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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°25: Semaine du 12 au 18 mars 2007

Par la Rédaction, le 19 mars 2007
Publié le
19 mars 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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En cette vingt-cinquième semaine, les nouvelles séries de la mid-season n’ont pas beaucoup du succès auprès de nos rédacteurs : The Wedding Bells a navré Drum et October Road a consterné Jéjé. Résultat, ils se tournent vers des dérivatifs moins classiques. Joma devient accro aux sitcoms ’bizarres’ de Cartoon Network et de Comedy Central, Blackie se plonge dans les comics et dans la real-tv tandis que Jéjé se remémore ses amis real-tiviens disparus.
Et bien que la rumeur d’une deuxième saison enfle, Friday Night Lights n’a toujours pas été renouvelée.

#1. The Long Way Home (Part 1)
Blackie s’est mise à regarder la télévision sur papier.

Je ne pense pas créer la surprise si je vous dis que le meilleur épisode de la semaine n’a pas été diffusé à la télévision pour mieux s’incruster sur les étagères des boutiques de comics. Quatre ans après la fin de la série, nous reprenons enfin les aventures du Scooby Gang pour leur huitième saison. Et il y a de quoi être heureux.
Déjà, par la superbe couverture de Jo Chen révélée depuis longtemps sur la toile, mais croyez-moi l’effet est plus beau lorsque vous l’avez dans les mains. La posture forte et assurée de Buffy, qui n’a jamais eu l’air plus relax, donne le ton de cette saison que laissait envisager son sourire dans « Chosen ». A l’intérieur, c’est malheureusement beaucoup moins travaillé au niveau du trait et de la couleur, mais l’essentiel est que l’on reconnaît parfaitement le visage de chaque acteur ayant autrefois prêté leurs visages aux personnages. En plus, Xander a même droit à un petit régime au passage.

Le vrai plaisir est bien sûr dans le scénario et les dialogues de Joss, comme chacun s’en doute. Certes, il expédie assez vite les dernières informations dont nous étions en possession, pour se permettre de faire ce que bon lui semble sans pour autant être incohérent par rapport aux évènements énoncés durant la saison 5 d’Angel. Les premières pages sont donc quelques peu déroutantes : nouveaux décors, nouvelles situations, nouvelles façons de combattre. Accumulées au changement de média, toutes ces transformations donnent un léger sentiment de ne plus être tout à fait dans cet univers pourtant si familier. Mais c’est sans compter sur les dernières pages, intrigantes à souhait, qui ne manquent pas de nous y replonger de plein fouet, en nous rappelant que dans le Buffyverse tout est lié et rien n’est jamais oublié.
Le seul reproche que je trouve à formuler à la fin de cette lecture est l’attente d’un mois avant de connaître la suite à ce numéro qui n’est, techniquement, que l’introduction de l’épisode. Ce qui pourra peut-être en décevoir certains, mais que tout Buffster digne de ce nom incapable d’attendre des mois pour lire l’épisode entier se doit de posséder dès maintenant. Car comme on dit : c’est court, mais qu’est-ce que c’est bon !


#2. L’humour c’est comme les odeurs, il y en a pour tous les goûts
Joma n’aime pas la real-tv parce que c’est débile, mais il aime les sitcoms débiles... Allez, comprendre !

Scrubs ne fait plus rire, Arrested Development n’est plus à l’antenne alors que faire pour avoir sa dose de rire ?
C’est simple, en plus de South Park, il suffit de regarder le Sarah Silverman Program et le Tim and Eric Awesome Show, Great Job ! Deux programmes décalés à l’humour débile.
Ceux qui ont aimé Stella du trio Showalter, Black, Wain, ne seront pas dépaysés avec Sarah ou Tim et Eric.
C’est sûr, on est loin d’un humour classique d’un Friends, de Seinfeld ou de Cheers. Entre les gamineries avec effets vidéo pourraves d’Eric et Tim. Ou les apparitions du Dr Steve Brule et ses conseils débiles, le Tim and Eric awesome show, great job ! semble un ovni sorti de nulle part.
Sarah Silverman, même si c’est une grosse conne dixit Blackie, donne, elle aussi dans le débil, vous aurez compris que l’humour débile j’aime ça. Que ce soit quand elle explore sa sexualité, quand elle adopte une gamine pour un concours de beauté ou que l’un de ses voisins lâche une "bombe olfactive" dans une voiture de police et se voit suspecté d’être un terroriste. En six petits épisodes, on a eu droit à une bonne palette de l’humour de Sarah. Et je vais sans doute décevoir Blackie, mais cette grosse conne de Sarah me fait bien rire.
Alors oui, il ne faut pas avoir peur d’aimer un humour parfois grossier voire limite vulgaire, mais si c’est le cas, on est assuré de se décrocher la mâchoire.


#3. The Wedding Bells
Drum n’aime ni les mariages, ni les cloches.

Si on vous annonce une série par la tête pensante de Boston Legal, et le showrunner de Friday Night Lights, vous êtes en droit de vous attendre à un pur bijou. Un peu comme si on vous annonçait le retour de Aaron Sorkin à la télévision avec un excellent casting (l’attaque inutile contre Studio 60, voilà, c’est fait !). Sauf que là, le David E. Kelley qui nous propose Wedding Bells n’est pas celui de Boston Legal, c’est celui de Girls Club, et Jason Katims semble être aussi inspiré que dans Roswell.

The Wedding Bells nous raconte l’histoire des sœurs Bell qui, après le divorce de leurs parents, ont décidé de reprendre l’entreprise familiale, The Wedding Bells, organisatrice de mariages.
Evidemment, l’une des sœurs a - oh surprise - des problèmes de couple, l’autre a du mal à montrer ses sentiments, et la troisième, elle aime coucher. Les trois actrices ont l’air tellement convaincues par le matériel que lorsqu’elles récitent leur texte, on a l’impression qu’elles réfléchissent déjà à ce qu’elles vont faire quand la série sera annulée.

Il n’y a aucun moment drôle et aucun moment touchant dans ce pilote, ce qui est génant pour une dramédie. Le principe du ‘mariage de la semaine’ semble être extremement limité, les acteurs peu convaincants, et le scénario plat. The Wedding Bells est juste triste, triste avec la bande originale d’Ally MacBeal chantée par Chris Williams. On a vraiment du mal à croire que les gars qui ont écrit ce pilote sont les mêmes qui nous épatent chaque semaine avec Friday Night Lights et Boston Legal...


#4. Highway to Hell
Jéjé joue au prof avec October Road.

On continue le cours sur l’écriture de pilotes de daube.
Commençons de suite par un petit exercice pratique. Je vais vous donner les prémisses d’une série. Vous allez devoir imaginer la suite à l’aide d’intrigues éculées et de rebondissements prévisibles. Veillez à ce que l’ensemble manque de réalisme et d’identité.

Voici votre matériel de travail.
Un jeune homme de dix huit ans, allergique aux cacahuètes, décide de partir en vacances pendant deux mois. Avant de quitter sa petite ville, il fait ses adieux à :
— sa petite amie, avec laquelle il forme un couple parfait
— son meilleur ami, avec lequel il a de grands projets professionnels communs
— trois amis sans cerveau
— son ennemi du lycée, qui fait des avances graveleuses à la dite petite amie.
Dix ans passent. Il a écrit un best seller avec comme toile de fond les vies de ses amis. Il revient pour la première fois dans la petite ville. La première personne qu’il y rencontre est un garçon de dix ans.

Top, c’est parti. Vous levez la main (et vous attendez d’être interrogé) pour donner vos suggestions.
Oui, Joma. « La copine est blonde ! » Naturellement !
Lyssa. « Son meilleur ami ne veut pas lui parler et ils finissent par se battre. » Oui ! C’est pas mal.
Blackie. « Il n’est au courant de rien de ce qui a pu se passer dans la ville depuis dix ans. » C’est un principe de base bien peu crédible. Plus un.
Feyrtys. « L’un de ses amis sans cerveau pourrait être heureux entouré d’une femme assez soumise et bien plus belle que lui et de deux enfants en bas âge. Il pourrait être le symbole de la vie parfaite et ainsi montrer au héros que pendant dix ans à New York, malgré le succès et la gloire, il est passé à côté de l’essentiel : la famille, les enfants et la famille ! » Joli !
Tigrou. « Il pourrait tomber dans un lac, en être repéché quelques heures plus tard, tout bleu, avoir une expérience mystique, son père pourrait mourir au même moment et il pourrait revenir à la vie après avoir enfin parler pu à coeur ouvert à son parternel lors de leur passage commun au purgatoire ? » Bon, euh, faut peut être pas exagérer ! Soyez tout de même raisonnable... Tout bleu ! Mais n’importe quoi...
Ju. « Le gamin est son fils. »
Drum. « Mais la blonde lui dit que non. »
« Et la blonde, elle est avec son ennemi du lycée. » On lève la main.
« Et il manque de partir. » Chut !
« Mais il découvre que le gamin est allergique aux cacahuètes. » M’enfin...
« Et il décide de rester. »
OK ! On s’arrête là. On en a suffisamment pour que ABC mette ça à l’antenne...

Exercice suivant. Un avion s’écrase sur une île déserte...


#5. I’m gonna give you candy
Blackie aime Beauty & Beauty & Beauty & Not The Geek.

J’aurais de quoi être triste pendant cet énorme creux télévisuel si cela ne marquait pas également le retour de mes trois copines aux QI négatifs préférées (non non, Sarah "j’insulte de pauvres journalistes parce que je suis rebelle" Silverman n’en fait pas partie).
Toute la rédac le sait, Girls Next Door est mon émission fétiche et un peu à la manière de Drum, j’essaie doucement d’en rallier certains à ma cause. Et non pas à coups de hurlements kingkongiens comme Gizz-le-nouveau, parce que ça marche moins bien (même s’il a raison, Coupling strobien).

Mes Girls font ce que j’appellerais de la Fantasy Tv, car rien de leur univers ne paraît réel. A moins bien sûr que vous soyez une blonde à forte poitrine engagée dans une relation polygamiste qui se fait entretenir par un très (très très) vieux multi-millionnaire. Mais dans ce cas, pas besoin de regarder, vous méritez carrément votre propre show.
Holly, Bridget et Kendra évoluent dans une immense maison où leurs préoccupations quotidiennes sont celles de gamines de 6 ans jouant avec des millions de dollars. Comme à Barbieland, elles doivent organiser des énormes fêtes où sont invitées des tas de célébrités, se faire belles, trouver des idées marrantes et très (très très) chères pour s’occuper, se faire belles, voyager à travers le monde, parfois toucher Hef afin de mériter tout cela (brrr) et bien sûr nous offrir leurs commentaires qui n’ont pas de prix sur ces sujets. C’est donc surréaliste, drôle et bizarrement parfois touchant tant la méchanceté ne semble pas faire partie de cet endroit presque magique (presque, car chaque apparition de notre bon vieil octogénaire a tendance à casser l’ambiance). Saupoudrez d’un peu de nudité (sauf celle de Hef, rassurez-vous) pour attirer les garçons, parce qu’on n’est pas chez Playboy pour rien, et vous avez là un programme stupide mais ô combien joyeux. Une demi-heure de sourire, c’est déjà plus que Scrubs ne m’a donné cette année. Alors je savoure.

Cette saison 3 ne semble pas partie pour faire dans le grand changement, malgré les rumeurs de mariage avec Holly puis de bébé. Heureusement, car cela signifierait l’arrêt de l’émission mais surtout des visions horrifiques. Imaginez un peu cette pauvre Holly se débattre entre les couches de son enfant et celles de son mari... Pourvu que Bridget et Kendra continuent longtemps de déguiser leurs petits chiens entre deux réflexions sur la difficulté d’emballer des cadeaux de luxe !


#6. It’s the end of the world.
A pErDUSA Threesome : Rob & Amber & Jéjé.

Rob & Amber se sont faits éliminés de The Amazing Race. Je n’arrive même pas à y croire. Je suis dévasté.
Pourtant, la première fois que j’ai vue Rob, lors du premier Survivor que j’ai regardé, la saison aux Marquises, je n’avais souhaité qu’une chose : qu’il dégage de mon écran. Il était tellement arrogant, compétitif, sûr de lui ! J’avais été content qu’il n’atteigne pas le stade du jury. Les épisodes étaient devenus beaucoup moins passionnants, mais à l’époque, je n’y avais pas vu de corrélation.
Dans Survivor : All Stars, j’étais encore loin d’être un grand fan. Je n’avais plus vraiment rien contre lui, j’étais surtout dépité de voir que mes favoris (Jerri, Rob M., Colby) se faisaient manger tout cru par ses ruses pas si fines que ça. De plus, son idylle avec Amber semblait un peu forcée, la toute gentille (limite très gentille) Amber de [Survivor : Australia.
Il allait falloir attendre The Amazing Race 7 pour que j’adopte le plus grand groupe de ’vilains’ de la real-tv ! Leur domination du tour du monde sauce CBS était jubilatoire, et le vol de leur victoire absolument scandaleux ! Je vous expliquerai bien les tenants et les aboutissants de cette histoire, je vous raconterai bien aussi leur mariage (lui aussi diffusé sur CBS), mais je ne voudrais pas mettre en danger le petit coeur anti-real-tivien fragile de Joma !
Toujours est-il que cette semaine Rob & Amber ont tout raté en Patagonie (Feyrtys, tu les as vus ?) et à Ushuaïa, ils ont commis toutes les erreurs possibles et pourtant, ils réussissent leur sortie avec classe !
« What a better place to end the race than the end of the world ! »
Amber, rien que pour ça, tu mérites (avec Rob) la vignette de cette semaine !

la Rédaction