N°38: Semaine du 17 au 23 septembre 2007
23 septembre 2007
Episode Semaine
Pretty White S… with Problems
Ju est l’homme d’une Gossip Girl
C’était un des pilotes que j’attendais le plus, et après un été à patienter, c’est finalement cette semaine qu’a débuté sur The Crack Whore Network la nouvelle série de Josh Schwartz et Stephanie Savage, les deux piliers de The OC.
Gossip Girl, puisque c’est son nom, n’est pas seulement le énième teen drama à traiter des problèmes super trop grave importants de jeunes lycéens riches, beaux et trentenaires. C’est un peu de ça, on est bien sur la CW, il y a effectivement des musiques djeunz omniprésentes, des soirées chez les riches et plein de clichés (Punch Time !), mais vous auriez tord de vous arrêter à une première lecture bien trop superficielle que la série. Car oui, Gossip Girl traite également de sujets bien plus graves et contemporains, qui nous concernent tous.
La Pétasse aux Potins, c’est l’histoire d’une nana super populaire qui s’appelle « S ». Jeune et charismatique, c’est tout naturellement qu’elle avait pris, il y a presque un an maintenant, la tête du petit groupe d’amis avec qui elle partageait ses rêves et ses idéaux.
Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’un petit privilégié avide de pouvoir et amateur de nœuds papillons, Chuck, se mêle des affaires de S et lui prenne tout ce qu’elle avait mis si longtemps à construire.

Quand commence la série, notre héroïne est dans une Impasse.
En effet, la moitié des anciens « amis » de S lui crachent dessus publiquement, la traitent de grosse gourdasse et passent leur temps à balancer des ragots sur sa vie privée (d’où le titre de la série). L’autre moitié est carrément passée dans le camps adverse et profite, jour après jour, des soirées champagnes et petits fours de l’ignoble Chuck.
Un groupe explosé qui s’entre-déchire et lui tape dessus, plus aucun ami… comme S le dit, de façon bien maladroite, « si elle était Jeanne d’Arc, on l’aurait brûlée depuis longtemps ».
Allez, S, courage, au pire ça fera une bonne série !
Bizarre, comme c’est bizarre
Jéjé et ses séries de la rentrée
C’est une rentrée un peu étrange.
Je viens de tomber presque par hasard sur le Entertainment Weekly Spécial Rentrée chez un marchand de journaux. Je suis content de pouvoir le lire (comprendre regarder les images et les pubs), mais il était déjà sorti presque depuis une semaine. Les saisons précédentes, j’étais d’attaque le jour même de son arrivée dans les kiosques, fébrile et impatient.
Et c’est à peu près la même chose pour les séries. Elles sont déjà de retour.

Chsoe curieuse, je me suis rendu compte que la drama dont j’attendais le plus impatiemment le retour était… House. Parce que je suis un peu spoilé sur le début de la quatrième saison. Comme le vieux docteur ronchon n’intéresse plus personne ici, je peux bien raconter ce qui m’émoustille. House a viré tous ses assistants dans le season finale. Et bien apparemment, il a choisi la méthode Mark Burnett pour choisir sa nouvelle équipe. Une vingtaine de prétendants et chaque semaine le Dr Trump en virera quelques uns.
House’s gone real, forcément, ça m’intrigue.
Donc oui, House avant Friday Night Light. Pour tout dire, j’en suis même à redouter la diffusion de nouveaux épisodes. Pour l’instant, la série est un sans faute. Je ne veux pas me retrouver devant mes Footeux Texans à me dire « oui, c’est toujours aussi bien » sans oser m’avouer que je suis déçu. Je ne veux pas revivre le traumatisme "The OC saison 2".
A côté de ça, mes autres favoris, Law & Order et The Wire, ne reviendront pas avant 2008. Quant à The Shield, va pas falloir être pressé.
Pour les comédies, c’est pareil. Le retour de Old Christine a été annoncé pour la mi-saison. Rhaaa, tout ça pour laisser la place à une pauvre sitcom avec des geeks ! (Va falloir vous y faire, le mot d’ordre à pErDUSA cette rentrée est ‘GEEKS MUST DIE’ !)
Heureusement qu’il y a 30 Rock.
La petite surprise de la semaine vient d’une nouveauté. Gossip Girl m’a beaucoup amusé cette semaine…
Alors, blasé, le garçon ?
Non, pas encore. Grâce à…

Vivement mercredi !
Dirty Sexy pErDUSA Can Dance
Ju fait bande à part.
Il y a un peu plus d’un mois, j’ai eu la chance de rejoindre mes amis pErdusiens (et Gizz) pour un long week-end à "dire du mal d’à peu près tout le monde".
Entre visites "culturelles", barbecue, enregistrement d’un podcast à 9 (qui ne sera rendu public qu’après la mort du dernier d’entre nous), bref, un paquet de bons moments, il y a eu un petit dérapage.
« Oh, boy ! », « Fabuleux », « Clap Clap Clap », autant de signes qui annonçaient le visionnage forcé [1] du dernier épisode de So You Think You Can Dance.
Et là, je ne comprends pas.
Si l’intérêt de ce "show" est de voir des danseurs professionnels prouver qu’avec des heures d’entraînement ils peuvent… danser comme des danseurs professionnels, c’est vraiment léger.
En effet, si je voulais vraiment voir des gens danser avec talent (parce qu’ils n’ont que ça à faire de la journée), j’accompagnerais toutes les semaines ma grand-mère (spéciale dédicace, Mamie !) à "La Belle Epoque" pour la voir s’engager, avec plein d’autres vieux, dans les pas de danse les plus complexes. Si vous voulez vraiment voir de la danse de salon, du vrai suspens (les éliminations là-bas sont bien plus prenantes), et une chouette odeur d’urine, optez pour les Vieux, pas pour la real TV.
La télé comme au cinéma
Joma a vu The TV Set et le recommande à tout amateur de séries télé
Il y a peu de temps je suis tombé sur un vieux film de l’année dernière nommé The TV Set.
Et vu que le thème du film était la production des séries US, je me suis dis que je pouvais en parler ici sans que cela puisse poser un problème à qui que ce soit.
The TV Set raconte donc les déboires de Mike, créateur d’une série, joué par David Duchovny, qui doit se battre chaque jour contre un mal de dos persistant et les exécutifs de la chaîne qui ont retenu son pilote, incarnés par Sigourney Weaver et Ioan Gruffudd. On suit donc ce pilote depuis le casting jusqu’au upfront de la chaîne.
Le film est une satire, il y a donc pas mal d’humour.
Néanmoins on se rend bien compte que l’obsession de Lenny (Sigourney) à bannir tout ce qui pourrait choquer le spectateur n’est pas là que pour faire rire. Et que Jake Kasdan, scénariste pour Freaks and Geeks et d’autres séries ( accessoirement fils de Lawrence Kasdan, cinéaste que j’adore) a puisé largement dans ses souvenirs de télé.
Une phrase de Lenny résume bien l’esprit des gens qui décide ce qui doit être mis ou pas à l’antenne : it seems original and original scares me ! .
Voilà, c’est un film que pErDUSA recommande, tout au moins que moi je recommande [2]. Même si tout le monde se doute que produire un pilote est un véritable parcours semé d’embûches, le voir c’est bien aussi.
Ca se dit Aïe-gueule !!!
Conundrum, comme tout le monde, se remet mal de l’Emmy de Katherine Heigl
Il était difficile de prendre les Emmys au sérieux cette année lorsque plus de la moitié des nominés de la catégorie "Meilleure Actrice Secondaire Dramatique" appartenaient à la distribution de Grey’s Anatomy. Mais Lorraine Bracco, ayant son invitation annuelle, se devait de l’emporter. Après tout, pour l’ultime saison de The Sopranos, le Dr Melfi était au centre d’un des meilleurs épisodes de la série. Son talent ne pouvait qu’être reconnu.
L’Académie en a décidé autrement.
Lorraine a perdu contre une actrice de Grey’s Anatomy. Et non, ce n’était pas contre la seule actrice charismatique de la série, Kate Walsh, qui n’était même pas nominée. Ce n’était pas contre la seule actrice de la série qui arrive à se débrouiller avec le peu de substance donné à son personnage, Chandra Wilson. Ce n’était pas non plus contre Sandra Oh, qui a fait un bon film, il y a trois ans, pour lequel les Emmys la nominent chaque année. Pour l’Académie des Arts et Sciences, comme vous avez pu le lire dans l’excellent recap’ de Jéjé, Katherine Heigl est plus douée que Lorraine Bracco. Katherine Heigl est l’actrice secondaire la plus talentueuse de la saison.
Je vous vois bien devant votre ordinateur, avec un air mélange de colère et d’étonnement. J’étais comme vous, mais après une semaine de réflexion, je dois constater que l’Académie des Arts et Science n’avait pas tort.
Lorsque Izzie perd son fiancé (de deux semaines) sur un lit d’hôpital (après avoir failli le tuer, ainsi qu’un autre médecin, et probablement pris la vie d’un autre patient), Katherine Heigl a su jouer la jeune femme endeuillée de façon sincère et humble. Rachel Bilson a dû beaucoup apprendre d’elle lorsque Summer essayait de faire le deuil de Marissa.
Lorsque Izzie et ses amis ont été au chevet de leur amie dont le sort restait indeterminé, elle a pu non seulement les soutenir et leur permettre d’aller de l’avant en parlant d’elle, Izzie Stevens, et de ses attentes à elle, Izzie Stevens. Un peu comme Tami Taylor est le soutien de la plupart des habitants de Dillon, Texas. En moins douée.
Et Izzie a un caractère bien trempé. Oui, c’est une femme forte qui sait ce qu’elle veut, et n’a pas peur de froisser le Monde entier, tout en ayant ces incertitudes et ses faiblesses, c’est une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Une vraie Emily Gilmore en devenir. D’ailleurs, c’est vrai, Katherine Heigl n’a pas eu besoin des années de pratique et d’expérience de Kelly Bishop pour avoir autant de talent.
Le Dr Izzie Stevens est une très belle femme, vous l’avez sûrement constaté. Elle, elle l’a remarqué. Et avec un physique et une plastique pareille, il est difficile d’être prise au sérieux dans l’univers macho de la médecine. D’ailleurs, qui a pu croire une seconde qu’Elizabeth Mitchell était vraiment médecin dans Lost ?
Et lorsque Izzie entretient une liaison avec son meilleur ami, George, pourtant marié, Katherine Heigl met toute son expertise acquise en 3 ans de Roswell et de pose dans Maxim pour nous faire réfléchir sur la morale, sur le Bien et le Mal et pour nous montrer qu’il ne faut pas juger hâtivement son prochain. Il est évident que si Candice Bergen avait posée pour FHM, Boston Legal serait une série beaucoup plus intelligente.
Alors avec le recul, je me dis que Lorraine n’avait, finalement, aucune chance. Et que The Sopranos est une série bien surestimée. D’ailleurs, à bien y reflechir, The Sopranos n’a t il pas volé l’Emmy de la "Meilleure Série" à Grey’s Anatomy ?
Vraiment, avec des décisions comme ça, il devient de plus en plus difficile à prendre les Emmys au sérieux !
Les portes du Paradis
Joma essaye de dire du bien de Saving Grace.
La reprise c’est la mort quand on est habitué à ne plus rien écrire pendant trois long mois... Se remettre devant son écran c’est super dur. J’ai presque l’impression d’être le reflet d’un journaliste de la presse série qui doit trouver quelques ragots à dire sur la série "la mieux de tous les temps" que tout le monde "kif" parce que voir des gens avec des super pouvoirs (la super forte, la super auto-soignante, le mini super mécano, le super volant, le super chiant, etc.) c’est super !

Bon, ok. Milo qui mate [3] les formes de Hayden, c’est facile pour se moquer. Et c’est vrai que certaines séries nous facilitent la tâche… Enfin facilitent la tâche de Ju, c’est lui le comique de la bande (avec un peu l’aide de Tigrou parfois, il faut bien avouer).
Il n’y a qu’à voir Mohinder, le carré maudit, "They took my son", tout le pilote de Bionic Woman pour se rendre compte que se moquer des séries c’est super fastoche.
Comprenez alors mon dilemme quand je veux rester sérieux pour parler d’une série dont le thème principal se penche sur une inspectrice de police aux tendances autodestructrices, perdue au fin fond de la brousse de l’Oklahoma qui se voit offrir une chance de mettre de l’ordre dans sa vie par un ange. Vous voyez le léger problème hein ?
Dire du bien de Saving Grace sans faire rire tout le monde à l’énoncé du thème de la série, c’est ma croix, mon sacerdoce. Dommage que je ne sois pas un Heroes comme Conundrum, capable avec son super pouvoir de convaincre les gens de regarder une série/bd/livre/film/magasine/affiche/etc. rien qu’en prononçant quelques mots. Bon je vais quand même essayer !
Saving Grace s’attarde donc sur l’évolution de Grace, ou le plus souvent sa non-évolution, ses relations conflictuelles avec sa famille. Il faut dire que coincée entre un frère… prêtre (aaaaarrrghhh ne riez pas) - joué par le toujours très bon Tom Irwin - et une sœur bien proprette qui semble avoir un balai dans le… euh enfin vous voyez quoi, bref, Grace détonne.
Qui dit flic dit bien évidement enquête. Celles-ci, sans être géniales, s’intègrent bien dans les intrigues et nous permettent de voir Grace dans son élément. Convaincu ? Non ? Bon…
Messieurs si je vous dis que l’on voit Holly Hunter, boire, fumer, jurer, baiser à longueur d’épisodes et jouer aux fléchettes, ça vous parle ?
Mesdames si je vous dis que l’on voit Kenny Johnson, boire, fumer, jurer, baiser à longueur d’épisode et jouer aux fléchettes, ça vous parle ?
Non ?
Et merdeuuuuh…. Je n’arriverais pas à convaincre les gens de voir un truc dont le pitch ressemble aux Ailes du Paradis/ Highway to Heaven et pourtant Michael Landon ne buvait pas, ne fumait pas, ne jurait pas, ne baisait pas et ne jouait pas aux fléchettes… Quoique pour ce dernier truc, je n’en sois plus très sur.
Bon tant pis je boude en restant seul dans mon coin….
I’m a poor lonesome writer
I’m a long long way from home
…
[1] Forcé ? forcé ? alors que Blackie, Jéjé et Feyrtys ne voulaient qu’ouvrir votre esprit à la beauté de la danse ! Faire de vous tous, les refuseurs de la grâce, des amateurs du paso doble, des pas chassés et du jeté ! Quelle ingratitude !
[2] Feyrtys aussi !
[3] Milo, PERVERS ! Elle a 12 ans de moins que toi !