Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°43: Semaine du 22 au 28 octobre 2007

Par la Rédaction, le 28 octobre 2007
Publié le
28 octobre 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Alors que la moitié de pErDUSA a fait ses valises pour New York et que Jéjé a tout juste eu le temps de regarder la bande-annonce de la saison 7 de 24 avant de partir, Joma, Ju et Feyrtys se retrouvent bien seuls (mais pas jaloux !) pour cette semaine N°43... La preuve qu’ils se fichent pas mal que Jéjé, Conundrum et Blackie se retrouvent tous à New York pour Halloween, ils croulent sous les idées !
Mais ils ont décidé de ne publier qu’un texte chacun cette semaine, pour ne pas submerger la toile de leurs esprits féconds. Joma parle de ces séries qui peuvent passer inaperçues mais qui ne sont pas dépourvues de qualités et d’intérêt, comme Life cette année. Feyrtys parle de ces séries qui passent inaperçues parce que personne, absolument personne, ne les regardent : un peu comme Tell Me You Love Me sur HBO cette année. Et Ju s’amuse avec le site du Daily Show. Vraiment, vraiment beaucoup.
Nous avons choisi les acteurs de Life pour illustrer cette semaine d’abandon, parce qu’on ne peut vraiment compter que sur moi-même. D’abord, New York, ça sent mauvais et leur métro il est tout pourri. AH !

Torture him if you have to
Jéjé remercie la Fox et 24 d’aller toujours plus loin, toujours plus "haut"

Le meilleur moment de la semaine.
Loin devant le finale de Damages.
Loin devant les Immunity Idols de Survivor.
Loin devant Ju disant à nouveau du bien de The Wire à Joma.

Le problème, c’est qu’il est impossible d’en parler. Je pourrais essayer en disant que si les scénaristes de MadTV s’étaient réuni durant 15 jours pour écrire une parodie de la série, ils n’auraient jamais réussi à faire quelque chose d’aussi ridicule que l’original lui même, mais je serais encore très loin de la vérité des émotions ressenties devant ce spectacle, loin de ce mélange d’incrédulité, de fascination, de satisfaction, d’hilarité et de consternation.
Il faut simplement le voir, que dis-je, le vivre pour le croire.

Alors comment donner envie d’aller voir ce dont il s’agit ?

Puisons tout simplement dans le matériel.

« Je m’appelle Kiefer Sutherland, et vraiment, je voudrais vous remercier encore d’avoir fait de 24 l’une des séries les plus regardées de la télévision. (Seulement derrière American Idol, Dancing with the Stars, CSI, Grey’s Anatomy, House, Desperate Housewives, CSI : Miami, Survivor, Deal or No Deal, Without A Trace, Lost, NCIS, Mon Oncle Charlie, Cold Case, Heroes, Criminal Minds, CSI : NY et Shark !)
On ne fait 24 que pour vous. (Pas pour gagner notre vie ou plein d’argent pour payer nos avocats qu’on s’est fait arrêté pour conduite en état d’ivresse !)
Et vraiment, pour cette saison, on a tout donné. (Je n’exagère pas, c’est vraiment ça !)
J’espère donc que vous serez vraiment ravi par ce qu’on vous a concocté.
Donc, pour tous nos fans du monde entier, voici la bande annonce pour notre saison la plus gigantesque, la saison 7 de 24.

Bam-bam-bam

« ILS PEUVENT L’ATTAQUER. »

« ILS PEUVENT LE JUGER »

« MAIS ILS NE LE BRISERONT PAS »

« N’attendez pas que je regrette les décisions que j’ai prises. »

Bam-bam-bam.

« Parce que, monsieur, la vérité, c’est que... »

« Je ne les regrette pas ! »

Bam-bam-bam
Et ça n’est que le début.

Allez vite, cliquez ici, vous en mourez d’envie.
Oui, avec le son et les images, ça vous traumatise son homme, non ?

A pErDUSA, on pourrait faire la même chose.
« Je m’appelle Ferytys et vraiment, je voudrais vous remercier encore pour avoir fait de pErDUSA l’une des sites les plus consultés de la toile.
On ne fait pErDUSA que pour vous.
Et vraiment, pour cette saison, on a tout donné.
J’espère donc que vous serez vraiment ravi par ce qu’on vous a concocté.
Donc, pour tous nos fans du monde entier, voici la bande annonce de notre saison la plus gigantesque, la saison 2 de pErDUSA. »

Bam-bam-bam.

Oh, ça va ! Non, y’a pas de bande annonce. Et ce n’est pas du tout la faute de notre stagiaire.


Une série pas comme les autres avec du sexe pas comme les autres aussi
Feyrtys aime beaucoup Tell Me You Love Me

Voilà une série qui souffre d’une réputation injustifiée. Lorsque des rumeurs de scènes de sexe non simulé ont été lancées cet été sur Internet, je pense que beaucoup de téléspectateurs ont été rebutés par l’idée de regarder un porno "intellectualisé" à la télévision, ce que je peux comprendre. Ces rumeurs étaient pourtant fondamentalement ridicules ; on imagine mal que des acteurs assez connus, comme Sonya Walger (Penelope dans Lost) ou Tim DeKay (le formidable Jonesy de Carnivàle, entre autres milliers de seconds rôles à la télévision) acceptent de se mettre à tourner des scènes de sexe non simulé. Par ailleurs, les règles de la Guilde des Acteurs (SAG) l’interdisent catégoriquement.
Oui, les scènes dans Tell Me You Love Me sont explicites et crues, et non pas déguisées derrière des mises en scène "sexy" comme on peut le voir constamment à la télévision et au cinéma. Par conséquence, il est extrêmement rare de voir des scènes de sexe qui servent la narration à la télévision. Elles ne sont généralement qu’un prétexte à un peu de nudité et d’excitation gratuite. Dans Tell Me You Love Me, c’est tout le contraire. Les scènes de sexe sont à l’opposé de sexy, elles sont d’une honnêteté qui met parfois mal à l’aise. Je pense particulièrement à une scène de l’épisode de cette semaine, lorsque Jamie se retrouve à faire l’amour à son ex fiancé qui pleure sur son épaule. Ils font l’amour par pitié, pour un peu de réconfort et certainement par habitude aussi. La scène est courte, sans dialogue, mais difficile à regarder. Elle symbolise bien le sujet de la série : avoir un regard franc, quitte à être dur et froid, sur ce qui forme et déforme des couples.

Cette série demande beaucoup d’efforts. Les personnages ne sont pas tous aimables (Palek et Carolyn sont les pires), et le rythme est plus que lent. Pourtant, chaque semaine, je retrouve une profondeur et une intelligence que je n’ai pas connues depuis… Mad Men. Les deux séries ont pour points communs de ne pas faciliter la vie de leurs téléspectateurs et de distiller des indices concernant l’état des personnages au compte-goutte, ce qui peut parfaitement en rebuter plus d’un. Mais pour les autres, la récompense vaudra sûrement la patience. Comme Mad Men, le season finale de TMYLM pourra rehausser (ou appauvrir s’il est raté) l’ensemble de la saison… Il faut donc s’accrocher et faire confiance, ce qui n’est pas toujours évident à la télévision. Mais j’ai bon espoir.

Le seul véritable thème commun à tous les couples, et celui qui m’intéresse le plus, est le traitement de l’intimité. L’amour est secondaire, et c’est très rafraîchissant à la télévision (Grey’s Anatomy, série pourtant très portée sur le sexe, n’a réellement jamais décollé du marivaudage, et en gros, du thème de l’Amour et de ses complications). Dans TMYLM, le sexe est montré dans tous ses rôles, les mauvais comme les bons. Les relations de couples sont montrées dans tous leurs défauts, névroses et autres non-dits, comme dans leurs qualités avec énormément de justesse et de réalisme.
Qui plus est, le casting est irréprochable. Chaque acteur donne vie à son personnage sans excès, sans en faire trop. La subtilité est de mise et elle force le respect.
Par ailleurs, il n’y a pas de bande-son dans Tell Me You Love Me (c’est l’anti-ABC à ce niveau là) et quel repos pour mes oreilles ! La seule musique autorisée dans la série d’HBO est celle qui intervient à la toute fin de l’épisode, en guise de "générique". Et le choix de cette bande-son est toujours parfaite.
Pour quelqu’un qui voudrait regarder une série différente, à contre-courant de l’hypocrisie sur le sexe qui règne à la télévision et au cinéma, Tell Me You Love Me est la série à ne pas louper.


Quand tu flex la vibe, la life ça kiffe à donf
Joma et les joies de la Life

L’inspecteur Charlie Crews a passé douze ans en prison pour le meurtre d’une famille, avant que la réouverture du dossier et un test ADN viennent le disculper. Douze ans, c’est le temps qu’il faut pour se faire tabasser par ses co-détenus, perdre un peu de sa raison, se retrouver complètement déconnecté du monde extérieur, et s’échapper de l’enfer de la prison pour lire et relire un essai sur la voie du Zen, et accessoirement divorcer de sa femme. Douze ans c’est long et quand Charlie Crews sort enfin de prison, il n’est plus le même homme qu’à son entrée.
Tout n’est pourtant pas si noir dans sa nouvelle vie. Grâce à son avocate, qui est aussi un peu plus que cela, son boulot lui est rendu, et en plus, il se retrouve avec une petite fortune sur son compte.
Si Charlie en a bavé, sa nouvelle partenaire n’est pas non plus une oie blanche. Dani Reese s’est elle aussi perdue alors qu’elle effectuait une mission sous couverture pour les narcotiques. La police réunit donc deux bras cassés avec l’espoir que Crews quitte les forces de l’ordre pour profiter de l’immense tas d’argent des contribuables qui lui a été donné.
Charlie lui, veut juste se réajuster à la vie, tout en cherchant à élucider le crime dont il a été accusé.
Pour le reste de la rédac ou vous, cher lecteur, disons-le de suite, Life ce n’est pas The Wire. En même temps, vous avez vu comme je parasite cette phrase pour bien faire comprendre que Life n’a rien de la nouvelle série qui révolutionne la télé, mais en la comparant à The Wire j’induis de suite une certaine qualité ? Ben oui, prenez ma phrase et remplacez The Wire (c’est bon Ju, j’en ai assez parlé là ?) par une série de merde et de suite la comparaison fait mal pour Life. Mais là au moins, je peux dire que Life c’est bien, sans être ridicule.
Par certains côtés Life me fait penser à Touching Evil US. Bien sur, l’ensoleillée L.A. de Life n’a rien de la grise et pluvieuse San Francisco de Touching Evil et les crimes comme l’ambiance sont complètement différents. Mais les deux personnages principaux partagent quelques points communs : Creegan, comme Crews, avait eu une expérience qui l’avait profondément changé. Lui aussi devait se réadapter à la vie, et ses collègues n’étaient pas ravis de bosser avec lui. Ces deux hommes aux réactions non conventionnelles semblent complètement décalés et pas du tout à leur place. Cela permet quelques moments d’humour qui ne sont jamais déplacés. Par exemple, malgré la mesquinerie que cela induit, j’adore quand Charlie se sert de son autorité de policier pour emmerder (pas d’autre mot) son ex femme et/ou son nouveau mari.
Deux autres bons points : le fil rouge de la série, le meurtre pour lequel Crews est allé en prison, ne parasite pas les épisodes mais apparaît par petites touches. Ensuite, la mode des flash-back a encore frappé - dans la série c’est sous forme d’un reportage télé sur l’affaire Crews – mais pour l’instant ça a été plutôt bien utilisé pour en apprendre un peu plus sur certains personnages secondaires.
Damian Lewis donne un Charlie Crews toujours calme, à la limite parfois de l’inexpressif, mais Sarah Shahi et son personnage compensent cela. Dans les seconds rôles, Adam Arkin et Robin Weigert n’ont pas grand chose à faire pour l’instant. Seule Brooke Langton dans le rôle de l’avocate et Brent Sexton dans le rôle de l’ancien partenaire de Charlie ont eu plus de matériels à développer. De plus, si la production peut avoir de nouveau Garret Dillahunt dans son rôle de mafieux russe, ça n’en sera que mieux pour la série.
Life est une des bonnes surprises de cette saison, il serait dommage de passer à côté.


Mon nouveau YouTube
Ju a choisi des chouettes vidéos du Daily Show rien que pour vous

Cela fait maintenant plusieurs mois que Viacom et Google sont en procès. Ou qu’ils s’apprêtent à être en procès. Ou qu’ils se sont mutuellement prévenus que, bientôt, ils allaient être en procès et que ça serait peut-être une bonne idée pour la partie adverse de se trouver un bon avocat. Peu importe, ce qui compte vraiment c’est que Viacom, la grosse multinationale démoniaque qui possède Comedy Central, et Google, la chouette multinationale adorée de tous qui possède YouTube, ne s’aiment pas. Du tout.

Conséquence à la fois réelle et tragique pour les vrais gens, les « Nous » de Ma Semaine à Nous, il est maintenant impossible de regarder les meilleurs moments du Daily Show with Jon Stewart ou du Colbert Report sur YouTube.
La conséquence nettement moins tragique, c’est que lorsqu’une grosse multinationale démoniaque se dit que pour gagner son procès elle devrait peut-être ne pas se mettre à dos tous les fans de Colbert et Stewart et que par conséquent, il serait peut-être bon de rendre disponibles toutes les vidéos qu’elle a fait retirer de YouTube.
D’où la naissance du site officiel de The Daily Show.

Et là, il n’y a pas de quoi ronchonner, même si le site n’en est pour l’instant qu’à sa version Bêta, Viacom ne s’est pas foutu de nous : il propose en effet la quasi-totalité de tous les épisodes du Daily Show de l’ère Jon Stewart, soit près de 9 ans de clips, avec un minimum de pubs. Un boulot vraiment remarquable.
Seul inconvénient : il y a vraiment beaucoup de choses à voir, et du coup il est plutôt difficile de s’y retrouver… mais quelle façon fantastique de perdre son temps !

Alors pour vous aider à commencer, une petite sélection rapide de trucs à regarder quand vous aurez deux minutes :

Demetri Martin nous explique le procès Youtube/Viacom :

Sam Bee rencontre une autre « Sam », de la ville à Tigrou

Pourquoi Sam Bee est ma chroniqueuse préférée

A quand la même chose pour le Colbert Report, chère Viacom ?

la Rédaction
P.S. Vous n’êtes pas en vacances/en stage à New York ? Venez donc partager avec ce qui reste de pErDUSA votre semaine à vous sur le forum et son sujet dédié à notre chronique hebdomadaire.