Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°78: Semaine du 13 au 18 octobre 2008

Par la Rédaction, le 19 octobre 2008
Publié le
19 octobre 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Cette semaine, il y a de l’introspection, de la métaphore en veux-tu en voilà, des déceptions, des espoirs et des doutes. C’est presque la semaine de l’existentialisme à pErDUSA ! Et en guest star, le bloggeur et forumeur Adam, qui vient nous parler de Project Runway. Et comme Friday Night Lights revient au sommet de sa forme, Tim Riggins, notre n°33 préféré, est à l’affiche. Pour vous faire plaisir, il y a aussi un nouveau débat à vous. Venez donc vous déchaîner sur le forum, on vous attend !

La Honte
Ju is not proud. Oh no he’s not.

J’ai un nouveau Guilty Pleasure. Un vrai de vrai. Une série que j’ai honte de regarder mais qui m’amuse tellement que je suis obligé d’y retourner, semaine après semaine. Oui, je l’avoue, depuis le début de la saison, je regarde Smallville.

Aïe aïe aïe !

Smallville est une série que j’avais arrêté de suivre, sans aucun regret, à la fin de la quatrième saison, et les seuls fois où j’y pensais encore c’était pour regarder les cliffhangers débiles de fin d’année, ou pour me moquer de Blackie et Feyrtys à chaque fois qu’elles y faisaient allusion. Rien de bien méchant.
Mais voilà, trois ans plus tard, quand j’ai appris les départ de Lex et de cette conne de Lana, et surtout celui des créateurs incompétents de la série (pensez Tim Kring, sauf que eux ils étaient deux), j’ai voulu voir le résultat. Un épisode, deux épisodes... cinq épisodes sont passés, je les ai tous regardés. Et ce n’est pas parce que la série est miraculeusement devenue bonne, loin de là. Smallville, c’est toujours très con, les dialogues à pleurer de rire (il faut voir Green Arrow se plaindre de la vie difficile que lui ont fait mener... les moustiques), les acteurs sont toujours d’anciens mannequins au talent très limité, les mecs sont torses nus et les nanas portent des décolletés plongeants... Rien de nouveau de ce côté là.

Non, ce qui me plait dans cette saison, c’est que c’est un remake presque parfait d’une série que j’adorais, il y a bien longtemps : Lois & Clark. Comme dans la série d’origine, le duo fonctionne à merveille. Ils bossent au Daily Planent en se lançant des vannes, leurs intrigues sont bêtement romantiques, et le tout me renvoie à plein de souvenirs d’une série qui, il est peut-être bon de le rappeler, était plutôt débile elle aussi.
Pour faire simple, je m’amuse beaucoup, et j’en suis le premier surpris. Il ne leur reste plus qu’à mettre des lunettes à Clark, à lui fabriquer une jolie cape rouge et à ce que personne ne le reconnaisse avec ses collants bleus, en bref, assumer complètement un remake sans complexe, et je serais ravi. La honte.


Je préfère qu’on reste amis...
Gizz à coeur ouvert

Après une nouvelle intégrale de Wonderfalls, m’est venue une épiphanie. En suivant les aventures sentimentales de Jaye, incapable de s’investir dans une relation sérieuse, j’ai réalisé quelque chose par rapport à ma propre vie.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous bassiner avec ma vie sentimentale. Je préfère vous parler de ma relations aux séries télé.

Moi non plus, je ne peux/veux pas m’investir sérieusement. Plutôt que de voir enfin la cinquième et ultime saison de The Wire, qui est pourtant une de mes séries favorites et que j’ai toujours suivi assidûment, je préfère revoir encore une fois les épisodes de la courte et réussie Wonderfalls, dont je connais déjà les qualités. Ou une nouvelle intégrale de Old Christine, qui me fera toujours rire pour oublier mes soucis, ou d’Arrested Development, à jamais fidèle et présente pour moi.

Car j’ai été maintes fois blessé. Quand Veronica Mars a peu à peu sombré, ne retrouvant son charme des premiers jours qu’au moment de me quitter, ou quand Friday Night Lights s’est permis les pires largesses une fois que mon amour pour elle avait été déclaré. Comment aimer passionnément à nouveau, quand mon coeur n’en chavire qu’un peu plus à chaque fois ? Peut-on a nouveau faire confiance à la charmante inconnue quand la précédente vous a trahie, vous laissant avec un goût amer de déception...

Bien sûr, je n’ai pas toujours été déçu, ma relation avec Six Feet Under, par exemple, ne me provoquant aucun regret. Mais j’y suis allé quand j’étais certain de ne pas être blessé, après qu’on m’ait assuré que la lune de miel durerait jusqu’au bout. C’était un rendez-vous arrangé, par mes amis, et dont je connaissais le terme. Plus le temps avance, plus les déceptions s’accumulent, et l’envie de faire aveuglément confiance s’efface. La saison 2 de Rome est toujours sous cellophane, de même que l’intégrale de Deadwood, et la peur de la désillusion est plus forte que ma curiosité.

Du fait, je préfère la sécurité et le cloisonnement des relations courtes, sans grand attachement émotionnel (les comédies principalement). Ou alors je penche pour l’exotisme d’une série australienne ou néozélandaise, le dépaysement étant le meilleur moyen de fuir la routine du quotidien qui ruine les relations sur le long terme. Scrubs et The Office US vous en parleront très bien.

Mais aujourd’hui, j’ai envie d’aimer à nouveau. De rentrer coeur et âme dans une série profonde, sérieuse, avec qui je passerai plusieurs années. Certainement avec des hauts et des bas, mais pour le meilleur plus que pour le pire. J’attends ma série âme-sœur.

Et si Kristen Bell pouvait jouer dedans, je ferai d’une pierre deux coups.


NOTRE DÉBAT À VOUS : quelle est la série que vous avez la ferme intention de voir, mais pas avant une énième intégrale d’Arrested Development ?
Venez nous le dire dans notre nouveau débat de la semaine- !




Project Bitchey
Le dernier épisode de Project Runway, presque live, par Adam

"No one touches my clothes, I’m the only one who does that” dixit Kenley, la designer la plus insupportable de toute l’histoire de Project Runway, mais on la sur-aime pour ça.

C’est parti pour le dernier épisode de Project Runway, j’ai un pincement au cœur en écrivant ces mots e-foule, j’ai rangé le sidekick rose du sarcasme et sorti les vrais kleenex de la haute-véritude.

J’ai adoré la réaction de Kenley lorsqu’elle découvre que Tim Gunn sera un membre du jury final, une reaction assez "crap, j’aurais peut-être pas dû lui parler comme à une sous-merde". Oui Kenley, tu n’aurais pas dû, c’est un marshamallow en costume et en carrés hermès ce Tim Gunn. Mais on la connaît, Kenley la neveroverhyped de la saison, dès que quelqu’un critique ses modèles, elle le shoote et reshoote et finit par hausser les yeux en gémissant son "that is so unfair, you know".

Le tournage autour de la fameuse Fashion Week est assez vite expédié, j’aurais aimé voir de la über-star, de la Kristen Dunst, de la Dita ou même de la Natalie. Christian-adoré a fait l’apparition de la soirée, j’aime toujours sa coupe. Les trois designers présentent leur collection, tour à tour. Kenley, Korto, LeAnne, trois designers au style bien défini. Inventif pour la première. Africo-toc selon les villains (moi et nouvellement Suresh) éthnique selon les autres quant à Korto. Voluptueux pour la dernière.

Retour au studio. Le runway parait ridicule, c’est vrai.

Chacun reçoit des compliments plus ou moins mérités et des reproches plus ou moins légitimes.
Pour Kenley, on l’accuse d’avoir été légèrement trop inspirée par un modèle Balenciaga pour une de ses créations, cela a fait le tour du net, le jury l’évoque naturellement. Kenley se défend en disant qu’elle ne regarde pas les autres designers. Cette fille est génialement imbuvable et sur ce point, on ne peut que la croire, Kenley est la plus honnête de tous.
Sa collection était de loin la plus impressionnante, la plus élaborée et variée (LeAnne, somptueux mais identiques), la plus osée, la plus rock’n’roll et la plus surprenante. Et là, je suis étrangement objectif.

L’heure du verdict. Heidi s’empare du micro, j’ai des profondes palpitations, ma vie se joue, mon destin et même mes convictions politico-economico-religieuses anti-populistes.

KENLEY. You’re out. OMFG. Heidi sait que le cash peut tuer des gens émotionnellement faibles ?

"This is bullshit", en pleurant. Et Kenley a sacrément raison, de pleurer, et de bullshiter une dernière fois. Korto méritait l’élimination en première, ses modèles font "cheap", comme accessoirisés par Réserve Naturelle ou autre fabrique artisanale de cailloux implantée dans l’Ile de Ré.

Kenley a donc perdu, je n’y crois pas, je m’insurge. Pour conjurer le sort, je songe ouverture de veines, ou ouverture d’un fan club Kenley Forever sur Facebook ou en navarre. J’hésite.

LeAnne mérite à présent de gagner, j’annonce solennellement que si Korto gagne, je me défenestre tout en m’immolant et en avalant des sabres, le tout sous vos yeux. Elle est funky Korto, mais c’est une designer pour Xanaka, pas plus.

KORTO est éliminée. Dieu-Versace existe.

LEANNE gagne. Même avec la frange grasse du jour. Elle le mérite vraiment. S’il n’y avait pas eu Kenley, j’aurais consacré tout mon temps à créer des panneaux publicitaires pour promouvoir LeAnne, qui est sacrément chouette, douce, inventive et classe.
Sa collection était la plus classe de toutes, voluptueuse, je disais. Mais il manque un peu d’éclectisme (à juste titre, Garcia l’a complimentée sur sa diversité « veste, short, longue robe, pantalon centré », elle travaille vraiment à Elle celle-là ?), sa collection est tourné vers l’idée de mouvement, de déstructuration, c’est amplement réussi mais même gamme, mêmes couleurs, mêmes idées ici. Kenley elle, avait su créer toute une panoplie de modèles différents mais harmonieux. Je suis dévasté.

Dévasté surtout parce que c’est la fin de ma reality préférée, parce que j’ai adoré cette saison presque plus que la 3ème et plus que la 4e saison de SFU ou la 5e de Sex & the City, parce qu’Heidi et Tim vont me manquer affreusement, parce que Mood va me paraître vide et lointain, parce que je ne verrais plus jamais LeAnne et ses habits de lumière délicats et amples, son image dans l’hybrid ridicule étant aussi gravée dans ma mémoire photographique, et surtout parce que je vais devoir vivre sans la cruelle et attachante Kenley, que j’ai aimée suivre, défendre (si tant est qu’il y ait un interlocuteur en face de moi concernant PR, probabilité inférieure à zéro) et appréciée pour ce qu’elle est, à savoir une ordure.


Project Run Away
Feyrtys auf’ Heidi

En lisant le texte d’Adam, je me rends compte que la production de Project Runway a fait le bon choix en gardant une styliste comme Kenley jusqu’à la finale. Je suis sûre que les spectateurs de cette saison se sont divisés en deux groupes : ceux qui ont adoré Kenley et ceux qui l’ont conspuée. (J’étais dans la deuxième catégorie.) Plus un styliste est adulé ou détesté, plus la production peut être sûre qu’on parlera de l’émission le matin autour de la machine à café. Ça vaut tous les coups de pub du monde.

Ceci dit, faire de Kenley l’emblème de cette saison me rend assez nostalgique de ce qu’a été Project Runway à ses débuts. Kenley est pour moi la preuve que ce programme, que j’ai beaucoup aimé en saisons 2 et 3, est devenu médiocre. Déjà amorcée en saison 4, la descente continue en saison 5. Les compétitions manquent d’imagination, les candidats manquent de charisme et sont des caricatures d’eux-mêmes. Dans le cas de Kenley, celle-ci se prend pour une reine de la mode alors qu’elle avoue devant les juges qu’elle n’a jamais vu les collections de grands couturiers, avec comme excuse de vouloir garder son style vierge. L’excuse universelle donnée par au moins 75% des étudiants en art de 18 ans lors de leur première année de cours. Parce qu’ils se pensent tous géniaux et absolument originaux.
Il faut reconnaître que sur le papier, Kenley est un bon personnage de real-tv : tous les stylistes la détestent, elle n’écoute jamais Tim Gunn, le prend de haut, joue la victime, est plutôt jolie et photogénique. Mais elle n’a pas le charisme d’un Santino. Ni le talent d’un Jeffrey Sebelia ou d’une Laura Bennett. Elle apparaît plutôt creuse et vaine, un peu comme Christian Siriano l’année dernière.

L’intérêt de PR tenait principalement dans le fait que les participants continuaient à apparaître relativement sincères (autant qu’on le peut dans une émission de real-tv) et que les juges avaient des arguments qui tenaient la route. Cette année, on est allé de mal en pis, je n’ai jamais été autant en désaccord avec eux. Mais en plus de tout ça, les compétitions étaient affreusement banales, les juges incroyablement ringards (heureusement que JLo s’est désistée à la dernière minute, ça aurait été le pompon), et les ficelles tirées pour garder Kenley jusqu’au bout incroyablement épaisses.
Ce n’est pas avec une saison pareille que je vais avoir envie de voir le procès qui oppose Lifetime à NBC se régler.


Vivement Celebrity Apprentice 2 !
Conundrum est un peu déçu

Cette semaine, nous avons eu le droit à l’archétype du mauvais épisode de Survivor. Pas un épisode passable, non, un de ces mauvais épisodes qui vous font regretter la saison de Dreamz. Pour cela, il faut que tous les éléments de cette tempête parfaite soient réunis.

Il va falloir se ressaisir !

- Shut Up, Jeff ! : Probst est doué pour faire ressortir la tension dramatique pendant les conseils, mais il lui faut un peu de matière. Lorsque Probst est énervé, c’est pas bon signe. Être cassant avec les candidats signifie qu’il n’y a pas assez d’action pour rendre la saison intéressante et qu’il doit la créer. Et Probst doit arrêter son blog d’urgence.

- I think it’s time for me to go : Je déteste quand un candidat demande l’élimination. Merci de nous retirer le suspens du vote final. Et puis, après 17 saisons, les candidats doivent bien réaliser que 39 jours de Survivor, c’est pas pénible comme 39 jours à Center Parcs. Survivor, c’est être entouré de gens cons, à faire des trucs ridicules, à mal bouffer, à médiser contre son prochain et à se prendre la tête pour rien. Survivor, c’est pénible comme la vue de bureau avec des soucis d’hygiène en plus !

- It’s the only time we can blindside her : Le plus rageant est une excellent possibilité loupée de "blindside". Bon, dans ce cas là, c’est pas comme s’ils savaient que Sugar avait l’idole après avoir fouillé dans son sac, c’est pas comme si Sugar était persuadée que tout le monde allait voter pour quelqu’un d’autre, c’est pas comme si Sugar n’était pas alliée à un connard arrogant chauve au faux accent. Non, ce n’est absolument pas une excellente occasion qui passe sous le nez.

- Ah, Stephnie ! : voir un déséquilibre flagrant entre les équipes, c’est rigolo avec Stephnie. C’est plus que pénible ici de voir chaque semaine, la même équipe perdre pour les mêmes raisons. Et encore plus quand la même personne est envoyée sur Exile. La rediffusion réussit mal à Survivor.

- I’m a good person : Oui, alors là aussi, c’est comme le "You haven’t heard the last of me" des perdants de Runway, c’est totalement débile de sortir que ce n’est pas dans ta nature de donner des coups de poignard dans le dos des gens. Je me répète mais 17 SAISONS DE SURVIVOR !!!!!! C’est encore pire que de dire "Je sais que les gens pensent que j’abandonne mais ce n’est pas le cas" après avoir abandonné son rôle de leader en seulement 24 heures, abandonner son équipe avant un challenge et abandonner son équipe pendant toutes les épreuves.

Stronul, Survivor cette saison.
Vivement, la semaine prochaine !


Dur, dur !
Jeje ne mangera pas de bec d’oiseau croustillant dans son oeuf

Cette semaine a été difficile. J’ai vécu trois grandes déceptions.

#1. Je vais continuer à regarder Eli Stone.

Le season premiere est à vomir. Comme le season finale, que j’avais jusqu’à présent refuser de visionner. Plein de bons sentiments et de célébration de la foi aveugle.
Pourtant, dans chacun de ces épisodes, il y a un numéro musical à faire pâlir d’envie la réalisatrice de Mama Mia, le film. Et rien que pour eux, je suis désormais attaché pour toujours à Eli Stone.
Vivement que la série soit annulée.

#2. Je ne vaux pas mieux que Denise (de Survivor : China)

Et non, Mark Burnett ne m’a pas versé 50,000$ quand je l’ai appelé et lui ai menti en disant que j’avais perdu mon travail à cause de Survivor. Une situation qui risque de devenir réalité si je continue à écrire le nom des élèves que j’exclue de mon cours sur un papier, à le déplier solennellement au bureau et à déclarer « La tribu a parlé. Tu dois aller dans le bureau du CPE ».
Non, cette semaine, j’ai eu l’occasion de manger dans un véritable restaurant japonais, pas l’aseptisé classique qui ne sert que des menus « Soupe-Crudités-Sushi-Brochettes ». Ma première entrée est rapidement arrivée. Composée de deux noix de St-Jacques cuites dans une sauce aigre-douce… et du corps adipeux et luisant d’un mollusque non identifié. D’un minimum de 15 cm de long et de 5 de large. Bien massif.
J’ai toujours hurlé, devant ma télé, la cuillère de Nutella à la main, après les candidats qui hésitaient à engager le plus vite possible ce qui leur était donné à avaler dans les épreuves alimentaires de Survivor. J’ai toujours considéré que dans ce genre de situations mon esprit scientifique serait suffisamment acéré pour me faire considérer l’échantillon proposé comme de la simple matière organique et que je le goberais, voire même mâchouillerais, sans l’ombre d’une difficulté.
Et bien, je n’ai pas réussi à manger le mollusque. Cuisiné qui plus est, et avec accompagnement des plus fins.
Je suis maintenant complètement effondré. Je sais que Marcus et Charlie me regarderaient avec dédain et mépris lors d’une épreuve alimentaire. Je sais que G.C. serait le seul à me réconforter avec mon échec, et j’en serais encore plus humilié. Je sais que Probst ferait des commentaires désagréables quand ce serait à mon tour de manger…
Foutu mollusque ! Il m’a gâché Survivor.

#3. Les Experts sont la référence aux séries que je m’autorise en cours.

Pour réussir à faire deviner à mes élèves que l’ADN est la molécule qui constitue les chromosomes, je finis toujours par faire référence aux Experts. J’ai bien essayé New York : Unité Spéciale des Victimes, mais son efficacité pédagogique s’avère beaucoup plus réduite quand son évocation n’aboutit qu’à des questions sur les hermaphrodites violeurs d’enfants.
J’ai eu un espoir en trouvant dans le manuel un exercice de génétique prenant comme exemple la transmission héréditaire de la Chorée de Huntingtion. Mais les élèves n’en sont qu’à la saison 3 de House. Il va donc encore falloir attendre une année scolaire avant de mentionner Thirteen et CutThroat Bitch !
En attendant je vais encore devoir entendre « Les Experts : Manhattan, c’est la mieux des trois ! » à chacun de mes cours.


L’imperfection n’est plus une maladie honteuse.
Joma fait un peu d’introspection

J’aurais pu détourner d’autre paroles ou titres de chanson d’Hubert Felix Thiefaine pour l’intitulé, j’avais d’ailleurs penser à Psychanalyse du Singe mais comme le texte qui va suivre est plus un constat de ce que je ressens face aux séries qu’une psychanalyse, j’ai abandonné.
Néanmoins, comme j’aime bien recycler mes idées, je vais quand même détourner les paroles de la chanson issu de l’album De l’amour, de l’art ou du cochon et commencer cette bafouille par :
Je n’écris pas à pErDUSA pour passez le temps, mais pour me rendre intéressant.
Sauf que, quand on n’a plus rien à écrire on arrête de faire son intéressant. Depuis quelques temps, j’ai un mal fou à dire quoi que ce soit sur les séries, et je parle même pas de trucs intéressants à dire. C’est d’autant plus dommage que Gizz est en train de ma faire mentir en étalant son talent sur Heroes et qu’on a des petits nouveaux à qui il faudrait montrer l’exemple. J’ai bien évidemment pensé à des tas de raisons : mon grand âge, mon côté sériephage, mon grand âge.
Pour l’âge j’arrive encore à avoir des érections sans Viagra, donc on peut oublier, ce n’est pas ça.
Quand au côté sériephage, j’aurais tendance à voir moins de séries qu’à l’époque d’EDUSA... La faute à mon grand âge sans doute.
J’ai finalement eu une épiphanie. La perfection ne m’intéresse plus.
En soi, ce n’est pas bien grave, je continue d’apprécier pas mal de séries ; le problème se retrouve avec pErDUSA. Comment critiquer effectivement ou donner un avis intelligent quand au final presque toutes les séries se valent ?
Bien sur, cette petite affliction n’a pas grillé mon dernier neurone, je ne risque pas de trouver des qualités à Smallville ou Heroes. Mais si je vois bien les tares de la série de Tim Kring – en même temps c’est super facile – pour les autres il m’est bien plus difficile de déterminer les forces ou les faiblesse d’une série quand on voit qu’elle peut avoir des épisodes mauvais côtoyant de très bons, ou d’autres qui n’ont que des épisodes moyens.
La qualité d’un membre de pErDUSA, à mes yeux, provient de la manière de juger une série en sachant qu’il en attend le meilleur. C’est ce qui explique que le terme "nul" revient assez souvent dans les écrits ou podcasts et qui énervent autant les gens. Quand on s’attend toujours à la perfection et qu’elle n’est pas au rendez-vous, la sanction tombe sans fioriture.
Mes estimés collègue ont encore leu feu sacré, et c’est tant mieux, sinon, le ton du site en serait fortement altéré. Imaginez pErDUSA, rose fluo et de la guimauve partout, si vous voulez vous faire peur.
Quand à moi, qui n’arrive même pas à expliquer pourquoi j’aime Supernatural – non, pas pour le torse de Jensen - je n’ai plus qu’un espoir, que Joss Whedon – si Fox diffuse un jour Dollhouse - vienne me sauver et me redonne suffisamment de passion pour écrire des reviews qui vaudront le coup, sinon je ne vois plus trop ce que je ferais dans cette rédaction.


Tell me you still love me
Feyrtys continue à y croire

Pour continuer sur la lancée de la comparaison développée par Gizz un peu plus haut, je peux dire que cette semaine, je suis retombée amoureuse d’une série avec laquelle j’étais au bord de la rupture. Comme je l’ai dit dans mes reviews de l’année dernière (à la douce époque où j’avais encore un peu de temps et d’énergie pour me consacrer à cet exercice difficile), la saison 2 de Friday Night Lights avait signé la fin d’une lune de miel extatique (c’était peut-être là le problème) entre cette série et moi.

Mais il se trouve que tout n’est pas perdu. La flamme est toujours là, cachées sous les vieilles braises froides de la déception (j’adore ces métaphores toutes pourries, c’est tellement drôle à écrire).
Bon, je reste prudente, car je ne veux pas me faire avoir deux fois, mais je peux dire que l’épisode de cette semaine m’a impressionnée. Je n’ai pas seulement été émue, j’ai été transportée par l’épisode, comme à l’époque de la première saison. J’ai trouvé chaque ligne de texte, chaque échange, chaque plan, incroyablement justes. Tout le monde à Dillon a rempli son rôle, sans en faire trop, sans en dire trop, et toujours avec une présence incroyable. Et à aucun moment, je n’ai eu l’impression que les scénaristes essayaient d’exploiter les personnages et leurs relations. Eric et Tami Taylor se disputent à propos d’un barbecue, mais les enjeux sont plus grands, comme ce très bel échange le résume :
- I miss the coach’s wife.
- You know who I can’t wait to meet ? The principal’s husband.

La famille McCoy est très intrigante et ne tombe pas dans les caricatures que la saison dernière nous a données. J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur eux et sur Boy Wonder.
De l’autre côté, nous avons Tim se laisse tirer vers le fond par son frère, mais sans l’effet "gros losers idiots" de l’année dernière. "I need this", c’est tout ce que Billy a à dire. Le "I know you’re my brother" de Tim, et le talent de Taylor Kitsch dans cette scène, m’ont complètement convaincue de la solidité de leur relation. Il ne suffisait pas de plus.
Et puis j’adore l’intrigue de Smash, sa transformation, sa relation au football, à la religion, et j’adore sa mère surtout. C’est quelque chose qui est resté assez constant, même pendant la seconde saison.
N’oublions pas le remarquable Saracen et sa relation avec Julie. Si on m’avait dit que ces deux-là allaient se rapprocher à nouveau il y a quelques semaines, j’aurais crié au scandale. Mais ici, je redeviens shipper. Julie est avant tout l’amie de Matt, quand celui-ci en a le plus besoin. Sans grande phrase, sans grande explication, dans la continuité la plus simple et la plus maîtrisée. Oublié le Suédois, oublié l’infirmière dévouée qui trouve ça futé de coucher avec un mineur pour qui elle travaille. Ce sont à nouveau deux amis qui s’aiment.
Les pancartes "A vendre" sur le gazon de la maison des Taylor font froid dans le dos et ne méritent aucun commentaire de la part du coach ou de sa femme. On est bel et bien revenu à Dillon, la ville qui adule son entraîneur lorsqu’il gagne et le traite comme un paria lorsqu’il perd. Ceci est un rappel brutal que faire du football dans une petite ville du Texas, c’est aussi devoir supporter des gens incroyablement vulgaires et mesquins. On avait failli oublier, mine de rien.

Je n’avais pas osé parler de ces premiers épisodes sur le forum, un peu par superstition, un peu par prudence. Mais si le reste de la saison est à l’image de cet épisode, je pourrai dire qu’une seconde lune de miel est possible.


Good Bye Abby, Shore and Crane.
Joma fait ses adieux... à E.R.

En regardant l’épisode de cette semaine d’E.R., outre le fait que j’ai bien aimé le traitement de David Zabel pour le départ d’Abby, l’épisode m’a foutu le moral en zéro.
Rien à voir avec justement le départ d’Abby, mais je viens de réaliser que l’an prochain le seul medshow (je compte pas House qui est pour moi plus un whodunit) qui va me rester va être Grey’s Anatomy... la vache. Même si encore une fois, ER n’a plus le lustre d’antan, j’y étais particulièrement attaché. C’est autant une perte pour moi que l’arrêt de Boston Legal, qui va me laisser avec simplement Raising the Bar et Eli Stone (si je les continue) dans les legal drama... la vache bis.
Y a pas quelqu’un qui peut me prêter une DeLorean pour que je fuis dans le passé ?

la Rédaction
P.S. L’avez-vous vue notre magnifique bande-annonce de la saison 3 ? C’est par là ! On dit merci qui ? Merci Gizz et Blackie !!