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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°83: Semaine du 17 au 23 novembre 2008

Par la Rédaction, le 23 novembre 2008
Publié le
23 novembre 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, deux séries dont on ne parle quasiment jamais sur le site, l’une avec des gens bizarres dans un bar et l’autre avec des robots du futur super laconiques. Il fallait bien que ça finisse par arriver. Heureusement, il reste Joma pour nous dire toute l’indifférence qu’il a pour True Blood, et il reste Drum pour nous rappeler que parfois, il y a de quoi dire merci au monde de la télévision. Et puis Tigrou vient faire un tour pour nous parler d’un film. Normal. Summer Glau est en page d’accueil parce qu’on n’a jamais assez de Summer sur un site, non, jamais.

LeMonde des Sunnys
Ju is all cherried up

Le dernier épisode de la saison 4 de It’s Always Sunny in Philadelphia a été diffusé cette semaine sur FX. Dans ce final, Charlie écrit une comédie musicale basée sur Dayman/Nightman, les chansons mythiques de l’an dernier. Non seulement c’était très drôle, mais en plus ça permet de rester sur une bonne impression après une saison ratée. Voilà. Je n’ai rien d’autre à dire...

Et c’est plutôt léger comme texte...
Hmm... Je ne vois pas d’autre solution. Pour rattraper le coup, je n’ai pas d’autre choix que d’appliquer la Terrible Méthode Cerise. D’avance, toutes mes excuses.

A la vision de The Nightman Cometh, la comédie musicale de l’épisode éponyme, il apparait évident que Charlie, son compositeur, pose des notes sur du papier à musique pour révéler au Monde ses terrifiantes cicatrices émotionnelles. Comme le personnage central de son histoire, Charlie a été violé étant enfant (on l’apprenait dans le final de la première saison), mais là où l’amour de la « Princesse Serveuse » transforme son alter ego musical en Dayman, champion de karaté pouvant repousser le Nightman, Charlie en a été réduit par ce traumatisme de jeunesse à une vie d’illettrisme où sa seule échappatoire est la douce odeur de colle qu’il respire tous les soirs, et qui lui permet d’ouvrir les portes de l’écriture cathartique de ses souvenirs les plus abominables.

La Serveuse, avec qui il entretient une relation déséquilibrée et profondément dérangeante, ne se rend pas compte qu’elle est sa seule chance de rédemption, la lumière de projecteur au bout du tunnel de sa vie. Etant bien trop conscient de cette vérité, le téléspectateur ne peut être que dévasté lorsqu’elle rejette sa demande en mariage, réduisant ainsi en cendre tous ses rêves, dans un tourbillon d’étoiles qui ne sont en fait rien de plus que les paillettes insignifiantes et tristement amères du Monde du Spectacle sur lequel il avait fondé tous ses espoirs. Rideau.


Bichette, la terreur
Joma ne comprend pas

Contrairement au reste de la rédaction (moins Conundrum, mais Drum et HBO c’est pas vraiment ça), je n’ai aucune affinité avec True Blood. Et pourtant, si je fais une liste de tout ce qui me plait dans la série, je devrais normalement aimer.

Série HBO... C’est bon.
Série fantastique... C’est bon.
Une peu de gore... C’est bon.
Ambiance moite et étouffée... C’est bon.
Alan Ball comme showrunner... C’est bon.
Cast intéressant... C’est bon.
Lizzy Caplan... C’est bon.
Lizzy Caplan à poil... C’est bon.
Michelle Forbes... C’est bon.
Michelle Forbes à poil... C’est bon mais flou.

Et pourtant rien. Je reste de marbre devant la série sans jamais réussir à être impliqué par ce que je vois.
Une des explication tient sans doute au fait que je n’ai jamais été intéressé par l’idée de la romance entre un vampire et une pauvre héroïne. Ce qui explique mon aversion pour la saison 2 de Buffy, et qui pousse cette idée à son paroxysme.
Mais il y a aussi d’autre chose qui me gène. Certaines situations sonnent tellement cliché que j’ai du mal à m’extasier devant elles, comme le tribunal vampire. Si Zeljko Ivanek est plutôt bon dans le rôle du magister, toute la scène, et la façon dont les vampires sont représentés, me semblent sortis d’un roman de gare à deux euros.
Je n’aime pas non plus la présentation du contexte raciste qui met les vampires à la place des noirs dans le sud profond. J’ai trouvé ça très mal amené et manquant de subtilité. En fait, comme la plupart des autres idées de la série je n’arrive pas à voir si c’est du second degré ou du premier degré censé être génial mais qui me passe complètement au-dessus de la tête.
Bref, ça me désole de ne pas aimer True Blood parce que c’est clairement le type de série censé me plaire. Évidement, ce n’est pas la première fois que je ne suis pas l’ensemble de la rédaction, sauf que d’habitude cela concerne surtout les comédies (The Office par exemple) mais pas les drames, et encore moins une série fantastique. Comme quoi il y a un début à tout.


Mercidonnage
Conundrum gives thanks

Ah, la belle époque de Thanksgiving est arrivée, cette fête qui, comme Halloween, n’a pas absolument pas sa place en France et où il est bon de se remémorer ces beaux cadeaux que la vie nous fait.

Merci donc à ABC d’avoir annulé Pushing Daisies. Cette deuxième saison était plus maîtrisée que la première, toujours aussi originale et parfaitement interprétée. Mais, et je ne sais absolument pas pourquoi, j’ai de moins en moins envie de la regarder chaque semaine.

Merci à Corinne de Survivor pour ma nouvelle expression favorite : "I want to stab her in the face".

Merci à David E. Kelley pour un super générique, pour John Laroquette et pour Katie.

Merci à David E. Kelley un 2009 garanti 0% en Denny Crane.

Merci à Ben Silverman d’avoir trouvé un moyen pour que la seconde saison de Friday Night Lights ne soit pas notre dernier souvenir de la série.

Merci à Tina Fey et Julia Louis Dreyfuss d’être Tina Fey et Julia Louis Dreyfuss.

Merci à John Hamm pour un excellent SNL.

Merci à la grève des scénaristes pour un excellent bonus, "30 Rock Live !" dans le coffret de la saison 2 (et Paula Pell fait un bien meilleure C.C. qu’Edie Falco).

Merci à Damages et à Lost de reprendre très bientôt.

Merci à Tim Kring de m’avoir fait arrêter Heroes.

Et surtout, merci aux membres de la rédaction qui regardent Supernatural et Sarah Connor me faisant ainsi déculpabiliser d’avoir acheté le coffret de la saison 1 de Brothers and Sisters.


Dans Notre Débat à Vous cette semaine : et vous, à qui ou à quoi dites-vous merci ? Attention, on se limite au monde des séries hein, personne ne veut savoir pourquoi vous tenez à remercier votre dermatologiste d’avoir diagnostiqué cette étrange maladie vénérienne.

Sarah qui ?
Juminator will be back

Lire la critique de la saison 2 de The Sarah Connor Chronicles par Ju.


Le grand écran, c’est pas mal aussi (2) [1]
Tigrou va au cinéma, lui aussi

Cette semaine, j’avais très envie de vous parler de Milk, le très attendu nouveau film de Gus Van Sant qui sort le 26 novembre aux États-Unis. Pour ne pas faire dans le hors sujet (après tout on est censé dire du mal des séries télé ici, pas du bien des films), j’avais prévu de vous enrober ça en vous parlant des intrigues "gay" de Brothers & Sisters (qui donne des intrigues étonnamment intéressantes à Kevin et Scotty cette année) et d’Ugly Betty (qui continue à traiter Justin comme un pré-ado gay et à lui donner du temps d’antenne ; je me demande jusqu’où ils iront avant qu’ABC ne vire la moitié du cast !). Mais finalement, la deadline approche, et j’ai la flemme.

Juste un petit mot sur Milk, donc. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le film retrace l’histoire (vraie) d’Harvey Milk, le premier homme ouvertement gay jamais élu aux Etats-Unis (en tant que supervisor à la mairie de San Francisco), à une époque où les référendums visant à retirer leurs droits civiques aux homosexuels pullulaient aux États-Unis.

Le film a bénéficié d’un buzz incroyable aux États-Unis : beaucoup parlent du nouveau Brokeback Mountain (bien que les deux films n’aient rien à voir, à part le fait d’avoir un personnage principal homosexuel tout en s’adressant au grand public), et on pressent une pluie d’Oscar pour ses interprètes.

Et pour une fois, le buzz est entièrement mérité : Milk est un film superbe. Le casting, tout d’abord, est absolument incroyable : non seulement Sean Penn est exceptionnel en Harvey Milk, mais tous les acteurs secondaires également : James Franco, Diego Luna, Josh Brolin, Emile Hirsch, Victor Garber (ça c’est pour la caution « rapport avec les séries »), la-fille-qui-jouait-dans-The-Book-of-Daniel-et-que-j’ai-passé-tout-le-film-à-essayer-de-reconnaître… Ils sont tous parfaits dans leurs rôles, et parviennent à rendre inoubliables des personnages qui, pour certains, n’apparaissent qu’une dizaine de minute à l’écran.

Je pense qu’il est inutile que je vante les mérites de réalisateurs de Gus Van Sant, mais Milk, c’est aussi un film qui parvient à rester drôle, humain et léger malgré la gravité de son sujet [2] : on rit, on pleure presque, on est ému… Ça faisait longtemps qu’un film ne m’avait pas touché comme ça !

Bref, Milk est un film superbe, qui donne envie de vivre dans les années 70 à San Francisco (après 1h de scepticisme, on finit par s’apercevoir que les coiffures frisées, les moustaches et les lunettes énormes ce n’est pas si ridicule que ça…) et de s’emballer pour des hommes politiques un peu plus vrais, et un peu moins concernés par l’image « bien propre sur soi » qu’ils imaginent devoir donner au monde. A voir absolument entre deux épisodes de Privileged !

la Rédaction
P.S. N’oubliez pas de venir remercier Tina Fey d’avoir embauché Alec Baldwin, entre autres, dans Notre Débat à Vous.
Notes

[2(Harvey Milk a été assassiné quelques mois à peine après son entrée en fonction par un autre supervisor)