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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°97: Semaine du 16 au 22 mars 2009

Par la Rédaction, le 23 mars 2009
Publié le
23 mars 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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Entre la déferlante d’épisodes incroyablement bons le dimanche soir et un Super Sci-Fi Friday, on est plutôt gâtés à pErDUSA. Ju revient sur BSG, Life et Castle, Joma sur les actrices qui l’ont marqué cette semaine et Feyrtys sur Big Love. Blackie aurait bien écrit quelque chose sur BSG, mais elle a du mal à se remettre du dernier Dollhouse. Elle en est à son 5ème visionnage. Gizz, quant à lui, n’est pas en état d’écrire quoi que ce soit : dans quelques semaines, il sera à New York pour voir Flight of the Conchords en concert. On serait content pour lui si on était pas si jaloux. Et on se dit que si on était Roi, comme Ian Mc Shane dans Kings, et bien Flight of the Conchords jouerait tous les soirs pour nous.

Deus Ex Machina
Ju est miséricordieux

Vendredi, c’était le dernier Sexy Scifi Friday de l’Histoire de l’Humanité, et force est de constater qu’on a été plutôt gâté avec Dollhouse qui s’est enfin décidé à devenir une série digne de Joss Whedon, Terminator qui a signé son meilleur épisode de la saison, et bien sûr le dernier épisode de Battlestar Galactica. Un final très satisfaisant que j’ai beaucoup aimé, et dont j’ai encore un peu envie de parler.

La suite de ce texte aborde des points précis de l’intrigue de ce dernier épisode, ceux qui ne l’ont pas vu auront peut-être envie de passer au texte suivant. Maintenant.

Donc voilà, j’ai l’impression que le point qui a fait tiquer pas mal de monde c’est que, en définitive, toute l’intrigue de Battlestar Galactica peut s’expliquer à travers un gigantesque Deus Ex Machina. La résolution d’une grande partie des mystères de la série s’est en effet résumée à un « Dieu est responsable !  » assez peu élégant.
- La résurrection de Starbuck la dessinatrice d’omelette multicolore ? Dieu est responsable !
- Le Battlestar guidé vers la Terre au hasard ? Dieu est le meilleur GPS qui soit !
- Le rêve de l’Opéra partagé par la moitié des personnages ? Dieu adore la musique classique !
- Les apparitions de Head Six et Head Baltar ? Dieu ! Et il pense que coucher avec un Ange est beaucoup moins blasphématoire que de coucher avec un fantôme.

Je comprends très bien que résoudre presque toute la mythologie de la série par une intervention divine ait gâché cet épisode à pas mal de monde. Moi ça ne m’a pas dérangé plus que ça, pas parce que je suis un fervent fanatique, loin de là, mais plutôt parce que j’ai abordé ce final en me foutant pas mal des quelques mystères qui devaient encore être résolus.

Pour moi, a posteriori, la série que j’adorais à une époque est morte avec l’exil de New Caprica. Au passage, rien dans ce final ne s’est approché du geekasme du saut dans l’atmosphère. Après ça, ce n’était plus vraiment la même chose, et le coup de grâce a été porté dans le final de la saison 3 avec le réveil des Cylons du Pif (Dieu est responsable !). A partir de là, il me semblait évident que Ron et ses potes se foutaient pas mal de leur mythologie, et je n’avais aucune raison de le faire pour eux. L’affreuse façon dont l’histoire des Final Five nous a été révélée (Dieu nous parle à travers Anders !) confirmait d’ailleurs cet abandon des scénaristes.
Voilà pourquoi je me suis mis devant ce final en ne voulant qu’une seule chose : une conclusion satisfaisante pour tous les personnages, et une fin assez ambitieuse qui rendrait justice à tout ce qui a précédé. De ce point de vue, j’ai été comblé. Et plusieurs fois ému. Et un peu écœuré de voir Adama se vomir dessus en gros plan.

Si j’avais un reproche à faire à ce final, et j’en ai un, ce serait sur sa dernière scène. Sur le forum, Benjo parle d’une fin « légèrement trop didactique ». Il est généreux. Moi j’appelle ça prendre vraiment les gens pour des cons. Parce que Six et Baltar, heu… les Anges du Bonheur, qui parlent du cycle qui pourrait se répéter, c’est chouette. Pas très bien écrit, pas très bien interprété, mais chouette. Idem pour l’image lointaine d’un robot dans une pub à Time Square, c’est discret, et c’est sympa. Par contre, le montage des robots rigolos qui dansent pendant une minute et qui pourraient bientôt tous nous exterminer, histoire de bien enfoncer le clou, comment dire… c’est légèrement trop didactique.

Dernier point, peut-être le plus important, je me dois de vous expliquer la vraie raison pour laquelle Feyrtys n’a pas aimé ce dernier épisode de Battlestar Galactica. Il manquait son personnage préféré.

D’Anna, Gana, and The Mighty Yellow Jacket

Le personnage préféré de Tigrou était là, par contre. Il est même devenu Président.


Fighting Chick
Joma et les Scifi Chicks

Quand on est de masan et que tout ce qu’on a vu de la semaine c’est des épisodes d’il y a quinze jours et les derniers Dollhouse, BSG et Terminator (impossible de louper le sci-fi friday), ça ne laisse pas beaucoup de chose à dire.
Je laisse donc Ju être intéressant, quand à moi, je fait comme Joss et je laisse ma crise de la quarantaine prendre les rênes de cette masan et parler de jeunes damoiselles aux physiques avenant. Non pas d’Eliza ou de Summer pour une fois, mais deux actrices qui ont travaillé sur BSG et dont une se retrouve dans Terminator. Comme ça je reste dans la bonne semaine.
L’australienne Stephanie Jacobsen (un petit coucou à Tigrou qui est d’ailleurs au pays des wallabies), a été vue dans Razor, le téléfilm qui m’avait redonné espoir dans la vision de Galactica, enfin, un court espoir.

Michelle Forbes et Stephanie Jacobsen dans Razor

Après avoir incarnée Kendra Shaw, un membre d’équipage du Pegasus légèrement névrosé, la voilà dans la peau de Jesse, personnage également torturé dans Terminator, combattante du futur qui revient dans le passé avec son propre plan. Il aura néanmoins fallu un certain temp à la team Friedman pour exploiter complètement ce personnage. Et c’est dommage que Jesse ne devienne vraiment intéressante qu’à la fin de sa présence (du moins j’imagine) dans la série. Que ce soit les flashforwards dans le sous-marin, ou ses deux scènes avec John et Derek, j’avais enfin une vision complète et capable de me toucher de Jesse, parce que jusqu’à présent j’avais du mal à être intéressé par son personnage plutôt secret. J’ai encore l’espoir que Friedman nous la ramène pour le final, bien que je ne vois pas trop pour quelle raison.

Si je ne sais pas si je vais revoir Stephanie dans Terminator, mais ce qui est sûr c’est que pour voir Grace Park, mis à part le prochain téléfilm Battlestar Galactica : The Plan (j’en ris d’avance), il va falloir attendre la seconde saison de The Cleaner.

Pour moi, Grace Park est, comme Tricia Elfer, la petite révélation de BSG. Ses différentes interprétations des manifestations du cylon numéro 8 étaient plus que convaincantes.
Et je n’ai malheureusement pas grand chose de plus à ajouter, sauf qu’en plus Grace est super cool et marrante, et grâce à Ju qui m’a filer ce lien je peux le prouver !


I told you I was freaky
Feyrtys a une bonne semaine

C’était une semaine plutôt cool au niveau télévisuel, une de ces semaines où j’ai l’impression de ne pas trop perdre mon temps à regarder des séries moyennes et des épisodes médiocres.

Cette semaine a commencé par la découverte d’une nouvelle série dont je ne savais pas grand chose, Kings, et qui m’a vraiment enthousiasmée. Ce n’est pas si souvent que ça arrive, et c’était de bon augure, puisque j’ai enchaîné ensuite avec un épisode de Breaking Bad exceptionnel (et très stressant), un fabuleux prémisse au season finale de Big Love et la cerise sur le gâteau : Bret déguisé en Dracula dans Flight of the Conchords. [1]

J’ai surtout été marquée par l’avant-dernier épisode de Big Love, et la découverte des étranges rituels qui se déroulent dans l’église mormone (de son petit nom l’Eglise de Jésus-Christ des saints derniers jours). Laissez-moi d’abord dire qu’en tant qu’athée non-baptisée, tous les rituels religieux ont quelque chose de profondément bizarre pour moi. Mais celui auquel Barb s’adonne dans le temple mormon est d’autant plus étrange qu’il implique des voiles, des phrases secrètes, et 15 minutes dans une pièce blanche qui est censée représenter la vie après la mort. C’était à la fois étrange et fascinant.

Là où Big Love fait très fort, c’est qu’elle arrive à me faire avoir de la peine pour le personnage de Barb lorsque cette dernière se fait excommunier de l’Eglise mormone pour cause de polygamie. Plus on en apprend sur cette religion, et plus on se dit que finalement, se faire excommunier est plutôt une chose positive. Mais pas pour Barb, pour qui la vie après la mort est plus importante que la vie actuelle, et pour qui finir dans les limbes ("outer darkness") est une épreuve quasi-insurmontable. Dans une autre série, j’aurais eu très peu de sympathie pour Barb, que j’aurais sûrement traitée de "moron" (ouais, c’est mon insulte préférée du moment), mais dans Big Love, je me surprends à avoir de la peine pour elle et de la peine pour toute cette famille qui est au bord de l’implosion. Et plus j’en apprends sur la polygamie, l’Eglise mormone, la politique de l’Utah, plus j’ai envie d’en savoir. Je ne pourrai jamais cautionner cette religion (qui s’apparente quand même beaucoup à une secte dans ses parties les plus fondamentalistes comme le compound) mais ça ne m’empêche pas de la regarder avec un œil curieux. Big Love a parfaitement su montrer le pire de la polygamie, tout en lui donnant un aspect humain et profondément touchant, même pour une horrible athée sceptique et cynique comme moi.

Mais ce que je veux absolument apprendre pendant ce season finale, c’est pourquoi Selma Green a le droit de se travestir en homme. C’est le plus grand mystère de cette série !!

Brother and Sister




La Vie de Château (hé hé hé)
Ju parle de Castle, pour de vrai.

Je ne suis pas fan de séries policières. Les affaires criminelles m’ennuient. L’analyse ADN des cheveux des victimes ne me fait pas rêver. Pour faire simple, la loi, l’ordre, les experts et leurs enquêtes bouclées en 42 minutes, ce n’est pas franchement mon truc.

Pourtant, en ce moment, je regarde deux cop shows chaque semaine. Enfin… c’est vite dit. Le côté policier de Life et Castle n’est en effet pas forcément ce qui est le plus mis en avant dans leurs épisodes. Je ne vais pas (trop) parler de Life aujourd’hui, parce que la série peine un peu en ce moment sans son actrice principale, sans l’excellent Garret Dillahunt, et généralement dans les épisodes qui ne sont pas écrits par le créateur de la série, Rand Ravich. Par contre, j’aimerais parler un peu de Castle. Juste histoire de revenir sur quelques points qui n’ont pas forcément été abordés dans l’excellente présentation de Gizz, la semaine dernière.

Dans Castle, Nathan Fillion joue un écrivain qui combat le crime.
Voilà. Maintenant que j’en ai dit plus que Gizz, je vais pouvoir vous donner mon avis.

Autant être clair tout de suite : Castle, ce n’est vraiment pas terrible. La série est un peu tarte, pas très bien écrite, et les personnages font un peu déjà vus. Jugez plutôt : il y a l’indispensable chef de la police alibi ethnique (il ne crie pas trop, pour l’instant), une Rory Gilmore pas trop tête à claque, la sœur jumelle de Lucille Bluth, et la partenaire moitié coincée moitié rigolote, complètement frustrée par son partenaire. Dans ce rôle pas forcément évident, Stana Katic n’est malheureusement pas aussi douée que Sarah Shahi dans Life. Même pas aussi douée que la Sarah Shahi enceinte jusqu’au cou qu’on se coltine en ce moment.
Heureusement, dans Castle (comme dans Life), l’alchimie entre les deux personnages principaux est évidente et c’est tant mieux, puisque c’est sur ça que repose tout l’intérêt de la série. A vrai dire, les deux premiers épisodes ne deviennent vraiment sympathiques que lorsqu’ils nous permettent de voir les réactions de l’enquêtrice coincée face à un Nathan Fillion très en forme dans son rôle préféré, celui du sale con charmant.

Richard Castle, son personnage, est un mauvais romancier à succès (ah, ces écrivains de polars et leurs métaphores à la truelle…) un peu en mal d’inspiration, qui se retrouve (très naturellement) à faire équipe avec la police de New York. Le pitch de la série n’a aucun sens, ce n’est pas crédible pour un sou, mais en gros on s’en fout. L’intérêt de la série c’est de voir Nathan Fillion cabotiner, agacer, et charmer sa collègue, et rien d’autre. Un peu comme Damian Lewis dans Life. Et pas du tout comme Jessica Fletcher dans Arabesque.

Pour en finir avec les comparaisons, dans Castle comme dans Life, il y a une vraie volonté d’imposer un style visuel fort à la série (ici aussi, les cadavres sont présentés de façon artistique), l’humour tient une place importante (Life en abuse sans doute un peu trop dans sa deuxième saison), et surtout, on peut faire autre chose pendant les épisodes, sans avoir peur de ne plus pouvoir suivre l’intrigue. Genre, écrire un petit texte sur la série pas aussi informatif que celui de Gizz.

En guise de conclusion, je vous laisserai méditer sur la déclaration suivante, qui résume assez bien mon opinion sur la série : « Castle, c’est très con. Mais Nathan, on l’aime bien. »

la Rédaction
Notes

[1Bret, Jemaine, vous allez me manquer, comme à tous vos fans.