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Mégalopolis - Pas Besoin de Friday Night Lights quand on a...

besoin de FNL quand on a...: Janvier 2009

Par Conundrum, le 18 janvier 2009
Publié le
18 janvier 2009
Saison Pas
Episode Pas
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Vous savez ce que pErDUSA n’a pas fait depuis longtemps ? Une liste ! Oui, les tableaux c’est rigolo à faire, ça prend de la place sur une chronique nous évitant ainsi à écrire les textes pertinents et drôles qui comblent la chronique, mais rien ne vaut qu’une bonne vieille liste pour commencer 2009. Une liste sur les raisons pourquoi 2009 sera une bonne année. Mais pas une liste évidente qui mettrait le retour de Lost en avant, ou qui expliquerait au Monde pour Flight of the Conchords est la comédie la plus drôle à l’antenne. Non, ce serait trop facile. Moi, je préfère une liste sur des séries qui, de prime abord, ne font pas l’unanimité. Voici donc …

LA LISTE DES CHOSES BIEN DE 2009 QUI FAIT DIRE AUX GENS ‘SERIEUX ? T’ES SUR DE TOI ?!?’

Battlestar Galactica

Je suis loin d’être le fan plus passionné de la rédaction par la série mais je dis Starbuck et non pas Starbucks en parlant de la pilote/camionneuse de la série, dont j’ai du voir 90%, et en regarder 75%. Et je dois avouer que je suis impatient de voir la fin.
J’ai de moins en moins de patience envers les séries dont le pilote ne me donne pas envie de voir la suite. Je n’ai jamais eu le courage de voir la suite de The Wire ou de The Shield. Mais je suis fier d’avoir tenu, certes avec la DS, un bouquin, ou en repassant, devant les moments ‘difficiles’ de la série. Il est vrai qu’elle était nettement plus aboutie que toutes ces séries de SF qui de commençaient pas par la lettre F, mais BSG a toujours été pour moi une série trop irrégulière pour mériter sa réputation.
Du coup, mon impatience me surprend. Ce n’est pas tant la révélation du dernier cylon ou de ce qui s’est vraiment passé sur Terre, mais plus le fait d’avoir été fidèle à une bonne série et d’espérer avoir une fin satisfaisante en tant que récompense. La série ne me manquera absolument après sa conclusion. Par moment, je l’ai vraiment apprécié mais je n’ai jamais été investi en les personnages ou l’intrigue principale autant que je ne l’étais pour Firefly, Farscape ou même Babylon 5 (qui est inférieur à BSG en beaucoup de points pourtant).
En tout cas, quoiqu’il arrive, après cette dernière salve d’épisodes, je suis content. J’espère que la résolution de la série rehaussera l’image que je me suis fait d’elle et de son showrunner, mais même si ça n’est pas le cas, je n’aurais plus à supporter l’accent pénible de Baltar, le jeu approximatif de Jamie Bamber, cette teigne de Starbucks et surtout, surtout, je n’aurais plus à entendre cette ridicule alternative à Fuck, cette seule variation de la langue anglaise entre aujourd’hui et le Futur, cette débile invention et ses alternative qu’est Frak !

Brothers & Sisters

Une série que je me surprends à aimer de plus en plus. Et après avoir bien réfléchi à cela, je pense que c’est du au fait que les scénaristes se libèrent des éléments qui plombent la série. Dans un premier temps, elle s’est débarrassée d’un créateur prétentieux (les commentaires DVD de la saison 1 en témoignent) dont les scénarii ne justifient absolument pas l’égo. Jon Robin Baitz est peut être un prodige de Broadway, mais on est loin d’avoir affaire à un nouveau Aaron Sorkin.
Puis, la série s’est axée sur ce qu’elle réussie le mieux, la comédie. On se débarrasse rapidement des mystères plus (Ouah, Papa Walker a une fille cachée !!!) ou moins (Ouah, Papa Walker était pas bon en compta !!!) captivants. Moins d’explications des comptes en T d’Ojay Foods par l’oncle Saul = plus de scènes de diner entre Walker. On est tous gagnants dans l’histoire.
Est arrivée ensuite Emily VanCamp. Rebecca était une bonne addition à la distribution, et pas uniquement grâce à la prestation de son interprète. Elle a permis à Holly d’être plus que la maitresse de William, elle lui donne une profondeur bienvenue au personnage le plus complexe de la série (grâce à un astucieux mélange du talent Patricia Wettig et de la totale incapacité des scénaristes à se décider de quoi faire du personnage). La déwalkerisation du personnage était une pilule difficile à avaler, mais étant trop ‘normale’ pour être une Walker, elle sied mieux à un rôle de Walker par alliance, comme Scotty, Joe et Sarah.
Un autre poids, et un lourd cette fois ci, c’est la dimension pseudo politique de la série. Cet idéalisme un peu lourd de la politique passe bien quand il est écrit par Sorkin dans The West Wing, mais pas dans un drama sur une famille d’alcooliques hypocrites. Jon Robin Baitz voulait utiliser la série pour lancer des débats d’idées avec Red, White and Blue puis avec la campagne de MacCallister. Au final, l’émission de télévision n’était qu’un lieu propice aux triangles amoureux, et vu qu’il était évident que la série n’allait pas devenir ‘Les Walker à la Maison Blanche’, la campagne était un peu pipée. La saison 2 a énormément souffert du temps passé sur ces intrigues, et du fait, qu’elles isolaient Kitty du reste de la famille. Cette saison, Robert est agréablement plus présent en tant que beau frère que sénateur.
Avec encore un peu de ménage dans la distribution (TWW, c’etait bien sans Rob Lowe, je dis ça, je dis rien), Brothers and Sisters est sur le point de devenir plus qu’un drama familial léger, avec des acteurs talentueux. Et c’est bien mieux que le soap mystérieux qu’on essayait de nous vendre il y a trois ans.

Scrubs

Oh, comme j’ai pu aimer cette série. Cela fait bien longtemps qu’elle aurait du être annulée. Comme Friends, elle a démarré très fort, et aura deux ou trois saisons de trop au final. Mais, contrairement à Friends, je ne me lasse pas des personnages principaux de la série. Dans Friends, entre le pilote et les dernières saisons, les six personnages semblent juste être des versions identiques dont les traits de caractère sont plus forcés. Après 7 ans, les personnages n’ont pas beaucoup évolué, certes certains se sont mariés ou eu des enfants, mais, mise à part Elliot, leurs personnalités sont encore très proches de celles du pilote.
Si l’ambiance de la série reste la même, cela est dû en grande partie à la stabilité du casting et à sa capacité à développer sa galerie de personnages secondaires. Après sept ans, pour une série dont la distribution est la même depuis le pilote, Scrubs n’a pas une ambiance claustrophobe. Au contraire, elle garde ce côté un peu atemporel que Frasier possède, mais avec la galerie de personnages secondaires se renouvelle assez vite pour apporter une fraicheur à la série.
Cette saison, j’apprécie particulièrement les nouveaux internes. Les webisodes d’ABC, contrairement même à la définition même du principe, n’étaient pas mauvais du tout. A tel point que si Scrubs continuait la saison prochaine sans Zach Braff et Bill Laurence, je serais prêt à les suivre.

24

J’ai un seuil de tolérance (et un amour) assez élevé lorsque l’on parle de 24. Malgré cela, je n’ai absolument pas aimé cette pseudo rédemption des scénaristes avec Jack qui va aider des petits enfants africains pour rétablir son équilibre karmique. 24, c’était fini pour moi. Comme The Apprentice ! Jusqu’à ce que j’oublie mon livre à la maison, et que je réalise que je n’avais que 24 sur moi. J’allais regarder ces quatre épisodes et puis finito, adios, hasta la vista, Jack Bauer. Cela va sans dire que regarder ces quatre épisodes fut une grossière erreur !
24 saison 7, c’est encore plus fort que les 6 premières saisons réunies. Cette année, l’habile scénariste de 24 va encore plus loin. Il retire Jack de son environnement familier, le CTU, et le met dans un endroit totalement différent, le FBI. A la place d’un leader respecté comme Buchanon, il y a un leader respecté comme Buchanon, mais en plus jeune (qui ressemble étrangement à Jake de Once and Again). A la place d’une No2 efficace comme Nina, Nadia ou Michelle, il y a une No2 efficace, qui ne s’appelle ni Nina, Nadia ou Michelle. Contrairement au CTU, il n’y a pas de gars louche qui bosse à l’I.T. Il y a un gars ‘à l’air suspicieux’ qui bosse à l’I.T. Enfin, grosse, grosse différence, à la place de Chloé, l’experte informatique incarnée par une humoriste, il y a un une experte informatique au FBI qui jouée par Janeane Garofalo, qui n’est plus drôle depuis bien longtemps.
Bref, un nouvel environnement implique une flopée de nouvelles lignes directrices pour 24. Les possibilités infinies nous évitent le déjà vu que les critiques reprochent souvent à 24. D’où une la question suivante : le scénariste de 24, ce MacGyver de la fiction télévisuelle, va t il nous épargner de l’inévitable taupe ? Et bien non, il va beaucoup plus loin, dans 24 saison 7, TOUT LE MONDE EST UNE TAUPE !! On ne peut faire confiance à personne ! A tel point que Buchanon, Chloé et Tony, qui était un peu mort sur les bords, mais va mieux, il vous en remercie, ont décidé de travailler undercover, underground et de monter une mini cellule pour dévoiler une conspiration gouvernementale. Une cellule qui ne répond à personne, qui travaille hors la loi. Maintenant, qui est impliqué dans le scandale ? Los 3 Amigos ne le savent pas. Comment le méchant a pu infiltrer les hautes sphères du pouvoir ? Bill explique que le grand méchant de la série a des diamants. Et c’est l’unique explication que nous aurons. Bref, un méchant avec pleins de diamants qui a infiltré le gouvernement qu’il menace en parallèle, ça suffit à Jack pour signer. Jack et Tony, au nom de la Justice (avec un grand J, et non pas du Département de la) infiltrent les terroristes qui eux même sont infiltrés dans le gouvernement qui les poursuit.
Présenté à la base comme le méchant de la saison, Tony (qui a une bouc, le symbole universel de la Evil Attitutde), a en fait, infiltré les terroristes. Tony explique qu’après sa mort, il a vraiment travaillé avec des terroristes, mais que dès qu’ils ont commencé à menacer le peuple américain, il a contacté Bill. Je suis sur que le scénariste de 24, qui manie avec brio les personnages complexes a une explication, mais quel actes terroristes Tony a t il pu commettre dans la phase Vilain Tony, ne faisaient de mal à personne ? C’est dans des questions comme celles ci que reposent les qualités de cette nouvelle saison. Nouvelle saison qui me fera rapidement oublier la fin sûrement permanente de Friday Night Lights.

Si vous aussi vous trouvez qu’on ne dit pas assez de bien de ces 4 séries, pas besoin de me remercier. Pour les autres, considérez vous heureux que je n’ai pas parlé de The Apprentice : The Celebrity Edition.

Conundrum