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Revenge - Critique de la nouvelle série où Emily VanCamp se venge

Revenge: Vengeance. Vengeance... VENGEANCE !!!

Par Ju, le 6 septembre 2011
Par Ju
Publié le
6 septembre 2011
Saison 1
Episode 1
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La semaine dernière, je me suis tapé le premier épisode de I Just Want My Pants Back tout simplement parce que j’avais trouvé son titre irrésistible. Le mec voulait tellement récupérer son pantalon qu’il l’annonçait même dans le titre de sa série. Avec Revenge, c’est exactement la même chose, mais dans l’autre sens. Parce que s’il y a une chose que j’aime autant que les titres débiles, c’est bien les titres vagues, génériques, et sans intérêt. Comme Revenge.

Pour cela, je tiens sincèrement à remercier ABC. Et vivement Scandal !

Qu’est-ce que c’est ?

Revenge est l’une des nouvelles séries qu’ABC s’apprête à lancer pour cette nouvelle saison.

Pour être plus précis, Revenge est l’une des trois ou quatre séries absolument identiques qu’ABC s’apprête à lancer dans le but de remplacer potentiellement Desperate Housewives, dont la fin est prévue pour mai 2012.
À la place de Wisteria Lane, ses maisons hors-de-prix et ses secrets, on y trouve juste les Hamptons, ses maisons hors-de-prix sur la plage, et sa VENGEANCE.

Revenge sera diffusée le mercredi à partir du 21 septembre, et pendant au moins les deux semaines suivantes (avant son annulation).

C’est avec qui ?

Des nuls. C’est avec des nuls.

Le cast de Revenge est intégralement composé de très mauvais acteurs. Sans déconner, il n’y en a pas un pour sauver les autres, c’est à se demander comment ils arrivent encore à travailler.

Dans le rôle principal, on retrouve la pourtant sympathique Emily VanCamp (que je n’ai vue ni dans Everwood, ni dans Brothers & Sisters) qui tente sans relâche, tout au long de l’épisode, d’apparaitre un minimum crédible dans son entreprise de VENGEANCE.
Elle n’y arrive pas.

Le reste de la distribution comporte Madeleine Stowe (qui surjoue abominablement dans la scène d’ouverture, puis surjoue tout court le reste du temps), ainsi que le très mauvais frère de Serena dans Gossip Girl (à contre-emploi ici, dans le rôle d’un pauvre), et Nick Wechsler (Roswell).

La cerise sur le gâteau, c’est bien sûr la présence de Marc Blucas (Riley dans Buffy), qui joue le père d’Emily VanCamp dans des flashbacks. N’importe quoi.

Ça parle de quoi ?

Arrêtez-moi si vous la connaissez.

« À sa sortie de prison, une jeune femme hérite d’une grande fortune. Elle décide alors d’utiliser tout son argent pour prendre une nouvelle identité, et se VENGER de ceux qu’elle juge responsable de son emprisonnement injustifié. »

Oui, c’est pareil que dans Life.
Et donc, oui, une nouvelle fois, c’est exactement le Comte de Monte-Cristo.

À la plage !

Et c’est bien ?

Je vais commencer par l’avertissement habituel dans ce genre de situations : les primetime soap, ce n’est vraiment pas mon truc. Les histoires de riches qui se déchirent, complotent, qui se font du mal puis se VENGENT, je m’en passe sans trop de peine.

À partir de là, il m’est assez difficile de donner un avis non biaisé sur le premier épisode de Revenge. Au premier abord, je serais tenté d’attribuer l’ennui profond que m’a inspiré ce pilote à mon manque d’intérêt pour le genre.

Si j’avais pris des notes en regardant cet épisode (ce que je ne fais jamais, parce que c’est fatigant), voici l’intégralité de ce que j’aurais écrit :
- C’est du soap.
- Ça se passe dans les Hamptons.
- Les acteurs jouent mal.
- Tiens, une histoire d’adultère.
- C’est très moche.
- Putain, mais c’est quoi cette perruque ?

C’est tout. Globalement, Revenge ne m’a rien inspiré de plus.
À deux exceptions près.

La première, c’est la scène d’ouverture, plutôt bien foutue.
Pour résumer brièvement, la série commence dans « le futur », à la fin de l’été dans les Hamptons, lors d’une fête de riches sur la plage (on reconnait tout de suite les fêtes de riches à leurs costumes impeccablement assortis). Sur la plage, on assiste à un combo meurtre/feux d’artifice, pendant qu’Emily VanCamp nous débite des banalités sur la VENGEANCE en voix-off, et que Madeleine Stowe nous gratifie d’un discours absolument ridicule où elle en fait des tonnes. Des tonnes. Mais voilà… il y a un certain rythme, c’est plaisant, et pendant quelques minutes Revenge ne ressemble pas trop à un soap classique.

Puis on revient en arrière. Cinq mois en arrière, pour être précis. Là où la vraie série commence. Et toute la bonne volonté amassée en quelques minutes disparait complètement.

Ce qui saute aux yeux avec ce pilote, et à travers le choix de commencer in media res, c’est le caractère extrêmement limité du cadre de la série. La structure du pilote laisse penser que la première saison va se rapprocher peu à peu des événements décrits dans la scène d’ouverture. En gros, on a donc devant nous une histoire se déroulant sur cinq mois, ce qui est également confirmé par la localisation de l’intrigue (les riches new-yorkais ne passent que leur été aux Hamptons, après ils rentrent chez eux).

Dans le même ordre d’idée, Emily cherche à se VENGER d’un très petit nombre de personnes. Trois. Deux à la fin du pilote. Ça ne fait pas beaucoup. Ça fait trop peu pour une série. Ça fait trop peu pour une saison. Ça ferait même trop peu s’il s’agissait d’une mini-série.

À partir de là, on peut imaginer sans trop de mal que l’histoire de VENGEANCE ne sera qu’un prétexte à la mise en place d’un énorme remplissage soapesque. Ou comment donner encore moins de poids à un titre déjà pas terrible…

Mais en réalité, tout ça n’a pas la moindre importance.
Comme je le disais plus haut, ce pilote est chiant quasiment de la première à la dernière minute, à deux exceptions près : la scène d’ouverture (plutôt réussie), et la conclusion (absolument ridicule). En oubliant les flashbacks qui parsèment l’épisode de petits bouts de Marc Blucas, c’est dans les cinq dernières minutes que nous sont révélées les véritables motivations d’Emily Thorne, anciennement Amanda. À la toute fin, on découvre qu’on est devant le Comte de Monte-Cristo à la Plage

… et c’est aussi là qu’on se rend compte, avec stupéfaction, qu’Emily VanCamp est hilarante quand elle essaie de jouer les dures.

J’imagine qu’en gentille fille un peu fadasse, elle doit être parfaite. Mais alors, quand on lui demande d’être menaçante, de faire du kung-fu, ou de porter deux perruques brunes différentes dans deux flashbacks différents pour deux raisons différentes, tout de suite ça devient très, très drôle.

Et ridicule. Ça devient ridicule.

Impossible de prendre la série au sérieux après ça.
Pas que j’allais essayer, hein, mais quand même.

Allez... c’est sûrement moins nul que ce dont j’ai eu l’impression. Probablement. Peut-être. Je ne sais pas. Parce que j’ai aussi oublié de vous parler des maisons en image de synthèses qui font mal aux yeux…

VENGEANGE !!!

Ju
P.S. VENGEANCE !!!