Son of Hades: Die screaming, you pig-spawn trollop.
L’an dernier le duel Atia-Servilla rythmait les intrigues politiques autant que la vie de Caesar. Si Servilla semblait avoir gagné après la mort du Dictateur, c’est finalement Atia qui sort triomphante suite à la brillante manœuvre de Marc Antoine, suivi de la fuite de Brutus et Cassius.
Malheureusement pour la maîtresse des Julii, elle ne pourra pas profiter longtemps de sa victoire. Une nouvelle joueuse entre en jeu, et l’adversaire semble bien plus formidable. Cléopâtre a pour elle la puissance du royaume d’Égypte, sa jeunesse, sa beauté, une intelligence pragmatique voire flexible et surtout, Caesarion le fils de Caesar...
Enfin, le fils... Heureusement que les C.S.I. ne sont pas encore inventés sinon, Cléo ne pourrait pas bluffer autant.
Le premier affrontement qui vient de s’achever, n’était en fait qu’un simple round d’observation.
Un dîner formel, dans le plus pur style romain, où les deux femmes se sont jaugées, tout en se disputant les regards de Marc Antoine. Atia se rend alors compte que la partie pour garder le nouveau maître de Rome dans sa toge ne sera pas des plus facile.
Si Atia semble dépasser par les luttes qui l’attendent, son fils lui, a plutôt trouvé une force morale.
Puisque Marc Antoine ne veut toujours pas lui donner l’héritage de Caesar, il va être temps pour lui de s’affranchir de cette tutelle. Certes, la coupure du cordon ombilical ne se fera pas sans heurts. Provoquer Marc Antoine en traitant Atia de "pute" et la gifler n’est pas des plus malin.
Cela donne au moins une scène d’une violence incroyable, qui empoisonne un peu plus les relations entre Octave et Antoine. Mais au moins cela donne une bonne raison pour Octave de quitter Rome.
D’une jolie pirouette, Heller retombe sur ses pattes au niveau historique. On aura donc droit au retour d’Octave à Rome pour venir réclamer son héritage.
En tout cas, cette désunion apparente des Julii ne peut profiter à Servilla et son fils en exil. Conseillé par Cicéron, il n’est pas encore temps pour Brutus de revenir à Rome.
Mais Cicéron mène désormais son propre jeu, louvoyant entre le sénat qu’il tient d’une main ferme, Marc Antoine qui a besoin de lui et l’opposition menée par Brutus dont il est le représentant officieux dans la cité.
A noter que je préfère la vision donnée par Cicéron dans cet épisode. Un couard certes, mais qui a suffisamment de talent pour savoir où est sa place et comment en tirer le meilleur parti.
La violence est donc omniprésente.
Les actions de Vorenus et Pullo ont eut un impact immédiat sur la ville. La mort d’Erastes Fulmen a laissé un vide dans la pègre de Rome, déclenchant une véritable guerre des gangs. Pourtant, la mort de Fulmen n’a pas apporté la paix à Vorenus. Celui-ci se morfond chez lui, prostré sur son lit, la tête de Fulmen pourrissant sur son plancher.
Pullo est impuissant à le sortir de sa dépression, il sent bien qu’un choc psychologique aussi important que la mort de ses enfants pourrait le remettre sur pied.
La 13ème légion a longtemps été leur famille, il ne reste donc plus que la figure patriarcale du chef pour secouer Vorenus et tenter de le sortir de la dépression. Caesar étant mort, Pullo se tourne vers son ancien commandant en second.
Marc Antoine a pourtant fort à faire. La guerre de l’ombre que se mène la pègre de l’Aventin empoisonne son contrôle de la ville. Il faut dire que s’il est un bon politicien et un très bon soldat, Marc Antoine n’avait déjà guère brillé comme gouverneur de la péninsule lorsque Caesar combattait les Pompéiens en Afrique, menant même, à l’époque, Rome à l’anarchie. Rien d’étonnant à ce que le même homme refasse les mêmes erreurs.
Mais Vorenus pourrait bien lui rendre service.
Après lui avoir remis les idées en place, Marc Antoine le charge de remettre de l’ordre dans le merdier qu’il a créé. Utilisant la déesse Concorde pour amener une trêve, Vorenus réunit les différents chefs de bande pour leur notifier que sous les hospices de Marc Antoine la guerre était finie. Que lui, Vorenus, devenait de facto le chef de la pègre après avoir tué Fulmen. Et si effectivement Vorenus prend le contrôle des bas-fonds de la cité il le doit à une certaine folie.
Persuadé d’avoir tout perdu, Lucius n’a plus aucune retenu, insultant même les dieux : "I’m the son of Hades, I fuck Concord in her ass !" dit-il après avoir fracassé la statue de la déesse. Après ça, qui prendrait le risque de provoquer un tel dément ? Sûrement pas des bandits de bas étages.
Marc Antoine peut être content, Vorenus aura donc réussi.
Mais Lucius Vorenus a t-il vraiment tout perdu ?
Les dernières images de l’épisode nous prouveraient le contraire.
Si la semaine dernière je louais la performance de Kevin McKidd, cette semaine c’est James Purefoy qui explose. Il faut dire que Marc Antoine était au centre de l’épisode, jouant sur toutes les facettes du personnage, ça aide pour donner une bonne performance.