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Les Moments du Mois - Une sélection de 5 moments séries qui nous ont marqué au mois de mars

2015: Mars 2015 en Cinq Moments Séries

Par Conundrum, le 1er avril 2015
Publié le
1er avril 2015
Saison Mars
Episode Mars
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Les Moments du Mois , c’est le rendez-vous mensuel de pErDUSA où la rédaction se réunit pour parler séries. Enfin, ça, c’était le mois dernier. Ce mois-ci, elle doit fournir l’explication de sa mystérieuse disparition en mars pour lever les soupçons qui pèsent sur moi, Drum, l’unique survivant de cette hécatombe.

Alors une bonne fois pour toute, non, il n’y a pas besoin de faire intervenir la Secrétaire d’Etat, ni de mettre Docteur Who sur le dossier, je n’ai pas tué les rédacteurs du site et jeté leurs membres dans une rivière !

Moi, quand je disparais, c’est que je suis chez ma belle-famille en Algérie. En toute logique, s’ils n’étaient pas là en mars, c’est que les membres de la rédaction de pErDUSA profitaient du soleil maghrébin autour d’un thé à la menthe chez ma belle-famille.

En plus, je suis sûr qu’ils se sont dit qu’on ne l’entend pas tant que ça, l’appel à la prière.

Et maintenant qu’ils sont revenus reposés et bronzés, ils vont enfin nous dire ce qu’ils ont regardé.

1 Community

Saison 6 - Episode 1 - Ladders

17 mars / and Paget Brewster as Franseca ‘Frankie’ Dart
Par Conundrum

Paget Brewster est un talent comique honteusement sous-estimée. On se souvient d’elle remerciant Monica sur les conseils sur l’anatomie féminine qu’elle a prodiguée à Chandler dans Friends. C’est dommage, car la voir essayer d’être plus amicale dans Andy Richter Controls The Universe ou l’entendre lister les animaux qu’elle aimerait tuer dans l’un des meilleurs segments de sa série radiophonique, Beyond Belief, font partie de mes meilleurs souvenirs de comédies.
En plus de cela, l’actrice, elle-même, est très drôle, il suffit de regarder le documentaire bonus du DVD d’Andy Richter Controls The Univers, participer au jeu @Midnight ou tout simplement la voir sur YouTube invitée (ou animatrice remplaçante) dans le talk show de Kevin Pollack pour s’en rendre compte.

Malheureusement, même si une version télévision de Beyond Belief est en projet, l’actrice était cantonnée à des rôles dans des séries dramatiques (Huff, Criminal Minds), ceux ingrats de « femme de » dans des pilotes jamais commandés en séries ou dans des « comédies » d’Amazon qu’il faudrait mieux oublier. Même si sa participation à un épisode de la série m’avait déçu par le passée, son arrivée dans Community dans un autre rôle m’a rendu impatient du retour de la comédie ce mois-ci. Et à ma grande surprise, j’ai beaucoup apprécié ce premier épisode. Et pas que pour Paget.

Le rythme plus lent était un peu étrange parfois et voir le casting original fondre comme neige au soleil est un peu perturbant, Community est redevenue une comédie que j’apprécie vraiment. Frankie n’est pas un personnage exubérant qui permet à Paget de montre l’étendue de son talent comique. Mais ce n’est pas le rôle de la pince sans rire que je craignais. Sa relation avec Abed (et deux épisodes plus tard son duo avec Annie) était bienvenue et touchante et son inclusion dans le groupe s’est faite de manière plus naturelle que Keith David un épisode plus tard. Si la qualité des épisodes ne semble pas être constante, on est loin de la catastrophe que la bande-annonce laissait suggérer.

Je ne pensais pas que Dan Harmon aurait encore quelque chose à faire faire à ses personnages dans une sixième saison, mais je me retrouve content de ravoir la série dans mon planning hebdomadaire. Encore plus étonnant, je suis même (un peu) impatient de voir les épisodes suivants. Le sourire systématique que décoche le « and Paget Brewster as Francesca ‘Frankie’ Dart » en fin d’épisode est un grand plus, mais n’est plus la raison principale de ma motivation. Elle n’est pas exempte de défauts, ses meilleurs jours sont derrière elle, mais ça faisait longtemps qu’elle n’était pas aussi plaisante.

NB : Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore vu l’épisode centré sur Chang. S’il est mauvais, considérez que je n’ai pas écrit ses lignes et que Iris a hacké mon profil.

2 The Middle

Saison 6 - Episode 17 - The Waiting Game

25 mars / Mike chante au volant de sa voiture
Par Conundrum

Un rôle dans une comédie réduit souvent les talents d’humoristes versatiles. Leslie Knope est un excellent personnage, mais il ne fait pas justice à toute la gamme de son interprète. Heureusement pour Amy, elle eu le temps de nous épater lors de sa longue participation à Saturday Night Live. Neil Flynn, un pro de l’impro, a le rôle difficile de Mike dans The Middle, le type super sérieux dont l’humour sort uniquement de ses réactions aux excentricités de sa famille. C’est un rôle bien différent que celui qu’il tenait dans Scrubs et il s’en sort avec brio. Mike est un très bon personnage qui ne se laisse pas voler la vedette par le reste de la distribution.

Dans "The Waiting Game", Mike a fait quelque chose de drôle. Ça n’était jamais arrivé en six ans. C’est juste s’être fait surprendre par sa famille en train de chanter au volant de sa voiture, mais c’est l’équivalent de glisser sur un peau de banane dans une piscine avec un gâteau à la main pour le père Dunphy dans Modern Family. Le rôle du père un peu idiot est un cliché trop usé qui agace. L’un des éléments brillants de The Middle est d’avoir un père adulte sérieux ET drôle, du coup, le voir être le centre d’un gag aussi léger soit il, voir Neil Flynn se lâcher un tout petit peu nous fait avoir la même réaction que le reste de sa famille.

Arrivée en plein milieu d’un épisode où Sue attend de savoir si elle est admise en faculté, cette scène était surprenante et bienvenue. Pour le téléspectateur occasionnel, c’est juste sympa, pour celui assidu qui n’a jamais manqué un épisode, c’est une scène très simple très efficace. The Middle n’est pas une série glamour et dont les dialogues ne feront que très rarement partie des meilleures citations de la semaine de Enternainment Weekly, mais c’est une série toujours aussi efficace qui se se renouveler intelligemment. Il serait vraiment le temps de vous y mettre si ce n’est pas toujours pas le cas…

3 Glee

Saison 6 - Episode 12 - 2009

20 mars / -Lar
Par Jéjé

Je suis resté jusqu’à la fin.
Je sais, ça peut paraître étrange.
Surtout que je n’ai jamais compris l’engouement général qui a accompagné ses débuts.
Et que comme série pour plier le linge ou corriger des copies, elle est peut-être la pire du genre, puisque Glee a toujours été plus difficile à écouter qu’à regarder (même lorsque l’on est fan de comédies musicales...).

Mais je suis resté.
Il le fallait bien. Etant très attaché à la représentation des groupes plus ou moins visibles [1] dans la fiction, je ne pouvais ne pas passer à côté des efforts permanents de Ryan Murphy de présenter les personnages d’adolescents les plus divers, particulièrement sur le spectre LGBT. Même si de ce point de vue là, Glee n’a pas toujours été une franche réussite, a souvent manié de façon maladroite les stéréotypes et a parfois glissé du côté du « quota minoritaire » pour le « quota ».

Et puis, je suis aussi resté parce que de temps en temps, à l’instar d’une horloge cassée qui donne quand même l’heure juste deux fois par jour, tout marche.
Comme c’est le cas pour 2009 qui tout en jouant sur la nostalgie du phénomène de la première saison la revisite de façon très maligne. Cet avant-dernier épisode se présente comme un pré-pilote qui retrace les phénomènes de la création du groupe initial du Glee Club, que l’on avait découvert en suivant le parcours de Finn, le straight-man de la série. Placer l’action de cet épisode quelques jours avant l’entrée en scène de ce personnage permet de transformer la « contrainte » de l’absence de son interprète décédé depuis en hommage assez fin à ce dernier et de célébrer chacun des autres personnages de la première heure qui trouvent dans cet épisode une raison valable de se mettre à chanter Wicked, Katty Perry et Don’t Stop Believing.

Wicked !

Je suis bien sûr resté pour le finale.
Je n’en ai aucun souvenir.

4 Orange is the New Black

Saison 1 - Episode 11 - Tall Men With Feelings

21 mars / How come everyone calls me Crazy Eyes ?
Par Ju

Oui, aujourd’hui, j’ai envie de parler de la saison 1 d’Orange is the New Black.
Deux ans après sa diffusion.

Après tout, selon moi, et vous me contredirez peut-être, si Netflix a le droit d’étouffer dans l’œuf toutes discussions autour de ses séries avec son mode de diffusion débile (sous prétexte que les gens ont bien le droit de les consommer comme bon leur semble), j’ai moi-même bien le droit de parler d’Orange aujourd’hui, deux ans plus tard, après l’avoir consommée à ma façon (à savoir « n’importe comment », « tout seul » et « sans en parler à qui que ce soit »).

Bref, c’est vachement bien Orange is the New Black.
Vous ne trouvez pas ?

(Et avant que j’oublie, et puisque je qualifie de « débile » l’idée de diffuser tous les épisodes d’une saison d’un seul coup, j’en profite pour proposer à Monsieur Netflix une meilleure alternative : au lancement d’une saison, pourquoi ne pas diffuser un épisode par jour pendant deux semaines ? On ne me dira pas que je critique sans apporter quelque chose de constructif, après ça ! Avec ce mode de diffusion quotidien, les séries Netflix garderaient le côté « événementiel » qui les rend tellement facile à vendre par leur service marketing, sans pour autant détruire toute chance d’en parler. Parce que, autant regarder un épisode par jour tous ensemble peut être amusant, autant tout regarder d’en son coin d’un coup, parce qu’on est trop déséquilibré pour avoir la force morale d’arrêter est nettement plus inquiétant. Bref, quand « pErDUSA Streaming » diffusera ses séries maisons en 2045 sur vos montres connectées, ça sera au rythme d’un épisode par jour, et c’est tout.)

Ce qu’il y a de mieux dans Orange is the New Black, ce sont ses personnages, évidemment.
Mais tout le monde le sait, puisque tout le monde en a déjà parlé il y a deux ans.

J’aime beaucoup Piper !
Quelqu’un l’a déjà dit ça ?
Oui ?
Pfff...

(Il est pas mal le catalogue séries de Netflix en fait. Par exemple, le premier jour de mon abonnement gratuit, j’ai été surpris de découvrir qu’ils avaient Firefly ! Mais pas Serenity. Et tout Farscape ! Mais pas Peacekeeper Wars.)

La seconde saison d’Orange is the New Black, que j’ai commencé cinq heures après avoir fini la première, est sans doute un peu moins bonne. Séparer Poussey et Taystee aussi longtemps était un choix dramatique intéressant, mais un peu difficile à vivre. Et il manquait Alex et Pornstache. Heureusement que Piper était encore meilleure qu’en saison 1 !
(Si un jour vous vous faites un intégrale Lost sur Netflix ou que, comme moi, vous voulez juste regarder un bout d’épisode pour admirer la qualité de l’image, ne soyez pas surpris : il manque un morceau du final de Lost. Environ les deux premières minutes, pour être précis. Pour vous resituer, il manque le chouette montage d’ouverture, avec la chouette musique de Michael Giacchino qui met bien dans l’ambiance pour le dernier épisode de la série. ET C’EST UNE PUTAIN DE HONTE !)

Il sert à quoi Larry, en fait ?

5 Hart of Dixie

Saison 4 - Episode 10 - Bluebell

27 mars / Buh-bye Alabama
Par Blackie

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Hart of Dixie a bien tiré avantage de ce qui est en toute probabilité sa dernière saison, déjà réduite de moitié, et s’est lancée à fond dans tous les clichés qu’on pouvait souhaiter d’un final. Bébé, mariages, nouveaux couples, nouveaux venus, tout fut très précipité et pas toujours pour le meilleur. Lemon et Lavon n’avaient plus rien à faire ensemble, et personne ne mérite de se coltiner George. Surtout pas AnnaBeth.

Mais cette saison fut marquée d’une telle positivité qu’il était dur de bouder son plaisir. On peut peut-être remercier la grossesse de Bilson pour cela, malgré le manque de confort évident de l’actrice à chaque sourire forcé. Après ma présentation préférée d’une naissance (ce môme restera “TBD” jusqu’à la fin des temps), l’épisode culmine sur un sympathique montage en forme de numéro musical qui illustre le futur de Bluebell. Avec cela, et le caméo parfait d’Autum Reeser, il est impossible de ne pas quitter la série sur un grand sourire.

Hart of Dixie ne fut pas toujours géniale, mais elle était l’une des rares séries à encore conter la vie d’une petite ville idéale et peuplée de personnages légèrement excentriques. Le genre de programme joyeux et inoffensif que j’aime toujours avoir en option.
Et soyons honnêtes, les shorts de Zoe et le torse de Wade vont bien nous manquer.

Conundrum
Notes

[1Je n’ai pas envie d’écrire « minorités », surtout que dans mon obsession, j’y place la représentation des femmes, le groupe numériquement majoritaire de la Planète...