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The Tomorrow People - Avis sur les premiers épisodes de la série de science-fiction de la CW

The Tomorrow People: CW : 1 - Marvel : 0

Par Jéjé, le 8 novembre 2013
Par Jéjé
Publié le
8 novembre 2013
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Vous devriez être en train de commencer la lecture d’une review de Once Upon A Time in Wonderland. Mais à cause de notre nouvelle règle des "au moins trois épisodes vus", je n’ai pas pû accomplir la tâche que je m’étais assigné. Il était impossible que je me résolve à regarder deux autres épisodes de cette bouillabesse dysneyienne d’Alice aux Pays des Merveilles et Aladin, qui en plus d’être débile, est d’une laideur à vous brûler les rétines.

Trouver un plan de repli n’a pas été difficile puisque ma petite obsession du moment m’a conduit à regarder Tomorrow People.

Qu’est-ce que c’est ?

The Tomorrow People est l’adaptation pour la CW d’une série de science-fiction anglaise des années 70, destinée à la jeunesse.

Armé de ma volonté de produire une review éclairée, j’ai tenté de regarder un épisode de ce que Wikipédia appelle "la réponse de l’époque de ITV à Doctor Who", mais j’ai abandonné cette idée après une dizaine de minutes, traumatisé par une scène de rêve où l’on voit un blondinet habillé comme champion russe de patinage artistique sautiller dans une forêt… (Allez, le générique kalidéoscospique en noir et blanc est assez joli, mais y’a des limites à tout !)

C’est avec qui ?

Une sélection typique CW de jeunes et jolies personnes âgés de 25 à 35 ans pour jouer des personnages âgés de 15 à 25 ans.

Avec Nina de 24 et Jacob de Lost pour jouer les parents (ou substituts de).

Ça parle de quoi ?

De jeunes et jolis personnes qui ont des super super-pouvoirs sont traquées par de méchants humains qui ne supportent pas ne pas pouvoir lire dans les pensées, ne pas déplacer les objets avec leurs esprits et surtout devoir prendre le RER pour se rendre d’un endroit à un autre.

Pour s’en sortir, les jolis personnes décident de suivre à la lettre le manuel de la parfaite petite Sydney Bristow et organisent leur survie autour d’opérations d’infiltration, de liens familiaux et d’un résumé oral du principe de la série en début de chaque épisode.

Je ne résiste pas à le retranscrire. C’est beau comme du J.J. Abrams.

My name is Stephen Jameson.
I am one of the Tomorrow People, the next step in human evolution.
They call our powers the three T’s : telepathy, telekinesis and teleportation.
There is a shadow war going on between us and Ultra, the secret organization that hunts us.
The only way to keep my species from going extinct is to find my father.
And the only way to do that is by working for the enemy.

Et c’est bien ?

C’est franchement très chouette.

Certes, le concept n’a rien d’original.
On est bien devant Heroes rencontre Alias chez la CW avec des personnages qui rentrent tous allègrement dans les cases les plus attendues de ce genre de mélange : le héros très puissant et très humain, le partenaire/rival amoureux, le clown/quota ethnique, la mère célibataire, la gentille copine/quota ethnique, l’oncle très méchant…

Ce ne sont donc pas eux, pour l’instant, qui sont à l’origine du plaisir que l’on peut prendre devant ces premiers épisodes, mais la narration qui reprend le meilleur des bonnes saisons de Vampire Diaires (pas étonnant que l’on trouve Julie Pelc à la production) : ça avance vite, très vite, dans les épisodes tandis que la trame générale prend le temps de se développer avec des surprises bienvenues.
En effet, contrairement à la plupart de nombreux pilotes de ces dernières années, celui de The Tomorrow People n’a pas été farci avec tous les retournements de situations que son principe de départ pouvait laisser entrevoir. On ne se retrouve donc pas dans les autres épisodes dans une sorte de statu quo avec lesquels les scénaristes auraient dû mal à se dépatouiller.

On est même dans le refus du statu quo.

Après avoir mis en place les bases de l’opération d’infiltration de Stephen au cours des deux premiers épisodes, il aurait été assez "facile" pour la série d’enchaîner à la 4400 les épisodes où les gentils et les méchants auraient fait la course à la recherche du nouveau Tomorrow People déclaré de la semaine. Mais alors même que le troisième épisode semblait prendre ce chemin avec les gentils qui venaient de mettre en place un système pour récupérer les informations de leurs ennemis, ces derniers découvrent la manigance et font basculer l’épisode dans une toute autre direction.
Cette découverte va dans le sens d’un soin apporté à la menace que représente Ultra, l’organisation antagoniste des Tomorrow People. Jusqu’à présent, son leader n’a été que rarement dupe des manoeuvres des héros, qui n’ont eu que des réussites minimes.
Cette opposition équilibrée entre les deux entités rend crédible l’angoisse des Tomorrow People d’être traqué par de simples humains (leurs supers pouvoirs pouvaient apparaître sur le papier un peu trop "super" pour que le danger soit palpable dans les intrigues).

Chose intéressante, il semble même que les personnages "normaux" (familles et amis, personnages boulets par excellence, n’est-ce pas Will Tipin ?) ne devraient pas le rester très longtemps, puisque, par exemple, la meilleure amie du héros découvre sa singularité dans cet épisode-là.

Après quatre épisodes donc, The Tomorrow People est une petite réussite très agréable.

Jéjé
P.S. Clairement, The Tomorrow People réussit là où Agents of S.H.I.E.L.D. se ramasse chaque S.EM.A.I.N.E.