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Ugly Betty - Critique de l'épisode 1 de la saison 2

How Betty Got Her Grieve Back: Love hurts

Par Lyssa, le 4 octobre 2007
Par Lyssa
Publié le
4 octobre 2007
Saison 2
Episode 1
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Mes amis, la Grosse Moche est de retour et elle est en forme ! L’épisode s’ouvre (on ne perd pas les équipes qui gagnent) par une scène de tele novela comme la série sait en faire, en mettant en scène Betty, Henri et sa également Grosse mais joli copine. La scène en question se révèle bien évidemment être un rêve de Betty.
Cest ce que j’appelle une mise en abyme plus que réussie, prends ça dans les dents, Dirt !

Trois semaines se sont écoulées depuis que la fin de la saison 1 et ses multiples cliffhangers. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Ugly Betty les résout un à un plutôt rapidement.
Première scène post-écran-jaune-qui-rend-épileptique : Hilda retrouve Santos qui sort de la salle de bain, bandage autour du ventre. Ultra protectrice, elle refuse de le laisser sortir de la maison et veut rester au lit à regarder la télé en mangeant des Dragibus jusqu’à la fin.
"Oh, trop bien, il est en vie !" vous dites-vous ? Que nenni, la plupart des téléspectateurs (je n’ai, pour l’heure, encore rencontré personne qui ait pigé le subterfuge avant la fin de l’épisode) se sont fait berner en beauté : il ne s’agissait que d’un fantasme d’Hilda. L’épisode révèle au final que la grande sœur est en plein deuil, à rêver que Santos est toujours vivant et qu’ils se marieront bientôt pour avoir plein d’autres enfants über cool.

C’est pour ça que j’aime Ugly Betty. Quand on pense que c’est une série sans trop de profondeur, à part les réflexions sur la féminité et la sexualité (ce qui est déjà pas mal, quand on y pense), ils nous sortent un truc pareil, criant de vérité et de sincérité. J’en aurais presque versé une larme, si je n’étais pas contente que Santos soit mort, d’abord parce que le personnage ne m’inspirait pas tant que ça, ensuite parce que cela donne des scènes sublimes, enfin et surtout parce que je vois que les scénaristes savent parfaitement gérer sa mort. J’ai hâte de voir comment Hilda va s’en remettre et quelle sera sa prise de responsabilité !

Autre parfaite gestion : celle de Whilhemhinah (rayez les ’h’ inutiles) et de Claire Meade, fugitive en herbe dévorée par l’envie de vengeance. (J’aime aussi Ugly Betty parce que je peux faire un concours de phrases niaises avec moi-même.)
Whilhemhinah – Ca va rester, habituez-vous -, que sa nouvelle coupe de cheveux a rendu plus belle et manipulatrice que jamais, se plie en quatre, c’est une image, pour épouser Bradford avant que Claire ne s’interpose.
Claire, de son côté, se plie en douze, la colère rend souple, pour empêcher Whilhemhinah d’accomplir son terrible dessein.
Résultat, on a des scènes géniales de manipulation et de stratégie entre les deux, avec retournements de situation à tire-larigot et petites phrases calmes mais assassines. De quoi faire des équipes et des paris avec badges et banderoles. GO WHILHEMHINAH, GO !

Mais les choses ne vont pas être si simples pour l’aspirante rédac’chef de Mode. La géniale Amanda a découvert qu’elle était la fille de Fey Sommers et probablement de Bradford Meade. En plus d’avoir pris 30 kilos à force de manger compulsivement, elle héritera certainement de quelques droits sur le magazine. Mode ou le Graal du 21ème siècle ! Sauf qu’ils l’ont déjà trouvé. Mais ils sont quand même pleins à se battre pour l’avoir, avec des épées et tout. Vous avez compris le principe.
A noter l’hilarante scène de l’ascenseur où, à coup de tics communs entre Bradford et Amanda, le tout aussi hilarant Marc réalise que les deux sont père et fille. Une scène qui serait tombée à plat dans une autre série mais qui, avec le charme d’Ugly Betty, est l’une des meilleures de cet épisode. La palme revient néanmoins à ça :

C’est complètement absurde mais je ne m’en remets pas.

C’est complètement absurde mais je ne m’en remets pas.

Je pensais que les scénaristes ne pourraient jamais faire mieux que le grand retour d’Alex. Ils se sont surpassés dans ce season premiere. Lorsque Daniel réussit enfin à aller au chevet de sa sœur, plongée dans le coma depuis trois semaines, cette dernière se réveille miraculeusement en entendant sa voix. C’est trop bien fait, le hasard.
"Une citation vaut parfois mieux qu’un long discours", disait Socrate :
"- Alexis, can you hear me ?" "- Yeah Daniel, I can hear you. […] Why do you keep calling me Alexis ? It’s me. Alex."
Je pense que le seul mot approprié pour cette scène serait : "AAAAAAAAAAAAAAAAH.". Alexis est donc redevenu Alex, avec quelques petits changements corporels mais rien de bien méchant, et sa voix en prononçant son prénom semble annoncer un petit "Alex est de retour. Et il n’est pas content.". Frottons-nous les mains les enfants, it’s gonna get ugly !

La semaine prochaine, Hilda sera toujours en deuil, Whilhemhinah et Claire continueront à faire des catfights jouissifs, Alex(is) va être un chouilla perdu et me permettra de sortir ma thèse de trente pages sur le féminisme (vous me connaissez) dans Ugly Betty, Justin-Cyrano sera stagiaire à Mode (Tous avec moi : yaaaay ! Best. Idea. Ever.) et Betty se tapera Henri, le moche que toutes les filles aimeraient avoir pour poupée barbu. (Et j’abuserai toujours autant des parenthèses).

Lyssa
P.S. Le conseil de la semaine : oubliez Gossip Girl, regardez Chuck.