Un-American Graffiti: Veronica Lite Lite
Tout ça pour dire : l’épisode de cette semaine ? Nul !
Si c’est à ça que ressemble Veronica Lite Lite (c’est-à-dire Veronica Lite, la Veronica girlie de The Crack Whore network, mais en encore plus fade), il y a de quoi se réjouir que la série soit, selon toute vraisemblance, très bientôt annulée.
Pour faire passer la pilule de la disparition des Grands Mystères de la Saison (les téléspectateurs girlies de la CW, tous les trois, trouvent déjà les enquêtes trop compliquées sur 40 minutes, alors sur tout un arc ou toute une saison, vous n’y pensez pas !), Rob Thomas nous avait promis de bons mystères indépendants, et des relations entre les personnages qui, elles, se poursuivent d’un épisode à l’autre. Si l’on considère qu’un message de tolérance à la fois convenu, simpliste et plutôt révoltant constitue une base suffisante à un bon mystère, et qu’un Carré Amoureux Maudit présent un quelconque intérêt, dans les deux cas il se plante complètement.
L’intrigue principale, si on peut la qualifier « d’intrigue » ou de « principale », est barbante au possible. On attend désespérément de voir l’histoire décoller, et le scénariste nous prouver qu’il ne l’a pas pondue lors de sa pause déjeuner au kebab du coin, mais non, rien, tout reste très bête, très premier degré, et très peu passionnant. Nul, quoi.
Ok, Veronica fait des trucs « trop cools » comme tirer sur des ados au paint ball (et les lycéens, c’est très con, c’est donc un bon moyen de rendre Véro sympathique), ou « trop engagés » comme taper sur des rednecks tout en protégeant ses amis musulmans-qui-ne-sont-pas-des-terroristes (on se croirait dans 24), mais jamais l’épisode ne décolle.
Kristen Bell, aussi jolie soit-elle, en fait des tonnes avec des répliques qui n’avaient pas besoin de ça pour être clichées et trop comiques pour être prises au sérieux dans l’univers de la série. Au final, les gentils musulmans, ceux qui soutiennent leur pays d’accueil avec leurs petits drapeaux en libre service dans leur restaurant, ceux qui ont bien intégré l’idée d’identité nationale, ceux qui ont préféré abandonner tout ce qui faisait leur différence pour répondre aux attentes de ceux qui croient savoir ce qu’est un américain, un vrai, ces musulmans là, donc ont le droit à une happy end. Et même le père de la famille trouve au fond de son cœur l’amour nécessaire pour apprendre à connaître son futur genre, un juif, au-delà des religions et intolérances. C’est beau.
Pendant ce temps, le bureau du shérif arrête le méchant islamiste, facilement reconnaissable au fait qu’il ne conduit pas un SUV mais un vélo tout pourri. Bien joué, Keith, l’honneur est sauf.
Parlons en d’ailleurs, de Keith.
Parlons plutôt de la seule intrigue qui aurait pu sauver l’épisode du néant, heu, du « nul ». Keith surprend donc Piz et un autre personnage afro-américain répondant au nom de Wallace dans un bar en train de se descendre une petite bière. Mais voilà, vous voyez, ils n’ont que 19 ans, et c’est une honte ! Mais comment ces jeunes enfants ont-ils bien pu tromper l’œil bienveillant du barman, et obtenir de lui un breuvage aussi nocif ?
Facile, grâce aux fausses cartes d’identité fournies par Veronica.
Là, l’épisode avait toutes les cartes en main pour devenir mémorable. Keith, au milieu d’une Croisade (ou d’une Djihad, hein, total respect !) contre la consommation d’alcool chez les jeunes, découvre que sa fille est en partie responsable : idée « géniale ».
Bah non, suivez un peu, c’est nul !
L’idée en elle-même est bonne, mais qu’est-ce qu’elle est mal mise en place ! Alors qu’une bonne crise père/fille aurait valu le coup d’avoir des intrigues relationnelles suivies entre les épisodes, il n’en est rien. L’intrigue est dégagée très rapidement (« Oh, je suis vraiment désolée, de tout mon cœur, je ne recommencerai plus jamais, promis ! »), au profit d’une autre bien plus funny, girly, et tous les autres mots insupportables qui finissent en ‘y’ : la belle, très belle histoire d’amour impossible, mais ô combien passionnante, entre Veronica et son âme sœur rencontré au lycée, Logan. Ou, comme moi et mes amis shippers aimons appeler cette relation quand nous passons des nuits à décrypter (sur des forums phpbb) les moindres regards qu’ils se lancent, « VéLo ». Je ne sais pas si vous connaissez le principe, mais il s’agit de prendre un bout du prénom de chacune des deux personnes pour trouver un nom à leur relation. C’est trop fun et tellement mignon.
Bon, le sarcasme ça va bien deux minutes, mais ça fait quand même du bien quand on a du se taper un autre Carré Amoureux Maudit. Je ne sais pas ce qu’ils ont tous avec ça cette année, mais j’en souffre.
Le pire, c’est que je veux bien être gentil, mais entre la photo complètement ringarde de Logan et Parker sur le gâteau d’anniversaire de cette dernière et... non, rien, la photo a suffit à m’énerver. Et Veronica récupère la part avec la tête de Logan dessus !
C’était con, c’était gnangnan au possible, et complètement parachuté d’un côté comme de l’autre. Je ne sais pas qui est le nouveau Logan, mais l’ancien commence à me manquer. Et l’ancien Logan, à une ou deux exceptions près, il était nul. Pendant ce temps, Piz et Veronica s’embrassent, ils sont mignons tout plein, la série est annulée, et moi je suis bien content.
A un détail près :

Pour une fois que Tigrou écrit pas la review...