Alors, comme j’ai (un peu) peur de Feyrtys, j’ai décidé de regarder Vikings.
C’est quoi ?
Vikings est la série des nouveaux dimanches soirs de History Channel.
Elle est diffusée après deux épisodes de The Bible, la minisérie.
Je vous jure que c’est vrai.
Et je dois bien avouer que je suis à deux doigts d’en regarder le pilote.
Parce que c’est tout de même la première série de "fiction" de Mark Burnet, Monsieur Survivor himself.
Et que j’ai hâte d’écrire sur le forum : “The Bible - 1.01”.
Et donc Vikings…
C’est avec qui ?
Le clone de Jackson de Sons Of Anarchy (Travis Fimmel), le frère d’Eric Northman (Gustaf Skarsgård) et le vrai Gabriel Byrne.
Et également Thorbjørn Harr [1], qui joue le fils du héros.
Ça parle de quoi ?
De Ragnar, un jeune Viking, qui pense être un descendant d’Odin, qui en a marre d’aller comme tous les autres tabasser du Russe l’été et qui préférerait aller à la recherche de fabuleuses cités à l’ouest.
Alors, pour ce faire, il encourage son ami ingénieur un peu rigolo, de qui il tient le principe du compas solaire, à terminer la construction d’un joli Drakkar en utilisant des techniques largement en avance sur leur temps.
Mais, cette quête n’est pas du goût de tout le monde.
Bref, on est en pleine relecture contemporaine des Mystérieuses Cités d’Or.
Comme c’est moderne, la nouvelle Zia, femme de Ragnar, ne tremble, ni ne pleurniche mais tabasse le manant à coups bien placés de tisonnier.
C’est bien ?
C’est plutôt prometteur.
La grande force de ce pilote est de parvenir à installer un univers vraisemblable et spécifique très rapidement.
Du point de vue “production values” [2], tout y est : décors naturels somptueux, costumes, perruques et intérieurs soignés, utilisation discrète et efficace des effets spéciaux numériques…
C’est peut-être banal. Mais pour moi, c’est un premier point positif essentiel pour le genre, car, même si Vikings n’a pas le budget de Games of Thrones, elle ne ressemble pas pour autant à un jeu de rôle filmé dans une forêt canadienne (gros défaut de Camelot de Starz) ou à une fête costumée dans un château hongrois (voir les Borgias de Showtime).
Vikings reprend la violence à la fois brutale et graphique des références du moment (toujours Game of Thrones, Spartacus…) mais se crée vite une identité propre par son ambiance fantastique inattendue.
La fin de la séquence d’introduction montre des Walkyries prendre des guerriers morts au combat et les ramener vers le ciel. Selon le point de vue de Ragnar, le héros. Son frère ne semble pas les voir vues.
On ne sait pas s’il s’agit d’une manifestation surnaturelle perceptible seulement pour certains "élus" ou si c’est le fantasme d’un guerrier mégalomane et instable.
Cette incertitude me plaît beaucoup et donne d’emblée d’emblée un parfum inhabituel au personnage principal et rehausse les intrigues de présentation et de mise en place d’apparence assez simples de ce pilote.
Un seul bémol, les dialogues ne sont pas toujours très heureux. Certaines répliques m’ont fait sortir plusieurs de l’univers de la série par leur "modernité" impromptue…
Quand l’un des hommes de Gabriel Byrne demande à un accusé "How do you plea ?", je n’ai pas pu m’empêcher d’imaginer Alicia Florick débouller dans un de ses jolis tailleurs sombres, en slalomant au milieu des grands gaillards, pour déclarer un habituel "Not guilty, your honor !"
Mais rien de bien grave.
Qui ne m’empêchera nullement d’attendre avec impatience les prochains épisodes.
J’ai très très hâte de voir tout ce petit monde sur le Drakkar-Solaris aborder les côtes normandes et tout ravager !
[1] Bien obligé de le mentionner tellement je suis content de savoir faire le "ø" avec mon clavier grâce à Drum et Sebargio depuis Zerø Høur.
[2] Je n’ai pas d’expression française équivalente. Si quelqu’un peut m’aider, je suis preneur vu que c’est la deuxième fois en deux reviews que j’utilise ces termes.
