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Grey’s Anatomy

3.04 - What I Am

I’m on drugs !

jeudi 19 octobre 2006, par Blackie

Vous prenez un shaker, vous y mettez votre vingtaine de personnages, vous ajoutez un soupçon de drogue et une pincée de cendres mortuaires, vous secouez très fort pour qu’ils se cognent tous les uns aux autres et vous obtenez un gros bordel. A servir très chaud.

Autant le dire tout de suite, Meredith sous drogue : j’a-dore. Elle devrait troquer sa bouteille de Tequila contre quelques grammes de Morphine par jour, parce qu’elle en devient simplement géniale. Son honnêteté sans retenue engrange quelques passages bien loufoques, en plus de lui ajouter une nouvelle facette à sa panoplie de fille à aimer : elle devient touchante.

Sa conversation avec Addison apaise autant les deux femmes que les spectateurs. Nous n’avons plus là deux animaux enragés en compétition pour un bout de viande (un beau morceau, certes), mais deux femmes à la fois amoureuses et blessées par le même homme, qui ont fait des choix stupides mais n’en restent pas moins fragiles. Parce qu’elles ont beau savoir que ce qu’elles désirent ne peut que leur faire plus de mal, elles ne peuvent s’empêcher de suivre leur cœur.
Et c’est bien parce qu’elle se reconnaît en Meredith qu’Addie fait preuve de compassion tout en ayant du mal à la supporter. Cette interne est comme un reflet du passé et regarder ses erreurs en face est difficilement supportable. Ce lien particulier entre elles a toujours été dans un coin de ma tête, mais jamais il n’a été aussi clair que durant cette scène. Alors merci pour cette rencontre.

Non seulement Meredith gravit encore un échelon dans mon estime, mais son McDreamy mérite aussi le respect puisqu’il prend enfin une décision pour le bien de celle qu’il aime et non le sien. J’avais évidemment supporté son choix lorsqu’il avait décidé de tenter de sauver son mariage, ce qui paraissait une bonne chose à l’époque. Mais au final, qu’il essaie de satisfaire Addie ou Meredith, il finit toujours par les blesser toutes les deux. Alors autant qu’il les laisse tranquilles. Pour que tout soit parfait, il aurait été préférable que Meredith prenne la même décision, mais le cœur a ses raisons blablabla.

Certains doivent penser qu’il ne s’agit que de faire plaisir aux spectateurs, qui les imaginent déjà luttant une énième fois pour faire marcher leur couple, ce que je comprends tout à fait. Mais j’y vois plutôt là un certain réalisme, à savoir que l’on fait rarement les bons choix pour nous-mêmes. Cela nous paraît évident que Finn est mieux, mais on a tous déjà préféré une personne dont on sait pertinemment qu’elle nous fera du mal. A croire que l’on est tous un peu masochistes ou qu’on ne conçoit pas le véritable amour s’il n’est pas difficile à obtenir (merci Shakespeare).
J’espère tout de même qu’il ne s’agissait pas de la dernière apparition de Finn, car cela me paraîtrait trop abrupte comme départ. Par contre, j’ai bien peur que notre joyeuse Meredith de ces derniers temps ne redevienne une détestable geignarde. Et ça, c’est vraiment ce qui me chagrine le plus.

Pendant ce temps, Izzie fait la connaissance du père de Denny qui, pour ajouter à la douleur de cette rencontre, s’appelle comme lui. Ou alors les scénaristes n’avaient pas envie de se creuser la tête à trouver un prénom qui sonne aussi bien. Parce que Paul ou Jack Duquette, c’est pas top. Bref.
En général, quand un mort fait une leçon de vie en voix off, j’ai plutôt envie de détaler à toute vitesse. Sauf quand il s’agit du regretté Jeffrey Dean Morgan, dont le simple fait d’entendre la voix fait monter l’émotion de quelques crans. C’est fou ce qu’il me manque. Rares sont les personnages secondaires arrivant à créer un tel capital sympathie. Où est Jennifer Love Hewitt quand on a besoin d’elle ?

C’est sûrement le meilleur moment de l’épisode en ce qui concerne Dr Model, car le reste me laisse sceptique. J’avoue ne pas avoir la moindre idée où va cette storyline car on semble nous amener dans une autre direction à chaque épisode. Je voyais venir le coup de l’argent légué devant l’agressivité du père, qui insistait bien sur le fait que Denny ait fait sa demande comme par hasard juste avant de mourir. Mais je ne m’attendais pas à une somme aussi énorme. Déjà, j’avais dû être trop préoccupée durant la saison 2 à sourire bêtement à chaque apparition de Denny, parce que je n’avais même pas compris qu’il était plein aux as. Cet argent tombé du ciel paraît complètement supernaturel (oh, ça va, j’ai pas pu m’en empêcher), mais il peut servir à amener quelque chose d’intéressant.
Si Izzie en fait juste don à l’hôpital pour jouer les bonnes samaritaines et accessoirement se racheter sa place de chirurgien sans le sou mais dévouée, là d’accord on se fout clairement de nous. Mais il y a infiniment d’autres possibilités (je sais pas moi, se payer un avocat digne de Bobby Donnell, ou racheter l’hôpital et jouer la boss sadique, ou même offrir un lavement nasal à sa meilleure copine). Wait and see.

Bon, c’est fatiguant de trouver comment faire une énième transition, alors...

Concernant Criston :
Au lieu de se plaindre que toute l’attention soit portée sur McDempsey, Washington n’a qu’à se bouger les fesses et faire autre chose que des gros yeux ronds à sa copine aux facultés psychologiques inexistantes. Et ce n’est pas le découpage de poulet qui risque de l’aider, car c’est aussi passionnant ici que durant une émission de Maïté. Ce couple mal assortit avait son charme en saison 1, ça passait encore en saison 2, mais maintenant j’ai juste envie de prendre l’un pour taper sur l’autre. Si Burke quittait Cristina, j’arriverais peut-être à l’apprécier comme avant. Où sont les hélicoptères quand on a besoin d’eux ?

Concernant McSteamy :
Maintenant qu’il bosse au SGH, il faut lui donner de quoi exercer ses mains sexy et habiles, mais de manière un peu plus professionnelle. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de violeurs en série eunuques défigurant leurs victimes qui traînent dans le coin, alors il faut trouver des excuses bidons pour le faire bosser. Comme par exemple, un patient tellement tarte qu’il allume une cigarette dans sa chambre. A l’hôpital. A côté des appareils à oxygène. Malgré le fait que cette interdiction évidente soit rabâchée partout, jusque sur le poster en face de son lit. Un gars très con, quoi.

Mais faut bien que Mark serve à autre chose que bête de sexe (quoique...), alors c’est pas grave ! Allez, la semaine prochaine, ils auront peut-être l’idée d’aller lui chercher des patients chez Extreme Makeover, c’est pas les candidats qui y manquent. Tant qu’il garde son attitude God Complex à la Alex, l’autorité en plus, on assistera à des scènes aussi jouissives que celle avec une Bailey déstabilisée et n’arrivant pas à en placer une.

Par contre, je ne suis pas du tout contente de cette scène finale. Callie et MacSteamy ? What the frak ? On dirait que Shonda s’est demandée quelle combinaison elle n’avait pas encore utilisée pour les coucheries et nous sort donc ce couple venu de nulle part. Je veux bien que Callie soit énervée et en manque d’affection passagère, suite à sa rupture avec George (une bonne chose : cela va mettre du piment à leurs rapports. J’attends du nounours une reconquête forcenée). Soit, l’attitude est compréhensible. Mais qu’elle se jette sur Mark et non un illustre inconnu, c’est énoooorme.
D’autant que Mark n’a de son côté aucune raison valable de finir au lit avec elle. Quand on se dit fou amoureux, jusqu’à quitter son job et emménager à l’autre bout du pays pour reconquérir sa bien-aimée, on ne se jette pas sur la première venue au moindre « Fous-moi la paix ».

Pourrait-on revenir à un épisode où une séquence ne vient pas risquer de gâcher tout le plaisir durement gagné ?

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