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Ma Saison à Moi

La Saison à les Autres (bis)

Edition 2006-2007

dimanche 26 août 2007, par Dogmai, Gizz

La suite (et fin) des Saisons à Les Autres, aka les Forumeurs. Pour conclure cette partie "guest star" de la chronique estivale de pErDUSA, nous accueillons un habitué, Gizz : il a déjà écrit un dossier sur The Office et fut le nègre de Lyssa pour une review de Gilmore Girls. L’autre guest star est Dogmaï, fervent participant du forum. Attention, ils en ont, des choses à dire. Et sur beaucoup, beaucoup de séries.

La Saison à Gizz

C’est bien connu, les saisons vont par 4 (et plus pour des raisons italo-gastronomiques que climato-astronomiques, contrairement à la croyance populaire). La mienne n’échappe pas à la règle. Au menu : du boycott (pathologique), de la banalité (calculée), de l’originalité (relative), et de la nostalgie (classieuse). Et un peu moins de parenthèses, promis.

Mes 4 saisons à moi

1) Ma non-saison à moi
Qui concerne donc les séries que je n’ai pas regardées. Pourquoi cette catégorie, et pourquoi la placer en premier ? Tout simplement parce que c’est ma plus grande fierté.
Cette grande force qui me permet de résister à l’attraction des séries populaires avec lesquelles on peut nouer des relations pendant les soirées, voire même draguer si on arrive à faire l’apologie du talent de Wentworth Miller, est avant tout une maladie. Les scientifiques américains (plus quelques polonais, mais ça n’a pas le même prestige) n’en ont trouvé ni la cause, ni la cure, mais ils ont réussi à lui donner un nom : l’ ATOSS Syndrom (ATOSS=A Third Of Second Season). Je vous épargne le nom polonais. Comme son nom l’indique à moitié, ce syndrome a pour conséquence fâcheuse d’entraîner un désintéressement total et abrupt de toute série en apparence attirante, mais creuse et très prétentieuse, dès le premier tiers de la deuxième saison, aux alentours de l’épisode 8 (ne me demandez pas pourquoi). Les principales victimes sur ces dernières années auront été Prison Break , Desperate Housewives , et Lost . Entre autres. Et si Battlestar Galactica a échappé à cette règle en me retenant jusqu’à la fin de la saison 2, c’est parce que j’avais aveuglément acheté les DVDs en faisant bêtement confiance à la rédaction de pErDUSA. Erreur qui ne se reproduira pas.
Ce syndrome, s’il était volontaire et assumé, pourrait être comparé à de l’héroïsme (je vous en prie, je fais mon métier) ou à de la volonté (imaginez d’essayer d’arrêter de fumer alors que le prix des paquets baisse et que tout le monde vous dit que c’est bon pour la santé) si elle n’était pas handicapante pour suivre la moitié des conversations des soirées de jeunes (j’ai mes entrées).
Mais je suis malade, et l’acceptation est le premier pas vers la guérison. Pour la saison 2007/2008 je vais essayer de regarder Heroes jusqu’au bout. Par contre pour Bionic Woman il faudra pas déconner, non plus.

Je vous épargnerai la liste des séries essayées mais vite oubliées, d’une part parce que je les ai oubliées, et d’autre part parce que j’ai mieux à faire.

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2) Ma saison de mouton
On a beau se targuer d’être un dissident élitiste de la série télé, il n’en faut pas moins regarder ce que tout le monde regarde (soit pour en dire du mal, soit parce qu’effectivement tout le monde a bien raison de regarder).

- Heroes
Comble de l’originalité, je me suis laissé prendre au jeu par Heroes , avant d’être abruptement ramené sur Terre pendant le season finale. Avec un peu de recul et beaucoup de mauvaise foi, je peux dire que la série était vraiment mal écrite, pleine d’incohérences, mal jouée, et très loin de la qualité geekasmique à laquelle elle prétendait, et que la masse populaire a consenti à lui prêter.

- Veronica Mars
La dernière saison de la coqueluche de pErDUSA fut décevante, ça a été maintes et maintes fois crié sur les toits. L’esprit de Neptune High a disparu, les mini-arcs n’avaient rien de passionnant, et la série a dû se contenter de quelques éclairs de génie, le temps d’un ou deux épisodes, pour ne pas nous voir l’enterrer définitivement. Et c’est au bord de la tombe qu’elle sursaute, pour finir avec un double épisode qui retrouve tout l’esprit des deux premières saisons, pour mieux nous rappeler ce qui va nous manquer l’an prochain.
Rob Thomas is a whore !

- Weeds
Après une première saison drôle et plaisante, mais qui jouait beaucoup trop sur le politiquement incorrect, sans véritablement chercher la qualité des intrigues, Weeds a définitivement trouvé son créneau lors de sa saison 2. Une montée progressive de la qualité des épisodes, du talent des acteurs, et des éclats de rire provoqués, et un des plus beaux cliffhangasmes (oui, la néologie c’est mon dada) de tous les temps. Vivement l’année prochaine que je puisse vous raconter que le début de la saison 3 doit être presque aussi jouissif ! (si Ju et joma n’ont pas réussi à m’éjecter d’ici là)

- Friday Night Lights, l’intégrale
La série pErDUSienne par excellence. C’était même la question subsidiaire sur le formulaire d’entrée, c’est vous dire. Et comme tout homme faible en recherche d’attention et de reconnaissance, j’ai été forcé à suivre l’avis général et à devenir un fan inconditionnel de la série. Et croyez-moi, ça n’a pas été facile. Une mauvaise réalisation, des acteurs mauvais au possible, des intrigues pas du tout prenantes et pas du tout touchantes, Connie Britton le boulet du siècle... Mais bon, j’ai réussi à faire abstraction de tout ça parce que je suis un grand fan de football américain.

Comme l’a non-chanté Dave, j’ai même voulu refaire le chemin à l’envers (et je n’ai pas payé cher pour revivre un seul instant, c’est dire...) en voyant le film, certes beaucoup moins passionnant que la série, mais qui a l’avantage de nous conforter dans l’idée que Peter Berg sait filmer du football (les deux séquences des phases de qualifications, où les matches sont enchaînés, sont des bijoux de montage).
Le livre quant à lui est un véritable chef d’oeuvre, qui donne de l’espoir sur l’étendue des sujets à traiter dans le futur (plus qu’incertain) de la série. Car même si vingt ans séparent l’intrigue du livre et de la série, le West-Texas n’a certainement pas encore réglé tous ses problèmes de ségrégation des populations, de violence, de misère sociale, et de dépendance vis-à-vis du Highschool Football. Ces sujets étant traités beaucoup plus en profondeur dans le livre d’ H.G. Bissinger.
Et pour prolonger le plaisir, j’ai vu Explosions In The Sky en concert et j’ai acheté Madden NFL sur Wii. Na.

- Scrubs
Ou comment appliquer le principe de la douche écossaise à une série TV... Un début de saison déplorable, un épisode musical cultissime, Bill Lawrence qui explique que le début de saison n’était pas terrible à cause de l’énergie mise dans l’épisode musical, mais qu’après la serie retrouvera son poil soyeux d’antan, la suite qui sombre, avec un clip-show digne d’entrer au Panthéon des épisodes les plus pitoyables, un sursaut de qualité en fin de saison, pour terminer avec un season finale des plus mauvais...
La bonne nouvelle c’est que la série est réduite pour faire un peu plus de place à The Office et ses futurs doubles épisodes ratés.

- The Office
Speak of the devil... Je voudrais commencer ce paragraphe par un démenti.

"Gizz, le 8 octobre 2006 à 13h44
Tout ceci est tout de même très bon, j’en serais presque à renier David Brent !"

L’euphorie du moment, le stress des exams, tout ça... Toujours est-il que je ne renierai jamais David Brent, et la version originale de la série plus généralement (surtout que j’essaye ardemment de faire passer Lyssa et Drum du côté des Colons).
La saison 3 est une grande réussite dans sa première partie (qui se termine quelque part entre le 12ème et le 18ème épisode, c’est flou, je n’ai pas mes lunettes), mais s’est certainement elle-même sabordée. Après le succès critique (et d’audience) de l’excellente deuxième saison (et donc du début de la 3ème), la série s’est évertuée à devenir de plus en plus exceptionnelle, en forçant toujours un peu plus les situations pour faire rire et jeter à la face du monde le talent de Steve Carell, Jenna Fischer et les autres. Certes la série n’est pas devenue mauvaise, mais elle a progressivement perdu la petite touche de réalité et de simplicité qui faisait son charme (et surtout celui de sa version originale). Rendez-vous l’année prochaine pour suivre une sitcom drôle avec des bons acteurs dedans, pour le reste, la série semble perdue (surtout aux vues du dernier épisode de la saison). Pour couronner le tout, NBC a commandé 30 épisodes, dont apparemment une demi-douzaine de doubles, histoire de presser le fruit jusqu’à ce qu’il n’en reste rien.

- Ugly Betty
Des débuts rigolos, sans plus, avec des intrigues pas passionnantes mais qui tiennent la route. Puis, on découvre les "méchants", sans conteste les personnages les plus réussis de la série, et véritable revendication de l’héritage soapesque. Puis Alexis débarque, et moi j’embarque. Les situations sont maintenant de plus en plus rocambolesques, et les révélations de plus en plus gigantesques (tant au niveau de l’absurdité que du rire déclenché). C’est un bonheur à suivre chaque semaine, et malgré un final un tout petit peu décevant, je ne manquerai la saison 2 pour rien au monde.

- How I Met Your Mother
Rien de bien original de ce côté. Stop. La série était drôle grâce à Barney. Stop. La série est maintenant drôle grâce à Robin. Stop.

- 30 Rock
Quand je vous disais que cette partie de MaSAM était très folklorique... J’ai bien aimé 30 Rock au début, mais pas trop. Et puis un jour c’est devenu très très rigolo. Et à la fin c’est complètement jouissif (je vous épargnerai le lien YouTube de Cleveland, ça vous obligera à relire la saison à Ju...).

- Drive
Non, pas vraiment en fait.

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3) Ma saison hors des sentiers battus
Par ce titre, j’entends "Ma saison des séries que pas grand-monde à la rédaction ne regarde, ou dont on ne parle pas beaucoup, ou les séries un peu moyennes que je ne conseillerais pas à des amis mais que j’aime bien regarder tout de même, mais sachant que ces catégories concernent environ la moitié des séries présentes dans les autres paragraphe de Ma Saison A Moi, c’est une peu une catégorie fourre-tout qui existe pour correspondre à mon plan quadriptyque, je fais ce que je veux, c’est MA saison", mais ça faisait un peu long.

- It’s Always Sunny In Philadephia
La petite perle de l’été dernier, et surtout du précédent. Une bande de copains qui tournent un pilote avec 200$ et qui rendent une copie quasi-parfaite, ça a de quoi faire rêver. La saison 1 était un petit bijou, la deuxième reste très drôle. Comme l’a dit Blackie, Danny DeVito prend un peu trop le devant de la scène, et ce n’était peut-être pas une grande idée de prendre un si grand acteur (sans mauvaise blague, enfin si un peu quand même) dans une si petite série. Reste que Charlie et ses amis m’auront bien aidé à passer un excellent été 2006 ("Charlie Goes America All Over Everybody’s Ass" fut à la source d’une série de rires nerveux), et que je les retrouverai avec plaisir en septembre.

- Eureka
Ma série estivale fétiche. De l’humour, des gadgets, des intrigues sympathiques, Colin Ferguson et Salli Richardson qui se tournent autour, une maison qui parle, et une belle fin de saison. Vivement la saison 2, tiens.

- The Knights Of Prosperity
Mon coup de coeur de la fournée de pilotes de l’an dernier, et j’ai attendu avec fébrilité et solitude (oui, apparemment j’étais bien le seul à attendre la série) le début de la diffusion, en janvier.
Immense déception dès l’épisode 2, puisque la série n’avait rien de drôle, Mick Jagger était absent, et la préparation du cambriolage était peu intéressante. Mais parce que je n’aime pas avoir tort, et que Sofia Vergara n’est pas désagréable à regarder (je suis faible...), j’ai continué. Et puis juste après l’annonce de l’annulation, la série a retrouvé un peu du poil de la bête. Exit l’intrigue Mick Jagger (et cette conclusion était plutôt réussie) et bonjour Ray Romano.
Les 4 derniers épisodes sont diffusés au cours de ce mois d’août, et vont peut-être réussir à me faire regretter l’arrêt de la série.

- Psych
Mon guilty pleasure. Je ne saurais pas dire pourquoi j’aime, au même titre que j’ai pu aimer Monk (sauf que je me contente de cette dernière le dimanche après-midi sur TF1). Le principe de base est tout simplement sympathique, les acteurs ne sont pas des Award-Winners mais n’ont rien de désagréable, les enquêtes n’ont pas du tout à rougir devant la majorité des séries policières actuelles, et tout ceci est plutôt drôle !

- The Wire
LA série. Jéjé en parle beaucoup mieux que moi, et il a raison sur tous les points. La série semble de plus en plus aboutie chaque année, et le thème de cette quatrième saison était magistralement traité. Plus que les faiblesses du système scolaire et la place des enfants dans les cités de Baltimore, c’est tout une analyse des mécanismes de la société (de l’école à la rue, en passant par la famille) qui mènent quasi-irrémédiablement les adolescents à devenir des Corner Boys, ou pire.

On sent toute l’expérience de Ed Burns (ancien policier devenu professeur, et co-créateur de la série) dans ce que la série présente du système scolaire. Et si le principe de la classe spéciale, mise en place dans les premiers épisodes, m’avait dérangé au début (car c’est un souvent un lieu-commun, servant surtout à concentrer les intrigues "choc" et les personnages forts, en perdant toute distance et toute profondeur que peut, et doit comporter une série qui tente de parler sérieusement d’un problème complexe), j’ai bien été obligé de constater qu’elle fait partie de la réussite du portrait de ces écoles, en approfondissant le cas de ces élèves difficiles, et en insistant sur le rôle social des professeurs.
Si ce n’est donc pas encore fait, brûlez vos VHS d’Esprits Rebelles et de 187 Code Meurtre, et jetez-vous sur cette saison parfaite de The Wire .

- The Sarah Silverman Program
L’enchaînement est brutal. Mais Sarah Silverman est belle et drôle (et en plus elle chante bien), et sa série à ses bons côtés. Certes, le "politiquement incorrect" permanent, cherchant plus à choquer qu’à faire réfléchir (sic) ou même parfois qu’à faire rire, est parfois lassant, mais les 6 épisodes de cette première saison sont dignes d’être regardés, et le retour de la série à l’automne m’enchante.

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4) Ma saison à reculons
En ces temps d’aberrations climatiques et d’excentricités pizzaïolesques (sans blague, des pommes de terre ?), tout est permis dans une saison, et plus rien n’impose de règle immuable. C’est pourquoi je me suis permis une partie de saison à contretemps.

- Six Feet Under
Malheureusement après tout le monde, j’ai "découvert" la série cette année. Grâce à un magnifique coffret intégral qui trônait sur un rayon de la Fn*c (pas de marques). 5 saisons et deux semaines de visionnage intensif plus tard, il en ressort une impression de quasi-perfection. Les faiblesses de certaines parties de la série paraissent plus comme des faiblesses humaines que comme de véritables défauts artistiques. Car si la série peut décevoir ou ennuyer, c’est plutôt par la mise en avant d’un personnage un peu moins apprécié ou une intrigue peu convaincante, que par de vrais problèmes d’écriture. Et ceci grâce à la qualité et au réalisme de sa galerie de personnages, que l’on peut toujours critiquer mais qu’on ne peut jamais vraiment détester.
Pour prendre un exemple, si toute la période où Lisa et Nate sont mariés a pu paraître moins bonne, c’est parce que Brenda, l’un des personnages les plus appréciés, s’y évapore. Et malgré tout, la relation détestable entre Nate et Lisa est un bijou d’écriture, dans sa manière d’aborder un couple qui apprend lentement à se détester et qui est voué à l’échec dès qu’il s’est dit "oui".
Ces 5 saisons sont donc un bonheur à suivre, et la dernière séquence du series finale pourra ajouter sur son CV d’avoir permis à Six Feet Under d’être la seule série à m’avoir vu pleurer (ce qui me permet d’avoir quelque chose à rétorquer quand on me traite d’insensible, merci Alan Ball).

- Wonderfalls
Il fut un temps où Tim Minear écrivait de bonnes séries. Et il fut un temps où Bryan Fuller en écrivait déjà. Un casting parfait, Caroline Dhavernas (Québec for the win !) et Lee Pace en tête, une héroïne cynique qui parle à des animaux en plastique, un je-ne-sais-quoi de complète réussite, une réalisation originale, une annulation prématurée, et vous avez une série culte.

- Rome, Saison 3
Car oui, enfin non : n’écoutez pas les rumeurs séditieuses ! Contrairement à ce que l’on peut entendre un peu partout (y compris sur pErDUSA, à mon grand regret), Rome n’a pas été annulée au terme de sa deuxième saison. Et qui plus est, la saison 3 est déjà en boîte, depuis 1976 !
Plus sérieusement, je veux parler de I, Claudius , série de la BBC, faite par des gens pas très connus et avec Derek Jacobi dans le rôle le l’empereur infirme, contant l’histoire de son accession au statut d’empereur.

Cette série commence d’ailleurs où l’autre prend fin, avant même la naissance de Claude. Octave (son grand-père), devenu César Auguste, a rétabli la paix au sein de l’Empire et devient le premier empereur romain, après la fin mouvementée de la République. Sentant sa fin venir, il commence à songer à sa succession. A la candidature, tout d’abord Marcellus, gendre de César Auguste car mari de sa fille Julia, puis Marcus Agrippa, fidèle ami de l’empereur et l’un des hommes les plus populaires de Rome. S’ensuivent un tas de différentes manoeuvres (moins politique que dans Rome , la question de la politique ayant été écartée par l’accession aux pleins pouvoirs de l’Empereur, et le pouvoir diminuant du Sénat). Au programme, donc : mariages d’intérêt, empoisonnements, discréditations et autres réjouissances, avec en point de pivot le personnage (réel, donc, puisqu’il s’agit d’une série historique) de Livia, troisième épouse de César Auguste (et grand-mère directe de Claude), et véritable alter-ego de l’Atia dépeinte dans la série contemporaine. Elle est en effet la principale confidente de l’Empereur et prend part à nombre de décisions politiques. Elle n’aspire en fait qu’à la réussite de sa lignée, et discrédite (ou pire...) tous les adversaires de son fils Tibère pour l’accession au poste suprême.
J’arrête là pour le résumé, mais la suite est passionnante, à condition qu’on ne soit pas allergique à l’accent anglais et au côté théâtral que peut avoir une série de la BBC des années 70. Pour peu que l’on s’y plonge vraiment, il faut aussi s’attendre à prendre deux heures pour regarder chaque épisode d’une heure, le bouton "pause" et l’arbre généalogique fourni dans le coffret DVD (digne d’un Tigrougramme) devenant votre meilleur ami pendant ce laps de temps ("ah, donc là il est en train de se taper sa cousine par alliance ?" "attends, c’est le fils de qui lui ?"). Pour ne rien arranger (mais pour faciliter les recastings et le travail des maquilleurs), les épisodes sont espacés d’une période plus ou moins longue (souvent une dizaine d’années).
En conclusion, I, Claudius (oui, ce n’est pas vraiment flagrant là, mais Claude est dedans) est une série au moins aussi intelligente et passionnante que Rome , à voir pour continuer le plaisir d’une des meilleures série de la décennie (et dont je n’ai pas encore vu la saison 2, mais je trouve que je l’ai plutôt bien dissimulé).

(Je m’arrête là, ma saison part en thèse...)

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La Saison à Dogmaï

On m’a (gentiment) proposé de faire Ma Saison à Moi, ce que j’ai accepté
avec joie (comme vous allez le constater) mais je me suis retrouvé face à un
problème...
Je suis beaucoup trop gentil quand je regarde des séries. Si, si, ne niez
pas...
Comment alors allais-je pouvoir me frayer une petite place parmi les
rédacteurs de pErDUSA, je vous le demande ?
Simplement en essayant d’être aussi critique que possible (j’ai vraiment
fait de mon mieux même si ça ne se voit pas toujours), ce qui n’a, j’avoue,
pas été trop difficile vu la saison en demi-teinte qu’on a eue cette année.
Quoi qu’il en soit, place à (la longue) MASAM !

Les séries que j’ai regardé en direct (ou avec quelques mois de décalage, mais on est pas à ça près hein ?)

Veronica Mars – Saison 3
« – Ah ah ! – You solved the case ?! »

C’était pas bien du tout ça… bien sûr, on pourra reprocher à Dawn Ostroff les nombreuses concessions qu’elle a imposées à Rob, mais tout de même, c’était lent, c’était mou, et c’était beaucoup trop soapesque, et pour quelqu’un qui adore les soaps comme moi, il y a un problème…Rob nous avait prouvé qu’il savait gérer les exigences de ce type (Jackie, Kendall…) alors qu’ici, avec en plus le découpage en « trois » arcs, ça sent fort le constat d’échec. Les personnages secondaires ne servent à rien, Wallace en tête, et ce malgré les bonnes additions que sont Chris Lowell et Julie Gonzalo… et je ne mentionnerai même pas la mort stupide de Lamb… Seule Kristen Bell semble rester elle-même, quasi impeccable de bout en bout, avec comme fidèles supports Tina Majorino (malheureusement trop peu présente au début), Ryan Hansen (très drôle et incroyablement doué lors de ses scènes dramatiques) et Enrico Colantini. Pardon, Jason qui ?
Les sept premiers épisodes sont au mieux amusants, mais frisent souvent la catastrophe (Wichita truc, le troisième épisode, n’est sauvé que grâce à la toujours agréable Regina Spektor !). Malgré une remontée en puissance dans les deux derniers épisodes du premier arc, l’intrigue du violeur ne décolle jamais vraiment, les féministes sont horripilantes et le seul bon point vient de Ed Begley Jr en principal un peu barré dont le meurtre sert de point de départ pour la suite. La série semble alors renaître. Les personnages de Landry et Mindy donnent une réelle épaisseur à l’intrigue et les personnages secondaires introduits assez pathétiquement dans la première partie semblent trouver ici une certaine justification d’existence : on pense à Bonnie, Mason… évidemment, la résolution est plutôt mauvaise avec, pour la première fois de la série, une culpabilité surprise décevante.
Après, la série est annulée, remplacée par la nouvelle Fuzzy Bat Troll et les trois épisodes suivants sont… divertissants… Heureusement, les deux derniers de la série parviennent à nous réconcilier avec V. avant une fin peut-être prématurée vu le potentiel, mais malheureusement méritée…

Desperate Housewives – Saison 3
« Tou mé mank’ Monik’ »

Globalement, la saison est réussie. La décevante deuxième saison est assumée, mêmes si on en occulte la majeure partie, et les personnages retrouvent leurs interactions de groupe.
Certains renaissent, Susan en particulier ; d’autres, comme Lynette, reçoivent enfin des intrigues potables, tandis que des écueils sont évités (Orson le psycho qui se révèle rapidement un personnage très attachant) et que des boulets sont révélés à la face du monde (oui James, c’est de toi qu’on parle !). Par contre, la pauvre Gabi tourne en rond, et ce n’est pas Zach « crinière de Lion » Young qui va sauver son intrigue…
Le mystère sur la disparition d’Alma (l’épatante Valérie Mahaffey) et le meurtre de Monique est rondement mené, et ce n’est pas du tour de taille de Marcia Cross que je parle ici (ça va venir…). Puisqu’on en parle, les personnages secondaires de ce premier arc sont, à l’exception de la Cher sans chirurgie esthétique, particulièrement bien croqués : Ian (Doug Haynsworth) fait un excellent nouveau boyfriend pour Susan et la sort de ses intrigues énervantes avec Mike. Alma qui avait tout pour être un boulet, se révèle finalement très attachante et drôle dans son rôle pourtant difficile. Idem pour Nora (Kiersten Warren), un poil énervante, mais plutôt cool au final.
Art (Tim Roth) est un bad guy très ambigu et la palme du personnage excellent revient bien entendu à Caroline, incarnée par une Laurie Metcalfe exceptionnelle de talent de bout en bout.
Par contre, le deuxième arc est clairement mauvais… les acteurs font ce qu’ils peuvent mais James Denton reste le plus souvent horripilant, Victor Lang (j’ignore jusqu’au nom de l’acteur !) ne sert à rien et l’absence d’enjeu est flagrante. Alors oui, on donne plus de place à Edie, Karen McCluskey (Kathryn Joosten) est toujours très bien, Jason Gedrick très beau, Andrew très gay (enfin là on est pas sûr tant il est transparent cette saison, avec en plus la disparition regrettable de Ryan Carnes…) et même James redevient cool dans les derniers épisodes mais, de toute façon, c’est de la faute du ventre de Marcia Cross ! Ou pas… car même si sa grossesse l’a forcée à partir et amorcer ainsi cette deuxième partie globalement peu folichonne, les scénaristes étaient prévenus si longtemps à l’avance que c’est un scandale de n’avoir rien prévu de plus passionnant pour la suite.
Heureusement, un bon final réconcilie là encore avec la série et on est tout prêt à donner sa chance à la prochaine saison.

Bang
« Well, maybe you deserved to be cheated on ! »

Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur cet épisode si ce n’est qu’il est génial et que Felicity Huffman et Laurie Metcalfe sont ahurissantes.
En fait, vous l’aurez compris, je cherchais juste l’occasion d’écrire ce qui est pour moi une des meilleures quotes de la saison…

Heroes - Saison 1
« I think we both know that you can try harder… »

C’est la grosse déception de la saison. Du fort potentiel, des personnages attachants (au début) et une fin qui laisse une forte impression de gâchis et de manque de moyens.
Parce qu’en effet, le début est vraiment bien et, mis à part peut-être le pilote, les 11 premiers épisodes sont carrément excellents. L’intrigue du Save the cheerleader, save the world est réussie et rondement menée ; l’intrigue en flash back de Six Months Ago est ingénieuse. Hiro est drôle, Charlie et Eden attachantes, Claire et son papounet son géniaux.
Et puis, patatras. Deuxième partie de saison, et la seule intrigue qui conserve un peu d’intérêt est la très bonne partie sur la recherche des origines de Claire, qui s’achève sur l’excellent Company Man. On peut également sauver celle de Obiwho Claudobi et Mèche Rebelle. Le reste traîne en longueur (Hiro), est inexistant (Simone, Isaac, Nathan), ou ne mène nulle part (Stripper Girl and family).
Et enfin, troisième partie, il ne se passe plus rien d’intéressant. Les personnages sont tous plus insupportables les uns que les autres, Sylar en tête, mis à part Molly et Candice qui s’en sortent assez bien. Les intrigues n’arrivent à être supportables qu’avec la promesse d’un final explosif. Qu’on n’a pas eu. Donc, la troisième partie est nulle. CQFD.

Scrubs – My Musical
« For the last time Turk, I’m Dominican ! »

Je tenais tout d’abord à remercier la rédaction pour m’avoir fait découvrir la très bonne série qu’est Scrubs, dont j’ai dûment acheté et apprécié les trois premières saisons en DVD.
Je ne comptais pas regarder la sixième saison, mais quand, en immense fan de comédie musicale que je suis, j’ai entendu parler d’un épisode en comédie musicale justement, je n’ai pas pu résister.
Et j’ai bien fait ! L’épisode est excellent, les musiques géniales, particulièrement le tango de Carla, l’histoire en elle-même est efficace, que ce soit pour le patient ou pour faire avancer le scénario.
J’avoue même, honte ! que je laisse parfois tourner l’épisode rien que pour entendre toutes les chansons…mais quand c’est si bien, pourquoi se priver hein ?

Grey’s Anatomy – Saison 3
« Oh, I’m not the one who got himself all blown up ! »

Je crois que j’ai repéré le principal défaut de Shonda Rhymes : elle ne tient pas la distance. C’était déjà le cas l’année passée : sa série est très bien, puis elle s’effondre à la mi-saison simplement parce que 25 épisodes ça ne lui convient pas. Laissons la faire des saisons réussies de 13 épisodes bon Dieu !
Par exemple, le début de cette saison est plutôt génial : un cliff assumé, une intrigue très bonne sur le pentagone amoureux, Yang’s Anatomy, le père de Georges qui amène son lot d’émotion, Ellis Grey… même le début de l’affaire du ferryboat est pas mal.
Puis après, catastrophe…ce n’est pas que la série est vraiment mauvaise, c’est juste que tous les épisodes paraissent anecdotique, trop longs et les histoire soapesques sont assez burk (mauvais jeu de mots assumé) : le prof centenaire de Cristina, Georges et Izzie, Mom’s Massacre 2… Seuls Mark, Addison, Alex et même Ava s’en sortent assez honorablement, et j’avoue être très tenté par les aventures d’Addy et Tim Daly tout nus dans un lit, avec Fran d’Alias et le torse nus et tout huilé de Piz en cerise sur le gâteau.

One Tree Hill – Saison 4
« Are we still allowed to brook ourselves ? »

Là c’est très simple : l’année prochaine, je veux qu’on renomme cette série Rachel & Mouth (et Bevin & Brooke). Plus sérieusement, d’un côté on avait les intrigues mauvaises : Dan et Karen, insupportables de bout en bout (excepté peut être une ou deux scènes) et le couple boulet dans la tourmente des tests de calculs volés et des vilains bookmakers rescapés de Oz (au moins c’était pas They-took-my-son…).
On avait aussi les bonnes intrigues : Derek le psycho contre Derek, Lukas et Peyton, Mouth et Gigi, Mouth et Shelly, Rachel et Brooke, Rachel chez les Clean Teen, Brooke et son petti copain, Rachel qui pose en bikini sur du Placebo, Rachel…
La saison a alterné le drôle, le good drama, le very bad drama, l’horreur et l’émotion.
Le pire (le rêve avec Keith le boulet, père spirituel de Marissa et Jack le super héros) et le meilleur (un hommage très réussi, drôle et émouvant, au Breakfast Club).
Mais, soyons sérieux, si on regardait, c’était principalement pour Rachel !

Rachel Gatina – Daneel Harris
« It’s in the water baby… »

Comme je le disais, cette saison de One Tree Hill fut globalement agréable, mais, ne nous voilons pas la face, surtout grâce au personnage de Rachel.
J’ai eu du mal avec elle quand on nous l’a impose en saison 3 : cette cheerleader démoniaque ne faisait pas le poids face à Brooke, et on en venait à la détester.
Mais voilà, dès que les scénaristes l’ont sortie de ses intrigues bas de gamme pour la faire intervenir plus dans l’intrigue principale, à partir du quinzième épisode, on découvre vite le potentiel du personnage. De méchante basique sans background, elle obtient un passé intéressant, une personnalité et des amis.
Et avec la saison 4, où elle est créditée, on se retrouve avec un des meilleurs personnages actuels de la télévision. Tout d’abord, Rachel est hilarante : ses piques et ses facéties sont toujours tordantes, et servent souvent de contrepoids utiles aux intrigues larmoyantes de la série.
Ensuite, sa relation d’amitié avec Brooke et Mouth m’a toujours semblée plus réelle que celle entre Haley et Brooke ou Brooke et Peyton par exemple. On sent aussi, à travers quelques scènes émouvantes que Rachel n’est pas qu’une garce insolente et manipulatrice. L’empathie ressentie pour elle est alors décuplée par le parallèle avec celle qu’on croyait connaître depuis longtemps.
Bref, le cliffhanger de l’année télévisuelle (Rachel part de la série avec Mouth) fut un des moments les plus intenses de toute l’année, et quand, heureusement, elle revient dans le dernier épisode, j’ai cru avoir un orgasme (ça s’appellerait geekasme d’après certaines sources).

Bref, comment un personnage d’une série comme One Tree Hill est devenu mon personnage préféré de l’année reste assez obscur, même pour moi, mais qu’importe, j’ai vraiment hâte de la voir l’année prochaine, avec quatre ans en plus et, prédiction, mariée à Nathan après le tragique accident qui a plongé Haley dans le coma (dont elle a d’ailleurs de fortes chances de se réveiller en cliff du season premiere mais passons).

Lost – Saison 3
« We were not supposed to leave. »

Malgré un début extrêmement lent et chiant, après la reprise de janvier la série s’est nettement améliorée : une action plus soutenue, une plus grande cohérence et continuité dans les intrigues, des nouveaux personnages intéressants (Desmond, Juliet…), plein de Les Autres (Copy. Ju), des réponses en veux-tu en voilà, agrémentées of course de plein de nouvelles questions, mais malgré tout, j’ai trouvé ça mieux amené que l’an passé.
Après c’est sûr, on pourra regretter que les scénaristes n’aient pas osé faire ce que ceux de The O.C. ont fait (tuer Jack et Kate dans d’atroces souffrances) et ce n’est pas près d’arriver vu le (bon) cliffhanger du (très bon) dernier épisode. On appréciera quand même les flashbacks globalement meilleurs que l’année dernière, une débouletisation de Charlie en profondeur, une bonne intrigue entourant le trek pour libérer l’autre débile, Naomi et ses mystères…

Avis de recherche : « Have you seen this woman ? »

Ne nous avait-on pas promis, que dis-je, juré, que, non non, on ne l’avait pas tuée parce qu’elle avait bu et presque couché (oui oui, avec Hurley) ? Et que, si si, rassurez vous, on la verrait dans plein de flashbacks cette saison pour nous expliquer son tumultueux passé de veuve dingo qui donne des bateaux après s’être passée d’horribles perruques ? Résultat, j’ai attendu toute la saison et j’ai le désagréable sentiment de m’être fait arnaquer…et par JJ, Cuse et Lindelof en plus…

Exposé
« Look, I’m just a guest star and we all know what happens to guest stars. »

Je n’étais pas spécialement fan de Nikky (non, pas Super Stripper Girl, l’autre, qui est super, stripper et girl (enfin je crois) mais sans majuscule) et Paolo. J’ai trouvé leur introduction bâclée, et le meurtre sauvage de leurs personnages dicté par le publique honteux pour les créateurs du show. Pas l’enterrement vivant hein, ça c’était cool.
Cependant, voila un épisode qu’il était bon !
Parfois, quand je regarde une série, il me vient de curieux fantasmes…qu’est ce qui se passerait si Matt couchait avec Jake ou Billy (ou en fait, embrassait un garçon) ? Ce serait cool si pour un épisode de sa dernière saison, par exemple le 20ème où elle s’est fait virée de chez elle, Buffy faisait un générique spécial avec les nouveaux (ou pas) persos importants (Faith, Amanda, Andrew, Wood, Vi, Chao Han, Caleb, kof Rona kof, kof kof Kennedy kof kof). Signalons que ce fantasme fut réalisé par une fan sympathique qui visiblement partage les mêmes vues que moi.
Ou encore, que se passerait-il si on voyait enfin la vie des rescapés de la plage, en montrant qu’ils ont peut-être aussi sauvé le monde (ou fait deux trois trucs importants hein, on va pas chipoter) pendant que la A-team poussait sur des boutons ou faisait du foot américain en banlieue. Un peu comme un The zeppo, version Lost quoi. Et ils l’ont fait ! Les flashbacks étaient sympas, l’intrigue de l’épisode cool et plutôt prenante, et moi j’étais vachement content.

ER – Saison 13
« I’ll leave that to someone else. I just want to be a doctor. Good night. »

Alors que, franchement, je n’attendais plus grand-chose de cette série,
je me suis surpris à l’attendre avec de plus en plus d’impatience. Bien sur,
mais a part quelques exceptions (le vieux Alzheimer qui ne peut se souvenir
de la mort de son fils, le mec au DDI, le sans abri avec la rage…) les
histoires médicales restent anecdotiques, mais ce sont les histoires
soapesques qui ajoutent vraiment du piment cette année (si si).
L’histoire de Sam, de son fils perturbé et de sa grand-mère est
intéressante, celle de Morris et Hope (chouette nouveau perso) marrante
comme tout, Le départ de Weaver fait un pincement au cœur mais on l’a
tellement vue cette année que le quota était largement rempli, l’heptagone
amoureux Stamos, Neela, Trixie, Kathy, Ray, Mely et Dubenko est savoureux et les histoires de couple entre Abby et Kovac sont pas mal du tout. Même Pratt s’en sort assez bien, c’est dire…
Du côté des histoires spéciales, on peut citer l’histoire de l’hélico et
le procès contre Forrest Whitaker (par contre, j’ai trouvé la suite de cette
storyline un peu lourde).
Le mariage d’Abby et Lukas était sympa comme tout, mais les divers
cliffhangers qui, pur la première fois depuis quatre ans n’implique pas Sam,
son ex-mari ou son morveux de près ou de loin, me laissent sceptique. Certes
le départ de Ray et les mots très durs qu’a Kathy envers Neela sont très
intenses, mais la bataille juridique Gates vs. Parents de Meg rappelle
furieusement celle entre Weaver et Parents de Sandy, la manif pour la paix
sort de nulle part et la nouvelle orientation des Urgences peut être
intéressante, si je n’avais pas un problème avec Stanley Tucci. Non
seulement son personnage est pour l’instant assez énervant, mais en plus, je
ne peux m’empêcher de penser à Nigel du Diable s’habille en Prada chaque
fois que je le vois ce qui, vous en conviendrez, est assez ennuyant.
Donc voilà, bonne année quand même, et j’ai hâte de voir la suite.

House M.D. – Saison 2.5
« Being miserable doesn’t make you better than anyone else, House. It just makes you miserable. »

Il me semble que, grosso modo, la saison 2 était un joyeux copié/collé de la saison 1. Néanmoins, il me semble me rappeler quelques bons épisodes, surtout vers la fin, comme le diptyque Euphoria, celui avec le bébé dans la baignoire, celui avec Michelle Trachtenberg ou encore celui où il rêve. Néanmoins, je crois que le format commence à me lasser : une évolution très faible des personnages, House qui régresse (et d’ailleurs, son arc avec Sela Ward était mielleux au possible), au point que dans la saison 3 (joyeux copié/collé de la saison 1 également) il en devient franchement tête à claque. Ce n’est pas mal, mais je ne regarde plus qu’occasionnellement et sans réelle passion. Heureusement qu’il reste le bon jeu d’Hugh Laurie.

Le truc bien de chez nous

Petits meurtres entre amis
« Fais moi…du bouche-à-bouche… »

Cette année, je suis fier d’annoncer que je n’ai pas succombé aux sirènes des séries de l’été de, au choix : TF1, M6 ou RTL TVI. Par contre, une série française dans laquelle j’ai sauté à pieds joints, c’est la “saga d’hiver” (sic) lancée par France 2 et la RTBF (on sent déjà poindre la qualité).

Cette magistrale adaptation du Noël d’Hercule Poirot, célèbre roman d’Agatha Christie, est parfaite de bout en bout.
Que ce soit les interprétations sans faille des acteurs, parmi lesquels on peut citer Robert Hossein, Elsa Zilberstein ou Bruno Todeschini, les décors envoûtants d’un village français de 1939, du château familial, de la plage au ciel grisâtre et de sa forêt humide, le contexte historique et social épatant, l’humour bienvenu, le personnage gay qui n’est pas défini par son homosexualité (ce qui est suffisamment rare pour être remarqué), des musiques hypnotisantes et une réalisation hors pair ; tout est parfait je vous dis !
Du côté fictionnel, même quand on connaît déjà tout de l’histoire parce qu’on a lu l’intégrale de l’anglaise précitée, on arrive à être surpris par le déroulement, fidèle mais nécessairement différent. Et je ne parle même pas des histoires parallèles, qui, loin d’être bouche-trous, nous donnent à voir des intermèdes drôles ou touchants qui se marient à merveille à l’histoire principale.
Tout ça pour dire que j’attends avec impatience la prochaine “fiction hivernale” (re-sic) des deux chaînes, en patientant avec les DVDs…

Les vieux trucs de la saison passée
(mais que j’ai regardé que cette année parce que je suis un sale belge qui attends la diffusion en français de certaine série plutôt que de les obtenir autrement…(et oui, ce titre est très long, mais est ce que je vous fait des remarques moi ?!))

Cold Case - Saison 3

« Would you come with me ? »

Je ne comprends pas très bien le dédain des rédacteurs de ce site pour cette série que, personnellement je trouve très agréable : c’est en effet la seule série qui parvient régulièrement à m’émouvoir, et cela en développant énormément ses victimes, les raisons de leur mort, et souvent l’absurdité de celles-ci.
Globalement, cette saison est un peu en dessous de la précédente, tout en disposant quand même du deuxième épisode (après Bang !) qui m’a le plus enthousiasmé cette saison, et ça mérite d’être souligné, malgré l’addition positive d’un nouveau membre au casting (l’omniprésente Tracie Thoms) et le fait que la série commence à se jouer de ses codes. Par exemple, la musique employée durant l’enquête sur des passeuses de drogues colombienne est uniquement composée de ballades romantiques (dont ma préférée, Mad About You de Hooverphonics) au lieu des traditionnelles musiques hispaniques (Sanctuary, assez mauvais par ailleurs). Les guests stars sont également au rendez vous (vive les Formula Shows !) : William R. Moses, Michael Welch, Alona Tal, Veronica Cartwright, Adam Pascal, June Lockhart… Bien sûr, il y a fort à parier que vous n’en connaîtrez pas la moitié, mais ça m’a fait plaisir de les revoir.
Sinon, les enquêtes les plus réussies prennent pour sujet une femme bipolaire dans un asile (Commited), une petite fille trop bien pour ce monde (A Perfect Day), un hommage au Breakfast Club (Detention), l’antisémitisme dans la haute société (Debut), une jeune femme toute simple qui croyait pouvoir changer les gens en mieux (Dog Day Afternoon), une enquête dans les coulisses de la comédie musicale Cabaret, principalement pour les musiques (Willkommen), la première enquête, au début de la Dépression, où tous les personnages (sauf une petite fille) sont décédés ( Beautiful Little Fools ) et deux épisodes plutôt audacieux sur la peine de mort (Death Penalty : Final Appeal) et sur les criminels de guerre nazis (The Hen House). Par contre, le final (Joseph) est mauvais, et il est assez dommage que l’héroïne ait abandonné sa coiffure pittoresque (dite nid-de-rats) des deux premières saison, mais ça, ça n’engage que moi…

One Night : « And still believe that I can live…eternally… »
Un des épisodes qui m’a le plus marqué cette année, probablement de sweeps tant il est excellent. Zeljko Ivanec y joue un homme qui vient confesser un crime qui a eu lieu bien des années plus tôt (moyen quasi inédit pour lancer une enquête) et, rapidement, les enquêteurs comprennent qu’une autre victime est enterrée vivante. Une course contre la montre, assez intense, s’engage alors, les inspecteurs se livrant à un duel psychologique avec le tueur.
Cet épisode est exceptionnel parce qu’en plus de s’intéresser aux deux victimes, un Taylor Handley épatant de justesse et d’émotion, et un Cole Williams, entraperçu ensuite dans Veronica Mars, bouleversant (le Would you come with me ?, qu’il répète, plein de désespoir et d’amour, le regard perdu dans le vide, ma presque fait pleurer), il s’intéresse également à l’assassin. Ivanec est bien entendu épatant, et on sent venir la compassion pour cet homme, au fur et à mesure qu’un contact s’établit avec Lily, qui non seulement se confie enfin sur ce qu’elle a ressenti lors de la confrontation dans Into the Woods, mais qui lui confie également un moment de pur bonheur dans son enfance troublée. Leur dernière discussion est à ce niveau là formidablement bien écrite et jouée, et les musiques sont (comme toujours) sublimes. Un épisode exceptionnel je vous dit !

Alias – Saison 5
« My name is André Michaux »

Après la décevante saison 3, et l’insignifiante saison 4, j’attendais avec appréhension cette ultime saison d’Alias, et je dois dire que je n’ai pas du tout été déçu.
Les nouveaux personnages : Rachel, Balthy, Amy, Monique la Frenchie (ou quel que soit son nom) sont très efficace et on revoit plein de personnages connus et apprécié : Will, Anna, Francie dans une scène qui lui correspond parfaitement, Nadia, dont la mort Ri-di-cule restera dans les annales, et même Lena dans l’épisode dit de l’hélicoptère explosé au bazooka par Fred et de l’accouchement express.
L’intrigue principale est rondement menée, sans temps mort (même si on peut regretter qu’elle aille si vite sur la fin à cause du retrait d’épisodes) et on se quitte finalement sur une note un peu brouillonne, mais très chouette, sans regret, en restant bons amis.

24 – Saison 5
« Let’s pray, Mike »

Au milieu de tous ces drames, comédies et soap (oui oui, Heroes, tu en fais partie), il me fallait quand même une bonne dose d’action bien brute et virile pour décharger la pression.
Quoi de mieux que 24 dans cette perspective ? La saison 5 était plutôt agréable, commençant sur les chapeaux de roués et assez cohérente avec elle-même sur la durée.
Elle alterne les bonnes surprises : le président Logan joué par un épatant Gregory Itzin (toujours plus crédible que Palmer O’Patriot), et sa femme par l’étonnante Jean Smart, Connie Britton et l’attaque de la cellule, et les plus mauvaises : Bierko qui refait surface pour meubler un peu sur la fin, Robocop, la mort débile de Tony.
La pression monte souvent, et même si la fin est débilissime, j’aurai eu le mérite de passer une bonne année avec Jack McTorture ?

The O.C. – Saison 3
« –What’s wrong with your eye ? – It’s a knowing wink, Summer… »

La saison commençait plutôt mal. Résolution de cliffhanger bâclée, Julie caricaturale, Taylor assez agaçante, Jeri Ryan…Après, ça devient un peu mieux (Julie ruinée avec Gus, Jeri Ryan dégage, Les nouveaux potes de Marissa), puis, c’est la chute libre : les nouveaux potes de Marissa, Johnny…
Heureusement, on observe un resserrement de boulons a la mi-saison, avec la mort de Johnny le boulet. La série devient plus sympa et décomplexée (scènes de sexes à tire-larigot), une Taylor de plus en plus délirante et attachante, Julie, Summer et même Ryan au top de leur forme, le retour express d’Anna…même Marissa devient plus supportable sur la fin. Et puis bien sur, le fantasme ultime : la mort de Marissa…le boulet suprême…et finalement, si j’ai apprécié le geste et que je ne doute pas des qualités de la saison 4 suite à cet évènement, je ne peux m’empêcher de trouver ça dommage. Elle allait dégager, alors pourquoi la tuer ? D’autant que la raison et le moyen sont assez bancals… Mais bon, c’est l’intention qui compte comme on dit…

Bones - Saison 1

« And yet I was never reduced to flashing my boobs for information ! »

Loin des habituels cop show, ce dernier se distingue particulièrement par son couple d’enquêteurs qui fonctionne particulièrement bien : Bones et Booth forme une équipe particulièrement hilarante, grâce à l’humour corrosif de David Boreanaz et au sociopathisme d’Emily Deschanel. Les enquêtes elles-mêmes sont souvent basiques, mais restent sympathiques, et le cast secondaire, bien employé, est très agréable.
Ensuite, c’est seulement juste moi, mais j’aime bien le concept du titrage des épisodes.

Les nouveautés que j’attends avec le plus d’impatience

Pushing Daisies

Sérieusement : Bryan Fuller, du surnaturel, une super musique, des jolies couleurs, une histoire d’amour impossible, une autre héroïne avec une nom de garçon (Chuck^^), la divine Kristin Chenoweth… On dirait vraiment que l’univers (et ABC) se sont ligués contre moi pour que je regarde ce show.
En plus, ça ne me prendra que peu de temps vu que la série sera probablement annulée au bout de quatre épisodes (et c’est là qu’on bénit l’invention des DVD).

Dirty Sexy Money

Allons, un soap, sur une famille riche et décadente, avec Peter Krause, Donald Sutherland et Samaire Armstrong, avec, c’est dans le titre, du sexe et de l’argent ? On dirait franchement que l’univers (et ABC) se sont ligués contre moi pour que je regarde ce show.
J’attends avec hâte l’enfant gay, la famille rivale qui débarque dans l’arc final et qui parviendra à presque ruiner le patriarche en cliffhanger, les diverses tentatives de meurtres, les tromperies et (au moins une fois) Peter Krause tout nu.
Et si on pouvait ajouter une guest de Marcia Cross, Joan Collins ou Heather Locklear, je lui vouerai un culte éternel !

Sinon, en vrac parce que ça commence à faire long, je suis occupé à regarder Brothers & Sisters (très sympa), Ugly Betty (Bon pilote mais de plus en plus lourdingue et pas drôle), CSI (sympa, avec plus de continuité grâce à une enquête étalée sur toute la saison), Big Brother 8, pour laquelle je m’enflamme beaucoup mais qui honnêtement, ne vaut que pour la présence de la divine Jen (et un peu Dustin aussi).
J’ai aussi aimé cette année Runaways en comics, Feist, Midlake et Scissor Sisters en musique, et pleins d’autres trucs encore, mais qui ne viennent pas des USA…


On dit merci qui ? Merci Gizz et Dogmaï pour avoir partagé avec nous leur année télévisuelle !! L’été est presque fini, la rentrée des séries est bientôt là... Rendez-vous sur le forum pour parler de toutes les séries que vous suivez !

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