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Ma Semaine à Nous

Semaine N°13

Semaine du 04 au 10 décembre

dimanche 10 décembre 2006, par la Rédaction

Cette semaine, Alyson Hannigan est à l’honneur, enfin, à l’honneur, façon de parler... Joma essaye de la défendre, et voilà Drum et Tigrou qui la critiquent un peu plus ! C’est pas facile tous les jours, la vie d’actrice à Hollywood. Heureusement, Ju est là pour parler de Carnivàle (mieux vaut tard que jamais !) et Tigrou de The Comeback (pareil, c’est maintenant qu’on se réveille ??). C’est la semaine N°13 !

#1. Lettre Ouverte à pErDUSA. Les rouquines, comptent pas pour des...

Messieurs,
En tant que Président de "Rouquine, coquine", fan club semi-officiel d’Alyson Hannigan, je me devais de répondre face aux lâches attaques répétées contre Miss Hannigan.
Que vous n’aimiez pas son jeu est une chose mais la qualifier de mauvaise actrice est proprement intolérable. Je vous demande donc de rectifier vos propos immédiatement.
Nous sommes conscients que Miss Hannigan n’est pas la plus grande actrice qui soit, néanmoins elle ne peut faire plus que les scénarios que l’on veut bien lui donner. C’est là où nous trouvons étonnant votre vindicte envers une actrice qui ne vous a jamais dérangé lors de ses apparitions dans "Buffy Slayer of the Vampire" ou "Veronica Mars". Est-ce votre dédain marqué pour, comme vous l’appelez ironiquement : "Ta mère la série", qui vaut aujourd’hui à Miss Hannigan votre dédain, voire votre mépris ? Je n’ose le penser.
Vous devez bien savoir que si les scénarios qu’on lui fournit ne sont pas bons, et c’est bien ce que vous pensez vu le venin jeté sur la série, Alyson ne pourra pas faire plus que jouer SON jeu, celui qui vous énerve tant.
Je n’ai jamais lu, ni sur votre ancien site, ni sur vos différents forums qui se sont succédés une critique sur le jeu de Miss Hannigan, que ce soit lors des "Buffy" ou sur ses passages dans "Veronica Mars", où elle changea quand même de registre.
Mais nous sommes tous d’accord pour dire que la qualité de scénario entre HIMYM et VM est parfois abyssale... Ceci expliquant cela. Ne jetez donc pas la pierre à Miss Hannigan.
Dans un même ordre d’idée, et pour faire une comparaison qui pourra vous aider à comprendre mon raisonnement : bien que nous sommes liés avec "I want to drink and fight, I need to fuck all night" - fan club semi-officiel de Natalie Portman -, dont nous admirons son œuvre, il ne viendrait à personne de notre groupe de qualifier son travail, sur la (malheureuse) trilogie Star Wars, de bon. Ceci en fait-il une mauvaise actrice pour autant ? Je ne le pense pas ! Ce qui est certain, c’est que cela fait de M. Lucas un piètre scénariste.
Voilà, je vous remercie de votre attention à propos de notre point de vue qu’il me semblait opportun de vous faire connaître, et de répondre clairement et sans ambage.

PS : Nous somme aussi affiliés à "Faith, Tru, anatomie d’une femme" fan club semi-officiel d’Eliza Dushku et que nous les avons prévenus de votre possible vindicte envers miss Dushku si jamais elle réapparaissait... Un jour...

Sur ce, veillez agréer, messieurs, l’expression de mes sentiments distingués.
Joma


#3. Shut Up, Alyson Hannigan !
Alyson Hannigan est agaçante. Je le dis haut et fort. Dans How I met Your Mother, si l’intrigue est centrée sur elle, elle devient rapidement tête à claque. Elle reste excellente dans Veronica Mars et impressionante dans Buffy. Mais elle est pénible dans How I Met Your Mother.

Une actrice, c’est comme un sportif. Un bon sportif ne gagne pas toujours, et on continue à l’aimer même pendant ses défaites et même quand il n’est pas en forme. J’ai longtemps trouvé Portia De Rossi imbuvable dans Ally MacBeal, pourtant elle donne une excellente prestation dans Arrested Development. Pourquoi est-il mal venu de souligner un cas inverse ?

Blâmer les scénaristes de How I Met Your Mother est un peu trop facile à mes yeux. Aly a aussi sa part de responsablilité dans cette histoire. Avec Buffy et ses American Pie, Aly s’est trouvée une petite niche, le rôle de la copine sympa, la bonne amie, un peu délurée, la gentille geek. Son rôle dans Veronica Mars était d’autant plus apprécié qu’elle s’essayait à un autre genre.

Dans How I Met your Mother, elle reprend son rôle un peu pépére. En saison 1, elle ne dérangait pas, mais n’impressionait pas. Et là, où elle a commencé à me gêner, c’est la première fois qu’elle a pleuré dans la série. Aly est le type d’actrice qui, dès qu’elle versait une larme, le cœur de n’importe quel psychopathe sanguinaire pouvait se briser. La première fois qu’elle a pleuré dans Ta Mère, un ‘Shut Up, Aly !’ est sorti de ma bouche. C’était un réflexe.

Mais au fond, ce n’est pas plus mal, on ne lui demande pas d’être excellente à chaque fois. En revanche, quand son rôle prend un peu plus d’importance, et que les scénaristes lui servent un scénario bancal, je pensais qu’Aly était une actrice capable d’élever un peu le niveau. Car des bons acteurs coincés dans de mauvaises séries et qui font ce qu’ils peuvent, il y en a. Il suffit de voir John Lithgow dans 20 Good Years. Il suffisait de voir Constance Zimmer dans Good Morning Miami. Il suffisait de voir Jennifer Coolidge dans Joey.

Je pensais qu’Aly pouvait faire partie de la liste. Ca n’a pas été le cas. Je continue à trouver que c’est un excellente actrice. Je continue à aimer Ta Mère, la série. Je continue à être fan d’Alyson Hannigan. Mais je continue à dire que, dans Ta Mère, la série, Alyson Hannigan est une plaie.

Trouver incongru qu’on la critique alors qu’elle était encensée par le passé revient à dire qu’on devrait lancer un campagne pour qu’elle gagne un Oscar pour Date Movie, peut être ?
Conundrum


#3. Pourquoi il faut lancer des fruits pourris à la tête d’Alyson Hannigan ?
Beaucoup de voix se sont élevées pour défendre les talents d’actrice de Alyson Hannigan.
Je dois leur concéder au moins une chose : Alyson Hannigan n’est pas dénuée de talent. Elle joue à la perfection le rôle de... Alyson Hannigan !

Bien sûr, à l’époque de Buffy, on ne s’en rendait pas vraiment compte, puisqu’on pensait bêtement que Willow était un rôle de composition.
Mais Buffy, c’est fini, et il est temps de se rendre à l’évidence : si Alyson Hannigan n’arrive pas à se démarquer du rôle qui l’a faite connaître, c’est parce qu’elle n’a su jouer pour l’instant qu’un seul type de rôle : Willow !
Quand je la vois dans American Pie, je rigole parce que, « ha ha, Willow est une obsedée sexuelle qui fait des blagues salaces ! »
Quand je la vois dans Veronica Mars, je me dis « cool, Willow est devenue actrice et elle est un peu plus bitchy que d’habitude, ça change ».
Quand je la vois dans How I Met Your Mother, je me dis « tiens, c’est marrant, Willow est à nouveau hétéro et elle habite à New York avec ses nouveaux potes dix fois plus intéressants qu’elle ».
Le problème, c’est qu’après dix ans je commence à faire une grosse overdose de Willow, de sa voix doucereuse, de sa façon de trop articuler, des intonations de sa voix qui n’ont jamais changé et, surtout de ses scènes de colères censées être drôles parce que « ho la la elle est mignonne quand elle s’énerve en articulant trop avec sa voix doucereuse »...

Certains diront que ce n’est pas sa faute, que c’est le lot de toutes les acteurs de série de rester prisonnier à jamais de leurs rôles...
Mais n’empêche, Lisa Kudrow a joué 10 ans dans Friends et quand je l’aperçois dans The Comeback, il ne me faut pas plus d’une demi-seconde pour oublier Phoebe.
Pareil avec Felicity Huffman : quand je la vois dans Transamerica, je ne vois pas Lynette avec un pénis.
Même Teri Hatcher, dont le talent est régulièrement critiqué, ne me donne pas l’impression de voir une Lois Lane divorcée quand je regarde Desperate Housewives !
Et Michelle Trachtenberg, une des actrices la plus sous estimée du Whedonverse, nous a offert avec brio quelque chose de différent dans la Saison 4 de Six Feet Under.

Et qu’on ne me dise pas que Alyson Hannigan n’est qu’une pauvre victime des mauvais scripts qu’on lui donne dans How I Met Your Mother ! L’an dernier, deux autres acteurs du Buffyverse sont venus guester dans la série (Alexis Denisof et Amy Acker) et s’en sont sortis beaucoup mieux qu’elle pour faire oublier leurs anciens personnages...

Alors non, il ne s’agit pas de remettre en cause le jeu adorable de Alyson Hannigan dans Buffy. Mais dans How I Met Your Mother, c’est un fait : elle est insupportable !
Qu’elle change d’agent, qu’elle démissionne, qu’elle participe à une nouvelle saison de Survivor, qu’elle aille jouer une star de la pop transsexuelle et has been sur HBO... Mais par pitié, qu’elle fasse quelque chose de différent !

Voilà ! C’est dit !

Et, pour répondre à la question posée dans le titre :

Pourquoi faut-il lancer des fruits pourris à la tête d’Alyson Hannigan ?

Parce que des fruits pas mûrs, ça ferait trop mal !
Tigrou


#4. Let’s shake some dust, people !
A la base, je savais que c’était une très mauvaise idée. Je parle de commencer à regarder Carnivàle, il y a un peu plus d’un mois. C’était une mauvaise idée, déjà parce que je savais pertinemment que ça me plairait, et surtout parce que je sais d’expérience que finir une série annulée est... douloureux. Oui, je pense à toi, Now & Again. Et Firefly. Et... passons.
Tout ça pour dire que, comme par hasard, et à la surprise générale de personne, la fin de Carnivàle m’a dégouté. Ce qui est le plus dur à digérer, une fois qu’on a accepté que la série est terminée, c’est le sentiment d’inachevé. Ce potentiel, toutes ces intrigues effleurées qui ne verront jamais le jour. Les réponses ont beau être nombreuses, les pistes lancées nous laissent vraiment sur notre faim. Et cette musique...
Mais Carnivàle, qu’est ce que c’est au fait ? C’est l’histoire d’un mec, Ben Hawkins, plutôt antipathique, qui doit buter un prêtre, Justin Crowe, plutôt charismatique. Et il se passe des trucs. Ou pas. En fait, il ne se passe pas vraiment grand-chose, dans cette série, et il faut une saison entière pour que l’action commence. En attendant, et puisqu’il n’y a rien d’autre à faire pendant ces épisodes, une ambiance s’installe. Des personnages apparaissent, prennent vie. Des personnages étranges, au début, mais dont on oublie bien vite l’étrange barbe, la taille, ou le membre de la famille attaché à la hanche. Un monde se crée devant nous, avec ses règles et sa mythologie distillée au compte goutte. Une goutte par épisode. C’est ça la première saison, frustrante, lente, agaçante... magique. L’histoire est à peine abordée, le personnage de Patrick Bauchau est plutôt énervant (à force de dire tout le temps la même chose), et pourtant, on reste béat devant les épisodes. Et pas seulement parce que la photographie est exceptionnelle.
Alors quand la saison 2 commence, et qu’avec elle les réponses pleuvent et l’action démarre enfin, forcément, ça surprend. Encore plus quand ni le développement des personnages, ni l’atmosphère, ni la réalisation n’en souffre. D’où une appréhension grandissante au fur et à mesure que j’approchais de la fin.

Et effectivement, pour expliquer clairement ce que j’ai ressenti en sortant de ce dernier épisode, pour que tout le monde puisse bien comprendre ce qu’on ressent après 24 épisodes, une deuxième saison bluffante, et un final ahurissant de beauté, je résumerai ma pensée en un mot : Aïe.
Carnivàle c’est magique. Carnivàle c’est un plaisir pour les yeux. Carnivàle c’est une mythologie complexe qui fait sans arrêt réfléchir. Et Carnivàle, c’était une très, très mauvaise idée de la regarder.
Bon, je retourne voir les dernières minutes de la série... encore... et encore... En somme, Brother Justin avait raison : avec une série comme Carnivàle « Pain is an unavoidable side effect ».
Ju


#5. Mon intégrale de The Comeback à moi
C’est chouette les hiatus, mine de rien ! Non seulement, on n’a pas à supporter la tronche d’Alyson Hannigan pendant plusieurs semaines, mais en plus, avec le temps qu’on ne passe pas à regarder Desperate Housewives, à débattre de Desperate Housewives à table et à reviewer Veronica Mars, on peut rattraper son retard sur de vieilles séries !

Cette semaine, j’ai donc comblé mon ennui en me faisant une intégrale de The Comeback (et aussi, accessoirement, une intégrale de la Saison 4 de Friends).
Et je comprend enfin pourquoi tant de gens à pErDUSA ont été déçus par l’annulation de la série !
Bien sûr, au début, The Comeback est un peu déstabilisant. On s’attend à une comédie, et on assiste à une succession d’humiliations assez désagréables à regarder comme seule la télé réalité sait montrer...
Mais, passé le malaise d’origine, la série se révèle excellente et très maîtrisée.
Ses personnages sont extrêmement fouillés et ne sombrent jamais dans la caricature ou le cliché. Valerie en particulier - interprétée à la perfection par une Lisa Kudrow méconnaissable - est aussi attachante qu’elle est pathétique (c’est d’ailleurs pour ça qu’on a du mal à se moquer d’elle) avec ses vaines tentatives pour contrôler son image et ses efforts pour se faire aimer de tout le monde.
The Comeback permet aussi de voir de façon assez réaliste (j’imagine) les coulisses d’une sitcom : les relations entre les scénaristes et le casting, la pression des acteurs pour avoir plus de répliques dans les épisodes, la façon dont on réécrit les blagues en fonction des réactions du public... Et comme les sitcoms tournées en public, ça fait bien longtemps que c’est has been, la série nous montre aussi, avec humour et intelligence, comment on crée une émission de real TV. Cet aspect documentaire de The Comeback est très réussi.

Enfin, pour finir, même si la série n’est pas vraiment une comédie, elle est quand même sacrément drôle. Vous en doutez ? Tapez « the comeback survive » sur Youtube, et vous comprendrez !
Tigrou


La semaine prochaine, à la place de la Semaine à Nous n°14, une surprise !!

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