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Ma Semaine à Nous

Semaine N°131

Sponsorisée par des boules Quiès

lundi 26 avril 2010, par la Rédaction

Cette semaine, la rédaction se passe le dernier conseil tribal de Survivor en boucle et pense sérieusement à se faire faire des TShirts "Parvati is my Queen". Il faut bien ça pour se remettre de l’épisode Madonna de Glee et de la déception générale qu’est Supernatural cette saison, comme nous l’expliquent respectivement Jéjé et Blackie. Heureusement qu’il reste Vampire Diaries pour faire ricaner Tigrou comme un ado et Community pour satisfaire l’humour à la fois premier degré et snob de Feyrtys. Et parce qu’il est exceptionnellement drôle, Danny Pudi, l’interprète d’Abed, mérite d’être en page d’accueil.

Forever Young
Tigrou vient d’avoir 14 ans

Allez… Avouez… Vous aussi vous vous avez frissonné comme une midinette devant le dernier épisode de The Vampire Diaries !

N’ayez pas honte, je connais beaucoup de personnes de plus de 20 ans dans votre cas. Des gens pourtant très virils, qui ne pleurent pas devant le Series Finale de Six Feet Under, qui ont arrêté Gossip Girl depuis déjà plusieurs saisons, et qui ne regardent Desperate Housewives que quand ils ont du repassage à faire devant (ces 3 caractéristiques réunies garantissent un 10 sur mon échelle personnelle de virilité).

Qu’on ait 20 ou 40 ans, on a bien le droit de se sentir retomber en préadolescence devant The Vampire Diaries. Ce qui compte, c’est d’assumer !

Bien sur, c’est un peu difficile au début, quand on essaye de présenter la série à ses amis (alors, ça parle d’une lycéenne… qui sort avec un vampire… et le frère vampire du vampire est mignon aussi… ah et ils ont tous les deux des bagues pour pouvoir marcher au Soleil !), ou qu’on en parle à la cantine au boulot (c’est un showrunner super connu… non, pas Alan Ball… tu te rappelles de Dawson ?).

Allez, on assume !

Pour atténuer notre gène, on pourrait dire qu’on regarde parce que le rythme est complètement fou, les intrigues fantastiques plutôt bien fichues, et les scènes d’horreur assez chouettes.

Mais pourquoi continuer à nous voiler la face ? Vous, moi, Ju, Feyrtys et le monde entier, nous regardons The Vampire Diaries une seule et unique raison : voir Damon et Elena ensemble à l’écran ! Peu importe ce qu’ils font (danser, jouer au billard, se disputer parce que Damon a tué la mère biologique d’Elena sans le savoir), tant qu’ils sont réunis dans l’épisode.

Moi, maintenant, j’assume : j’ai frémis comme une midinette quand ils ont dansé ensemble dans le dernier épisode. Et je me suis repassé la scène. Et je vais sans doute acheter la chanson sur iTunes.

On peut penser ce qu’on veut de Kevin Williamson et de sa série, mais il a réussi à contourner le coté casse-gueule de son pitch (une fille, deux mecs… ça vous rappelle quelque chose ?) pour nous offrir un triangle amoureux réjouissant, qui navigue habilement entre les écueils inhérents à ce genre d’intrigues.

Déjà, aucun personnage n’est énervant. C’est pourtant le problème de 95% des triangles de ce genre : l’héroïne est cruche, son copain ennuyeux, et on a bien du mal à croire que le mec le plus cool de la série craque pour une débile.

Ici, bien que les trois personnages principaux soient relativement classiques dans leur genre (une gentille héroïne, son gentil copain avec un passé de méchant, et un bad boy), aucun n’est insupportable.
A ce niveau la, la série doit beaucoup aux acteurs, qui sont tous les trois impeccables. Nina Dobrev, notamment, ne cesse de m’impressionner dans le rôle d’Elena. Si elle est convaincante en lycéenne innocente, on devine sous la surface un coté séduisant – presque vénéneux - des plus plaisants, et je suis assez impatient de la voir interpréter Kathryn.
Quant à Ian Somerhalder, il faut lui reconnaître à un talent indéniable : il est capable de nous faire oublier toutes les atrocités commises par son personnage d’un regard.

Autre bonne surprise : aussi incroyable que cela puisse paraître, Williamson a pour l’instant réussi à économiser son intrigue. Alors que toutes les storylines de la série se consument en général en l’espace d’un ou deux épisodes, il prend son temps pour installer son triangle, au rythme d’une petite scène jouissive tous les deux épisodes.

Et heureusement qu’il prend son temps. Parce que quand je vois dans quel état je me mets pour une simple danse, je n’ose pas imaginer ce qui m’arrivera quand ils passeront aux choses sérieuses !

Christianity for Dummies
Blackie, païenne dans l’âme

J’ai la haine contre Eric Kripke. Cette saison 5 de Supernatural est déjà très décevante et traîne en longueur alors que, je le rappelle, ce sont officiellement ses derniers épisodes pour conclure dignement la saga des Winchesters. J’ai l’impression que cela fait une éternité que l’on nous a sorti de nulle part ces histoires vaisseaux de Lucifer et Michael, parce que chaque semaine on en est toujours au même point. Dean refuse, ça gueule des « dis non/dis oui » dans tous les coins, Dean est presque sur le point de dire oui et… ah non, il veut être le sauveur du monde à lui tout seul ! C’est fatiguant.

Même topo cette semaine, sauf que la couche dans le discours chrétien m’a achevée. J’avais plus ou moins accepté l’arrivée des anges dans cet univers grâce à la façon dont c’était traité, mais cette saison se veut beaucoup trop axée sur la Bible. J’ai un peu de mal avec ce genre d’histoire à la base, mais le traitement de la religion dans le dernier épisode allait loin dans le médiocre.

Avec les anges, on a eu de plus en droit à des discours sur leur papa dans le ciel qui se planque entre deux nuages, une image assez classique du Dieu masculin et tout puissant, qu’on ne verra sans doute jamais. Un peu normal, une divinité est sensée être un être au-delà de l’apparence humaine. Sauf qu’on nous introduit maintenant d’autres Dieux de diverses religions et mythologies sous forme bien humaine, réunis tous ensemble comme un club de has-been pas sympas qui bouffent les humains. Un peu comme les démons dans cet univers, ils sont traités comme des sous-êtres avec quelques pouvoirs mais pas bien forts, puisqu’ils peuvent se faire dégommer en un clin d’œil. Par un pauvre ange, qui plus est. On me dira peut-être que je veux trop y lire quelque chose de symbolique, mais cette vision réduite de tout ce qui est autre que la chrétienté m’a horrifiée de dégoût. Quand on met dans la bouche du héros de la série des paroles haineuses à leur égard, je n’ai pas l’impression de regarder un programme très neutre. Ajoutez bien sûr à cela la petite touche machiste indispensable, puisque la seule divinité féminine (jouée par un boulet de BSG) doit se faire secourir par un mec.

Pour la note, j’avais complètement refoulé qu’un excellent personnage avait été gâché en étant "révélé" angélique. Et je n’ai absolument pas compris ce que venait faire les Ghostfacers en plein milieu, mais ce furent mes trente secondes préférées.

Supernatural a toujours été bien plus vague concernant les convictions religieuses de ses auteurs et donc plus abordable par tous. Maintenant, j’ai l’impression de me retrouver devant une série de Michael London, peu subtile, peu ouverte, et le plus impardonnable : très mal écrite. Sérieusement, on nous file encore des dialogues ayant l’air d’avoir été écrit par des mômes jouant avec leurs Légos, sur des frangins qui s’entendent pas bien, et le papa barbu dans le ciel qui avait son préféré et fiston s’est sentit jaloux devant le nouveau-né, et blablabla. Et tout cela c’est mis dans la bouche des personnages avec un premier degré hallucinant.

Punaise, j’en ai marre qu’on me bousille d’excellentes séries sur la dernière ligne droite. Après j’ai des collections dvds incomplètes, et je déteste cela autant que d’avoir des éditions différentes entre chaque saison !

Schizophrène
Jéjé se fait du mal

Sale connard suffisant et méprisant qui n’aime rien !

Qui dans la rédaction de pErDUSA ne s’est pas fait insulter de la sorte dans la rue, en soirée, dans le bus, au travail, dans le métro ? Tom, peut-être. (Tu vois Ju, ça a des avantages d’aimer sincèrement Smallville et la fin de Battlestar Galactica). Mais tous les autres connaissent la terrible malédiction de préférer Castle à CSI, Old Christine à 30 Rock, The Good Wife à Damages, Melrose Place à Lost, n’importe quoi à Glee !
Mais sûrs de nos goûts, nous continuons à porter avec fierté l’étiquette de "pisse-froid jamais content".

Et grâce à Hoagie, qui a officié avec nous il y a quelques années sur plusieurs podcasts, c’est sur la bande FM que Tigrou et moi avons du assumer le credo de pErDUSA.

Hoagie, donc, qui s’appelle désormais Vincent, anime avec toute une bande de chroniqueurs futés et déjantés, Geek Me Five, une émission d’une heure diffusée sur Radio Campus Paris un vendredi sur deux et dédiée à la culture... geek !
Et pour le numéro de cette semaine, dont une grande part était consacrée aux séries télé américaines, nous avons pu dire du mal de Glee, de Lost, de 30 Rock...

Mais il s’est passé quelque chose d’étrange. Portés par l’enthousiasme de la bande de Geek Me Five, prête-à-tout pour chanter (et mieux que Jane Lynch) haut et fort les louanges de ce qu’elle aime, (The Pacific, The Vampire Diaires, Life unexpected), nous avons fini par dire... du bien !
Ce fut l’effet Geek Me Five !

(Vous pourrez bientôt retrouver bientôt l’émission en podcast sur le blog de l’émission, où vous avez déjà accès à toutes les précédentes pour vous familiariser avec la fine équipe !)

Mais il fut de courte durée. Peu après, dans des circonstances indépendantes de ma volonté, j’ai été à nouveau confronté à... Glee !

Deux fois, j’ai donc vu Finn "faire" de la batterie, deux fois, je me sentis terriblement gêné, dans la peau d’un voyeur qui n’arrive pas à quitter des yeux les mouvements de membres désynchronisés d’un organisme humain à qui l’on aurait transplanté le cerveau d’un chimpanzé...

Deux fois, j’ai assisté impuissant au remake du clip de Vogue mettant en scène une Jane Lynch mal-à-l’aise dont la voix donnerait envie de se suicider aux plus heureux des simples esprits !

Deux fois, j’ai eu l’impression de regarder des clones de Lara Fabian hurler sans raison apparente les paroles de Like a Prayer !

Et voilà, je n’arrive plus qu’à dire du mal, sans arguments, sans chercher de convaincre, juste je bave pour contrebalancer le malaise ressenti pendant ces 45 minutes d’épisode. Merci Glee de me faire correspondre à la "description" qui a ouvert ce petit texte !

Comfellas
Non, Feyrtys n’essaye pas de faire des blagues sexuelles

Jusqu’à l’épisode de cette semaine, je faisais partie de fans timides de Community. Oui, la comédie d’NBC me faisait rire, mais non, je n’avais pas envie d’en parler à tout le monde autour de moi. Je préférais faire la pub de Modern Family, de The Middle ou de Parks and Recreation.
Community me paraissait être une excellente comédie à laquelle il manquait la chaleur des comédies suscitées : même si Modern Family a de nombreux défauts, je suis attachée à chacun des personnages, ce qui n’est pas du tout le cas de Community. Pierce m’exaspère, je trouve que Donald Glover surjoue et le prof d’espagnol me crispe au plus haut point. J’ai toujours eu un peu de mal à voir ou même à ressentir ce qui pouvait lier ces personnages et cela m’empêchait d’apprécier une bonne partie de cette comédie. Je la voyais toujours comme une suite de sketchs sympathiques, de délires absurdes et de références que je ne pigeais pas toujours mais qui me donnaient l’impression de regarder une série intelligente, ce qui aide quand on est une snob comme moi. Mais dans le fond, rien ne me donnait envie de regarder Community chaque semaine. Aucune Leslie Knope ou Sue Heck, aucun Cameron. Ça manquait de coeur. C’était toujours drôle, mais un peu froid.

Dans l’épisode de cette semaine, Contemporary American Poultry, tout a changé. Non seulement la référence à Godfellas est géniale (et pourtant, je ne suis pas une grande fan de ce film) mais en plus, j’ai trouvé l’échange entre Abed et Jeff absolument parfait. J’ai enfin cru à un attachement des personnages les uns aux autres. Un véritable attachement, et pas seulement une vague histoire d’amour entre Jeff et Brita (que j’adore un peu plus chaque semaine) ou même entre Annie et Troy (contente qu’ils aient abandonné cette intrigue). J’ai enfin une raison de m’attacher à Community : Abed.

Et puis je dois l’avouer, je ne me suis pas encore remise du nom donné au singe de l’épisode, "Annie’s boobs". La féministe que je suis devrait crier à l’objectivation sexiste, mais le fait est que j’ai vraiment beaucoup ri et que j’en ris encore. Surtout en repensant à la phrase "I need to give a banana to Annie’s boobs". Je me rends compte que toutes les comédies intelligentes de la terre n’enlèveront rien au fait que mon humour est très basique, voire premier degré. Merci donc à Community de satisfaire à la fois la beauf et la snobinarde qui sont en moi.

Le Débat de l’Année

Meilleur Conseil depuis l’élimination d’Ozzy ?

Pour en débattre, un seul endroit, le forum Survivor.

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