Début mai ABC a lancé la diffusion gratuite de séries sur la web (
voir le fil).
L'INA également a mis en place un service de libre consultation de leurs archives dans le courant de la semaine passée (nous y reviendrons dans un fil prochainement).
Et c'est au tour de la BBC de repenser son modèle de diffusion de manière radicale.
A partir de 2007 en effet, l'intégralité des programmes de la BBC sera accessible directement en ligne, et ce gratuitement. L'accès aux archives des 7 derniers jours et de 70 ans d'archives d'emissions sera également proposé.
A l'initative de tout ceci ? Une analyse fine de l'évolution des usages et des attentes des télespectateurs par les dirigeants de la chaine. La BBC se transforme, passant d'une ère de diffuseurs d'ondes à une ère de diffuseur de contenus, banalisant ainsi la technique d'envoi, peu importe que ce soit via les ondes hertziennes, gsm, ou internet.
La révolution, car c'en est bien une, devrait également bousculer les produits diffusés par la chaine: Exit les bulletins d'informations sur les chaines généralistes (BBC1 et BBC2 donc), qui devraient être disponibles uniquement sur le site internet, et sur la chaine d'information de la BBC (News24).
Plus encore donc qu'un effet d'annonce pour surfer sur une vague comme c'est le cas pour ABC, la BBC est en train de se transformer de manière radicale, et ne devrait pas laisser indifférents ses concurents (qu'ils soient anglais ou européens).
La comparaison avec la France est forcement inévitable, mais quoi qu'on en dise, les choses évoluent également peu à peu en France. Notre service public reste malheureusement très loin de l'orientation de la BBC : pendant les derniers JO, la visualisation d'epreuves en lignes était payante en France, mais gratuite dans de nombreux pays Européens. L'attachement à la vente directe du produit, et non pas à la fourniture du contenu semble primordiale, car même Arte qui propose pourtant déjà de la VOD (Video à la demande) sur leur site, le fait moyenant paiement des productions.
Mais qui sait, peut-être que la porte entr'ouverte par l'INA fera bouger les choses ?