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Interview : Love/Hate se dévoile au Festival de Monte Carlo
le Vendredi 04 Octobre 2013
Medias

Scroll down for the english version of the interview.

L’équipe de Love/Hate était présente lors du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo en juin 2013 pour représenter la série irlandaise. C’était donc l’occasion pour AnnuSéries et le Daily Mars de s’entretenir avec eux au sujet de l’avenir de la série, dont la saison 4 commence ce dimanche 6 octobre 2013 en Irlande. Retrouvez la seconde partie de cette interview sur le Daily Mars en fin de journée (lien direct vers l'article).



AnnuSéries : Est-ce que la série marche bien à l’étranger ?

Suzanne McAuley : Ça commence à bouger, nous sommes actuellement en négociations avec le Canada, la série a été diffusée au Royaume-Uni, et ça devrait arriver en Australie tandis qu’aux États-Unis c’est disponible sur la plateforme Hulu. Nous sommes aussi en négociations avec certains autres pays, alors le bruit commence à vraiment courir et je pense que cette nomination ici permet aussi de faire parler de la série.

David Caffrey : Et comme nous sommes différents des autres pays dans la mesure où nos saisons ne durent que 6 épisodes, alors qu’une série américaine en a 12 ou une vingtaine par exemple, il faut un certain nombre d’épisodes avant que les gens n’accrochent. En ce qui nous concerne, nous avons fait 18 épisodes pour l’instant dont nous sommes très fiers, et nous en aurons 22 d’ici novembre. Et on pense vraiment que pas mal de choses se sont assemblées dans la saison 3, et je pense qu’il y a une certaine maturité qui s’ajoute à tout cela parce que nous travaillons toujours avec la même équipe (producteurs, réalisateur…) et nous essayons de toujours accomplir plus. D’ailleurs Tom Vaughan-Lawlor, l’interprète de Nidge, était à la radio l’autre jour et il a dit qu’il avait l’impression que cette année était la meilleure, avec la saison 4.

Steve Matthews : Il y aussi plus de maturité dans l’écriture, plus d’assurance. C’est fou qu’après le succès de la saison 3, les scénaristes aient dû se dire « ok, qu’est-ce qu’on a bien fait ? Qu’est-ce qu’on a raté ? ». Mais il y a plus d’assurance, ils savent ce qui fonctionne et s’en tienne à cela, pour moi la saison 4 est la mieux écrite.

A quel point pensez-vous que Stuart Carolan parle de la vie réelle dans la série ?

Matthews : Je pense qu’il y a un certain commentaire sur la société dans la série, car Stuart écrit sur la pauvreté et les problèmes de drogues qui sont des sujets qui lui tiennent particulièrement à cœur, mais si on faisait 6 heures de télévision uniquement sur la misère de ces junkies, personne ne voudrait regarder la série. Il nous faut trouver l’équilibre entre le fait de dire la vérité sur ces endroits et aussi mettre au point une bonne histoire, pour que ça reste divertissant.

Caffrey : Il y a beaucoup de comparaison sur le reflet de la réalité qu’offre la série, et ce qu’il se passe dans la vraie vie. Mais afin d’obtenir cette sorte de réalisme social, il nous faut aborder autant la fiction que la réalité.

Matthews : Je pense que l’on peut considérer, jusqu’à un certain point, que la saison 4 est la plus politique, mais ce n’est pas quelque chose qu’on avait vraiment prévu.

Du fait du titre de la série, Love/Hate, certains peuvent se demander de quoi ça parle. Comment est-ce que vous résumeriez la série ?

Matthews : C’est une série de gangsters. Il m’a fallu 6 mois, quand j’ai commencé à travailler sur la série, pour comprendre le titre. De la même manière qu’il y a toujours de la douceur et de la beauté au milieu de l’horreur, il y a de l’horreur dans la douceur et la beauté. Ces personnages ne sont pas complètement mauvais, ni fondamentalement bon, et on en revient d’ailleurs à Nidge. C’est étrange parce que nous avons beaucoup de gens qui nous parlent de Nidge parce qu’ils l’adorent. Il est un de ces personnages géniaux, il n’est ni bon, ni mauvais, et il en devient irrésistible aux yeux des gens.

Caffrey : L’idée de base c’est que ces personnages sont appelés gangster alors qu’ils sont tout aussi bien aimés que détestés par les gens. C’est le cas au sein même de leurs familles. Les cimetières de Dublin sont remplis de jeunes qui ont été tués pour avoir été attirés par le mode de vie des gangs, et il y a bien sûr des gens qui sont aimés par leurs proches et ne viennent pas nécessairement de cet univers, c’est de là que vient l’idée d’amour dans la série. Quant à la haine, c’est à cause de toutes ces choses horribles qu’ils font et des crimes qu’ils commettent.

Matthews : Il y a 3 niveaux de moralité, le premier étant le fait que ces gangsters sont des meurtriers qui font de terribles choses, puis ensuite il y a le fait qu’il s’agit là quand même d’êtres humains qui ont des enfants, vont au cinéma, etc… Et enfin il y a l’idée que tout ceci n’est pas bien.

Comment pensez-vous que les gens s’identifient à la série et ses personnages ?

Matthews : Je pense que l’une des clés du succès de la série sur une large part démographique en Irlande c’est parce qu’on a essayé de dire la vérité sur ce monde, sans mentir à ce sujet.

McAuley : Beaucoup pensent que c’est trop violent, mais ils pensent aussi que la série démontre assez bien comment ces personnes vivent vraiment. Et les gangs existent, ils sont bel et bien présent autour de nous, tout le temps.

Matthews : Je pense que l’honnêteté qu’il y a dans les histoires que l’on raconte est ce qui frappe le plus les gens.

Propos recueillis par Marine Pérot lors du Festival de Télévision de Monte-Carlo, en présence d’autres journalistes.

Original Transcript:

AnnuSéries: How successful is the show overseas?

Suzanne McAuley: We know it’s starting to move around, we are in negotiations with Canada at the moment, it’s been in the UK, on Chanel 5, and it’s being bought in Australia and on Hulu in America. We are also in negotiations with a few other territories so the word is starting to spread and this nomination I think is also helping putting it on the stage out there.

David Caffrey: And because we are different from other countries in respect of our series last 6 episodes whereas American shows are between 12 and 20 episodes, so you need a certain bulk of episodes before anyone’s interest tag along. In terms of our first album speak, we’ve got 18 episodes which we feel are pretty strong and we’ll have 22 come November; and we do feel that a lot of things came together in series 3 and I think there’s a certain maturity that has come on top of that because we’ve kept the same crew (same producers, same director…) so we’ve tried to achieve more. Tom Vaughan-Lawlor, who plays the character of Nidge, was on the radio the other day and said that he felt this year was the best, series 4, which is the one to come.

Steve Matthews: There is more maturity in the writing, more confidence. It’s scary after doing such a successful series 3 that they had to say: “okay, what did we do right? What did we do wrong?” but there is more confidence, they know what works and stand on that, it’s the best written series for me.

To which extend would you say that Stuart Carolan writes about real life situations in the show?

Matthews: There is a social commentary to it, he is writing about poverty and problems of drugs and he feels very passionately about it, but if it only did 6 hours of television that is about the misery of junkies, nobody would watch it. We have to get the balance between telling the truth about these places but at the same time putting a cracking good story, so that’s got to be entertaining.

Caffrey: There is lot of comparisons on the reflective level between what actually happens, and what happens in our show, but in order to get that sort of social realism, you kinda have to cover a little bit of both fiction and reality.

Matthews: To some extent, I think you could argue that series 4 is the most political, but it’s never on the notes.

Some people might wonder, because of the title Love/Hate, what the show is about. How would you pitch it?

Steve Matthews: It’s a gangster show. It took me 6 months I think, when I started working on the show, to figure out the title. But always there is gentleness and beauty in the midst of horror, and there is horror in gentleness and beauty. None of these characters are all bad, and none of these characters are all good, and that goes back to Nidge. And it’s weird because we have all those kids coming talking about Nidge and they love him. He is just one of those great characters, he is not good, he is not bad, but he is compelling to people.

David Caffrey: The initial take on that is that the characters are referred to as gangsters, in certain ways they are both loved and hated by people, for instance within their families. Graveyards in Dublin are full with young men who have been killed for being attracted to the gangster lifestyle, and they’re obviously people who are loved by their loved ones and not necessarily born in that world, so that’s the love element to it. But the hate element to it is those despicable acts that they commit and the things they do.

Matthews: there is like 3 layers of morality. The superficial one with those gangsters who are murderers and terrible, and then under that they are human beings, they got children, they go to the cinema, but then there is a bottom layer I think which says that it’s not okay, it’s not good.

How do you think people relate to the show and its characters?

Matthews: I think one of the keys of why it has been successful to a large demographic in Ireland is that it has been attempting to tell the truth about that world, without lying about it.

McAuley: There are a lot of people who says that it’s too violent but then they take it as a real insight on how those people are actually living. And they are living around, this is going on all the time.

Matthews: I think there is honesty in these stories and I think that this honesty is what is striking them.

Auteur : Marine Pérot

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