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Sexe et Violence : la saison 2009-2010 sur Canal plus
le Jeudi 20 Août 2009
Programmation
Pour la première fois cette année, Canal+ sera en mesure de répondre à son ambition : proposer quatre séries maison dans sa case de fiction originale du lundi soir. Mais ce n’est pas tout ! Premier coup d’oeil sur cette saison.
Braquo
Olivier Marchal n’est pas exactement un nouveau venu dans l’univers de la série française ‘‘moderne’’, dont Police District avait été l’un des premiers exemples, sur M6. Confrontée à une indifférence polie de la chaîne face à cette série, qu’elle annula après trois saisons de 6 épisodes faute de succès d’audience, il affronta quelques années plus tard les fourches de TF1 sous l’ère Takis Candilis. La production de Flics avait été marquée par des rebondissements et des échanges d’amabilité par presse interposée, avant que le départ de Candilis de TF1 ne lui permette finalement d’arriver à l’antenne pas trop amochée (replongez-vous dans notre dossier).
On imagine que l’ambiance a été plus sereine sur son nouveau projet. Produite par Capa Drama, Braquo devrait être la série de la rentrée de Canal+ qui a déjà diffusé un synopsis et une affiche.
« Braquo ». 8x52’. Capa Drama. Créé par Olivier Marchal
Flics de terrain au SDPJ 92, Caplan, Morlighem, Vachewski et Roxane interviennent sur tout le département des Hauts-de-Seine, entre Neuilly et Nanterre, quartiers chics et zones de non-droit. Mais leur vie bascule lorsque Rossi, leur commandant, injustement condamné dans une affaire, décide de se suicider.
Dès lors, ils vont se lancer dans une contre-enquête pour laver son honneur et confondre ses accusateurs. Pris dans un engrenage mortel, ils vont être obligés de « monter au braquo » pour sauver leur peau et protéger leurs familles. Harcelés par leur administration, poursuivis par l’IGS (la police des police), ils vont tourner le dos aux règles établies et à leurs illusions en adoptant un mode de vie régi par l’adrénaline, la prise de risque, le sang et la mort…
Braquo suit au plus près la trajectoire de ces hommes ordinaires qui, malgré eux, vont progressivement plonger dans la violence et la paranoïa, tout en exerçant leur métier de flic.
Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, Capa Drama et Canal+ proposent une websérie « Braquo : les coulisses » dont les épisodes chroniquent la production de la série. Plus de vingt épisodes existent déjà, accessibles ici.
Pigalle, la nuit
D’ici la fin de l’année, la deuxième série de la saison sera la très attendue Pigalle, la nuit, du duo Hervé Hadmar et Marc Herpoux. H&H ont fait leur entrée dans le monde de la série française avec Les Oubliées et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont alors frappé un grand coup. France 3 a bien joué de la qualité de la série pour son image, mais n’a pas vraiment investi beaucoup d’effort dans sa diffusion, qui eut lieu le samedi soir à 20h50, la case de fiction la plus incompréhensible du PAF. H&H ont d’autres projets sur le service public, mais en attendant c’est sur Canal+ que l’on retrouvera leur univers teinté d’onirisme et de mythologie.
On a particulièrement hâte de découvrir le générique, celui des Oubliées étant probablement le meilleur jamais produit en France.
« Pigalle, la nuit » 8x52’. Lincoln TV. Créé par Hervé Hadmar et Marc Herpoux.
Thomas (Jalil Lespert) a 30 ans et travaille à la City. Lors d’un voyage d’affaires à Paris, il sort dans un club de strip-tease de Pigalle, et découvre que sa sœur Emma (Armelle Deutsch), en est la vedette. Thomas, cherche à lui parler mais le soir même, Emma se volatilise.
Pigalle, la nuit, c’est aussi le récit d’une lutte féroce entre deux clans. Nadir Zainoun, (Simon Abkarian) patron paternaliste du plus grand sex-shop d’Europe, doit faire face à l’installation d’un nouveau club ultra branché, le Paradise.
Pigalle, la nuit, c’est enfin une exploration du quartier qui s’achemine vers le mythe, à travers le personnage de Max, (Archie Shepp) un vieil américain hanté par un drame personnel dans le Pigalle des années 50.
Pigalle, la nuit, c’est une plongée à la fois réaliste et onirique au cœur du quartier parisien de Pigalle.
Le Village était sur le tournage en juin dernier et reviendra prochaînement sur cette série qui pourrait bien être l’événement de l’année.
Mafiosa, saison 3
C’est vers janvier-février 2010 que devrait arriver la troisième saison de Mafiosa. Le réalisateur Eric Rochant, qui a repris la série à l’issue de la saison 1 conçue par Hugues Pagan, rempile. Au scénario, son co-auteur sera Pierre Leccia.
« Mafiosa », saison 3 8x52’. Image & Compagnie. Créé par Hugues Pagan. Saison 3 de Eric Rochant et Pierre Leccia
On n’en sait pas beaucoup plus sur cette nouvelle saison. Si ce n’est que Hélène Fillières et Thierry Neuvic seront tous deux de retour et que cette fois-ci, le tournage sera réellement effectué en Corse, ce qui devrait fournir à la série une touche d’authenticité dont elle a probablement besoin...
Engrenages, saison 3
Elle est, que ce soit mérité ou pas, la série-phare de Canal+. Engrenages sera elle aussi de retour pour une troisième saison en mai prochain. Les scénaristes Anne Landois, Eric De Barahir dirigent l’équipe d’écriture composée de Kristel Mudry, Laurent Vivier, Sebastien Vitoux et Simon Jablonka. Ils ont la lourde tâche de succéder à Virginie Brac qui a réussi le tour de force, lors de la saison 2, de relever la série de la misère scénaristique de la première année. A la réalisation, Manuel Boursinhac et Jean-Marc Brondolo se partagent la saison. On retrouvera l’intégralité des acteurs principaux qui devront assurer la continuité face à ce troisième reboot en trois saisons. Cette année mettra particulièrement en avant le personnage du Juge Roban.
« Engrenages », saison 3 Son & Lumière. 12x52’. Créé par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin. Saison 3 de Anne Landois et Eric de Barahir
La saison 3 est une plongée dans les arcanes du cerveau dérangé d’un ou de plusieurs sérial killers. Le « boucher de la Villette » terrorise l’est parisien en assassinant et en mutilant atrocement des jeunes filles. De fausses pistes en vrai faux coupable, nous suivrons les difficultés d’une enquête criminelle médiatique où le moindre faux pas peut avoir de terribles conséquences.
Sérial killer, proxos violents, putes roublardes, maire corrompu, associé haineux, la saison 3 dresse une galerie de portraits plus impitoyables et plus humains, les uns que les autres. Elle nous emmène au fond de l’âme humaine. Jusqu’où iront nos personnages pour accomplir leur mission ?
La Nouvelle Trilogie
La cinquième édition de La Nouvelle Trilogie (notre dossier complet), sera boostée par un événement. En effet, pour la première fois une série d’une édition précédente reviendra pour une deuxième saison.
Hard, la dramédie romantico-pornographique drôle et profonde de Cathy Verney reviendra pour une deuxième saison de 12 épisodes qui raconteront ce qui s’est passé durant les quelques mois ellipsés avant la dernière scène de la saison 1.
« Hard », saison 2 12x26’. La Parisienne d’image. Créé par Cathy Verney.
Deux autres séries, sur le format habituel de 3x26’, complèteront le programme. D’abord Catch-moi si tu peux de Mehdi Ouahab, basée sur le postulat suivant : ‘‘régler ses problèmes de couple à coups de poing... c’est rarement planifié et pour le moins risqué, sauf peut-être dans un cas particulier : un couple de catcheurs’’. Enfin, un peu de speculative fiction avec The New Darwin World Scientific Expedition, créée par Vincent Amouroux et Franck Pitiot, dans laquelle un scientifique globe-trotter, le professeur Kardeski, tente d’imposer au monde sa théorie du « speed evolving ». Aucun de ses confrères ne l’écoute. Pourtant, il en est sûr : les espèces mutent beaucoup plus vite. Poussées par l’homme qui bouleverse la planète, elles doivent s’adapter si elles ne veulent pas disparaître...
Plus
En plus de ce programme déjà copieux, quelques autres projets seront diffusés la saison prochaine.
Carlos, le prix du chacal est une mini-série de 3x90’ dont la diffusion est prévue au premier semestre 2010. Olivier Assayas réalise le projet co-écrit avec Dan Franck. Une version courte devrait sortir au cinéma.
« Carlos, le prix du chacal »
Véritable mythe, Carlos a fréquenté l’ensemble du réseau terroriste mondial des années 1970 et 80, de l’activisme pro-palestinien à l’Armée rouge japonaise. Il s’est imposé à la fois comme une figure de proue de l’extrême gauche qu’en tant que mercenaire opportuniste. Manipulé aussi bien par les services secrets de pays arabes que par les pays occidentaux, il a construit sa propre organisation, devenant l’un des terroristes les plus recherchés de la planète. Abandonné par tous, en exil au Soudan, il sera finalement capturé et ramené à Paris. Qui était le vrai Carlos ? Comment ses différentes identités, entrecroisées, supposées, s’articulent-elles ? Quel est son vrai visage ? Qui était-il avat de s’engager corps et âme dans cette lutte sans fin ?
Enfin, suite à la mini-série diffusée l’année dernière, on retrouvera Stephen Dorff dans XIII pour une saison complète de 13 épisodes de cette co-production internationale qui, dans les faits, reste essentiellement perçue comme une série américaine par le public français.
« XIII »
Bilan
Quelques mots en conclusion de ce programme qui ne manque pas d’intérêt :
• On constate qu’en dehors de Engrenages, qui est rentrée dans un processus de production semi-industriel (l’écriture sur la saison 4 est lancée...), Canal+ en reste à des saisons de 8 épisodes, plus faciles à produire. Mais cela reste un format assez bâtard, à mi-chemin entre la mini-série à 6 épisodes qui tend à raconter une histoire précise de façon feuilletonnante, et la saison de 12 ou 13 épisodes qui offre de vraies possibilités d’évolution des situations comme des personnages, et incline donc vers une structure plus épisodique de série.
• Quitte à radoter, ce programme confirme aussi certaines craintes soulevées par l’annulation de Reporters. Trois séries policières (une série de mafieux étant essentiellement une série policière où les truands sont les héros), plus Hard et Pigalle — sachant qu’une série titrée Les Maisons Closes est annoncé. Sans rien enlever aux qualités des séries en question (j’adore Hard et Pigalle, la nuit est clairement la série que j’attends le plus), ce qui devient apparent c’est le flic et le cul comme horizon unique de la ligne éditoriale des séries de la chaîne. Et ça me semble ‘‘un peu’’ limité...
Olivier Marchal n’est pas exactement un nouveau venu dans l’univers de la série française ‘‘moderne’’, dont Police District avait été l’un des premiers exemples, sur M6. Confrontée à une indifférence polie de la chaîne face à cette série, qu’elle annula après trois saisons de 6 épisodes faute de succès d’audience, il affronta quelques années plus tard les fourches de TF1 sous l’ère Takis Candilis. La production de Flics avait été marquée par des rebondissements et des échanges d’amabilité par presse interposée, avant que le départ de Candilis de TF1 ne lui permette finalement d’arriver à l’antenne pas trop amochée (replongez-vous dans notre dossier).
On imagine que l’ambiance a été plus sereine sur son nouveau projet. Produite par Capa Drama, Braquo devrait être la série de la rentrée de Canal+ qui a déjà diffusé un synopsis et une affiche.
« Braquo ». 8x52’. Capa Drama. Créé par Olivier Marchal
Flics de terrain au SDPJ 92, Caplan, Morlighem, Vachewski et Roxane interviennent sur tout le département des Hauts-de-Seine, entre Neuilly et Nanterre, quartiers chics et zones de non-droit. Mais leur vie bascule lorsque Rossi, leur commandant, injustement condamné dans une affaire, décide de se suicider.
Dès lors, ils vont se lancer dans une contre-enquête pour laver son honneur et confondre ses accusateurs. Pris dans un engrenage mortel, ils vont être obligés de « monter au braquo » pour sauver leur peau et protéger leurs familles. Harcelés par leur administration, poursuivis par l’IGS (la police des police), ils vont tourner le dos aux règles établies et à leurs illusions en adoptant un mode de vie régi par l’adrénaline, la prise de risque, le sang et la mort…
Braquo suit au plus près la trajectoire de ces hommes ordinaires qui, malgré eux, vont progressivement plonger dans la violence et la paranoïa, tout en exerçant leur métier de flic.
Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, Capa Drama et Canal+ proposent une websérie « Braquo : les coulisses » dont les épisodes chroniquent la production de la série. Plus de vingt épisodes existent déjà, accessibles ici.
D’ici la fin de l’année, la deuxième série de la saison sera la très attendue Pigalle, la nuit, du duo Hervé Hadmar et Marc Herpoux. H&H ont fait leur entrée dans le monde de la série française avec Les Oubliées et le moins que l’on puisse dire est qu’ils ont alors frappé un grand coup. France 3 a bien joué de la qualité de la série pour son image, mais n’a pas vraiment investi beaucoup d’effort dans sa diffusion, qui eut lieu le samedi soir à 20h50, la case de fiction la plus incompréhensible du PAF. H&H ont d’autres projets sur le service public, mais en attendant c’est sur Canal+ que l’on retrouvera leur univers teinté d’onirisme et de mythologie.
On a particulièrement hâte de découvrir le générique, celui des Oubliées étant probablement le meilleur jamais produit en France.
« Pigalle, la nuit » 8x52’. Lincoln TV. Créé par Hervé Hadmar et Marc Herpoux.
Thomas (Jalil Lespert) a 30 ans et travaille à la City. Lors d’un voyage d’affaires à Paris, il sort dans un club de strip-tease de Pigalle, et découvre que sa sœur Emma (Armelle Deutsch), en est la vedette. Thomas, cherche à lui parler mais le soir même, Emma se volatilise.
Pigalle, la nuit, c’est aussi le récit d’une lutte féroce entre deux clans. Nadir Zainoun, (Simon Abkarian) patron paternaliste du plus grand sex-shop d’Europe, doit faire face à l’installation d’un nouveau club ultra branché, le Paradise.
Pigalle, la nuit, c’est enfin une exploration du quartier qui s’achemine vers le mythe, à travers le personnage de Max, (Archie Shepp) un vieil américain hanté par un drame personnel dans le Pigalle des années 50.
Pigalle, la nuit, c’est une plongée à la fois réaliste et onirique au cœur du quartier parisien de Pigalle.
Le Village était sur le tournage en juin dernier et reviendra prochaînement sur cette série qui pourrait bien être l’événement de l’année.
C’est vers janvier-février 2010 que devrait arriver la troisième saison de Mafiosa. Le réalisateur Eric Rochant, qui a repris la série à l’issue de la saison 1 conçue par Hugues Pagan, rempile. Au scénario, son co-auteur sera Pierre Leccia.
« Mafiosa », saison 3 8x52’. Image & Compagnie. Créé par Hugues Pagan. Saison 3 de Eric Rochant et Pierre Leccia
On n’en sait pas beaucoup plus sur cette nouvelle saison. Si ce n’est que Hélène Fillières et Thierry Neuvic seront tous deux de retour et que cette fois-ci, le tournage sera réellement effectué en Corse, ce qui devrait fournir à la série une touche d’authenticité dont elle a probablement besoin...
Elle est, que ce soit mérité ou pas, la série-phare de Canal+. Engrenages sera elle aussi de retour pour une troisième saison en mai prochain. Les scénaristes Anne Landois, Eric De Barahir dirigent l’équipe d’écriture composée de Kristel Mudry, Laurent Vivier, Sebastien Vitoux et Simon Jablonka. Ils ont la lourde tâche de succéder à Virginie Brac qui a réussi le tour de force, lors de la saison 2, de relever la série de la misère scénaristique de la première année. A la réalisation, Manuel Boursinhac et Jean-Marc Brondolo se partagent la saison. On retrouvera l’intégralité des acteurs principaux qui devront assurer la continuité face à ce troisième reboot en trois saisons. Cette année mettra particulièrement en avant le personnage du Juge Roban.
« Engrenages », saison 3 Son & Lumière. 12x52’. Créé par Alexandra Clert et Guy-Patrick Sainderichin. Saison 3 de Anne Landois et Eric de Barahir
La saison 3 est une plongée dans les arcanes du cerveau dérangé d’un ou de plusieurs sérial killers. Le « boucher de la Villette » terrorise l’est parisien en assassinant et en mutilant atrocement des jeunes filles. De fausses pistes en vrai faux coupable, nous suivrons les difficultés d’une enquête criminelle médiatique où le moindre faux pas peut avoir de terribles conséquences.
Sérial killer, proxos violents, putes roublardes, maire corrompu, associé haineux, la saison 3 dresse une galerie de portraits plus impitoyables et plus humains, les uns que les autres. Elle nous emmène au fond de l’âme humaine. Jusqu’où iront nos personnages pour accomplir leur mission ?
La cinquième édition de La Nouvelle Trilogie (notre dossier complet), sera boostée par un événement. En effet, pour la première fois une série d’une édition précédente reviendra pour une deuxième saison.
Hard, la dramédie romantico-pornographique drôle et profonde de Cathy Verney reviendra pour une deuxième saison de 12 épisodes qui raconteront ce qui s’est passé durant les quelques mois ellipsés avant la dernière scène de la saison 1.
« Hard », saison 2 12x26’. La Parisienne d’image. Créé par Cathy Verney.
Deux autres séries, sur le format habituel de 3x26’, complèteront le programme. D’abord Catch-moi si tu peux de Mehdi Ouahab, basée sur le postulat suivant : ‘‘régler ses problèmes de couple à coups de poing... c’est rarement planifié et pour le moins risqué, sauf peut-être dans un cas particulier : un couple de catcheurs’’. Enfin, un peu de speculative fiction avec The New Darwin World Scientific Expedition, créée par Vincent Amouroux et Franck Pitiot, dans laquelle un scientifique globe-trotter, le professeur Kardeski, tente d’imposer au monde sa théorie du « speed evolving ». Aucun de ses confrères ne l’écoute. Pourtant, il en est sûr : les espèces mutent beaucoup plus vite. Poussées par l’homme qui bouleverse la planète, elles doivent s’adapter si elles ne veulent pas disparaître...
En plus de ce programme déjà copieux, quelques autres projets seront diffusés la saison prochaine.
Carlos, le prix du chacal est une mini-série de 3x90’ dont la diffusion est prévue au premier semestre 2010. Olivier Assayas réalise le projet co-écrit avec Dan Franck. Une version courte devrait sortir au cinéma.
« Carlos, le prix du chacal »
Véritable mythe, Carlos a fréquenté l’ensemble du réseau terroriste mondial des années 1970 et 80, de l’activisme pro-palestinien à l’Armée rouge japonaise. Il s’est imposé à la fois comme une figure de proue de l’extrême gauche qu’en tant que mercenaire opportuniste. Manipulé aussi bien par les services secrets de pays arabes que par les pays occidentaux, il a construit sa propre organisation, devenant l’un des terroristes les plus recherchés de la planète. Abandonné par tous, en exil au Soudan, il sera finalement capturé et ramené à Paris. Qui était le vrai Carlos ? Comment ses différentes identités, entrecroisées, supposées, s’articulent-elles ? Quel est son vrai visage ? Qui était-il avat de s’engager corps et âme dans cette lutte sans fin ?
Enfin, suite à la mini-série diffusée l’année dernière, on retrouvera Stephen Dorff dans XIII pour une saison complète de 13 épisodes de cette co-production internationale qui, dans les faits, reste essentiellement perçue comme une série américaine par le public français.
« XIII »
Quelques mots en conclusion de ce programme qui ne manque pas d’intérêt :
• On constate qu’en dehors de Engrenages, qui est rentrée dans un processus de production semi-industriel (l’écriture sur la saison 4 est lancée...), Canal+ en reste à des saisons de 8 épisodes, plus faciles à produire. Mais cela reste un format assez bâtard, à mi-chemin entre la mini-série à 6 épisodes qui tend à raconter une histoire précise de façon feuilletonnante, et la saison de 12 ou 13 épisodes qui offre de vraies possibilités d’évolution des situations comme des personnages, et incline donc vers une structure plus épisodique de série.
• Quitte à radoter, ce programme confirme aussi certaines craintes soulevées par l’annulation de Reporters. Trois séries policières (une série de mafieux étant essentiellement une série policière où les truands sont les héros), plus Hard et Pigalle — sachant qu’une série titrée Les Maisons Closes est annoncé. Sans rien enlever aux qualités des séries en question (j’adore Hard et Pigalle, la nuit est clairement la série que j’attends le plus), ce qui devient apparent c’est le flic et le cul comme horizon unique de la ligne éditoriale des séries de la chaîne. Et ça me semble ‘‘un peu’’ limité...
Auteur : Sullivan Le Postec
Editeur : Carine
Source :
Le Village
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