New York, années 70, renouveau de l’industrie pornographique. C’est dans ce contexte que se déroule
The Deuce, la nouvelle série de
David Simon, créateur de
The Wire et
Treme, en collaboration avec la chaîne câblée HBO pour la rentrée 2017.
Dans ce drame, la ville est montrée sous un jour peu flatteur. On y suit plusieurs personnages évoluant dans des quartiers peu fréquentables de New York : barmans plus ou moins honnêtes, travailleurs (et travailleuses !) du sexe, étudiants bohèmes, hôtels mal famés, dealeurs… ça grouille et ça pullule, c’est sombre, sale, triste : l’envers du décor en ces temps de libertés excessives n’est pas beau à voir.
On y retrouve quelques têtes connues comme
James Franco ou
Maggie Gyllenhaal, tous deux très bons dans leurs rôles de tenancier désœuvré et de prostituée chevronnée. La photographie et la mise en scène sont pertinentes et retranscrivent efficacement cette ambiance malsaine. La bande-son offre un contraste saisissant entre la gaité affichée des seventies et la réalité trouble des protagonistes.
Néanmoins, ce pilote manque de rythme et nous laisse parfois hermétique quant au sort des (trop) nombreux personnages. Résultat : l’intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place et à accrocher le spectateur (défaut pouvant facilement être corrigé par la suite.)
Malgré la lenteur du pilote et le très grand nombre de personnages à suivre,
The Deuce ne manque pas d’intérêt et de qualités.
Une série à potentiel qui, une fois dynamisée, devrait trouver son public.
The Deuce, tous les lundis sur OCS City, à partir du 11 septembre 2017.