Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

All in the Family - Bilan de la première saison de la série sur la famille Bunker

Bilan de la Saison 1: This is so not The Mary Tyler Moore Show

Par Jéjé, le 20 juillet 2014
Par Jéjé
Publié le
20 juillet 2014
Saison 1
Episode 13
Facebook Twitter
Je pensais qu’après avoir terminé mon visionnage de Mary Tyler Moore et de Rhoda, je pourrais me consacrer pleinement aux séries contemporaines, mais je dois me faire une raison. Mon addiction aux séries américaines des années 1970 est bien réelle.

The Rolling Stone vs The Beatles ?

L’été dernier, j’ai découvert en m’immergeant dans le petit monde du Mary Tyler Moore Show que la télévision américaine des années 1970 avait été profondément bouleversée par le développement et le succès des character-driven comedies, des comédies sophistiquées construites sur les interactions de personnages urbains en prise avec le monde contemporain, en complète rupture avec le paysage audiovisuel précédent et ses situation-comedies, basées, elles, sur des situations incroyables hors du temps et des punchlines criardes.

Cette révolution thématique et qualitative avait été portée grandement par MTM Entreprises, la société de production de Grant Tinker (plus connu chez nous pour avoir été l’un des architectes du NBC emblématique des années "Hill Street Blues, Cosby Show et Golden Girls") et ses séries (Mary Tyler Moore, ses spin-offs, The Bob Newhart Show). Grandement mais pour partie seulement.

L’autre acteur fondamental, voire prédominant, de ce changement fut Norman Lear.
Et si MTM Entreprises incarnait une évolution paisible de la fiction télévisée (comme ses prédécesseurs, les images léchées de ses productions sont tournées sur pellicule, les références à l’actualité restent discrètes, les comportements modernes sont plus suggérés que montrés…), Lear, lui, entendait bien avec All in the Family changer les choses avec fracas et provocation.

La modernité s’inscrivit donc dans deux courants bien distincts à partir de 1971 (All in the Family arrive à l’antenne en milieu de saison, quatre mois après le lancement “discret” de Mary Tyler Moore [1].

Et d’un point de vue très personnel, cette dichotomie sonnait comme un obstacle à la sérénité de mon visionnage de cette première saison d’All in the Family.
Car, j’ai, je le confesse, une légère tendance à l’esprit de clan [2]. Et si je suis confronté à deux tendances légèrement opposées, je me sens très souvent obligé de choisir l’une plutôt que l’autre, que dis-je, de soutenir avec ferveur l’une contre l’autre. Surtout quand ça n’est absolument pas nécessaire.
Je me préparais donc mentalement avant de lancer les épisodes à rejeter Archie Bunker de façon assez catégorique au prétexte qu’il n’était pas Mary Richards.

Une première saison laide et réussie

Mais c’est en fait l’image qui a failli me décourager d’entrée de jeu.

All in the Family a, en effet, cet illustre honneur d’être l’une des premières comédies à avoir été tournée sur bande magnétique vidéo et non pas sur pellicule cinématographique, comme c’était l’usage pour toutes les fictions télé. La lumière est ainsi brillante, les visages des acteurs (souvent en gros plan) rougeauds, les mouvements trop fluides, bref, on est en plein dans l’esprit “caméscope de Papa” déprimant. Se rajoute la dessus un décor en couleurs ternes dans une gamme unique entre le jaune et le marron.
Il a fallu que je lise [3] qu’il s’agissait d’un parti-pris de Lear pour surmonter mon dégoût esthétique initial : il souhaitait par la vidéo retrouver l’ambiance des captations des fictions jouées en direct des débuts de la télévision pour diminuer la distance entre le spectateur et le spectacle qu’il regardait et par ce décor à la tonalité “sépia” lui donner l’impression de feuilleter un album de famille.

C’est ainsi que je pus faire la rencontre de la famille Bunker dans le rez-de-chaussée de leur petite maison (dont elle ne sortira que très rarement au cours de cette première saison).
Le pilote présente d’abord Gloria Bunker, jeune fille d’une vingtaine d’années, en train de préparer un déjeuner surprise pour l’anniversaire de mariage de ses parents. Elle est aidée en cela par son mari, Mike, et par leur ami afro-américain, Lionel. Les deux hommes discutent avec amusement des attitudes racistes du père, Archie, avant que Lionel ne s’éclipse et Mike ne convainque Gloria de monter avec lui à l’étage pour coucher ensemble avant le retour de ses parents, partis à l’église.
Ils sont interrompus par le retour prématuré d’Edith, la mère, et d’Archie, le père, qui, sitôt le seuil de la porte franchie, se lance dans des considérations générales sur l’état du pays, sur les Noirs, sur la perte des valeurs familiales en usant d’un vocabulaire grossier et n’ayant pas peur d’utiliser les injures les plus racistes. Mike ne peut s’empêcher alors d’exposer ses vues beaucoup plus progressistes et de provoquer des débats qui suscite l’ire extrême d’Archie.
La formule qui ne variera pas au cours des épisodes suivants est alors lancée.

Et elle fonctionne formidablement.
Les arguments et les démonstrations d’Archie qui mélangent mauvaise foi et sectarisme extrême sont à mourir de rire, d’autant que le vocabulaire utilisé, même pour des oreilles contemporaines, reste d’une grande crudité. Mais si la série ne reposait que sur eux, on aurait vite fait de se lasser de ce personnage.
Lear parvient d’abord à susciter une certaine bienveillance du spectateur pour Archie et les trois autres personnages principaux en évitant que les multiples discussions sur les sujets d’actualités ne se fassent dans l’agressivité. Il n’y a pas de méchanceté dans les échanges, que de l’incrédulité chez les “débatteurs” face aux arguments qui leur sont opposés. Le jugement de la série sur les pensées de ses personnages ne vient pas par une parole moralisatrice mais par le fait que ceux-ci (Archie le plus souvent) sont les premières victimes de leurs préjugés (1.05 - Judging Books by Covers). C’est ainsi que Mike qui pouvait apparaître dans les premiers épisodes comme le porteur de la voix de la raison devient un personnage à part entière quand la série entaille son image de “tout progressiste” dans 1.11 - Gloria Discovers Women’s Lib. Oui, c’est terrible à dire mais il gagne en intérêt quand on découvre qu’il ne peut envisager d’abandonner ses privilèges qui lui confère son statut de mâle...

De plus, le rire n’est pas seulement alimenté par les conflits en lien avec les sujets brûlants des années 70. Edith apporte l’humour décalé du personnage du naïf. Il semble que son caractère soit devenu plus ingénu entre le pilote et les épisodes suivants : c’est peut-être dommage pour son statut dans son couple avec Archie, cela fonctionne formidablement pour l’instant d’un point de vue comique.
L’interprétation exceptionnelle de Jean Stapleton y est sûrement pour beaucoup et en a fait pour le moment mon personnage favori.

Pour l’instant, Gloria, la fille, reste le personnage le plus en retrait. Elle existe plus par sa fonction d’humaniser Archie que par sa personnalité (excepté dans 1.11 - Gloria Discovers Women’s Lib où elle tient tête à Mike de façon inattendue). Il lui reste huit saisons pour progresser, je suis confiant.

Une vision très claire

Alors que Mary Tyler Moore a mis plus d’une saison a trouver sa voix et tâtonné peut-être encore un peu plus longtemps pour atteindre le bon équilibre entre ses personnages, la première saison d’All in the Family est remarquable d’homogénéité. Les personnages et la formule sont en place parfaitement en place dès le pilote, cette dernière se déclinant avec rigueur au cours des douze épisodes suivants.
A priori, pour une série construite en dehors de tous les canons habituels, c’est impressionnant, même si quand 1.01 - Meet The Bunkers est diffusé sur CBS le 12 janvier 1971, Norman Lear a déjà en tête ses personnages depuis quatre années.

En 1967, il est intrigué par le succès sur la BBC d’une comédie mettant en scène le fossé grandissant entre une génération conservatrice et la suivante beaucoup plus libérale, qui lui rappelle son expérience familiale. Auréolé du succès au cinéma de sa comédie satirique Divorce American Style, il achète les droits de ’Till Death Do Us Part en 1968. Il écrit et produit alors un pilote de 35 minutes pour ABC, le troisième network loin derrière CBS et NBC en terme d’audience, intitulé 1.00 - Justice For All [4]. S’il reprend la situation de départ (un père, une mère, leur fille et leur beau-fils, vivent ensemble dans l’appartement humble des premiers), quelques gags et un dialogue sur la différence entre une conversation et une dispute, la quasi totalité des scènes sont nouvelles. Ce pilote sera rejeté par le network, retourné un an plus tard sous le nom de 1.00 - Those Were the Days, rejeté encore, avant que Lear n’en produise une ultime version (celle de 1970) pour CBS.
Carrol O’Connor et Jean Stappleton y incarnent (déjà) Archie et Edith... Justice (ils ne deviendront Bunker qu’en 1970).

Il est frappant de constater que la totalité des dialogues du pilote diffusé sur CBS sont les mêmes que ceux écrits pour 1.00 - Justice For All, quasiment à la virgule près.
Les prestations d’O’Connor et de Stappleton sont également très affirmées et ne varieront pas de pilote en pilote.
La genèse d’All in the Family n’a donc rien à voir avec un processus d’expérimentation fait d’essais, de corrections, de maturation…
Tout était déjà dans la plume de Lear trois ans avant la diffusion. Et tout sera utilisé.
Comme 1.00 - Justice For All dure 10 minutes de plus que les 25 du format “comédie”, des pans entiers de dialogues ont été coupés pour 1.00 - Those Were The Days et 1.01 - Meet the Bunkers (qui reposent quasiment sur le même script, à ceci près que le mot “sex” disparait et que Mike d’Irlandais devient Polonais). Mais la plupart de ces répliques vont ressurgir dans les épisodes de la première saison. Par exemple, un gag supprimé sur l’ambiguïté du terme “probably” sera intégré dans 1.05 - Judging Books by Covers et toute une discussion sur le type de saucisse que préfère Archie servira elle de séquence d’introduction à 1.11 - Gloria Discovers Women’s Lib.
(Une discussion sur le nom d’un des supposés amis noirs d’Archie, Elmont Cumberbacht, ne sera pas non plus reprise. En revanche, Cumberbatch deviendra le nom de la famille de 704 Hauser, l’ultime spin-off d’All in the Family, créé (et annulé) au printemps 1994 pour NBC et tourné dans les décors de la maison des Bunker, avec John Amos en père libéral et Maura Tierney en fiancée elle aussi libérale du fils très conversateur de cette famille. Chez Lear, rien se perd…)

La grande évolution fondamentale, et sûrement la plus importante, entre les pilotes d’ABC et celui de CBS concerne le ton de la série. Le visionnage de ces pilotes rejetés nous permet de comprendre l’importance de la façon dont sont joués Mike et Gloria.
Dans 1.00 - Justice For All, elle est très proche de celui de Till Death Do Us Part : la jeune génération s’adressse avec énormément de moquerie et le mépris à ses aînés, ce qui rend les confrontations entre les personnages très dures.
Dans 1.00 - Those Were The Days, avec deux acteurs différents pour Mike et Gloria, l’agressivité est beaucoup moins forte mais les deux personnages jeunes deviennent complètement transparents. Et avec son physique de Frat Boy et ses sourires en coin, l’acteur qui joue Mike donne une suffisance à son personnage qui le rend presque aussi détestable que Archie.
Si ABC avait mis à l’antenne la série avec l’un de ses deux pilotes comme base de départ, il n’est pas évident qu’elle aurait connu le même succès (public et/ou critique) qu’a eu CBS.

Quand, alors, en 1970, Lear obtient le soutien du président de CBS et une commande de douze autres épisodes, il est déterminé à ce que le public entende la totalité des répliques et des termes qu’il a passés trois ans à essayer de mettre à l’antenne.
Il ne fera presque aucune concession avec le département “censure” du network, effrayé par les mots “Goddam”, “Yikes”, “Coons” et autres injures proférés par Archie. Quelques jours avant la diffusion, CBS demande que 80 secondes des allusions sexuelles les plus explicites soient supprimés. Lear obtiendra gain de cause sur tout, excepté une référence à la braguette de [5].

Une saison de racisme, d’homophobie, de féminisme et de Monopoly

— 1.01 - Meet the Bunkers (Norman Lear)
Première rencontre avec les Bunker autour d’un déjeuner pour l’anniversaire de mariage de Archie et Edith.

Un épisode assez prodigieux, qui fonctionne très bien comme simple demi-heure de comédie (l’ensemble est très enlevé et très drôle) et comme pilote : les quatre personnages principaux sont clairement dessinés avec des personnalités quasi-définitives pour la suite de la saison et des interactions qui sonnent justes.
Sujets du jour [6] : Racisme envers les Noirs** - Antisémitisme** - Sexe avant le mariage* - Athéisme*
A

— 1.02 - Writing the President (Paul Harrison & Lennie Weinrib and Norman Lear)
Archie décide d’écrire une lettre de soutien au Président pour contrebalancer celle écrite par son beau-fils.

Archie : “Look at that spook run. Can they move, it’s in their blood.”

Un épisode moins percutant que le pilote, moins incisif sur les sujets de société.
Le moment le plus réussi concerne de la comédie conjugale "pure" entre Archie et Edith.
Sujets du jour : Racisme envers les Noirs** - Pollution de l’environnement** - Nixon* - Guerre du Vietnam*
C+

— 1.03 - Archie’s Aching Back (Stanley Ralph Ross)
Archie décide d’engager un avocat pour récupérer de l’argent suite à un accident.

Gloria : "Even Jesus was a Jew."
Archie : "Yes, but only on his mother’s side.”

Mis-à-part une séquence de comique silencieux autour de la table, un épisode pas très drôle.
Sujets du Jour : Antisémitisme***
C

— 1.04 - Archie Gives Blood (Norman Lear)
Archie refuse d’admettre que son sang peut être transfusé à n’importe quel autre être humain de même groupe.

Première scène de onze minutes autour du Monopoly, et grande performance de Jean Stappleton avecEdith et son de transfusion de sang avec Katharine Hepburn.
Excellence intervention de Lionel qui reprend à son compte les plus grands préjugés racistes de Archie.
Formidablement drôle.
Sujets du Jour : Racisme envers les noirs*** - Génération de gauchistes* - Apartheid* - Dieu*
A

— 1.05 - Judging Books by Covers (Burt Styler and Norman Lear)
Archie a du mal à déterminer la sexualité des personnages périphériques de cet épisode.

Archie : "Roger the fairy ? Roger, Sweety-Pie Roger ?"
Archie : "Oooh, my son-in-law and his pal Tinkerbell !"

Un épisode relativement attendu, qui vaut bien évidemment par les réactions d’Archie.
Edith apporte un comique ‘non-topical’ bienvenu avec ses histoires de photos hilarantes.
Sujet du Jour : Homosexualité***
B+

— 1.06 - Gloria Has a Belly Full (Jerry Mayer)
Gloria découvre qu’elle est enceinte.

Pas grand chose de polémique dans cet épisode, si ce n’est quelques clichés sur les nourritures associées aux Juifs ou aux Noirs.
Cet épisode semble écrit pour humaniser Archie.
Edith est encore la plus drôle, grâce à un fou rire inattendu et impressionnant.
C+

— 1.07 - Mike’s Hippie Friends Come to Visit (Philip Mishkin & Rob Reiner and Don Nicholl & Bryan Joseph)
Archie refuse qu’un couple non-marié dorme chez lui.

Un problème de société qui ne semble pas inspirer les scénaristes.
Pas très drôle.
Sujet du Jour : Sexe Hors Mariage**
C

— 1.08 - Lionel Moves Into the Neighborhood (Don Nicholl & Bryan Joseph)
Les Bunker découvrent qu’ils vont avoir de nouveaux voisins.

Gloria : "Ma, how do you feel about black people ?"
Edith : "You sure gotta hand it to them. Two years ago there were nothing but servants and ganitors. Now, they’re teachers and doctors and lawyers. They’ve come a long way on TV."

Un épisode très amusant qui utilise une fois de plus parfaitement le personnage de Lionel qui s’amuse des préjugés d’Archie et se comporte de la façon dont ce dernier se représente les “bons” noirs.
Sujets du Jour : Racisme envers les Noirs*** - Antisémitisme*
A-

— 1.09 - Edith Has Jury Duty (Susan Harris and Don Nicholl & Bryan Joseph)
Archie a du mal à supporter l’absence d’Edith, partie pour participer à un jury d’assise.

Un excellent épisode qui montre l’arrogance machiste et patriarcale de Archie.
Et qui n’oublie pas d’être drôle.

NB : L’épisode est écrit par Susan Harris, qui créera The Golden Girls quinze ans plus tard.
Sujets du Jour : Patriarcat*** - Peine de Mort*
A

— 1. 10 - Archie Is Worried About His Job (Norman Lear and Don Nicholl & Bryan Joseph)
La perspective d’une vague de licenciement dans l’entreprise d’Archie tient la famille éveillée toute une nuit.

Un épisode très réussi, usant des ficelles du vaudeville (les policiers avinés et les voisines célibataires remplaçant les amants) avec un moment assez émouvant où Archie se remémore les effets dévastateurs de la crise de 1929 et du chomage sur son père.
Ses efforts pour humaniser Archie sont beaucoup plus réussi que ceux du 1.06 et du 1.12.
Sujet du Jour : Chomage*** - Racisme*
A

— 1.11 - Gloria Discovers Women’s Lib (Norman Lear and Sandy Stern)
Gloria découvre que son mari si libéral n’est pas si progressiste en ce qui concerne les femmes.

Mike : "Yes, I believe women should have equal job opportunity, yes, I believe should have equal pay."
Gloria : "You bet to believe in it."
Mike : "But I don’t believe in a woman opening her big mouth around the house. So shut up, will you !"
Gloria : "Like hell I will."

Mike : "I believe in total equality between men and women. But that equality can only come about when the female partner is willing to confess her total inferiority.
I don’t really think women are inferior, it’s just a game, that’s all, a game dictated by nature.
You, the woman come to me, the man, and you admit that you’re weaker, you’re more needful, and you’re inferior. The minute you admit to me that you’re inferior, my maleness is satisfied , I can immediatly elavate you to a level of complete equality."

Un épisode formidable qui casse le schéma systématique où face à un Archie réactionnaire s’oppose Mike le progressiste.
Il n’y a pas de conclusion heureuse : Mike ne revient pas sur ses idées machistes, Gloria ne cède pas sur son désir d’être considérée comme une égale.
Sujets du Jour : Patriarcat*** - Féminisme***
A+

— 1.12 - Success Story (Burt Styler)
Archie est excité à l’idée de revoir l’un de ses compagnons d’armes devenu millionnaire.

Un épisode un peu lourdaud où la morale “l’argent ne fait pas le bonheur” est trop appuyée et qui, comme le 1.06, semble n’avoir été écrit que pour humaniser Archie.

NB : On entend le bruit d’une chasse d’eau (c’est la première fois à la télévision américaine).
Sujets du Jour : Pas grand chose à part quelques piques contre les assistés qui profitent de l’argent des contribuables.
C

— 1.13 - The First and Last Supper (Jerry Mayer)
Edith a accepté, au grand désarroi d’Archie, une invitation à dîner chez les Jefferson.

Un épisode très drôle, complètement axé sur Archie (Mike et Gloria sont quasiment absents de l’épisode) qui rencontre un homologue (du point de vue des préjugés) noir.
Sujets du Jour : Racisme envers les Noirs*** - Evolution*
B+

Jéjé
P.S. J’aborderai le succès phénoménal de la série à l’époque de sa diffusion dans mon bilan de la saison 2, que j’ai hâte de découvrir. Je suis impatient de voir les premiers pas de Maude Findley, la cousine d’Archie Bunker, personnage a mis en orbite la carrière de... Beatrice Arthur !
Notes

[1Et il est à noter que la télévision française, et en premier lieu la télévision publique de l’époque, n’a jamais diffusé aucune de ces comédies, ni aucunes des dizaines de séries qui leur sont associées. Il n’est donc pas étonnant qu’en France, l’image de la “sitcom” américaine fut longtemps si mauvaise puisque pour le téléspectateur il n’y a rien eu entre Ma Sorcière Bien Aimée et Les Arpents Verts (fin des années 1960) et Happy Days et Arnold et Willy (fin des années 1970)

[2En même temps, c’est un critère essentiel de recrutement pour pErDUSA.

[3Merci Wikipedia.

[4Grâce à la magie d’Internet et de Youtube en particulier, le premier épisode de Till Death Do Us Part de 1964 et les deux pilotes rejetés d’All in the Family sont visibles.

[5Mike Robert Metz (1975), CBS : Reflections in a bloodshot eye. Playboy Press. page 333

[6Dans cette rubrique sont indiqués les thèmes et les questions sociales qui reviennent le plus fréquemment dans l’épisode