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BoJack Horseman - Présentation et avis général sur les deux premières saisons de la série

BoJack Horseman: 5 Bonnes Raisons de Regarder la Série

Par Ju, le 29 août 2015
Par Ju
Publié le
29 août 2015
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Toujours à la recherche d’une opportunité pour essayer de me faire payer mon abonnement Netflix par leur service marketing, je vous propose aujourd’hui de continuer à parcourir leur catalogue de séries originales avec la comédie animée BoJack Horseman.

Parce que BoJack Horseman, c’est vachement bien.

C’est même vachement bien pour (au moins) cinq raisons différentes, que je compte bien vous dévoiler dans cet article. Mais avant de commencer, et pour vous donner une petite idée du génie absolue de la série, je vais vous en dévoiler le plus gros secret immédiatement : BoJack Horseman est la première série (au Monde !) à avoir compris que la seule façon pour que Jéjé et Feyrtys compatissent avec les malheurs d’un riche homme blanc hétérosexuel était que son rôle soit interprété par un cheval.

Mais en plus de ça, il faut donc regarder BoJack Horseman parce que…

1 BoJack Horseman est une série unique

On connaissait déjà les dessins animés où des animaux anthropomorphisés vivent dans un univers proche du notre, et jouent sur leurs stéréotypes pour nous offrir une critique sociétale pointue et commenter sur les excès de notre Monde moderne (ou établir des parallèles racistes légèrement passés de mode depuis les années 30).

(Personnellement, j’adorais les « Animalympics » il y a quelques années. Une paire d’années. Quasiment hier. Et, ironiquement, Animalympics n’est pas sur Netflix, mais est bien disponible en intégralité sur Youtube.)

On connaissait également les séries où des êtres humains vivent dans un univers proche du notre dans des situations qui pourraient arriver (en gros, toutes les séries qui existent depuis toujours, sauf cette merde de Scream).

Dans BoJack Horseman, notre héros, heu, BoJack Horseman, est un cheval qui vit dans un monde où coexistent des animaux anthropomorphisés (que c’est chiant à taper ce mot) et des êtres humains. Ils cohabitent, travaillent ensemble, couchent ensemble, bref, le rêve de tout un pan d’Internet auquel il ne faut pas trop penser.

2 BoJack Horseman est une fine critique d’Hollywoo

Oui, Bojack réussit haut-la-main là où Episodes et Matt LeBlanc se vautrent maintenant depuis quatre saisons, avec leur critique grotesque et grasse d’Hollywood.

Un peu comme Matt Leblanc ou, maintenant que j’y pense, exactement comme Matt Leblanc, BoJack Horseman est un acteur qui a connu le succès dans les années 90 dans une sitcom populaire (pensez La Fête à la Maison ou Charles s’en Charge plutôt que Friends) qui a duré neuf saisons. Depuis, il vit de ses royalties et ne fait plus grand-chose de sa vie. Dans le rue, on le reconnait comme « le cheval de la série Horsin’ Around » ( « Joey de Friends ! »), et arrivé à 50 ans (48 pour Leblanc), la dépression le guette (… ou alors, c’est David Schwimmer ?).

Au cours de la série, on rencontre donc des producteurs, réalisateurs, agents, acteurs, bref, toute la brochette de personnalités égocentriques et égoïstes qui peuplent Los Angeles. Et comme la série est bien écrite et très drôle, les petites piques à la profession (qui ne sont de toute façon jamais le sujet) passent toutes seules.

C’est peut-être Dave Coulier, en fait. Lui ou Schwimmer.

3 BoJack Horseman est remplie d’excellents acteurs

BoJack est interprété par Will Arnett, qui n’a plus rien à prouver, tant par son talent que par sa voix (With… club sauce !). Autour de lui, Alison Brie est Diane (la nègre qui écrit sa biographie), Amy Sedaris est Princess Carolyn (son agent, une chatte rose), Paul F. Tompkins est Mr. Peanutbutter (son rival, un labrador) et Aaron Paul est Todd.

Et arrêtons-nous là trente secondes : Aaron Paul est absolument exceptionnel dans BoJack Horseman.

C’est facile d’oublier que le mec peut être très drôle (avec tout ce que Jesse se prenait dans la gueule dans les dernières saisons de Breaking Bad, il n’avait pas trop le temps de nous faire marrer), du coup, là, il m’a vraiment agréablement surpris. Todd est mon personnage préféré. Hooray !

(Avec, sans doute, Vincent Adultman, également interprété par Alison Brie.)

Mais mon jeu préféré quand je regarde une série d’animation, c’est d’essayer de reconnaitre les acteurs qui se cachent derrière les voix des personnages. Dans BoJack Horseman, on est servi, il y a du beau monde, ils sont très nombreux, le jeu se renouvelle à chaque épisode et… je n’ai aucune intention de vous gâcher la moindre surprise en vous citant le moindre nom.

Sauf un, peut-être. Margo Martindale (l’actrice de genre) tient sans doute son plus beau rôle depuis la saison 2 de Justified.

4 Pour le générique de début… et le générique de fin

Avoir un générique réussi, joli, avec une bonne musique, est un point absolument essentiel pour une série Netflix.

En effet quand, en plein visionnage glouton, j’enchaine mon dixième épisode de BoJack Horseman d’affilé, il est évident que je n’ai plus la force d’atteindre la télécommande pour passer en avance-rapide le générique que j’ai vu vingt-cinq minutes plus tôt, et cinquante minutes plus tôt, et une heure et quart plus tôt et… vous voyez.

Fort heureusement, le générique de BoJack Horseman est très joli. Et, petit bonus tellement important qu’il fallait absolument que j’y consacre une partie de cet article, le générique de fin est encore meilleur.

C’est une chanson. Une chanson qui fait sourire la première fois qu’on l’entend puis qui, visionnage glouton oblige, entre de plus en plus dans notre tête jusqu’à ce qu’il soit impossible de ne pas la chanter à chaque fois qu’un épisode se termine.

Exactement comme le générique de Firefly.
Mais à la fin
Et avec plus d’épisodes.

5 Pour faire taire vos collègues

Parce qu’ils sont bien gentils, vos collègues, à vos demander sans arrêt si vous avez regardé Sense8, mais la réponse est non.

En plus, ils enchainent systématiquement en vous disant que c’est long à démarrer mais que ça devient vachement bien vers l’épisode 7.

Chouette, il n’y a que six ou sept heures à attendre pour que ça devienne bien !

En six ou sept heures, à la place, vous pouvez regarder l’intégralité de la saison 1 de Bojack Horseman. C’est ce que j’ai fait, en tout cas, avant d’enchainer sur la deuxième.

Grâce à BoJack, quand on me demande si j’ai enfin regardé Sense8 ou, pire, Marco Polo, je suis en mesure de répondre la chose suivante, sur le ton le plus condescendant possible : « Non. Mais j’ai regardé une autre série Netflix : BoJack Horseman. Tu ne connais peut-être pas, c’est assez confidentiel. Mais c’est bien dès le début, et de mieux en mieux à mesure qu’on enchaine les épisodes. C’est drôle, profond et très bien écrit, ça fait rire et ça fait réfléchir, et je suis quasiment sûr que c’est bien meilleur que cette merde commerciale de Marco Polo, putain. C’est un dessin animé avec un cheval qui déprime. »

Et là, plus un mot.

La paix.

Et c’est typiquement pour des remarques comme celle-ci que le service marketing de Netflix ne me paiera jamais mon abonnement.

Ju