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Damages - Critique de l'épisode 11 de la saison 2

London, Of Course: Moi aussi, je suis rancunier les filles

Par tomemoria, le 31 mars 2009
Publié le
31 mars 2009
Saison 2
Episode 11
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Ce n’est pas encore cette fois que Damages me surprendra. Cette saison aura sans doute été un échec complet. Les nouveaux personnages sont râtés, l’intrigue de l’année n’a rien amené de bien concluant et pire, se résume sur un ticket de métro. En gros, il s’agit donc d’une société qui rend les gens malades et Patty va le prouver grâce à un 4x4. Voilà. Super bien. Vous savez si elle aura droit à une saison 3 la Patty ?

Suite à son embêtante découverte de la semaine dernière, Claire décide de faire tomber son bon copain Walter Kendrick. Elle s’y prend de manière fourbe et manipulatrice, manière qu’il est inutile de détailler ici puisque vous êtes censé avoir vu l’épisode.
C’était agréable de voir de quoi Claire est capable quand on lui plante un couteau dans le dos. Si elle s’est fait prendre à son propre piège, c’était sympa de la voir se bouger et mentir avec autant d’habilité, à défaut d’entrain.

Le problème de ce personnage est qu’on a vraiment du mal à le cerner et sa psychologie semble finalement à jeter aux oubliettes. Bien sûr, quand elle découvre que Kendrick a filmé ses ébats, elle se venge en allant voir Patty Hewes. Mais cette réaction est quasiment celle que l’on attendrait de n’importe qui. Elle n’est pas symptomatique du caractère de Claire Maddox. On a perdu beaucoup de temps à ses côtés cette année : à découvrir sa vie sexuelle avec les serveurs, à la regarder fumer sa cigarette unique, à discuter avec son papounet qui voudrait des petits-enfants. On ne voit pas en quoi tous ses éléments étaient capitaux pour saisir le fait que cette femme trahit son ancien ami qui l’avait trahie le premier. J’en arriverai presque à dire que Daniel Purcell est mieux écrit qu’elle.

Pourtant, il est vraiment mal écrit le Purcell. Et il est encore très absent de l’épisode. C’était quoi le prénom de sa femme déjà ?

Du côté de Hewes&Associates, Patty fait l’objet d’un reportage, ce qui est l’occasion pour nous de constater la loyauté sans faille de Tom pour sa patronne. On a du mal à croire qu’il se fera virer dans pas longtemps puis qu’il ira chercher une arme pour Ellen. D’ailleurs, je ne pense pas que Tom soit au courant des intentions de la jeune femme, un mois plus tard. Il n’oserait pas soutenir un meurtre. Ce n’est pas son genre.

L’arrivée des journalistes au cabinet permet également à des scènes pas totalement ennuyeuses de se dérouler. Je pense par exemple au regard d’Ellen quand Patty déclare à la journaliste que sa jeune protégée connaît tout ses secrets. Parfois Patty se plaît vraiment à jouer avec le feu. Elle semble vouloir pousser Ellen à bout, la tester dans ses limites. Quand elle vient s’excuser pour sa colère contre sa patronne, Patty ne laisse pas passer et continue de la réprimander. Patty n’est pas idiote. Elle sait que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond avec Ellen. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle est au courant pour le F.B.I., mais elle doit se demander si la jeune femme n’a pas songé à la dénoncer, quand les fédéraux l’ont contactée. C’est en tout cas ce que j’ai saisi de leur confrontation finale, une des rares scènes intelligentes de l’épisode, où les deux femmes se confrontent et admettent qu’elles sont rancunnières.

De son côté, Ellen engage un nouveau détective privé. Etonnant et embêtant que des éléments dont on ne soupçonnait pas l’existence apparaissent si près de la fin. J’espère qu’il ne sortira pas d’un chapeau magique pour sauver Ellen d’une quelconque façon dans le final. Car dans le futur, après avoir tiré sur quelqu’un et laissé sortir Patty de sa chambre, les mains ensanglantées, Ellen se fait arrêter par son copain du F.B.I. , preuve incontestable que la série a perdu tout son talent. Quelqu’un chez les scénaristes croit-il vraiment que cette fin est renversante, insoutenable, inatendue ?

Le problème de la première partie de la saison était qu’on s’y ennuyait pas mal. Mais elle était souvent sauvée par ses fins d’épisodes aux coups de théâtre estomaquant. Cette deuxième partie de saison, qui commence selon moi à partir de la fausse mort de l’oncle Pete, n’a amené que des péripéties moles et prévisibles. La linéarité de l’action nous fait voir venir le moindre rebondissement.

Dès qu’Ellen a vu le mari de Patty sortir de l’hôtel, on savait exactement ce qui allait se dérouler dans l’épisode. Quand Ellen dépose les photos, on sait qu’elle va pouvoir jouir de la souffrance de sa patronne. Le petit sourire de Rose était parfait, mais il ne sauvait pas le fait que tout ce qui se déroule est attendu.

La seule intrigue que l’on ne parvient pas encore à bien anticiper est celle qui est la moins développée. Il s’agit de Calder Security, la compagnie qu’avait engagé Arthur Frobisher et pour laquelle travaille Ripou Barbu (Quoi, vous voudriez que l’appelle Rick ? Vous trouvez que ça fait peur vous ? "Attention, voilà Rick !" Pitié). Ainsi, on voit un des hauts dirigeants, si ce n’est le seul, de Calder Securtiy dans une petite scène où il dit : "Ripou Barbu, nettoie-moi ce bordel". Ce qu’il ne manquera pas de faire d’ici un ou deux épisodes.

tomemoria
P.S. Et au fait, Michael n’a pas postulé pour la fac. Sale gosse de riche va ! Il sait surement qu’il va hériter de maman dans pas longtemps. Toutéliage, youhou !