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Desperate Housewives - Critique de l'épisode 9 de la saison 3

Beautiful Girls: La saison 2 contre-attaque

Par Jéjé, le 7 janvier 2007
Par Jéjé
Publié le
7 janvier 2007
Saison 3
Episode 9
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La première déception de cette saison.
Tout simplement parce que pour un épisode - un seul, espérons le - la série retombe dans ses travers de l’année dernière.

Il est évident que l’on ne peut pas lui demander de lier toutes les héroïnes à un même événement chaque semaine. Qu’il ne serait pas non plus très crédible qu’elles passent leur vie collées les unes aux autres. Et qu’il est bien normal qu’elles aient leurs intrigues personnelles, et plutôt bienvenu que celles-ci ne se croisent pas artificiellement, juste histoire de les voir se croiser de temps en temps dans un plan.
Mais ce n’est pas une raison non plus pour qu’elles ne se réunissent pas quelques instants pour se poser et discuter de leurs histoires. Quel intérêt sinon d’avoir des personnalités si tranchées et si différentes les unes des autres si elles ne se confrontent pas leurs points de vue sur ce qui leur arrive. Les intrigues de Charlotte étaient rarement passionnantes dans Sex & The City, mais savoir qu’elles seraient analysées par Samantha tôt ou tard dans l’épisode leur donnait tout leur sel. Une petite vacherie de Gaby envoyée à Susan, un conseil de Bree à Lynette, et un développement pas bien passionnant prend un tout autre intérêt.

Dans cet épisode, elles sont toutes les quatre cloîtrées dans leurs petites aventures, qui ne sont hélas pas suffisamment passionnantes pour justifier l’absence de scènes de groupes.

Susan est finalement invitée à passer la nuit chez Ian, dans une demeure qui ressemble à un croisement entre la Maison Blanche et la Spelling Mansion. Pas étonnant donc de voir surgir au petit matin un maître d’hôtel. Et nous voilà dans un remake d’Une Nounou d’Enfer, avec Susan qui chicane avec un Niles 2.0. C’est plutôt amusant au début, mais isolée comme elle est l’est dans l’épisode, cette histoire reste complètement anecdotique.

Gaby, elle, revisite American Next Top Model. Elle est engagée par son ‘personnal shopper’ (c’est en gros la personne que l’on engage pour acheter ses fringues à sa place, quand on est super riche, que l’on veut être de la dernière tendance mais que l’on préfère quand même se faire l’intégrale de Felicity devant sa télé plutôt que d’affronter les mégères dans les boutiques Gucci et Armani du coin), il a ouvert un stage de formation aux concours de beauté pour les adolescentes. Les gamines ne sont pas des mini-Kate Moss, et voilà Gaby embarquée sur le chemin betty-esque de la beauté intérieure. C’est du Desperate Housewives, donc il y a quelques répliques bien senties, mais l’ensemble est plombé par une fin mièvre : Gaby supplie les mères des aspirantes Tara Conner de la laisser s’occuper de leurs filles, parce que même si elle est belle, riche et spirituelle, elle se sent seule et elle veut être utile. On n’avait pas vu si naïf depuis, ok, Ugly Betty, mais avant, il faut remonter aux fins des épisodes du Cosby Show et de Madame est servie.

Du côté des mystères, la branche « mon voisin est sûrement un pédophile » s’en sort un peu moins mal que « mon mari est peut être un serial killer ».
Grâce essentiellement à la scène d’ouverture où Lynette est venue dénoncer, en vain, son sauveur à la police : le duo Scavo fonctionne à merveille, Doug Savant n’est jamais aussi bon que lorsque son personnage doit gérer les colères de sa femme. Malheureusement, l’intrigue n’ira pas beaucoup loin, Lynette se contentant de ruminer ses frustrations avant d’aller en parler à ... Mrs McCluskey. Apparemment Susan était trop occupée à imiter Fran Dresher, et Gaby devait être scotchée devant Project Runway !
Sur le coup, cette occasion manquée d’un moment entre quelques unes des filles m’a frustré. Pourtant, avec le recul, je me dis que c’était plutôt une bonne chose. On aurait simplement eu droit à un décalque des scènes où Susan essayait de convaincre, en vain, ses voisines qu’il se passait sûrement quelque chose de pas très net chez les Applewhite.
Chez les Hodge, la mère d’Orson finit par balancer ce que l’on savait depuis « Tou mé manque Mo’nik ». Mais mis à part mettre Bree à égalité avec le spectateur, il ne passe pas grand-chose de plus. Elle lui demande seulement de quitter la maison... Ce qu’il fait.
On peut se satisfaire de retrouver un peu de malice chez Andrew, qui pour une fois, a autre chose à faire que sourire à table et envoyer une petite pique à sa sœur, mais le fait de considérer qu’acheter une bouteille de vin à une personne sous traitement médical fait partie des événements marquants de l’épisode en dit long sur son manque d’intérêt général.
Peut être pas autant qu’un cliffhanger impliquant Mike. Car tant qu’il ne reçoit pas de balle dans le cœur, qu’il n’a pas le cerveau écrabouillé par une enclume ou qu’il n’annonce pas qu’il a décidé de déménager ailleurs, il n’est pas utile de nous montrer James Denton. On a mis deux ans à identifier le véritable boulet de la série, ce n’est pas le moment de le mettre au centre des épisodes. Qu’il se contente d’être mené en bateau par Carlos et ses chemises roses, c’est largement suffisant !

Jéjé
P.S. Vite ! Le retour de la saison 3 !