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Dossier - Sketches, Impro, Stand-Up et Politique à la Télé

Daily Show: Quelle alternative aux sitcoms pas drôles ?

Par Conundrum, Innuendo, Joma, Oz, Stratego, le 17 décembre 2005
Publié le
17 décembre 2005
Saison The
Episode The
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Pourquoi une telle question ?

L’âge d’or des sitcoms est révolu. Friends et Frasier, ses deux derniers représentants ont tiré leur révérence à la fin de la saison dernière. Et si Arrested Development devient un véritable phénomène grâce à sa famille de cinglés, on doit hélas constater que la véritable relève des sitcoms traditionnelles a du bien mal à dérouiller nos zygomatiques... Et comme la rédaction d’EDUSA adore rire de bon cœur dans des formats courts, elle a du chercher des alternatives aux sitcoms pas drôles...

Voici quelques découvertes que nous vous conseillons vivement de découvrir pour remédier au blues des comédies.

Et pour vous faciliter la tâche, nous avons classé ces shows en quatre catégories...

SKETCHES| IMPROVISATION | STAND UP | POLITIQUE



SKETCHES
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(SATURDAY NIGHT LIVE)
Trente ans, et toutes ses dents.

Si je vous dis que le show entame cette année sa 30e saison...

Si je vous dis que le SNL a directement inspiré "Les Nuls : L’Emission" et "Samedi Soir En Direct"...

Si je vous dit que le SNL a remporté 18 Emmys (pour 80 nominations !!)...

Si je vous dit que le producteur executif est toujours Lorne Michaels depuis 30 ans...

Si je vous dis que cette émission a compté parmi son casting à peu près tous les acteurs comiques les plus importants de ces 30 dernières années...
John Belushi, Phil Hartman, Chris Farley, Dan Aykroyd, Bill Murray, Mike Myers, Dana Carvey, Steve Martin, Billy Crystal, Eddie Murphy, Chevy Chase, David Spade, Adam Sandler, Denis Miller, Jay Mohr, Julia Louis-Dreyfuss, John Lovitz, Tim Meadows, Bruce McCulloch, Ben Stiller, Martin Short, Paul Shaffer, Michael McKean, Robert Downey Jr.

(Mais je ne vous dirais pas qu’il y a aussi eu du déchet : Joe Piscopo, Rob Schneider, Jimmy Fallon...)

Si je vous dis que cette émission a vu la création de personnages et sketches cultes...
The Blues Brothers, Wayne’s World, Opera Man, Samurai Futaba, Pat, Nick The Lounge Singer, X-Police, Dieter, Coneheads, Pumping Up With Hans & Franz, Toonces the Cat Who Could Drive A Car, Coffee Talk with Linda Richman, Deep thoughts, Weekend update, et bien sur le “Recurring Characters For Unity”.

Si je vous dis que le SNL a le record le plus con du monde : celui du plus grand nombre de comiques obèses dans un même sketch ("Bob Swerski’s Super Fans" avec John Goodman, Dan Aykroyd, Chris Farley, George Wendt, Robert Smigel... et Brian Dennehy qui passait par là )

Si je vous dit que comme tous les 4 ans, l’équipe du SNL s’en est donné à coeur joie avec les présidentielles...

Si je vous dit qu’il existe un site web de malade où sont recensés tous les sketches depuis 30 ans (http://snlarc.jt.org/)...

...vous allez encore perdre votre temps à regarder des sitcoms ?

(MAD TV)
Le petit trublion du samedi soir.

A l’origine, il y a le magazine préféré de Bart Simpson : MAD. Trois lettres qui résonnent aux oreilles de chaque américain comme le symbole de l’humour et de l’irrévérence. Difficile de décrire le phénomène MAD de l’autre côté de l’atlantique, mais sachez que chaque humoriste américain se réclame de MAD lorsqu’il s’agit de citer ses influences. Si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, vous reconnaîtrez sans doute la figure emblématique du magazine : Alfred E. Neuman, le petit rouquin aux oreilles décollées et à l’énorme trou dans la dentition.


En 1995, Fox eut l’idée d’adapter le ton du magazine à un show télé. Quoi de plus naturel après tout que le network le plus décalé de réputation rencontre cette institution de l’humour potache ? Mais soyons clairs, d’un point de vue commercial, il était également important que Fox trouve une émission à sketches capable de concurrencer la réputation du Saturday Night Live de NBC.

Bref, le principe est exactement le même que celui du SNL : une succession de sketches, réagissant souvent à l’actualité. La seule différence tient au fait que MAD TV a un ton souvent plus gras que le SNL et vise clairement une audience plus jeune, alors que le SNL est plutôt trans-générationnel (les 20 ans d’écart entre les deux shows y sont évidemment pour quelque chose).

Les comédiens et les producteurs de MAD TV sont moins (re)connus que ceux du SNL, mais ils n’en sont pas moins bourrés de talent et ont souvent travaillés sur d’autres séries de grande qualité avant de débarquer chez MAD : The Larry Sanders Show, Les Muppets, Beggars and Choosers, SCTV Network 90, Cheers... et même le SNL pour certains ! Bref, je peux vous garantir qu’on rit aussi franchement et aussi souvent en regardant MAD TV que le SNL. Essayez et vous serez comblés !

(BLUE COLLAR TV)
Ou la célébration de l’humour redneck.

De toutes les émissions de cette sélection, Blue Collar TV est sans doute la moins indispensable à regarder. D’ailleurs, je n’avais même pas prévu d’en parler quand on s’est mis d’accord sur le contenu de cette question. En fait, c’est en lançant un épisode que je me suis rendu compte que ça rentrait dans les alternatives aux sitcoms pas drôles. Le seul problème en fait, c’est que ça aussi, c’est souvent pas drôle.
En fait, je crois que c’est un show assez énervant à regarder pour les européens dans le sens où ça se gargarise de tout ce qui peut nous fatiguer chez nos amis américains. C’est-à-dire que ça se complait assez facilement dans la satisfaction de la middle class blanche, protestante et assez fière de ne pas être intellectuelle (après tout, si le titre est Blue Collar, ce n’est pas pour rien...). Quoi ? J’ai entendu George Bush dans le fond, c’est bien ça ? Ben, oui et non. C’est vrai que Jeff Foxworthy, l’hôte, nous reçoit attablé au bar, une bière à la main, mais les sketches sont souvent bien sentis. Il n’y a finalement que cet arrière-goût conservateur qui a un peu de mal à passer... C’est un peu comme King of Queens (Un Gars du Queens), c’est sympa à regarder, des blagues font mouche mais on se demande sur quel pied danser au final...

Bref, si vous décidez de boycotter toutes les autres émissions proposées, alors regardez Blue Collar TV. C’est fauché, conservateur et pas toujours très drôle, mais si vous êtes vraiment en manque, ça vous satisfera le temps d’un épisode et puis vous enrichirez votre culture en découvrant la redneck attitude. Faites simplement gaffe à ne pas l’adopter et tout ira bien !



IMPROVISATION
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(DREW CAREY’S GREEN SCREEN)
La technologie ne fait pas forcément des miracles.

Pendant des années, Drew Carey était à la tête d’un des programmes les plus drôles de la télé US. Non, ce n’etait pas le trop irrégulier Drew Carey Show, mais Whose Line Is It Anyway ?
Whose Line était l’adaptation d’une émission anglaise qui enchaînait différents exercices d’improvisation basés sur des suggestions du public. Un France, ce concept avait été intégré dans La Grosse Emission de la chaîne Comédie ! pour palier au départ des Robin des Bois. Whose Line a été annulée cette année par ABC. Cependant, Drew et son équipe d’improvisateurs dont Kathy Kinney, l’inoubliable Mimi Bobeck du Drew Carey Show, Jeff Davies de la trop courte Happy Family et Chip Esten, l’un de boyfriend de Julia Salinger dans La Vie à Cinq , se sont dirigés vers la WB.

En effet, depuis quelques années l’humoriste US s’est rapproché de la WB en animant une émission estivale sponsorisée par Pepsi mais surtout avec On The Spot, une sitcom, annulée après quelques épisodes, avec des scènes improvisées basées sur des suggestions du public avec les mêmes Chip Esten et Jeff Davies et le célèbre humoriste US, Tim Conway.

Cette année, Drew et son équipe ont proposé The Green Screen Show, le concept est le même que Whose Line Is It Anyway, des jeux d’impro basés sur des suggestions du public mais cette fois ci, le tout est tourné devant un grand écran vert. Les scènes sont ensuite envoyées dans des studios d’animations et des éléments animés y sont incorporés.

Le concept est original en théorie mais fonctionne assez mal en pratique. L’animation est certes remarquable mais elle n’apporte strictement rien au sketch. Au contraire, elle distrait un peu des performances de certains acteurs. L’émission est, du coup, nettement moins drôle et efficace que Whose Line et même de la trop courte On The Spot.

Vu la complexité technique de l’émission, seuls 13 épisodes ont été produits et Green Screen a un peu de mal à trouver son public et à garder l’audience de Blue Collar TV. Du coup, seuls 5 épisodes ont été diffusés avant une mise en hiatus. C’est dommage car, sur la fin Green Screen était plutôt sympathique malgré ses défauts. Reste un excellent générique signé Manu Chao, aussi original que le concept de l’émission lui même.



STAND UP
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(COMEDY’S CENTRAL 100 GREATEST STAND-UPS OF ALL TIME)
Ou comment un classement sans intérêt peut devenir sympa à regarder.

Pour chaque comique américain, tout commence seul sur une scène, un projecteur dans la gueule, un micro à la main et essayant de faire rire le maigre public attablé dans le noir face à lui. C’est ce que l’on appelle la stand-up comedy. Pour visualiser la chose, rappelez-vous des introductions des épisodes de Seinfeld avec Jerry seul sur scène.
Tous les comiques américains sont passés par là, c’est l’étape obligatoire vers le succès. Beaucoup ne l’ont pas franchi et poursuivent inlassablement les tournées dans les endroits les plus miteux des USA, les plus chanceux des malchanceux trouvent alors une seconde et ultime chance avec Last Comic Standing.
Et pour la petite poignée de ceux qui réussissent, tout s’enchaîne : sitcom, guest-star, production, cinéma... Pour qu’au final, Comedy Central nous sorte une série best-of pour nous rappeler les 100 plus grands comiques de l’histoire télévisuelle des Etats-Unis. C’est un classement comme TF1 nous en offre un par semaine ces temps-ci, sauf que là, c’est fait de manière sérieuse et avec le respect des comiques présentés. En plus, pour tout vous dire, le classement final, on s’en fiche un peu. Ce qui nous importe ici, c’est de rendre hommage à tous ces grands noms de la comédie, qui nous ont tant fait rire. Parce qu’il est toujours utile de rappeler l’importance majeure qu’a pu avoir un Lenny Bruce sur l’humour aux Etats-Unis.
Ce n’est donc pas une vraie alternative aux sitcoms, mais comme le travail est particulièrement soigné, il semblait normal que l’on en touche deux mots ici, voilà qui est fait.



(LAST COMIC STANDING)

A la recherche du comique inconnu.

Il fallait que ça soit un membre fondateur du FLT qui s’en occupe, sinon ça aurait eu moins de sel. Je vais donc vous présenter la seule émission de télé-réalité de notre sélection... Pas d’inquiètude pour ceux qui viennent déjà de sauter au plafond, ça n’a strictement rien à voir avec Big Brother. Non, c’est simplement un télé-crochet pour comiques en manque de reconnaissance et dire que c’est de la télé-réalité fait tout de suite plus vendeur. Par contre, vous n’avez pas de chance, car si au terme de ma présentation vous avez envie de regarder Last Comic Standing, sachez que le show est a priori annulé. C’est d’ailleurs assez étonnant, car les audiences des trois saisons existantes ont été excellentes mais NBC n’a a priori jamais trop eu l’intention de voir l’expérience se poursuivre. C’est dommage, parce que la qualité du show s’est améliorée épisode après épisode. Mais je vais trop vite, laissez moi vous expliquer ce dont il retourne.

C’est tout simple, Jay Mohr est une grande figure des comiques américains contemporains, qui a évidemment commencé au Saturday Night Live... Mais nous autres, petits français, nous le connaissons principalement pour son rôle dans Jerry Maguire , aux côtés de Tom Cruise (pas le noir, le petit blondinet qui tire son épingle du jeu... mais si, souvenez-vous) ou encore dans Action, l’excellente série sur Hollywood annulée trop rapidement par la Fox (mais on comprend pourquoi ça ne pouvait pas passer sur un network). Je vous épargne le fait qu’on peut le voir dans Pluto Nash avec Eddie Murphy, parce que ça grillerait carrément ma crédibilité... Eh mince, voilà qui est fait ! Bref, Jay Mohr est un comique très respecté aux USA. Ce n’est évidemment pas celui qui va faire déplacer les foules en folie, mais il jouit d’une excellente crédibilité et a ainsi trouvé un rôle parfait en devenant le Monsieur Loyal de Last Comic Standing.

Le principe est très simple : Jay a parcouru les Etats-Unis et écumé les cabarets et cafés-théâtres pour offrir la chance à une poignée de comiques talentueux de se révéler au plus grand nombre sur NBC à une heure de grande écoute en s’affrontant à coup de blagues et de sketches sur des thèmes imposés ou en programme libre. Au terme de chaque émission, le public vote et un comique part. Il ne doit en rester qu’un au final. Pour résumer, c’est la Comique Academy, sauf qu’on ne les regarde pas 24h/24 et que c’est volontairement drôle.

Car le point important ici est que c’est souvent drôle à regarder. Je vous mentirais si j’affirmais que c’est carrément hilarant. La première saison est souvent poussive car le concept n’était pas encore totalement arrêté, mais la seconde saison offre des comiques aux tons les plus divers et de bien meilleure qualité. Et s’il y a une saison à ne pas rater, c’est la troisième où les candidats des deux saisons précédentes s’affrontent en groupe. L’équipe de la deuxième saison est bien meilleure, mais c’est un plaisir à regarder car la machine est rodée et comme le show est assez modeste, on se permet énormément de clins d’œil et de vannes qui ne passeraient pas sur quelque chose de plus ambitieux. Bref, on sent un vrai esprit se dégager de Last Comic Standing, ce que ne manque pas de répéter Jay Mohr plusieurs fois au cours des émissions en insistant sur le fait que c’est nous, le public, qui pouvons donner leur chance à ces comiques en les plébiscitant. Seul bémol à apporter, cet esprit peut de temps en temps virer au sirupeux comme les américains en rafolent : des « I love You » en veux-tu en voilà, des « Wonderful » qui se répètent... Ca peut devenir lassant par moments...

Si je n’avais qu’un seul épisode à vous recommander, je vous dirais de regarder le 3x06, intitulé Jay Mohr Roast où le principe est que trois comiques de chaque équipe se succèdent pour tailler le meilleur portrait au vitriol possible de Jay Mohr. On retrouve en guest Jeffrey Ross et, surtout, Triumph the Insult Comic Dog, une marionnette franchement tordante. Ca résume parfaitement le show : modestie, proximité et drôlerie.

Une émission à ne pas louper donc si vous désirez parfaire votre culture des comiques américains, puisque de nombreux invités apparaissent, et si vous désirez passer un bon moment en compagnie de Jay Mohr, qui se fait trop rare sur nos écrans.

Pour terminer sur une note positive, sur son site officiel, Jay indique que, même si cela lui paraît particulièrement improbable, NBC n’a pas encore totalement abandonné l’idée de commander une quatrième saison. On croise les doigts...


POLITIQUE
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(THE DAILY SHOW)
Ou la preuve que l’Amérique peut se bidonner en se regardant le nombril alors que vous ne pensiez pas que c’était possible.

C’est une émission unique dont le concept ressemble à la base au talk-show (toujours un invité, pour une courte interview, simplement ici elle n’est pas uniquement censée être drôle). Elle est agrémentée de reportages loufoques et des fameux commentaires de l’actualité présentés par Jon Stewart et qui ont connus leur apogée pendant la récente campagne éléctorale.
Alors que sur tous les journaux TV - les pro-démocrates sur CBS, les pro-républicains sur FOX News, et les « undecided » ailleurs - surnommaient la campagne Decision 2004, TDS préféra le terme bien plus réaliste d’Indecision 2004.
Une minute, je n’aurais pas oublié de citer les journalistes objectifs ? Eh bien non, et c’est bien pour ça que le Daily Show existe. Quand les journalistes oublient leur integrité pour une "top story", John Stewart et sa bande de correspondants du monde entier (autrement dit, un fond bleu) débarquent.
Stewart est démocrate, ça tout le monde le sait. Mais quand quand il enfourche son costard et gribouille frénétiquement sur une feuille de papier pendant les dernières secondes du générique et que l’émission est censée avoir commencé, plus aucun camp n’est à l’abri du ridicule, et vive la déconnocratie !

Les journalistes du monde entier attendent le résultat du premier débat présidentiel Bush Vs Kerry ? TDS propose une couverture spéciale, avec un correspondant pour chaque camp. Le pro-démocrate insiste sur le fait que Bush - l’homme du peuple - est un redoutable débateur, invaincu lors de la précédente campagne éléctorale. Une victoire à ses dépends serait miraculeuse pour Kerry. Le pro-républicain insiste lui, sur la débilité légère de W et sur l’intellect et l’héroisme militaire de Kerry. Tout ça pour avoir le mérite, quelque soit l’issue du débat, d’avoir vaincu plus fort que soit, ou au pire, de ne pas avoir trop perdu la face. C’est a peine exagéré par rapport aux déclarations réelles des deux camps. Cette émission quotidienne démontre qu’on peut être américain et rire du théatre médiatique et politique sans pour autant être un mauvais citoyen et prendre la politique à la légère. Malgré cet aspect de faux journal télé, on ne sombre jamais dans le conspirationnisme ou le sensationalisme à la Karl Zero. Stewart ironise souvent sur le fait que bien trop d’américains apprennent les nouvelles en regardant leur faux journal. Et lorsqu’un célèbre agitateur républicain de Crossfire, sur CNN, lui fait remarquer pour défendre sa propre emission de "débat" (ou plutôt de pugilat) que les questions qu’il avait posées à John Kerry dans TDS étaient complaisantes ; John Stewart a cette réplique cinglante qui ridiculisera Crossfire aux yeux de l’Amérique tout entière : « Vous vous comparez à une émission comique ? Ca explique pas mal de choses si les chaînes de news prennent exemple sur Comedy Central pour leur integrité journalistique ! »

L’emission se termine toujours par « your moment of Zen » où la plus énorme absurdité médiatique du jour est révélée. Le 11 novembre un journaliste d’ABC s’excusait de reporter la fin de la diffusion d’un reportage sur le lifting à cause de l’embarassante mort de Yasser Arafat. Comme le dit si bien John Stewart : « Whaaaa ? »


(REAL TIME WITH BILL MAHER)
L’humour froid au service du message politique.

Real Time with Bill Maher n’est pas vraiment une émission comique comme peut l’être le SNL ou Last Comic Standing. C’est un talk-show qui se rapproche plus du Daily Show. Mais là où Jon Stewart et son équipe pointent les travers de la politique US et des mentalités parfois limites des USA de manière vraiment comique, Bill Maher les traite de manière plus cynique, l’humour est toujours là, mais il est différent du Daily Show.

Le ton est différent, car pour moi il ne fait aucun doute que Bill Maher est un homme de gauche, un vrai, un de ceux comme on en fait plus beaucoup aux USA. Car oui, les démocrates américains sont bien loin de la représentation que nous nous faisons de la gauche, nous autres européens. Maher n’hésite pas à attaquer de front certains sujets sensibles comme, par exemple, le fait que la religion soit aussi présente dans l’administration Bush et ait dominé avec autant de passion la dernière campagne présidentielle.
Alors même si on rit moins franchement au Real Time qu’au Daily (mais les deux shows sont réellement complémentaires) ; les débats toujours intéressants où Maher donne la parole à toutes les couleurs qui divisent les USA, ainsi que les multiples invités en duplex, en font une émission incontournable pour s’instruire et même rire sur ce pays mal connu et intriguant que sont pour nous les USA.


Et il faut en conclure quoi de cette question du mois ?

Voilà donc les quelques émissions que nous vous conseillons de découvrir pour épancher votre soif de comiques et de comédies. Evidemment, vous comprendrez que certains sketches sont plus amusants que d’autres et qu’il convient de séparer à l’intérieur même de ces émissions le bon grain de l’ivraie ; mais après tout, c’est votre boulot de téléspectateur ça ! Enfin, vous aurez sans doute compris à la lecture des lignes précédentes que certaines émissions sont particulièrement typiques de la culture populaire américano-américaine et qu’il vous faudra intégrer celle-ci avant d’en profiter pleinement.

Si vous avez besoin d’autres conseils ou critiques, n’hésitez pas à nous contacter et nous questionner, par mail ou sur le forum, nous serons ravis de répondre à vos questions sur ces émissions !

Conundrum, Innuendo, Joma, Oz, Stratego