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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°12: Semaine du 27 novembre au 03 décembre 2006

Par la Rédaction, le 4 décembre 2006
Publié le
4 décembre 2006
Saison Semaine
Episode Semaine
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Blackie revient pour parler de Dexter ; Joma revient sur l’excellent début de saison de The O.C. et explique pourquoi c’est très bien (d’où Autumn Reeser en page d’accueil, et en couleurs, pour continuer à faire plaisir à Ju) ; Jéjé joue à l’historien des programmes de NBC ; Drum donne des conseils à Yul pour qu’il gagne cette édition de Survivor et Feyrtys parle des deux plus beaux couples de la télévision actuelle. C’est parti pour la semaine n°12 !

#1. Ebony & Ivory
Ça y est, le visage du Ice Truck Killer a été révélé (pour les deux du fond qui ne suivent pas, je parle bien sûr de l’arch-némésis/BFF de Dexter). Et je me suis plantée !!! Voilà pourquoi il vaut mieux émettre ses théories foireuses sur le forum, où tout le monde aura oublié votre opinion après quelques posts, plutôt que de les graver dans une chronique comme celle-ci.
Tant pis pour ma crédibilité, je n’ai même pas l’envie de m’apitoyer dessus tant ces derniers épisodes sont excitants. Nous savons enfin qui est le Ice Truck Killer, et ce bien avant la fin de la saison, ce qui n’arrête en rien l’imagination. Au contraire. La chasse à l’identité a assez duré et on nous la sert sur un plateau d’argent, juste au moment où l’on commence à trouver étrange un personnage dont on ne s’était pas trop préoccupé. On s’est immédiatement rongé les ongles à la pensée qu’il faille attendre LA rencontre ? Le face-à-face a lieu et ressemble à tout sauf une pyjama party (en écho au générique, des gestes anodins peuvent prendre une étrange dimension vus de plus près).
Rudy déterre le passé de Dexter pour faire évoluer le présent (et exploser notre cervelle de questions. Allez, avouez que vous avez songé au coup du frère caché), mais ses motivations sont encore floues. L’histoire d’amour se tient toujours, bien qu’elle soit plus fraternelle que romantique, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de haine (Deb devrait arrêter de porter son t-shirt « Découpes-moi pour atteindre Dex »). Rudy est-il encore plus doué pour simuler ou peut-il avoir des émotions ? Et pourquoi est-ce que je persiste à tenter de deviner les réponses alors que Jeff Lindsay est plus intelligent que moi ?
La fin est si proche que je me demande déjà si j’arriverais à résister un an pour voir la saison 2 et non me jeter sur le second livre.
Si, de son côté, Rob Thomas persiste à ne pas me donner ma dose hebdomadaire de bonne torture mentale, la question ne va pas se poser longtemps.
Blackie


#2. Chris Pratt, Autumn Reeser et The O.C. sont "kief cools" et le monde doit le savoir !
Il a fallu un certain temps pour que le talent comique de Chris Pratt se manifeste dans Everwood. Il a même fallu attendre la saison trois pour qu’enfin il ait une véritable storyline, mais là n’est pas la question. Son personnage de Bright Abbot dans Everwood, après un début calamiteux où il fut utilisé de manière un peu trop basique (à savoir : le sportif bourrin qui veut protéger sa sœur), trouva sa place dans la série comme élément comique, surtout dans la saison deux bien dramatique.
A partir de là, Pratt commença même à voler largement la vedette au couple phare de la série qu’était Gregory Smith et Emily VanCamp. Ok ! Pour Smith ce n’était pas si difficile que ça, il n’empêche... Quand la défunte WB annonça qu’elle ne gardait pas Everwood pour les débuts sur le nouveau network CW, tous ceux qui regardaient la série eurent du mal à comprendre.
Sauf Jéjé qui se réjouit ouvertement que la famille Brown, la petite Dehlia en tête, disparaissent de l’antenne.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir le nom de Chris Pratt, comme guest, au générique du season premiere de The O.C. Ma surprise fut encore plus grande quand à la fin de l’épisode j’étais complètement retombé sous le charme de la série.

Il faut que je sois honnête deux minutes. Même si j’ai toujours continué à défendre et à regarder The O.C., à la grande joie de Tigrou qui se délectait ainsi de mon manque de clairvoyance télévisuelle, les saisons 2 et 3 n’étaient pas du tout au niveau de plaisir que m’avait procuré la saison 1. Elle était même devenue ma "série à mails", mais oui la série que l’on met en fond pendant que l’on regarde ses mails ou les messages auxquels répondre sur des forums. Allez, ne me faite pas croire que je suis le seul à faire ça ?

L’an dernier, la mort du personnage de Mischa Barton, le départ de Summer pour l’université et l’arrivée de mini Coop, nous donnaient à penser une rupture totale dans la série, la fin d’une époque, et, on l’espérait tous, un nouveau départ.
Force est de constater qu’après la vision des cinq premiers épisodes, c’est effectivement le cas.

Premier bon point, jusqu’ici, pas de scène sur l’enterrement de Marissa, avec une musique larmoyante à la James Blunt par exemple, pour nous tirer deux ou trois larmes. J’avoue avoir eu très peur de ça, mais bon, malgré tout, The O.C. n’est pas One Tree Hill.
La mort de Marissa n’a pourtant pas été évacuée en deux temps trois mouvements, certains personnages en portent les conséquences dans leur nouveau comportement, Julie, Summer et surtout Ryan. Un Ryan qui a retrouvé son aura de bad boy de la saison 1.
La relation Julie/Mini Coop est bien plus intéressante que Julie/Marissa, le fait qu’elles se ressemblent autant dans la "bitch attitude" n’y est sûrement pas étranger. Comment Julie va-t-elle bien pouvoir gérer quelqu’un qui lui ressemble autant ?
Seth semble beaucoup, mais beaucoup moins, boulet que les saisons précédentes. Comme l’a dit feyrtys, il semble avoir mûri. Il faut dire que sa relation longue distance avec Summer a du forcer les scénaristes à s’adapter. D’ailleurs, la nouvelle Summer, combattante écolo et politiquement engagée, tranche complètement avec l’ancien personnage, redéfinissant ainsi son couple avec Seth et le lançant sur une nouvelle dynamique rafraîchissante.
C’est là que Chris Pratt intervient dans la série. Il joue Che, le collègue activiste de Summer. Une sorte de néo hippie coolissime, toujours prêt à une action pour sauver arbre ou lapin d’un quelconque danger scientifique. Pratt se donne à fond dans ce personnage hors norme totalement décalé dans l’univers de la série. De plus, ses scènes avec Summer fonctionnent parfaitement. J’espère, au vue de la fin du cinquième épisode, que Chris refera des apparitions.

Mais Chris Pratt n’est pas le seul élément nouveau qui booste la série, il y en a un qui est là pour durer plus longtemps que lui.
L’adjonction d’Autumn Reeser et de son personnage Taylor dans le cast principal est véritablement le plus de ce début de saison.
Dans ces cinq premiers épisodes le personnage de Taylor est survolté et Autumn semble s’en donner à cœur joie dans le côté loufoque du personnage.
On pourra me rétorquer que Taylor ne semble n’être qu’un clone de Summer de la saison 1, que sa relation avec Ryan fait beaucoup trop penser à celle de Seth/Summer en inversé (elle veut, lui veut pas)... Peut-être, sans doute, j’avoue ne pas y avoir réfléchi. Tout ce que je vois, c’est qu’une bonne dose d’humour et d’autodérision qui avait disparu, pointe de nouveau son nez et que je ne m’en plains pas.
Néanmoins, j’espère que le rapprochement Taylor/Ryan n’ira pas jusqu’au bout. Même si le côté droit de mon cerveau, celui qui gère mon côté shipper, aimerait voir les deux réunis, mon encéphale gauche, plus pragmatique lui, voudrait surtout que la dynamique de ces deux personnages ne soit pas détruite comme l’avait pu être le couple Seth/Summer une fois ensemble.

De toute façon, une chose est bien claire. La présence de Taylor est une bonne chose pour la série, pourvu que cela continue. The O.C. est de nouveau un plaisir à regarder, ça serait dommage de retomber dans de mauvais travers.
Joma


#3. Boston Régal
David E. Kelley a toujours tendance à se tenir en équilibre entre le loufoque et le pathétique, entre l’émotion et les violons, et à chaque épisode, je vois venir le moment où Boston Legal franchira le pas fatal déjà franchi par ses camarades Ally Mc Beal, The Practice, Boston Public, avant elle.
Mais ce n’est pas encore pour tout de suite, Denny Crane soit loué.
Dans l’épisode de cette semaine, la série nous offre un des plus beaux discours sur l’amitié qu’il m’ait été donné de voir à la télévision. La relation entre Denny Crane, interprété par le flamboyant William Shatner, et son confident Alan Shore (James Spader, parfait dans le maniérisme viril) est une relation incompréhensible vue de l’extérieur. Les deux hommes sont aussi différents que le jour et la nuit, Denny est un républicain qui tient à ses fusils et Alan est un démocrate idéaliste qui croit en la liberté individuelle. Pourtant, ils s’aiment (sans aucune attraction sexuelle, Nip/Tuck prends-en de la graine), ils s’épaulent, ils sont là l’un pour l’autre et dans l’épisode de cette semaine, Alan avoue à Denny qu’il ne serait rien sans lui. C’était profondément émouvant, ça sonnait juste et ça donnait surtout envie de les rejoindre sur leur balcon, avec un bon whiskey et un cigare pour pouvoir trinquer avec eux.
C’était simplement parfait.
La série fait mouche quand elle veut émouvoir, elle fait mouche quand elle veut faire rire, elle fait mouche quand elle veut faire réfléchir. Les acteurs sont parfaits, et le générique, je le répète, est le meilleur générique parmi toutes les séries actuelles. Il vous faut d’autres raisons pour regarder ?
Feyrtys


#4. Le choc des Titans !
Comme chaque semaine, j’ai regardé sans attendre Studio 60, Heroes, Friday Night Lights et 30 Rock. Et je continue de me lamenter à propos de l’annulation de Kidnapped.
D’ici à conclure que NBC a eu sa meilleure rentrée série depuis des années, il n’y aurait qu’un pas. Que ma rigueur scientifique m’empêche évidemment de faire...

Explorons alors, à l’instar de Conundrum et de Hiro, le passé, et remémorons nous les séries lancées par NBC lors de ses précédentes rentrées télé.
Les deux dernières avaient marquées les « anni horribilis » du network, qui était passé de grand dominateur des audiences à bon quatrième (juste devant la WB et UPN). Avec E-Ring, Hawai, Inconcievable, Revelation, Surface et Medical Investigation, on pouvait presque penser que la médiocrité créative de ces nouveaux dramas pouvait expliquer la désertion des téléspectateurs.

En 2003, NBC lance Happy Family, sa dernière sitcom (avec rires enregistrés) véritablement drôle. (Attention, cette opinion n’est partagée que par les membres de la rédaction de pErDUSA, critiques et téléspectateurs US avaient à l’époque démoli la série !) Branski et Laroquette mis de côté, de 1999 à 2004, la chaîne ne va produire pour accompagner Friends, Frasier, Will & Grace et Newsradio que des sitcoms à côté desquelles Mon Oncle Charlie pourrait passer pour un chef d’oeuvre comique (et pourtant, c’est quelqu’un qui trouve que Living with Fran et Twins étaient marrantes et que Old Christine est l’une des sitcoms les plus drôles à l’antenne, qui vous dit ça) : en vrac, il y aura eu Whoopi (et ses fabuleuses blagues sur les pets), Inside Shwartz, Father of the Pride, Good Morning Miami (Will & Grace, sans Karen, sans Jack, sans gays et sans bons acteurs), Emeril (The Paul Bocuse Show), Joey (et c’est pas faute d’avoir persévérer...), Three Sisters, In Laws, Cursed (et pourtant il y avait Paula Marshall et Steven Weber), Hidden Hills (encore Paula Marshall), The Michael O’Malley Show et The Michael Richards Show (l’épisode spécial de la semaine dernière était quand même assez drôle !).

Côté dramas ce ne fut guère mieux. En 2003, la seule à passer l’année est Las Vegas, sorte de Baywatch au Casino... Quelle ambition ! Miss Match et Lyon’s Den n’auront pas de saisons entières et personne ne s’en souvient...
2002 fait figure d’exception avec American Dreams et Boomtown (bien que sur cette dernière, je n’ai jamais bien compris l’engouement de mes petits camarades !), mais 2001 et 2000 sont là pour rappeler que le mètre étalon de l’exigence artistique pour Jeff Zucker, le président de l’Entertainment de NBC de 2000 à 2003 (officiellement - il a gardé la main sur la partie « développement » du network jusqu’en 2005) était Titans, Ed et Crossing Jordan ! Il aura été bien chanceux le gars Zucker que les poids lourds des années 90 continuent à fonctionner... (mais c’est une autre histoire !)

Donc, oui, maintenant, on peut le dire la rentrée 2006 est la meilleure de NBC de ce siècle !
(1999 reste l’année de The West Wing, Freaks & Geeks, Stark Raving Mad et L&O :SVU)

Et en petit hommage à l’épreuve d’immunité de cette semaine, si vous prenez le nombre de séries différentes mentionnées dans ce texte, vous lui soustrayez le nombre de séries citées dans lesquelles est apparu Neil Patrick Harris, vous divisez le résultat par le nombre de vainqueurs masculins de Survivor, vous aurez le nombre de séries dont j’ai parlé ici sans en avoir vu un seul épisode...
Jéjé


#5. Survivor - 13.12 : You’re a Rat
Yul, Yul, Yul !!! Je te l’accorde, Jonhathan était super arrogant avec ses "j’ai trop mangé", et ses "je ne sais pas ce qui cause ma soif, la pizza ou le hamburger ou les frites, vous, qui n’avez rien eu et qui avez du me regarder manger, qu’en pensez vous ?" et "c’est trop marrant que je sois à la télé actuellement, parce qu’il y a 10 ans j’étais aussi à la télé sur NBC". (OK, on ne l’a jamais vu dire ça, mais le connaissant, il me paraît évident qu’il doit le sortir dès qu’il en a l’opportunité). Mais Yul, tu étais obligé de montrer l’immunity idol à tout le monde ? Tu étais obligé de dévoiler tout tes plans à Becky ? Parce que ça, c’est des trucs que Johnathan serait capable de faire.

Je suis quand même un peu triste de voir Candace partir, elle, qui avait établi sa seconde résidence sur Exile Island. Mais toute ma tristesse s’est envolée quand Jeff Probst lui a sorti que si c’était vraiment de l’amour entre elle et Adam, il lui aurait donné l’immunité. Candace, ne t’inquiete pas, tout est pour le mieux. Maintenant, tu peux aller rejoindre Billy, ton véritable amour.
Conundrum


#6. Feyrtys Taylor, ça sonne bien non ?
Au risque de me répéter, je vais remettre une couche sur Friday Night Lights, LA série de la rentrée, devant Dexter, devant Heroes, et devant pas mal de séries déjà bien installées. Oui, je peux paraître un peu excessive, et oui, je sais, la série n’est pas à l’abri d’un faux pas qui verra son potentiel passer du côté obscur de la ligne de touchdown, mais je prends le risque. FNL est un bijou, une série intelligente, prenante, parfaitement bien interprétée et surtout, parfaitement bien écrite. La série ne prend aucun raccourci facile, surprend les téléspectateurs au virage, le tout en jonglant avec des thèmes qui semblent très « bateaux » mais qui sont impeccablement traités.

En plus, jamais une petite ville du Texas n’aura eu autant de sex appeal, grâce à son entraîneur foot et à son charisme dévastateur. Jamais je n’aurais cru que Kyle Chandler puisse être bon à autre chose qu’à exploser bêtement dans un épisode de Grey’s Anatomy ! Le problème, c’est que sa femme est parfaite, et qu’on ne peut que l’adorer ! C’est une Kirsten Cohen deux fois plus séduisante, compréhensive, c’est la mère de Veronica sans problème d’alcool et d’infidélité ! Impossible de rivaliser... Pourtant, ce n’est pas faute de vouloir essayer.
Feyrtys

la Rédaction
P.S. Si le coeur vous en dit, vous pouvez toujours venir nous dire à quel point nous avons tort / raison sur le forum !