Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°24: Semaine du 05 au 11 mars 2007

Par la Rédaction, le 11 mars 2007
Publié le
11 mars 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Cette semaine, une bonne partie de la rédaction de pErDUSA fête les dix ans de Buffy, the Vampire Slayer (la série, hein, pas le film) avec des textes remplis de listes. Et chacun sa façon de référencer les épisodes. Blackie et Ju aiment bien le titre et le numéro entre parenthèses. Mais parfois pour Backie, c’est le titre, un espace, le numéro, alors que quand Ju change, c’est le titre, deux points et le numéro. Joma, lui, copie Ju. Pour Drum, c’est le numéro, puis un point, ou un espace, ou deux points, et le titre.
Mais tous attendent la sortie imminente du comic book de la saison 8 écrit par Joss himself. Sauf Tigrou, qui est passé à autre chose depuis longtemps et qui parle de Rome.
Pour se changer les idées, Lyssa fait amie-amie avec les Démocrates de The West Wing, tandis que Ju découvre le sens de l’humour républicain avec The Half Hour News Hour.
Et cela fait maintenant trois jours qui nous n’avons plus de nouvelles de Feyrtys, ni de ses lingettes nettoyantes !

#1. A slayer 10th Buffyversary !
Les flash-backs de Blackie sont plus réussis que ceux de Lost

Il y a dix ans, un énorme geek avait l’envie saugrenue de créer une icône télévisuelle, sans se douter qu’il lâchait une véritable petite bombe allant marquer toute une génération. Le monde découvrait alors le Girl Power et se mettait à rire, pleurer, trembler mais aussi avoir de l’espoir en apprenant à connaître l’une des plus grandes héroïnes jamais créées.

Il y a dix ans, j’en avais seize et chaque vendredi soir mon cœur battait la chamade au son d’une batterie effrénée accompagnant les aventures de cette fille si proche de moi (en mieux), qui vivait les mêmes choses (en pire) et s’en sortait toujours plus forte. Son pouvoir, elle me le transmettait un peu à travers mon téléviseur et son influence résonne encore aujourd’hui dans ma vie comme dans le reste de la production audiovisuelle. Et si je sonne comme une vieille conne nostalgique à raconter comment j’ai grandi à ses côtés, peu m’importe. Elle a une place bien trop à part dans mon cœur.

Je me souviendrai toujours du choc de la révélation de la nature d’Angel (1.07) puis de sa transformation en Angelus (Surprise 2.13), qui fut aussi le plus important tournant de la série et où je lui octroyai mon titre personnel de Plus Grande Série Qui Déchire de Tous les Temps ; de ces semaines où je ne pouvais me concentrer (encore moins) sur mes cours pour cause de tortures de neurones (« Hein ? Quoi ? Une deuxième Tueuse ? Et elle vient d’où cette petite sœur ? » - What’s my Line 2.09, Buffy vs Dracula 5.01) ; des larmes versées au sacrifice de Buffy (The Gift 5.22) qui ne pouvait pas-n’avait pas le droit !- de me quitter ; et de ce déchirement mêlé de plénitude devant son sourire heureux et serein en signe d’adieu (Chosen - 7.22).

Encore aujourd’hui, je hurle comme une casserole devant Once More With Feeling (6.07), pour mieux épargner mes voisins lorsque je reste sans voix devant Hush (4.10) et The Body (5.16). Je peux réciter chaque phrase de I Only Have Eyes For You (2.19) et le discours de la ronde des Vilains dans Lessons (7.01), ou fredonner les superbes partitions de Chris Beck sur The Wish (3.09) et Passion (2.17). Il m’est aussi impossible de prendre une boîte de céréales sans faire voler mes cheveux (Storyteller 7.16), ni de ne pas avoir l’appétit coupé à la vue d’une petite vieille dans un fast-food (Double Meat Palace 6.12) et sortir « Big Overture. Liiittle show » ne fait en général glousser que moi (Fear Itself 4.04). Non, mon amour ne s’est pas amoindri avec les années.

Cette semaine, Buffy fête sa première décennie mais c’est pourtant elle qui nous fait le plus beau des cadeaux : la suite de ses aventures sur papier.

Encore merci pour tout et joyeux anniversaire ma vieille !


#2. Happy Buffy Birthday !
Ju fait son devoir d’héritage

Il y a dix ans quasiment jour pour jour était diffusé le tout premier épisode de Buffy. Puisque c’est jour de fête et que je suis un peu nostalgique, c’est le moment où jamais de dresser mon nouveau classement de mes dix épisodes préférés. Sans aucun commentaire. Parce que les vrais fans sauront ce que ces épisodes font dans ma liste, et parce que écrire des commentaires, c’est fatigant.
10 : The Zeppo (3.13) - 9 : Conversation with Dead People (7.07) - 8 : Fool for Love (5.07) - 7 : Passion (2.17) - 6 : Hush (4.10) - 5 : Selfless (7.05) - 4 : The Gift (5.22) - 3 : Becoming (2.22) - 2 : Once More With Feeling (6.07) - 1 : Restless (4.22).

Et maintenant, sans ordre particulier, les 10 plus mauvais épisodes de la série.
1.11 : Out of Mind, Out of Sight (la femme invisible) - 2.18 : Killed by Death (Buffy a de la fièvre) - 2.20 : Go, Fish ! (les hommes poissons) - 4.05 : Beer Bad (la bière ? C’est mââââl !) - 3.11 : Gingerbread (Buffy contre Hansel et Gretel) - 6.06 : All the Way (Dawn sort avec un vampire) - 5.09 : Listening to Fear (Buffy contre le démon de l’Espace) - 6.15 : As You Were (Riley : le Retour) - 6.09 : Smashed (Magie = Drogue) - 1.08 : I Robot, You Jane (Buffy contre le Démon de L’Ordinateur).

Enfin, et parce que je me voyais mal finir sur Moloch le Démon Windows, voici ma liste des dix épisodes les plus rerereregardables de la série, ces petits bijoux qui ne vous lasseront jamais.
1.06 : The Pack (je n’y peux rien, mais Xander en hyène me fera toujours marrer) - 3.06 : Band Candy (le premier épisode de Jaaaaaane Espenson est un bijou d’humour, si on oublie le vilain serpent en images de synthèse) - 3.13 : The Zeppo (Xander sauve le monde sans que personne ne s’en aperçoit) - 7.16 : Storyteller (Tom Lenk + Jaaaaaane Espenson) - 3.16 : Doppelgangland (All Willow, All the Time) - 6.08 : Tabula Rasa (Joan the Vampire Slayer) - 2.16 : Bewitched, Bothered, and Bewildered (le fantasme de tout lycéen) - 4.10 : Hush (le mélange le plus réussi d’horreur et d’humour) - 2.19 : I Only Have Eyes for You (pour la petite fille de 13 ans au fond de chacun de nous) - 5.07 : Fool For Love (les flashbacks, c’est cool !)

Ah, quand même, Whedon à la télé, c’était bien.


#3. Happy Buffyrthday !
Joma ne mentionne ni Lyssa, ni Jéjé dans son texte

Hé non ! Ce n’est normalement pas mon tour de semaine, mais une occasion de parler de Buffy ne se rate pas. Et c’est vrai que quand Blackie m’a dit que s’était l’anniv’ à B. ça m’a fais un choc. Pensez, encore un an et demi à attendre avant de fêter l’apparition de Faith.

Je ne peux qu’être nostalgique, c’est grâce à la série que j’ai eu mon pass d’entréé pour la rédac d’EDUSA et depuis c’est champagne à gogo, soirées débridées avec les stars, groupies hurlantes sous mes fenêtres, bref que du bonheur...
Evidement on s’affrontera toujours avec Ju, Tigrou, Conundrum, Feyrtys ou Blackie pour savoir quels épisodes sont les meilleurs ou pourquoi les saisons 3 et 6 ne sont pas nulles à chier.
Allez, et puisque Ju a lancé la série des tops 10, voici le mien pour les meilleurs épisodes, ceux que je peux revoir inlassablement.

10 : Bad Girls (3.14) - 9 : Conversation with Dead People (7.07) - 8 : Fool for Love (5.07) - 7 : Storyteller (7.16) - 6 : - 5 : Selfless (7.05) - 4 : The Body (5.16) - 3 : Hush (4.10) - 2 : Restless (4.22) - 1 : Once More With Feeling (6.07).

Mais réduire la série à dix épisodes, c’est bien sur impossible, il faudrait que je rallonge ma liste et rajouter : 1.06 : The Pack, 3.06 : Band Candy , 3.13 : The Zeppo, 3.09 : The Wish, 3.16 : Doppelgangland, 6.08 : Tabula Rasa, 2.16 : Bewitched, Bothered, and Bewildered, 4 .17 : Superstar, 5.22 : The Gift, 6.17 : Normal Again, 7.17 Lies My Parents Told Me, et surtout, pour faire hurler Tigrou, 7.22 : Chosen.

Aller refermons cette parenthèse nostalgique, de toute façon je compte bien me refaire une intégrale un de ses quatre, donc l’anniversaire, il est quand je le veux.

Keep Flying B.


#4. Buffy, comment c’était trop naze !
Drum, the Buffy Slayer

Célébrer le meilleur de Buffy pour ses 10 ans, c’est bien...mais c’est déjà fait. Mais à pErDUSA, on ne perd jamais l’occasion de faire une liste. Alors pour marquer le coup, voici les 10 pires moments de Buffy par ordre chronologique.

104. Teacher’s Pet : Je n’aimais pas Buffy lors de sa première diffusion sur M6. Je me rappelle clairement m’être dit ‘Elle est débile, cette série’. Malheuresement, Teacher’s Pet n’était pas le seul épisode qui m’a fait penser cela...

108. I Robot, You Jane : Drum, il y a 10 ans : ‘Non, sérieux, c’est trop naze comme série, et pourquoi Sarah Michelle Gellar à le bout du nez carré ?!?’ Drum, aujourd’hui : ‘Non, sérieux, c’est trop naze comme épisode, et pourquoi Sarah Michelle Gellar a le bout du nez carré ?!?’

202 Some Assembly Required : Il y a 10 ans, Meetic, ca n’existait pas et quand tu étais un zombie qui n’a pas fait la bête à deux dos depuis longtemps, tu ne pouvais que compter sur ton petit frère.

212 Bad Eggs : Voilà pourquoi, quand je prends la défense de Marti Noxon, je perds toute crédibilité.

301 Anne : Avec le recul, cette saison 3 était très réussie. En revanche, Joss Whedon ou pas, ce premiere était loin d’être enthousiasmant. Et puis, je suis ne pas très pro-chirurgie esthétique, mais si j’avais le bout du nez carré et que je commencais une nouvelle vie, avec un nouveau job, un nouveau nom et de nouveaux amis, je crois que je songerais serieusement à un nouveau nez.

401 The Freshman : Ce n’est pas un mauvais épisode en soi, mais voir Marc Blucas crédité au générique de la série me fait mal tout à l’intérieur de moi.

420-21 : The Yoko factor - Primeval : Pardon ? Tout ça pour ça ? Et Riley ne meurt même pas à la fin de la saison ?!?

615 As you were : Sérieux, je n’aime vraiment pas Riley !

616 Hell’s Bell : Grosse déception pour une intrigue qui s’étalait en longueur.

617 Normal Again : Bon, elle finit jamais cette saison 6 ?!?! Et toute la série n’est que dans la tête de Buffy ? Trop bien, c’est carrément pas usé comme idée et j’aime le message de la série : une femme forte modèle pour la jeunesse ne peut être que l’idée d’une internée dans un hôpital psychiatrique.

Malgré tout, même avec ses mauvais moments, la série reste excellente, et il y avait toujours une ou deux répliques qui décochaient un sourire. Quatre après, Buffy nous manque toujours autant...


#5. Rome, c’est bien quand même
Et Tigrou trouve ça même mieux que Smallville

Les sweeps ont été assez décevants. (Carrément pourris même !) A part Ugly Betty et, éventuellement, un petit épisode de Heroes de rien du tout, rien ne m’a vraiment enthousiasmé... A part Rome !
Pourtant, cette deuxième saison de Rome est loin d’être parfaite : L’Histoire (avec un grand « h ») donne parfois plus l’impression de contraindre les scénaristes que de les inspirer, et l’histoire (sans grand « h », l’intrigue crypto-gay avec Vorenus et Pullo quoi) flirte un peu plus à chaque épisode avec le grand n’importe quoi.
J’ai également un gros problème avec le personnage d’Auguste. Je pense que c’est autant dû à l’acteur (assez inexpressif) qu’à l’écriture de ses scènes (assez creuse), mais là où César était un tyran charismatique et attachant malgré ses choix politiques condamnables, Auguste ne m’apparaît que comme un petit dictateur répugnant et imbu de sa personne qui doit mourir vite, très vite. Un gros ratage, donc, surtout quand on sait que le personnage va probablement s’incruster dans les intrigues jusqu’à la fin de la saison !
Et pourtant, malgré ces imperfections de taille, j’ai pris un pied monstrueux devant les deux derniers épisodes.
Pourquoi ? Parce que Rome est l’une des seules séries où être spoilé sur l’intrigue peut vous faire apprécier encore plus un épisode ! Et, sur ces deux derniers épisodes, comme tout le monde, j’étais sacrément spoilé !
Le mariage de Marc Antoine et Octavia est un excellent exemple de ce phénomène étrange : il est en effet particulièrement jouissif pour le téléspectateur de voir comment cet événement de l’Histoire, qui pouvait apparaître comme une contrainte importante pour les scénaristes (mais comment diable allaient ils réussir à marier Marc Antoine à la fille d’Atia d’ici la fin de la saison, alors que rien ne semblait avoir été fait pour préparer le terrain ?), a finalement été intégré avec habileté et intelligence aux intrigues de la saison. Et les petits clins d’oeils des scénaristes aux téléspectateurs « spoilés » ne font qu’augmenter le plaisir !
Bref, j’ai un peu honte de mes références, mais Rome a réussi là où Smallville a lamentablement échoué : raconter une histoire dont tout le monde connaît le dénouement, sans en faire trop dans les clins d’oeils lourdingues, et sans trahir le matériel original à chaque épisode. Bravo !

Et puis, accessoirement, la réalisation, la musique et les acteurs des ces derniers épisodes étaient absolument formidables, et je crois que je ne me remettrai pas de sitôt du gros plan magnifique sur le visage horrifié d’Atia... C’est trop génial Rome, je vous dis !


#6. 90’s rules !
Lyssa pleure... enfin !

Non seulement j’ai oublié, il y a deux semaines, que c’était mon tour d’écrire un texte pour la chronique (mais si vous voyiez l’organisation, vous comprendriez) mais en plus, cette semaine, je n’ai vraiment rien à dire.
Je sais, je sais, Buffy fête ses dix ans. Second degré, humour, gros geek à la tête de la série devenu Dieu, tout ça. Buffy reste une icône dans le petit monde de la télévision, simplement parce qu’en deux mots, chacun peut comprendre de quoi la série parle, à quel point elle ressemble aux vrais gens (Mmh, la politique ? Quoi ça ?) et comme elle peut les rassembler. Un simple "Joyce est vraiment la figure réelle de la mère.", "Buffy est une vraie série féministe, qu’on ne me parle pas de Desperate Housewives" ou "Les métaphores, c’est vraiment trop bien" et chaque personne digne de vivre - chaque personne ayant vu au moins une fois Buffy dans sa vie, donc - hoche la tête : "Je sais de quoi tu parles ma grande, inutile de finir ta phrase, je suis passé par là.".

Le pire étant probablement que je n’étais absolument pas partie pour imiter les autres - vous devez en avoir marre de lire des compliments sur la série depuis cinquante lignes - mais Buffy, c’est aussi un des rares programmes qui vous emporte dès qu’on en prononce le nom.

The West Wing. Voilà. J’étais partie pour parler de The West Wing. A l’heure où la Blonde fête ses dix ans, je découvre Bradley Withford avec des cheveux, dans la série qui fait dire à presque tout pErDUSA que Studio 60 est prétentieux.
Et laissez-moi vous dire que c’est vraiment un peu stupide comme idée. The West Wing l’illustre parfaitement puisque Sorkin pourrait passer pour vingt fois plus hautain que dans Studio 60. Sauf qu’il ne fait que nous offrir un sujet, des questions, et une fin ouverte pour nous faire réfléchir comme des grands. Moi, j’appelle ça de l’intelligence et de l’humilité.
Et puis, je ne pleure jamais devant les séries, j’ai un coeur de pierre. Tara et le "T’es toute tâchée" ? Nan. Jen "Je suis trop malade, pleurez, c’est la fin de la série" ? C’était tellement pourri que j’en ai rigolé pendant 40 minutes. Mark "Je suis trop malade, pleurez, je reviendrai pas" ? Mouahaha, trop facile.
Mais alors, l’épisode sur la peine de mort, je dois me confesser, j’en ai versé ma larmichette.

The West Wing, stroduballon, mangez-en.


#7. The Half Brain News Horror
Ju a décidé de perdre des neurones

Cette semaine, j’ai eu la chance voir le pilote d’une toute nouvelle émission de news satirique : The Half Hour News Hour. Diffusée par Fox News (yep), imaginée par les créateurs de 24 (oulà !), cette émission a pour ambition d’être la réponse républicaine (tu m’étonnes) au Daily Show de Jon Stewart.
Résultat : si l’émission s’est effectivement débarrassée de tout biais libéral propre à Stewart ou Colbert, elle s’est également débarrassée de toute forme d’humour, sans exception aucune. Les « blagues » sont suivies de rires enregistrés tout droit sortis de Notre Belle Famille, les hôtes ont le charisme d’une huître, les sketches sont embarrassants. Vingt minutes de vide où, pour être honnête, seule l’idée du « Six Degrees to Global Warming » m’a fait sourire... avant d’être consterné par son exécution.

Au milieu de tout ça, j’ai appris pleins de choses passionnantes :
- Hillary Clinton pourrait être une lesbienne en colère.
- Harry Potter pourrait être homosexuel.
- Les gens qui roulent dans des voitures hybrides peuvent facilement être pris pour des clochards quand leur voiture tombe en panne. Parce que les hybrides ne sont pas de vraies voitures.
- Les gens qui soutiennent la « théorie » du réchauffement planétaire sont des scientifiques excités.
- Les pays qui détestent les Etats-Unis sont, entre autres, l’Ecosse, le Venezuela, le Soudan, la France et le Canada.

Ils sont trop forts, ces créateurs de 24.

la Rédaction