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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°56: Semaine du 04 au 10 février 2008

Par la Rédaction, le 10 février 2008
Publié le
10 février 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
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pErDUSA est au bord de la dépression nerveuse. En attendant l’annonce officielle de la fin de la grève (si elle arrive un jour), il ne nous reste plus grand chose à quoi nous raccrocher. La découverte d’une nouvelle série, In Treatment, aide grandement Conundrum et Feyrtys à ne pas se faire interner. Men in Trees et son légendaire Jack Slattery aident pour leur part Blackie à oublier que Jason Street perd ses cheveux. Jéjé, quant à lui, est proche de dépression clinique : il regarde Nip/Tuck. Parce que nous avons tous besoin d’un bon psy, Gabriel Byrne est à l’affiche.

Ma première page blanche 2008, yeah
Le monde ne tourne plus tout à fait rond pour Blackie

Je ne pensais pas me retrouver en manque d’idée pour MASAN avant un bout de temps, car finalement, je regarde encore quelques programmes durant la semaine. Mais voilà, la Malédiction de la Grève m’atteint quand même.

J’aurais aimé étendre mon avis sur MediuM, mais à peine la saison démarrée qu’elle s’interrompt quelques semaines, et je n’ai aucune envie de répéter ce que j’ai déjà dit dans le podcast.
Je compte parler de Supernatural et forcer toute la rédaction à mettre Jensen Ackles en vignette, mais ce sera pour le dernier épisode, d’autant que j’en veux encore à Kripke de ce pamphlet misogyne de la semaine dernière.
Je pourrais mentionner le retour de Cutthroat Bitch dans House, qui m’a fait énormément plaisir et rattrape un peu l’ennui profond que m’inspire la nouvelle équipe… ben voilà, c’est fait.
Je pourrais aussi vous exprimer en détails l’immense joie que m’a procurée le retour du torse nu de Green Arrow dans Smallville, mais je crois que ma réputation a suffisamment touché le fond comme ça.
Je me moquerais bien de quelqu’un de la rédaction, mais aucun de nous n’a encore perdu de candidat dans Survivor. Alors je prie en chanson, parmi une foule de gens qui lèvent les bras au ciel en transe, pour qu’Alexis soit la suivante. Ça apprendra à Ju à critiquer les cheveux de Scott Porter.
Et je n’ai aucune envie de m’épancher sur ce qui était très probablement le dernier épisode de Friday Night Lights, car je suis dans le déni total. FNL sera sauvé par la mobilisation des fans, la pression des critiques, le rachat par Kevin Reilly ou ESPN ou encore George Clooney parce qu’il sauve tout le monde, il a été Batman dammit !

En fait, j’ai surtout commencé à regarder Men in Trees, histoire de rendre la pareille à Feyrtys pour m’avoir écoutée concernant Supernatural (même si je la maudis ce soir). Alors qu’elle ne m’avait jamais attirée, je me suis surprise à aimer cette série ayant pour héroïne cette folle de Anne Heche, étrangement pleine de charme grâce à un jeu très Katherine Hepburnesque en ce qui me concerne. Il n’y a finalement rien de tel en ce milieu d’hiver qu’une douce comédie extrêmement romantique, parfois très à la limite du niais et totalement utopique, où même Abraham Benrubi peut devenir un objet de désir, avec pour cadre la beauté de l’Alaska. S’il y avait un peu plus de jeunes, je partirais bien illico pour Elmo, la ville des hommes, des vrais, comme Jack Slattery. Bizarrement, les clochards de mon quartier à moi ne ressemblent pas du tout à des top models italiens au torse luisant…

Me faire aimer Anne Heche, sérieusement… remettez-vous au boulot, fichus glandeurs de scénaristes !


Une série de 25 minutes, sur un psy, que je regarde tous les jours : non, ce n’est pas Frasier !
Conundrum et la thérapie made in In Treatment

In Treatment est la bonne surprise venue d’HBO. J’ai commencé la série sans trop en connaître le principe. Pensant regarder une mini série anthologique de cinq épisodes sur la psychanalyse de cinq patients, In Treatment est une série de 45 épisodes qui suit la thérapie d’un médecin amoureuse du thérapeute, d’un pilote qui a bombardé une école en Afghanistan, d’une gymnaste qui a peut être essayé de se suicider, d’un couple qui songe à avorter et surtout, celle du thérapeute, Paul, incarné par Gabriel Byrne. Chaque de jour de la semaine est dédié à l’une des cinq thérapies.

Mais en regardant la série, on réalise rapidement que In Treatment est bien plus que cela. Ou plutôt, bien moins que cela. In Treatment dépeint la portrait d’un thérapeute distant envers sa femme et sa famille et qui perd patience avec ses clients. In Treatment n’est sûrement pas très réaliste. Paul serait un piètre psychanalyste s’il n’avait découvert en un an de thérapie qu’une de ses patientes est amoureuse de lui. Cependant, In Treatment brise un des clichés souvent utilisés dans les dramas. Un thérapeute n’a pas toutes les réponses, et ne va pas, en 45 minutes, permettre à un patient d’avoir une épiphanie. Ici, la thérapie est montrée à la fois comme une compétition et comme une procédure chirurgicale complexe. Pendant les épisodes centrés sur la jeune gymnaste, l’image d’un démineur me vient souvent à l’esprit.

In Treatment est un concept intéressant desservi par des acteurs talentueux. Les premiers épisodes de la série suivent le schéma de la série israélienne dont elle est l’adaptation, mais les scénaristes s’en éloigneront au fil des semaines. Et puis, cette semaine, la femme de Paul a fait son apparition. Cerise sur le gâteau, elle est incarnée par Michelle Forbes, une amie de longue date de chaque perdusien qui se respecte, et ça, ça fait très plaisir.


Parce que nous aussi nous pouvons faire du remplissage
La vidéo de la semaine à ne pas rater




Turnaround
Jéjé n’a pas abandonné Nip/Tuck, et ça, c’est pire que toutes les déclarations prudentes de Nikki Finke

Je savais que ça finirait par payer.
Je me suis remis à Nip/Tuck.

Je sais, ça peut faire un choc, mais il y a une explication.
Tout commence dans une salle de bain d’hôtel à New York...

Ma Semaine d’il y a quelques mois

... Où j’ai laissé par inadvertance mon lecteur mp3.
Il a donc disparu.
Ne pouvant envisager de passer une journée sans écouter la b.o. de Wicked dans les rues de Manhattan, j’ai dû le remplacer sur place. Avec l’euro si fort, c’était l’occasion d’en prendre un qui ferait lecteur vidéo.
Drum décida de m’emmener dans un super magasin avec toutes les nouveautés. Qui comme par hasard se trouvait à 30 Rock. Comme le vendeur ne savait pas que Paris était en Europe, il ne méritait pas mon argent. De toute façon, je n’en avais pas beaucoup même après avoir ramené des fringues dans les magasins. Je ne du compter que sur moi même et me trouvai un petit mp3 vidéo, certes sans pomme dessus, mais acheté à Manhattan.
Le rapport avec Nip/Tuck ? Ça vient !

Donc, me voilà maintenant capable de regarder des séries dans les transports en commun !
Seulement regarder un épisode de The Wire sur un écran minuscule, avec le bordel ambiant du métro, des pauses de cinq minutes pour les changements et finir par ne voir que vingt minutes par trajet, c’est pas terrible. Il fallait donc trouver une série pour ce genre de conditions... Quoi de mieux qu’un truc de daube dont on n’attend plus rien ?
Quoi de mieux que Nip/Tuck ?

Y’a quand même un léger souci ! Tous les quarts d’heure, y’a une gentille scène de sexe et à chaque fois je suis presqu’aussi mal à l’aise que lorsque j’avais lu le début des Onze mille verges dans le RER sans savoir ce dont il s’agissait.
Pourquoi continuer ?
Oui, pour Bradley Cooper torse nu dans chaque épisode... et surtout...
Pour la séquence finale du 5.07.

Matt, drogué au dernier degré, qui prend feu sur... Oui...
TOTAL ECLIPSE OF THE HEART par Bonnie Tyler.
C’est quand même autre chose que la b.o. de Juno !

Turnaround
Every now and then I get a little bit lonely and you’re never coming round
Turnaround !

Et je continue à regarder Nip/Tuck !


Everyone lies
Feyrtys entre en thérapie, et elle veut Gabriel Byrne comme psy

La semaine dernière, je n’étais pas entièrement convaincue par In Treatment. Après une deuxième semaine de visionnage, cette série est devenue une véritable obsession. J’attends chaque jour les épisodes avec une telle impatience que je suis proche du manque si quelque chose m’empêche de les regarder à l’heure voulue. Aussitôt les premières images, je rentre dans un état de concentration que seule The Wire réussit à me faire avoir en ce moment. Je regarde toutes mes autres séries avec un peu plus de détachement. En bref, je suis accro.

La série n’est pas la meilleure jamais écrite. La réalisation n’est pas la plus fascinante jamais vue. Le concept, lui, est innovant et audacieux. Les acteurs, sur qui 80% de la série repose à mon avis, sont d’une justesse et d’une intensité incroyables. Lors de l’épisode 1.09, Michelle Forbes et Gabriel Byrne m’ont impressionnée à un tel point que je suis restée tétanisée sur mon canapé pendant la moitié de l’épisode.
L’attention aux détails, la mesure des mouvements, la sobriété de la mise en scène réussissent à remplir (de déni, de mensonge, de vérité accidentelle, bref, de l’être humain) une pièce qui sans cela, paraît vide et froide, inaccessible, inamicale. Qui renvoie en plein visage les tourments de son habitant principal, Paul.
La réussite d’In Treatment tient en grande partie, à mon avis, des multiples aspects de la personnalité de Paul. Il est difficile de ne pas l’aimer en tant que thérapeute ; il est difficile de l’aimer en tant qu’époux, et même en tant que patient. Pourtant, on ne cesse jamais d’être séduit, captivé même, par cet homme.
J’aime tous les personnages de la série, j’aime tous les rapports qui se construisent, j’aime ce que l’on sait, tout ce que l’on nous fait deviner et tout ce que l’on ignore. Par-dessus tout, j’adore les sessions entre Paul et Gina, son ancienne superviseur et psychothérapeute à la retraite. Pour moi, c’est l’épisode qui aide à voir tous les autres sous une autre lumière, et c’est le plus intéressant de tous.

Le bon docteur House peut aller se rhabiller, tout le monde ment mais seul In Treatment essaye de nous expliquer pourquoi et comment !

la Rédaction