N°73: Season Premiere de la Saison 3
14 septembre 2008
Episode Semaine
Bon retour à Ma Semaine à Nous, et pour fêter ça, une actrice de la CW qui fait plus de 35 kg, Joanna Garcia.
Summer Days driftin’ away, to oh oh those Summer Nights
Ju est de retour. Yeah baby.
Oui, je tenais absolument à ce que ma première contribution de l’année à Votre Chronique Préférée du Lundi Matin au Boulot, Parlez-en à Vos Amis ! commence par une citation de comédie musicale [1], parce que Gizz et Blackie ont raison, c’est la meilleure façon de trouver un titre sans rapport avec le sujet, sans intérêt, et surtout sans se fatiguer. (Et PAF ! Dans les dents.)
Enfin bref.
Une phrase. C’est le temps que ça a pris pour que je sois en désaccord total avec la première chronique de la saison de Conundrum. « Un été peu mémorable vient de s’achever ». Forcément, quand on a passé l’été en question devant de vieilles saisons de The Apprentice, pas étonnant de raconter n’importe quoi. (Et PAF ! Dans les dents.)
Avec un été qui a commencé avec Joss Whedon et son Dr. Horrible, pour continuer avec l’excellente saison 2 de Mad Men, ou encore les nouveaux The Middleman et Generation Kill (que je n’ai pas eu le courage de regarder parce que, la guerre, c’est déprimant), il y en avait pour tous les goûts... A vrai dire, il y en avait même pour les masochistes comme Jéjé (oui oui, vous l’avez deviné : Et PAF ! Dans les dents.), avec nos amis cathos intégristes de The Secret Life of the American Teenager.
A ces séries estivales vient s’ajouter la quatrième saison de Weeds, à mon avis la plus réussie depuis son origine. Après les égarements de la saison précédente, ratée à bien des niveaux, ça fait plutôt plaisir de retrouver la série de Mary-Louise Parker (absolument brillante, comme tout le monde l’a souligné, dans le rôle du Joker) au plus haut de sa forme.
Le déménagement des personnages au bord de mer aura en tout cas fait du bien aux scénaristes, Jenji Kohan la première, qui ont eu la bonne idée de recentrer une bonne partie des intrigues sur la famille Botwin. Ca commence dès le premier épisode avec l’introduction du beau-père de Nancy, qui offre un nouveau rôle à tout le monde et surtout à Andy, bien loin du bouffon qu’il était. Et s’il y a bien une petite faiblesse en milieu de saison après son départ, c’est pour mieux enchaîner sur la nouvelle intrigue du tunnel d’un côté, et surtout développer une nouvelle facette de la personnalité de Nancy de l’autre.
En effet, l’autre bonne idée de l’année ça a été de redonner un coup de fouet au personnage de Mary-Louise Parker, qui était devenue assez détestable depuis la fin de la saison 2. On n’oublie pas que Nancy est une mauvaise mère (dans deux intrigues qui trouvent une résolution commune assez hilarante), mais on introduit en même temps une crise de conscience (un peu tardive) et un nouvel amant de façon plutôt élégante. Le tout est bien traité, la menace qui pèse sur toute la fin de saison est réelle, c’est toujours rigolo par endroit, et pour le coup, j’ai vraiment hâte de voir comment ça va se terminer la semaine prochaine.
Tain, tain, tain...
Jéjé cherche un rival à sa hauteur
A première vue, revenir sur 90210 dans cette chronique ne présente que peu d’intérêt puisque que tous les rédacteurs et participants au forum de pErDUSA sont d’accord pour dire que c’est un ratage total. Point barre. Il faudrait passer à autre chose.
Mais je ne peux m’y résoudre. J’ai envie de débattre sur 90210. Il me faut un avis différent, des arguments opposés aux miens.
Quand je veux trouver quelqu’un pour aller dans mon sens, c’est facile, j’appelle Feyrtys.
Quand je veux être d’être en désaccord profond, depuis quelques mois, c’est aussi simple, il me suffit d’aller sur le blog de Pierre Cerisier consacré aux séries télévisées. Ça ne rate jamais.
Alors… Voyons voir.
« 90210 - Un petit peu mieux que Gossip Girl. »
Ca commence pas mal, je devrais trouver du grain à moudre.
« 90210 n’apporte rien de nouveau à un genre largement balisé et connu. […] Cela dit, on n’éprouve pas l’habituel et robuste ennui que peuvent inspirer les séries pour ados. »
Apparemment, Pierre n’a jamais vu Angela, 15 ans, Felicity, Life as We Know It, Popular, The OC, Freaks & Geeks ou même BH the last generation.
« Les scènes s’enchaînent rapidement »
Hmm, il est relativement rare que dans les séries américaines un rythme à la Bergman soit la règle. S’il faut opposer 90210 à Gossip Girl, je n’ai pas l’impression qu’il y ait une différence flagrante de ce point de vue-là. Et pour être complet, je ne saisis pas vraiment le lien entre la vitesse d’enchaînement des scènes et la qualité d’une série.
« les histoires évoluent de manière parallèle »
C’est assez inhabituel que les histoires évoluent de manière perpendiculaire, non ? Ou alors cela voudrait dire que chacun des personnages évoluent tranquillou tout seul dans son coin sans interagir avec les autres. On a vu ce que cela donnait dans la saison 2 de Desperate Housewives. Peut-être le meilleur argument pour donner envie.
« et pour les amateurs, disons que cette série est de bien meilleure facture que d’autres. »
Que lesquelles, Pierre ? Là, je suis un peu frustré. Visuellement, 90210 est plus proche des Dessous de Palm Beach, avec ses couleurs vives et saturées, mais là, je ne sais pas encore bien quoi te répondre.
« 90210 est plus “osée”, plus percutante dans le ton et dans les thèmes traités au travers des histoires secondaires. »
Alors faisons un petit bilan des intrigues secondaires.
- Il y a une brune qui fréquente le milieu du show-biz et qui se drogue avec des petites pilules non identifiées. Dans The OC, on appelait un chat un chat, et on voyait dans le pilote des ados s’enfiler des lignes de cocaïne. Là, j’ai le sentiment que le niveau de « percutance » est plus à chercher du côté de Sauvez par le gong quand Jessie avait sombré dans la terrible dépendance à la caféine.
- Silver, la petite sœur de Kelly, tient un blog où elle révèle les petits secrets de ses camarades. Ca me rappelle vaguement quelque chose. Ce serait ça le côté « osé » de la part de 90210 de reprendre de façon littérale ce qui fait la marque de fabrique de Gossip Girl ?
- le beau gosse trompe sa copine en se faisant faire une petite gâterie hors champ dans sa voiture. Faut-il mettre cette scène en parallèle avec le moment du pilote Gossip Girl où Chuck, l’un des héros de la série, essayait de violer la gentille petite nouvelle, pour percevoir la révolution que propose 90210 dans le traitement de la sexualité des fils de riches ?
« Elle est plus moderne, si l’on peut employer ce qualificatif. En tout cas, elle fait apparaître Gossip Girl comme étrangement vieillote. »
Une affirmation un peu étrange quand on constate que 90210 reprend les mêmes intrigues que la série originale en se contentant de rajouter des téléphones portables et des blogs pour nous rappeler que l’on est en 2008. Et encore les blogs, c’est tellement 2006 !
Sans rajouter que ce qui parvient seulement à déclencher un soupçon d’intérêt concerne les anciens de Beverly Hills et ce qui a bien pu leur arriver pendant les huit ans où ils n’ont pas été à l’écran. La série ne tient que sur l’effet nostalgique qu’elle provoque chez le spectateur. Un seul personnage nouveau, Brenda 2.0, se détache de celui qui lui sert de modèle, et c’est uniquement à cause de son poids inquiétant.
Du réchauffé et des clins d’oeils, ce n’est pas ce que j’appelle la modernité.
Bon, et True Blood, on en pense quoi sur leMonde.fr ?
Alive from New York !
Drum is alive, at last
La 34ème saison de SNL a commencé ce week-end. Mais dès l’annonce de l’invité de la semaine, Michael Phelps, un gars qui va souvent à la piscine d’après ce que j’ai compris, j’étais un peu inquiet.
Et, contrairement à la fois où j’étais persuadé d’avoir vu mon voisin poignarder sa femme (a priori, la nuit, le vent, l’ombre d’un arbre et mon imagination infantile fertile semblent avoir eu raison de moi), j’avais raison.
Les sportifs sont, comme les lamas, rarement vraiment à l’aise devant la caméra en dehors de leur habitat naturel. Et Michael Phelps, qui a un air de ressemblance avec le lama, n’échappe à la règle. Il était peu à l’aise, pas très drôle, mais heureusement peu présent aussi. Ben oui, Michael, pour barboter et faire le mariole dans la piscine, on est partant, mais quand il faut jouer la comédie devant des millions de personne, on fait moins le malin !
Le sketch de danse de Will Forte est un exemple flagrant. Un coach essaie de motiver son équipe avec une musique entrainante. C’était un des meilleurs sketchs ... de la saison passée avec Peyton Manning, un footballer. Avec Michael Phelps, c’est juste bizarre et pas drôle. Comme le SNL Digital Short de cette semaine.
Tout n’était pas à jeter dans l’émission. Michael Phelps était plutôt drôle quand il incarne le cousin hideux de Kirtsen Wiig (rôle qu’elle a inauguré la saison passée avec Seth Rogen). Les deux fausses publicités sur T Mobile et les Jar Gloves étaient particulièrement réussis. Mais pas autant que le sketch d’ouverture.
Amy en Hillary et Tina Fey (yeah !!) en Sarah Palin étaient hilarantes dans un sketch qui laisse espérer le meilleur pour les trois SNL Primetime Special et le SNL Special Election. Maintenant, vous m’excuserez, je vais aller me chercher un T Shirt "I Can See Russia From My House".
Surviving the filthy English summer
Feyrtys se demande s’il y en a vraiment eu un, d’été
Les mois de juillet-août sont passés à une vitesse incroyable. Je veux dire, encore plus vite que d’habitude. J’ai à peine eu le temps de regarder So You Think You Can Dance ?, Big Brother 10, Swingtown, Project Runway, Mad Men, trois saisons de Buffy (4-5 et 6) et trois saisons de Six Feet Under (1-2-3) que les séries de la rentrée commençaient déjà à faire leur apparition.
On ne peut pas dire que je saute de joie à l’idée que 90210 ait, pour une raison qui m’échappe, réussi à sortir du fin fond de la Moria pour arriver jusqu’à nos écrans, et je suis toujours curieuse de savoir ce qui a poussé Alan Ball à considérer Anna Paquin comme une actrice, mais je ne vais pas trop me plaindre : il y a au moins une série qui m’a surprise, et dans le bon sens du terme.
Une série qui part pourtant avec un lourd handicap, puisque son titre nous ferait presque croire qu’il s’agit d’un Gossip Girl 2.0, ou pire, d’un spin-of de 90210. Privileged, comme son titre ne l’indique pas, n’est pas une série sur des adolescents pourris gâtés qui pleurent lorsque leur maman leur offre une Lexus au mauvais moment.
Non, Privileged, comme je le vois, est l’histoire d’une fille, Megan, qui aurait pu devenir une insupportable Rory Gilmore mais qui a eu la chance de ne pas avoir des grands-parents blindés de thunes et une mère légèrement abusive qui pense qu’élever sa fille comme une amie est tout à fait normal (mais je vous aime quand même, mes Gilmore Girls !). A la place, Megan a un père porté sur la boisson, une mère qui s’est cassée quand elle était petite et une sœur qui lui en veut d’être partie faire sa vie. Par conséquent, Megan est adorable, studieuse et très drôle.
On verra si la suite de la série garde le même rythme et le même univers sympatoche sans en mettre plein la vue, mais en attendant, je peux dire que Privileged est une série dont j’attends la suite (ce qui est une denrée rare de nos jours).
Mais il aurait vraiment fallu en changer le titre... La série s’est d’abord appelée "Surviving the filthy rich", et, sans être transcendant, c’était quand même dix fois mieux. On savait au moins que parmi le casting, il y aurait un personnage extérieur aux "filthy richs", a priori un personnage pauvre comme nous, donc forcément un personnage à qui s’identifier ! J’espère simplement que le bouche à oreille va faire de Privileged la vraie réussite de la rentrée de la CW, et pas cette chose hideuse qu’est 90210. Pitié.
Notre Débat à Vous : Les 20 Meilleures Saisons des 20 Dernières Années
Ju est participatif
Il y a plus d’un an déjà, Feyrtys m’a fait découvrir un site américain dont le nom se prononce comme “Vagina” et dont les rédacteurs passent leur temps à critiquer les nouveaux films de façon méchante et juste. Vive l’originalité. La raison pour laquelle je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’au cours des derniers mois Pajiba a dressé sa liste des 20 Meilleures Saisons des 20 Dernières Années, et que (vous pouvez aller le vérifier par vous-même) le résultat est plutôt classe.
D’ailleurs, allez vérifier, je vous attends.
Je n’aborde pas le sujet ici pour râler (même si, quand même, la deuxième saison de The Wire plutôt que la quatrième ?), ni même pour m’ébahir devant l’ampleur du boulot réalisé (même s’il y a vraiment de quoi être admiratif), mais bien pour annoncer que cette liste m’a permis d’obtenir un 6.5 sur l’Echelle de Winckler.
Je m’explique. Selon une logique implacable, il est évident que SEUL Martin Winckler a pu voir, en France, la totalité des saisons présentes sur cette liste. Moi-même, n’en ayant vu que 13, j’obtiens donc un 6.5 sur l’Echelle de Winckler.
Tout de suite, c’est trop la classe.
Je profite donc de cette liste pour essayer de lancer une petite discussion sur le forum, sur le nouveau sujet Notre Débat à Vous. Le principe est simple : venez annoncer votre amplitude sur l’Echelle de Winckler, et profitez-en pour dire quelle saison vous ajouteriez, personnellement à ce best-of. Histoire de diversifier les réponses, prenez donc une série qui n’est pas déjà présente dans la liste.
Pas facile d’en choisir une, et une seule, mais si je devais suivre mon instinct, je crois que j’aurais ajouté la première saison d’Alias.
Des cliffhangers systématiques et Jennifer Garner en perruque, cette saison garde une place spéciale dans mon coeur (endurci et viril) d’amateur de séries.
A votre tour de proposer votre saison fétiche... et de critiquer le choix des autres.
[1] Et pas n’importe quelle comédie musicale, la Meilleure du Monde, c’est à dire la seule que j’ai vu, celle où les jeunes filles peuvent apprendre que, pour séduire un homme, elles doivent tout changer de leur personnalité et s’habiller comme des trainées.
