Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
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Les Moments du Mois - Quatre moments séries (et des poussières) qui nous ont marqués en octobre

2014: Octobre 2014 en 4 Moments Séries (Grosso Modo)

Par la Rédaction, le 1er novembre 2014
Publié le
1er novembre 2014
Saison Octobre
Episode Octobre
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Les « Moments du Mois », c’est le rendez-vous mensuel de pErDUSA, l’occasion pour laquelle les membres de la rédaction mettent leurs petites pantoufles, s’installent devant leurs bonnes vieilles séries de network (ou de Ryan Murphy), et papotent autour d’une tisane.

Et en octobre, puisque, quand même, quelques nouvelles séries ont été diffusées, on a parlé des premiers épisodes d’une série sans Batman, du premier épisode d’une autre série sans Batman, et des premiers épisodes d’encore une autre série sans Batman (mais avec Bruce Wayne).

Et on a vu ça :

1 American Horror Story : Freak Show

Saison 4 - Episode 3 Edward Mordrake Pt 1

22 octobre / Noooon, pas Lanaaaaa !!!
Par Blackie

On y est arrivés : Ryan Murphy n’arrive plus à différencier ses deux séries à l’antenne. Je veux bien admettre que c’est plus difficile de différencier les atroces mômes gueulards de Glee des Freaks de cette saison, mais l’une des deux ne contient pas Pepper !

Murphy nous avait déjà fait faire une petite frayeur pendant Asylum lors d’un numéro musical halluciné. Heureusement son ton décalé était une exception dans la saison ; un moment court aussi drôle que triste, et qui ne requiérait aucun son juste de la part de Jessica Lange.

On ne peut pas en dire autant avec Freak Show, puisque Murphy a décidé de faire du personnage de Lange une chanteuse à la carrière ratée. Ce qu’on a aucun mal à croire sans qu’on nous offre des démonstrations permanentes. Car dès le premier épisode, affublée du maquillage de Mimi Bobeck, la voilà qui massacre David Bowie dans un numéro sans fin.

Quatre. Longues. Minutes de pur enfer.

Second episode, c’est Sarah Paulson qui s’y colle, avec un gros mixage qui rend le tout légèrement plus passable. Troisième épisode, c’est encore Lange et PUREE CA VA ETRE SYSTEMATIQUE ?!

Ah ah, les chansons sont anachroniques, on a bien compris. Ca ne les rend pas plus divertissantes, et qu’on ne me dise pas qu’au-delà de vingts secondes elles apportent quoi que ce soit à l’histoire.

J’aime beaucoup Jessica Lange hein, c’est une actrice incroyable qui fait passer quasiment tous ses partenaires pour des petites larves. Mais je ne peux plus l’entendre chanter. Ni elle, ni personne d’autre. Je ne regarde pas des Contes Horrifiques d’Amérique pour me taper ça. A coté les apparitions de Twisty le clown sont des moments de répis, et lui me file honnêtement des cauchemars (je ne suis pas une petite nature : je trouve le Merman de Cabin In The Woods adorable !).

Mais Lange qui chante du Lana Del Rey (aka la morue toujours sous sédatifs), c’est pousser le bouchon. J’échangerais quinze clowns frappant à la porte de ma chambre en pleine nuit pour ne plus jamais avoir de numéros musicaux dans Freak Show.

Il faut que ça s’arrête. Tout de suite. Même à Halloween, y’a des limites !

2 Person of Interest

Saison 4 Episode 5 Prophets

21 octobre / Amy Acker Always And Forever
Par Ju

Pour reprendre une expression connue, tout à fait digne d’apparaitre sur le Meilleur Site (au Monde) consacré aux Séries Télé, le début de la nouvelle saison de Person of Interest était « bien, mais pas top ».

La faute à une reprise un peu légère en Croisade Cyber-Punk, qu’on nous avait promis en fin de saison 3. La faute à une saison qui démarre moins fort que la précédente (qui avait la « chance » de préparer le départ d’une de ses actrices principales dans des délais assez courts). La faute à une impatience un peu malvenue, qui veut qu’on juge les séries alors que seulement quatre petits épisodes ont été diffusés.
Et la faute au quatrième épisode, avec ses gamins un peu tête à claque dans une intrigue un peu gnan-gnan au rebondissement un peu déjà vu quinze fois dans la série (la personne pas très inquiétante qui apparait dans tout l’épisode sans raison ? C’est le GRAND-MÉCHANT !). Non, sans rire, quinze fois qu’ils nous font le coup : c’est de cette façon qu’ont été introduits Elias, Root, Collier, et maintenant Dominic. La Team Big Brother se fait toujours avoir de la même façon.

Bref, c’était bien, mais pas top.

Heureusement, alors que tout semblait perdu (mais non, je n’exagère pas), Amy Acker est réapparu sur mon écran, un flingue dans chaque main, regarde bien droit vers la caméra. Et c’était cool.

Parce que s’il y a bien une chose que Person of Interest sait faire, ce sont les scènes d’actions sur une musique cool. Et quand c’est Amy Acker en « God Mode », contre une autre prophète en « God Mode », ça aide à se rappeler pourquoi on regarde la série ; et ça rassure : on va y avoir droit à notre Croisade Cyber-Punk sur CBS.

Quant à Dominic et son introduction réchauffée, ou au peu d’intérêt que semble susciter la « Fraternité » pour l’instant, je reste confiant : après tout, ça aura au moins servi à redonner un petit air de menace à Elias, ce qui lui fait beaucoup de bien. C’est qu’il avait l’air d’un vieux un peu trop sympa depuis quelques temps (c’était nécessaire pour le garder dans la série sans qu’on se demande à chaque fois pourquoi Reese ne le tue pas), mais il n’y a plus trop de raison de jouer la montre, il est temps de passer à l’étape suivante et de lui rendre son côté dangereux.
Connaissant la série, en plus, il y a de grandes chances que tout se recroise dans une seule et même intrigue. Et ça, ça ne peut vouloir dire qu’une chose : L’armée d’Elias contre Amy Acker. Sur une musique cool. Avec un regard caméra.

Elle va être trop bien cette saison 4.

3 Modern Family

Saison 6 - Episode 3 - The Cold

29 septembre / That One Time Modern Family Made Me Laugh
Par Iris

"I don’t know how models do it."

Voilà. Finalement. Moi aussi j’ai lâché un rire devant ces ...quatre ?! dernières années de Modern Family.

Un texte à la hauteur du show.

4 Saturday Night Live

Saison 40 Episode 4 Jim Carrey - Iggy Azalea

25 octobre / Featuring Leslie Jones
Par Conundrum

La saison passée, le débat sur le manque de diversité de Saturday Night Live m’avait un peu agacé. En soi, ce n’était pas faux, cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas de femme afro-américaine dans la distribution. Mais il était un peu trop facile de se concentrer uniquement sur ce point, Saturday Night Live avait d’autres éléments dont l’émission pouvait être fière (sa longévité, le nombre grandissant de femmes dans sa distribution, etc…). Mais bon, tout ce débat un peu stérile s’est calmé au recrutement de la très jolie Sasheer Zamata.

Oui mais voilà, après une bonne demi-saison, je n’ai pas une idée précise de qui Sasheer Zamata, à part qu’elle est trop jolie, et que j’aime beaucoup la sonorité de son nom. Donc Sasheer est une femme afro-américaine, ça, c’est check, mais je ne comprends pas ce qu’elle apporte à l’émission pour le moment. Et pourquoi a fait-elle taire le débat ? Il fallait juste recruter sur sa couleur de peau, et non pas sur son talent ? N’est-ce pas encore plus rageant ? Et puis, la saison passée, Leslie Jones a été invitée au bureau du Week End Update. A l’inverse de Zamata, en une poignée d’apparitions, Leslie Jones m’a beaucoup marqué et agréablement surpris. Ces apparitions me faisaient beaucoup rire, et, à elle seule, elle a sauvé ce sketch un peu raté sur les chasseurs de fantômes… où Sasheer faisait à peine plus que de la figuration.

Jones était en compétition avec Zamata l’année dernière quand SNL était partie à la quête de cette femme afro-américaine tant demandée et avait été, au final, recrutée en tant que scénariste. Et apprendre qu’elle allait rejoindre la distribution de SNL est la meilleure chose qui soit sortie de ce faux-procès fait à l’émission. Il ne suffit pas de recruter une femme afro-américaine pour diversifier l’émission, il faut que les humoristes engagés fassent un peu bouger le débat. Sans les cantonner aux sketchs sur les couleurs de peau, il faut que ce thème soit abordé avec un regard neuf et percutant.

C’est ce que Michael Ché fait au Week End Update (plus réussi que l’année dernière, mais ce n’est pas encore ça, au passage), mais c’est surtout ce que Leslie Jones fait. C’est une voix forte, drôle et originale. Et c’est un talent sur lequel l’émission peut capitaliser. En tout cas, son recrutement me fait très plaisir. Et ça faisait longtemps qu’un nouveau visage ne m’avait enthousiasmé dans SNL.

5 Reign

Saison 2 - Episode 1 - The Plague

2 octobre / Je me souviens d’un temps ancien...
Par Jéjé

Ce mois de septembre a été une période de grande exploration historique chez les sériephiles de longue date. De toute part [1] on a vu surgir des papiers célébrant les anniversaires des premières diffusions de séries Urgences , Angela, 15 ans ou Friends.

J’ai tout d’abord associé cette déferlante commémorative à une panne d’inspiration générale causée par la perspective d’une nouvelle rentrée médiocre des networks.

Au 200ème texte sur les débuts d’Urgences, j’ai commencé à pester contre cette célébration myope du passé télévisuel américain limitée à quelques séries sur lesquelles beaucoup de choses ont été écrites alors même que toute une partie méconnue de la télé américaine devient depuis quelques années enfin accessible (grâce à Netflix et aux sites de streaming, et à quelques collections de DVD).

Au vingtième TOP 10 des meilleurs épisodes de Friends, j’ai failli sombrer dans le cynisme le plus total, des expressions comme "course aux clics faciles", "recyclage de textes", "nouveau marronnier de l’année séries" ont commencé à surgir dans mon esprit.

C’est alors que la nouvelle saison de Reign a débuté.
Et d’un seul coup, tout a été remis dans la bonne perspective.

La série ne correspond à aucun critère actuel de qualité communément reconnu (diffusion sur un network souvent moqué pour son coeur de cible, budget faible, distribution d’inconnus aux talents inégaux, absence de personnages "bad-ass"...) et pourtant j’y trouve le souffle romanesque des meilleures fictions historiques.
J’adore la façon dont les scénaristes parviennent à transmettre leur enthousiasme à raconter l’histoire qui leur plait au spectateur.
Et je le reconnais, j’aime être dans une minorité (avec ma très chère Iris) qui se croit éclairée et qui pense avoir trouvé de la lumière là où la majorité n’a pas pensé ou ne veut pas chercher.

Comme à l’époque d’Urgences, d’Angela 15 ans et de Friends... où associé au plaisir de regarder des fictions qui me passionnaient il y avait cette satisfaction supplémentaire (et assez excitante) de faire partie d’une génération (en France) qui reconnaissait les grandes qualités d’un format méprisé par la plupart de ses aînés [2].

Et mince, ça me rend aussi un poil nostalgique.
Vive les 20 ans d’Urgences, les 30 ans de Madame est Servie, les 21 ans de X-Files et les 4 mois du plus beau texte d’anniversaire d’une série !

C’est sûr pour septembre prochain, à la Casa pErDSA, on va préparer 20 textes pour les 20 ans de Murder One.
Et je vais même commencer celui qu’on publiera en 2033 pour les 20 ans de Reign.

la Rédaction
Notes

[1Sauf chez nous, tiens !

[2Menée par quelques visionnaires... Aaah Génération Séries !