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Top 10 - 10 Créateurs de Séries qui nous ont déçus

Créateurs de Séries: We Used to Be Friends

Par la Rédaction, Tigrou, le 11 mars 2009
Publié le
11 mars 2009
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A pErDUSA, on adore dire du mal, c’est bien connu. Se moquer, c’est notre raison d’être, notre devise, la seule raison qui nous pousse à regarder How I Met Your Mother, Heroes ou Damages. Mais ce qu’on aime par-dessus tout, au fond, c’est dire du mal de nos anciens amis, ces scénaristes qu’on a autrefois vénérés et qu’on voudrait maintenant voir partir le plus vite possible en retraite anticipée. Car, soyons honnêtes, quoi de plus jouissif que de brûler ses ex-idoles ?

Ca pourrait ressembler à du sadisme, voire à de la mauvaise foi… Pas du tout ! Sachez-le, notre méchanceté cache en fait une profonde blessure, celle d’avoir été trahis par ces hommes et ces femmes que nous avons aimés au point de les considérer comme les plus brillants de la télévision et dont la chute nous a brisé le cœur.

Voici donc la liste de ces scénaristes que nous promettions à un bel avenir avant que la cocaïne, l’absinthe, la scientologie, ou une obsession dérangeante pour la plastique d’un acteur ou les pénis ne les arrachent à jamais à nos bonnes grâces… En espérant que ça serve d’exemple à la génération future !

#10 "Amy Sherman-Palladino"

La Folle aux Chapeaux par Ju

Amy Sherman-Palladino, c’est la créatrice de Gilmore Girls, une série sur une mère, sa fille, et sa mère (à la mère) qui parlent beaucoup mais parlent bien. Et pendant longtemps, c’est formidable. Même quand Amy désire créer une série autour du personnage de Milo Ventimiglia Petrelli, ou quand elle consacre un épisode à un arbre de Yale, on arrive à lui pardonner. Parce qu’on l’aime bien, Amy, dans toute sa bizarrerie.

Seulement voilà, d’un coup, Amy décide de détruire sa série de façon systématique, rend Rory toujours plus insupportable, engage Matt « Antéchrist » Czuchry pour lui tenir compagnie, et décide que la meilleure façon de séparer son couple phare est de donner à Luke une fille cachée. Une fois sa série en ruine, Amy décide de la quitter, à peine une saison avant la fin… pour aller créer une nouvelle série avec Parker Posey et Lauren Ambrose, une série dont je ne vais même pas essayer de me rappeler le titre, parce qu’elle n’aura duré que trois épisodes. Soit une petite heure.
Oui, ça valait vraiment le coup de laisser tomber Gilmore Girls.

#9 "Ryan Murphy"

Monsieur Pénis, par Tomemoria

Ryan Murphy n’est pas le scénariste qui a le plus baissé dans notre estime. Lui dire « nous étions amis » est peut-être faire preuve de mauvaise foi. Après tout, un ami est un être privilégié avec qui l’on peut partager beaucoup d’émotions diverses. A part le violent rejet d’un yaourt à la fraise tout juste ingurgité, on ne partageait pas grande chose avec Ryan.

Parce que Ryan, c’était un sociopathe à la base. Un tordu qui a pensé que ce serait une bonne idée de créer une série à partir d’articles de journaux dans lesquels une grosse se suicidait parce qu’on lui refusait une liposuccion et un mec se faisait bridé les yeux pour plaire à sa belle famille asiatique... Non pour être honnête, on aimait bien Ryan. Sa série n’était pas l’invention du siècle, mais elle avait des personnages attachants et une approche de la morale, de la sexualité et de la violence originale, voir novatrice. Nip/Tuck fascinait en ses débuts et jusque dans les dernières secondes de la saison 2. De surcroît, elle avait eu le bon goût d’offrir à Famke Jansen un rôle à sa mesure.

Et puis, ce sacré Ryan a eu envie de faire autre chose, mais comme autre chose ne marchait pas, il a bien été obligé de rester accroché à sa série, renouvelée chaque année en dépit du bon sens. Pour se venger (parce que Ryan est un sociopathe, c’est-à-dire quelqu’un plus méchant que Ju et Tigrou réunis), il a pris un malin plaisir à détruire sa série, à tous les niveaux. Les épisodes qu’il réalise sont les plus laids et les scénarii qu’il signe repoussent les limites de la bêtise (hello sœur incestueuse de pinne d’huître…). Aujourd’hui, Nip/Tuck est une série où une femme qui se croit atteinte d’un cancer du sein vient se le tailler au couteau électrique en pleine salle d’attente. Trop. Bien.

Ryan n’est pas le scénariste qui a le plus baissé dans notre estime. Il est juste celui qu’on méprise le plus.

#8 "Marti Noxon"

La Copine de Tout le Monde, par Tigrou

C’est difficile à croire, mais nous avons autrefois aimé Marti Noxon. Il faut dire qu’à l’époque, elle écrivait d’excellents épisodes de Buffy, comme What’s my line, Surprise, Bewitched, Bothered, and Bewildered ou The Wish. Et aussi des épisodes où des œufs parasites attaquaient les personnages… Mais essentiellement d’excellents épisodes.
Puis, une fois promue productrice exécutive de la série, elle nous a « surpris » par un « choix artistique courageux » : construire toute l’intrigue de la saison 6 autour du corps bizarrement glabre de James Marsters. Et on a commencé à se méfier…

Mais Buffy a été annulée, Marti est partie créer une série que personne ne comptait regarder, et on s’est crus tranquilles. Que nous étions naïf de sous estimer sa capacité de nuisance ! Car, tels les œufs parasites qu’elle a inventés dans Buffy, Marti est très forte pour débarquer sur un projet et y foutre une merde pas possible avant de se barrer.
Ainsi, après avoir contribué au développement de Prison Break (Temps d’exposition : 10 épisodes) et empoisonné le soap au casting prometteur qu’était en pre-production Brothers & Sisters (Temps d’exposition : 2 épisodes), elle passe en coup de vent infecter Grey’s Anatomy, en co-écrivant l’épisode le plus navrant de la série et en kidnappant son meilleur personnage, Addison, pour créer Private PracticePrivate Practice qui, sous sa plume experte, voit ses audiences plonger dans le négatifs après 15 minutes de diffusion seulement, et dont elle se fait dégager au bout d’une saison, 22 épisodes trop tard…

Au fond, l’histoire de « cette pauvre *Cylonne* de Marti Noxon » serait presque tragique (pour elle) si elle n’était pas si dramatique (pour nous). Car qui sait ce qu’elle réserve maintenant à Mad Men (les inconscients l’ont embauché) ou à Weeds (qui est showrunnée par sa belle sœur) ? Ah, si seulement elle pouvait prendre exemple sur ses anciens collègues de Buffy et nous foutre la paix en allant écrire des comic books !

#7 "Bryan Fuller"

Le Pote de Gizz, par Gizz

Même si Bryan Fuller et moi sommes amis depuis quelques temps (voir photo), il mérite bel et bien sa place dans le ventre mou du classement.

Car d’après les règles de calcul érigées par Tigrou, la note virtuelle d’un scénariste est basée sur le rapport qualitatif entre son plus grand chef d’oeuvre et sa pire bouse. En l’occurence, Wonderfalls/Pushing Daisies. Vous vous plaindrez certainement du fait que Pushing Daisies n’est pas si raté que cela, et que décidemment pErDUSA ne s’améliore pas dans ses avis mesurés. Certes, sa dernière création n’atteindra jamais les profondeurs d’un Private Practice ou d’un Nip/Tuck, mais comparé à ses réussites passées, la chute est vertigineuse.

Car souvenons nous que cet homme a supporté des années de galères à travailler sur Star Trek, puis a créé Dead Like Me avant de s’arrêter après 5 épisodes pour cause de divergences artistiques, puis a porté sur nos écrans le petit bijou qu’est Wonderfalls parfait jamais traité à sa juste valeur par le network. Il est ensuite devenu le seul scénariste d’Hollywood à pouvoir se vanter d’avoir écrit un épisode réussi de Heroes. Qu’il a préféré quitter pour se concentrer sur son tout nouveau projet : Pushing Daisies.

Et quand enfin les studios lui apportent un peu d’intérêt pour un projet original et prometteur épaulé par Barry Sonnenfeld, le jeune homme se permet de nous servir une série sympathique. Juste sympathique. Et ça, ça s’appelle une grosse déception, même si Joss Whedon aide à relativiser le tout.

#6 "Josh Schwartz"

Le Geek Master, par Tigrou

Josh Schwartz, c’est le mec qui a créé The O.C., une série un peu nulle au début, puis bien, puis re-nulle, puis re-bien, puis très très nulle pendant deux ans avant de redevenir bien en saison 4. Pas de quoi s’enthousiasmer me direz vous… Mais voilà, Josh Schwartz a eu la bonne idée de parsemer sa série nulle-puis-bien-puis-re-nulle-puis-re-bien de références à l’univers des comics books et des jeux vidéos. Il n’en fallait pas plus pour pousser certains membres de cette rédaction à lui vouer un culte aussi éphémère qu’immérité.

Cet aveuglement passager a heureusement commencé à se résorber l’an dernier, lorsque Josh Schwartz nous a infligé Gossip Girl et Chuck à cinq jours d’intervalle. Gossip Girl, c’est sa nouvelle série nulle-puis-bien-puis-nulle-puis-très-nulle sur la vie palpitante des riches, qui redeviendra surement regardable dans quelques années quand il décidera de licencier ses mauvais acteurs en tuant leurs personnages. Quant à Chuck, personne à pErDUSA ne sait si c’est bien ou nul, parce que franchement qui a envie de consacrer 40 minutes de sa semaine aux aventures hautement originales d’un geek moche (soi-disant, en fait il est juste mal coiffé et mal habillé) mais intelligent qui veut se taper une bombasse ?

Car c’est surtout ça, au fonds, le crime de Josh Schwartz : avoir fait des geeks des personnages acceptable dans les séries télé, ouvrant la porte à une véritable invasion ! Oh, et il a aussi lancé cette mode insupportable de la fausse-autocritique complaisante (vous savez, celle qui consiste à faire dire aux personnages que « Wow, cette saison est vraiment moins bien que la saison précédente ! » dans chaque épisode au lieu de se bouger le cul pour corriger le tir) qui infeste maintenant nos écrans.

Et même une référence à Spiderman avec Rachel Bilson en t-shirt mouillée ne pourra pas nous faire oublier ça !

#5 "Aaron Sorkin"

Le Père La Morale, par Conundrum

Elle était rigolote cette rumeur qui a circulé deux minutes trente sur l’interoueb, qui émettait la théorie qu’Amy Sherman-Palladino était un nom de plume d’Aaron Sorkin. Car mis à part la rapidité rapide que doivent avoir les acteurs de ces deux scénaristes, leurs styles sont très différents.

Non, si Aaron est à rapprocher de quelqu’un, c’est de David E. Kelley. Les deux hommes sont capables du meilleur, comme du pire, et bien souvent les deux à la fois. Leurs défauts, qui s’accentuent avec l’âge, peuvent rendre leurs œuvres rétroactivement mauvaises. L’idéalisme des premiers essais à la télévision de Sorkin a, maintenant que nous avons été infligé à Studio 60, est maintenant perçu comme une manifestation très pénible de son côté moralisateur donneur de leçon.

Et pourtant, il est loin d’être bête le Aaron. Studio 60 était une excellente idée pour mettre en avant des problèmes de société, puisqu’il s’agit d’une des raisons de la création de Saturday Night Live dans les années 70. Son amour pour la télévision est bien réel comme le montre sa pièce de théâtre The Farnsworth Invention, et le choix d’y centrer deux de ses séries. Malheureusement, son mépris pour ce média y transparait aussi.

C’est un type brillant et énervant, mais dont les séries, mêmes les plus mauvaises, ont toujours quelque chose d’intéressant à montrer. Et c’est loin d’être le cas de tout le monde. Même pas de David E. Kelley, parce qu’on cherche encore la raison de The Wedding Bells.

#4 "Jane Espenson"

Jaaaaaaane, par Conundrum

C’était le parcours idéal. Jane devrait être une des rares qui nous fait vibrer devant la télé. Elle commence en étant l’un des lieutenants les plus efficaces de Monsieur Joss. Elle rejoint les équipes de Gilmore Girls, elle travaille avec Andy Richter, elle n’aura pas le temps de revitaliser un Tru Calling moribond, elle tente la comédie romantique avec John Stamos, et devait insuffler du sang neuf à Battlestar Galactica. Sur le papier, c’est un parcours enthousiasmant remplie d’initiatives louables. Et pourtant...

Elle arrive à un moment où Gilmore Girls déçoit. La FOX ne lui laissera pas le temps de faire de Tru Calling une série qui ne résume plus qu’à ‘Cours, Eliza, Cours !’. Andy Barker, pourtant produite par Conan O’Brian, et avec plein de gens biens dedans, est loin d’Andy Richter Controls the Universe. Jake in Progress, c’était vraiment pas ça, et même Jane n’arrive pas à redorer le blason de BSG.

Juste parce qu’elle avait un blog sympa, on donnera sa chance à sa nouvelle série, Caprica, mais c’est ta dernière chance, Jane !

PS : Quoi ça ? Deep Space quoi ? T’es sur que c’est la même ?

#3 "Ronald D. Moore"

Con comme un Cylon, par Feyrtys

Ah, qu’il est loin le temps où tout le monde à la rédac’ trouvait Ron D. Moore cool. C’était le doux temps où ses podcasts étaient écoutés avec attention et avec respect, et où l’on se disait que la SF avait de la chance de s’être trouvée un champion de cet acabit. C’était le doux temps où certains se creusaient la tête pour savoir quel était leur plan, à ces fichus cylons. Depuis, bien sûr, tout a changé. Ron, un soir de beuverie, a décidé de prendre 4 personnages au hasard dans la flotte des survivants et d’en faire des cylons. Avant ça, il avait pris soin de détruire le peu de cohérence qui restait à ses personnages phare, histoire de bien être sûr qu’il ne resterait que les fans aveugles (un pléonasme dans le cas de BSG) pour continuer à tout lui pardonner et à l’ériger en héros de la cause SF, jusqu’au bout, même après les avocats qui voient des chats fantômes.

Bien sûr, on aurait du voir les signes avant-coureurs de la catastrophe. Comme le fait que Ron ait choisi d’épouser une femme qui a mis 2 saisons et demi à comprendre qu’il y avait plusieurs N°6 différentes. Ou le fait qu’on puisse vouloir renouveler le contrat de Katee Sackhoff, saison après saison.

Maintenant, au moins, on est vacciné, on ne nous y reprendra pas. Ce n’est pas parce qu’un type relativement intelligent et drôle fume et boit du whisky en enregistrant ses podcasts qu’il faut aimer sa série. Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est si oui ou non, il prend secrètement son pied en se foutant de la gueule de ses téléspectateurs.

#2 "Rob Thomas"

Rob Thomas is a Whore, par Ju

Au départ, Rob Thomas c’était le génie à qui on devait les deux premières saisons de Veronica Mars. La ville de Neptune, c’est lui. Le meurtre de Lilly Kane, c’est lui. Kristen Bell, c’est lui. Qui l’a révélée. En bref, Rob c’était un homme bien.
Malheureusement, Rob Thomas c’est aussi le pauvre type à qui on doit la saison 3 de Veronica Mars. Le mec qui a complètement dénaturé sa série dans l’espoir d’en obtenir une saison supplémentaire… pour sans doute la détruire encore plus. Veronica qui bosse pour le FBI. Veronica avec un flingue. Mais bien sûr, Rob.

Sans oublier que Rob Thomas est responsable de la renaissance de Beverly Hills, d’un remake bientôt annulé d’une série annulée à lui, Cupid, et d’une toute nouvelle série dont on ne veut rien savoir parce qu’elle va être diffusée sur une chaine qui s’appelle Starz. Oui, avec un Z à la fin.
Alors quand Rob nous parle sans cesse du développement de Veronica Mars : Le Film, on n’est pas trop sûr s’il faut se réjouir ou commencer à trembler.

#1 "JJ Abrams"

Le Pas Patient par Conundrum

Dans son cas, on a été amis il y a vraiment très longtemps et au final, je me demande même pourquoi. Avec son ami Matt Reeves, sa premier œuvre est la plus aboutie, la mieux maitrisée. Felicity n’était pas juste une série sur les aventures capillaires d’une fille un peu niaise à New York. C’était une série souvent très drôle, visuellement impeccable (merci Matt Reeves !) avec une excellente distribution. Avec quelques incursions dans le fantastique dans sa première série, rien d’étonnant à ce qu’Alias, ou Felicity à la CIA , soit son second projet.

Et c’est là, où JJ montre sa plus grosse faiblesse : il est très impatient, le jeune homme. La série change de peau régulièrement, les premières fois c’est enthousiasmant, ensuite, ca donne un peu le tournis. Au final, la série perd un peu de son âme, et beaucoup du charme de ses deux premières saisons. Il apparaît évident que JJ, n’est pas fait pour la télévision.

JJ ne s’implique que très peu dans les séries qu’il produit. Il n’arrivera pas à retrouver l’ambiance et la qualité de Felicity avec 6 Degrees, et What About Brian ?, et ne semble pas être énormément impliqué dans la production de Lost, une série qui brille grâce au talent de ses deux showrunners, et Fringe, une série avec une vache.

JJ, c’est le cinéma qu’il aime, celui avec des scientologues, des monstres venus de l’espace, et du Denny Crane jeune. Côté télé, après reflexion, je me demande même si nous avons été vraiment amis un jour…

Ils sont presque arrivés dans le Top...

L’insupportable Tina Fey et sa troisième saison toute pourrie de 30 Rock ; l’horripilant David E. Kelley et ses épisodes musicaux sur « le terrible traumatisme du 11 septembre » ; les scénaristes de Damages et leurs connaissances approximatives des lois américaines – mais au fond on ne les a jamais vraiment aimés – et, bien sûr, le très agaçant Bill Lawrence à qui on en veut vraiment beaucoup d’avoir lancé la carrière de Zach Braff.

Avertissement spécial du Jury

Joss, tu y as échappé de peu cette fois, mais fait bien attention… Parce que si Dollhouse continue sur sa lancée, t’es bien parti pour figurer en #1 la prochaine fois ! Et si tu retournais écrire des comic books plutôt ?

la Rédaction, Tigrou