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True Blood - Critique du premier épisode de la série vampirique d’HBO

True Blood: Sookie, the Vampire Fucker

Par Ju, le 18 juin 2008
Par Ju
Publié le
18 juin 2008
Saison 1
Episode 1
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Pendant tout l’été, les membres les moins paresseux de la rédaction de pErDUSA donnent leur avis sur les pilotes les plus intéressants de la rentrée.

Un créateur renommé revient à la télévision après une longue absence sur une chaine qu’il connaît bien. Non, malheureusement, il ne s’agit pas de Joss Whedon et de Dollhouse… Aujourd’hui, il faudra juste se contenter des vampires d’Alan Ball sur HBO.

TRUE BLOOD

HBO – le dimanche à partir du 7 septembre
De Alan Ball, basé sur la série de livre « Southern Vampire Mysteries » par Charlaine Harris
Avec : Anna Paquin (La Leçon de Piano, X-Men, Almost Famous), Stephen Moyer (NY-LON), Ryan Kwanten (Summerland), Sam Trammel, et Brook Kerr (Passions).

Des vampires vivent parmi nous. Il y a deux ans, ils ont révélé leur existence au Monde, après qu’une société japonaise ait mis au point un substitut alimentaire pouvant remplacer le sang humain, le Tru Blood .

Dans ce pilote, nous faisons la connaissance de Sookie, une serveuse dans un bar minable en Louisiane, qui a deux particularités. La première, c’est que ses pouvoirs de télépathe lui permettent de lire dans les pensées des gens qu’elle rencontre. La deuxième, c’est qu’elle a l’air très bête, à force d’écarquiller les yeux en permanence.
La série commence alors qu’elle rencontre son premier vampire, Bill, lorsqu’il fait une entrée à la fois ténébreuse et prétentieuse, dans le bar où elle travaille…

ORIGINS

J’imagine très bien la séance de pitch d’Alan Ball chez Monsieur HBO, qui a abouti à la création de la série. C’était sans doute quelque chose dans le genre :

Alan Ball : Monsieur HBO, j’ai une idée pour une nouvelle série.
M. HBO : Fantastique ! Après Six Feet Under, j’avais peur que vous en ayez eu assez de bosser à la télé.
Alan Ball : J’envisage cette série comme une façon d’explorer de grands thèmes sociaux de notre époque, comme le racisme ou l’homosexualité, à travers un prisme bien particulier.
M. HBO : Génial !
Alan Ball : Le prisme en question, c’est celui du vampirisme !
M. HBO : Heu…
Alan Ball : Pas d’inquiétude, la série est basée sur une série de livres.
M. HBO : Ouf ! Un alibi intellectuel.
Alan Ball : Et dans le rôle principal, j’ai déjà contacté une actrice oscarisée.
M. HBO : Formidable ! Qui ?
Alan Ball : Anna Paquin.
M. HBO : Heu…
Alan Ball : Et chaque épisode aura SA scène de sexe gratuite…
M. HBO : Evidemment !
Alan Ball : … pour explorer la sexualité tellement passionnante des vampires !
M. HBO : Heu…
Alan Ball : Et bien sur, le tout pour un tout petit budget.
M. HBO : Pas besoin d’en dire plus, vous avez mon feu vert.

VAMPIRES SUCK !

Je crois que vous aurez compris que ce pilote est loin, très loin, de m’avoir emballé.
C’est long. Les dialogues ne sont pas particulièrement bien écrits. L’intrigue, qui repose pourtant sur une mythologie qui a du potentiel, est limite insultante envers l’intelligence du téléspectateur. Une jeune femme qui tombe amoureuse d’un vampire sans aucune raison… c’est du jamais vu. Enfin, et c’est un peu dommage quand votre premier épisode repose sur l’attraction inexistante entre Sookie et Bill, les deux acteurs principaux sont mauvais.

En même temps, ce n’est pas comme si les personnages étaient très originaux. Si la « copine black de service » sort un peu du lot par son humour, je suis loin de pouvoir en dire autant du reste du cast, avec son « couple de ploucs » caricatural, et son « vampire ténébreux » hyper cliché.

Si encore il n’y avait que ça… mais non, dès la première scène, le mélange des genres est déjà difficile à accepter. L’idée de base semble être de traiter des vampires de la façon la plus réaliste possible. Ils sont victimes de remarques racistes et de stéréotypes, leur présence est plus ou moins bien acceptée, et ils ont apparemment une vie sexuelle qui vaut la peine qu’on s’y attarde… longuement.
Des idées pas forcément mauvaises, mais qui tombent complètement à l’eau dès que le premier vampire nous montre le bout de ses crocs. Pour le traitement réaliste, on repassera, parce que là j’ai eu du mal à ne pas rigoler.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’en attendais beaucoup plus du monsieur qui nous a offert Six Feet Under… et que j’essaie vainement, depuis deux jours, de me rappeler pourquoi j’aimais autant Anna Paquin.

Ju