President Evil: Veronicassée
L’absence d’un inédit de Gilmore Girls en lead-in, combinée à l’effet « pourquoi je resterai devant ma télé pour Halloween alors que je peux aller faire admirer mon poncho Guadelaraja au monde entier ? » a eu un effet désastreux sur les ratings de la série... mais honnêtement, vu l’ennui que j’ai ressenti devant cet épisode, je m’en fiche un peu.

Cela dit, cette chute de l’audience aura eu le mérite de nous apprendre quelque chose. La Gilmorisation de la série n’a pas marché !
La morale de cette histoire est plutôt évidente : Transformer sa série en en copiant une autre ne sert à rien, ça décevra les fans de la première heure et ça n’en attirera pas de nouveaux.
Mais visiblement, Rob Thomas ne regarde pas Ugly Betty (il a bien tort) et il ne sait pas encore que « Pour réussir, il faut être soit même » et que « Si tu es moche et grosse avec un appareil dentaire, tu peux te relooker tant que tu veux, tu seras juste une grosse moche avec un appareil dentaire relookée et les beaux mecs ne feront pas attention à toi. Alors contente toi des moches ! ».
Du coup, confronté aux difficulté d’audience de sa série, il s’est dit « Mais bien sûr ! Quelle idée stupide de tout copier sur Gilmore Girls, une série tellement nulle qu’elle n’a jamais eu aucun Emmy ! La solution, c’est de m’inspirer d’une vraie série à succès ! »
Le problème, c’est qu’il y en a beaucoup, des séries à succès (quel nul d’ailleurs ce Rob Thomas de pas avoir réussi à en créer une directe alors que tous les autres y arrivent...). Et visiblement, Rob n’a pas osé en choisir une en particulier.
Du coup, dans cet épisode, on nous sert Veronica à toutes les sauces, sauf à la sauce Mars !
Veronica à la sauce C.S.I. (Cop Show Inintéressant)
Je n’aime pas quand le mystère de la semaine est une affaire policière trop sérieuse. Les tests de puretés trafiqués, les mascottes volées, les coups de téléphone anonyme ou les chiens kidnappés, voilà ce qui devrait occuper Veronica pendant qu’elle n’avance pas dans son mystère principal.
Le braquage d’un casino étudiant ? Sans intérêt !
L’enquête a beau être plutôt bien gérée, et réserver une ou deux surprise, un braquage avec des armes (même fausses) et des masques, ce n’est pas du Veronica Mars !
Et comme tout le monde l’a remarqué, même si Weevil est le suspect le plus évident, voir Veronica l’accuser sans réfléchir était franchement agaçant. Heureusement qu’elle se rattrape à la fin, en clouant le bec à la gamine insupportable dont elle vient d’envoyer le père en prison. Rien de tel que de la cruauté envers un enfant pour vous réconcilier avec un personnage !
Veronica à la sauce Vanishnapped et Grey’s Emergency
Le kidnapping d’un donneur d’organe potentiel pour sauver un sale gamin de huit ans ? Voilà une histoire que Grey’s Anatomy, Urgences ou même Kidnapped auraient pu traiter de façon intéressante !
Malheureusement, aux mains de Keith, ça nous donne une intrigue ni très rythmée, ni très surprenante, où le dilemme moral est à peine abordé, et qui a pour seul intérêt de nous présenter le Dean et sa famille plus en détail...
Au moins, dans Grey’s Anatomy, Meredith aurait trouvé un lien entre cette histoire et sa dernière relation amoureuse et nous l’aurait expliqué en voix off pour nous occuper ! “As children, we are taught that their is a very clear line between right and wrong. But as adults, whether we are operating in the surgical aisle of an hospital or crying in bed with a married man and a dog, we learn that there is no such line, and that often, things are complicated..”
Veronica à la sauce 7th Heaven
Pour finir, reste l’intrigue « Pendant ce temps là au pays des personnages secondaires » de Wallace. Wallace a du mal en cours. Il triche. Il se fait prendre. Que retenir de cette intrigue extrêmement profonde qui utilise avec intelligence un personnage secondaire qu’on a rarement l’habitude de voir en solo ? Plusieurs morales toutes plus vertueuses les unes que les autres bien sûr :
A - Tricher, c’est mal.
B - Réussir sans effort, c’est pas possible.
C - Quand on est vilain, on est puni.
D - Quand on a rien à dire, on se tait, et quand on a rien à faire dans un épisode, on reste dans sa chambre et on attend de se faire violer pour que Veronica se concentre enfin sur ce mystère à la con au lieu d’enquêter sur des guide de football volés ou des casinos braqués.
Veronica à la sauce Nip / Tuck : who’s the Carver ?
C’est l’intrigue la plus intéressante de l’épisode et, malheureusement, elle ne dure pas plus de 3 minutes chrono : l’enquête de Veronica pour retrouver le Carv... le méchant violeur qui viole et tond les cheveux.
On n’avance pas beaucoup, il faut bien le reconnaître, d’autant plus que Veronica s’aperçoit à la fin de l’épisode qu’elle a suivi sur une fausse piste.
Mais au moins, c’était surprenant, et je me suis presque senti impliqué à plusieurs moments... C’est plus que je ne peux en dire pour les autres intrigues !
My Own Personal Deepthroat et moi...
On avait une super théorie sur le cliffhanger de l’épisode. Mais comme l’épisode suivant a déjà été diffusé, et qu’on avait raison, on n’a pas besoin de vous expliquer !
Pendant ce temps là, au pays des personnages secondaires
Mac se fait une intégrale de la Saison 2 de Grey’s Anatomy et réalise que, quand même, c’est vachement bien, Piz dit du bien de Brothers & Sisters sur les ondes, parce que quand même, c’est vachement bien, et Parker se dit que, quand même, Battlestar Galactica, cette année, ça craint !
L’indice trop évident que Veronica ne voit même pas
Le violeur en série semble avoir une obsession pour les filles aux cheveux long. Pourtant, à peine a-t-il violé ses victimes qu’il leur rase la tête. Pourquoi ? Parce qu’il est jaloux bien sûr !
Et qui, qui peut bien être jaloux des gens aux cheveux long ?
Un type sans cheveux évidemment ! Comme Keith. Et comme les petits enfants atteint de leucémie.
Oh My God ! I know what happened ! I know what happened !