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The X-Files - Critique du premier épisode de la dixième saison de la série

My Struggle: Tout Nouveau Mais Exactement Comme Avant

Par Conundrum, le 28 janvier 2016
Publié le
28 janvier 2016
Saison 10
Episode 1
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Quoi qu’il arrive, même si ces six épisodes sont les pires de l’histoire de la télévision américaine, il y a une seule raison pour laquelle cette dixième saison est une excellente idée. Cette suite permet de revenir sur la plus grosse erreur commise lors des 9 saisons de The X-Files.

Ce n’est pas la capharnaüm autour de la sœur de Mulder.
Ce n’est pas l’histoire de l’Homme à la Cigarette qui opère Mulder pour récupérer ses dons de télépathie.
Ce n’est pas non plus cette histoire de super soldat.

Non, il s’agit de l’omission de Mitch Pileggi dans le générique original de la série.
Et rien que pour ça, je suis content de revoir The X-Files.

Et ce retour de The X-Files sonne beaucoup, dans son principe, comme celui de 24 il y a quelques années. En effet, on reprend les grandes ficelles de la série sous un nouveau emballage mais il n’y a rien de neuf sous le soleil.

L’épisode commence par un monologue. Exactement comme beaucoup d’épisodes mythologiques de la deuxième partie de la série. La série revient avec une de ses habitudes les plus agaçantes, à savoir Mulder ou Scully récitant un monologue digne d’un étudiant émotif de Première L. Le monologue est un X-Files pour les Nuls qui « oublie » les moments compliqués de la série originale. Et c’est peut être mieux comme ça.

Mulder et Scully sont de retour contre leur gré. Exactement comme dans le deuxième film.
L’épisode nous montre que, s’ils sont toujours attachés l’un à l’autre, Mulder et Scully ne sont plus ensemble, et c’est bien pensé. The X-Files n’avait que très peu montré le duo d’enquêteurs en tant que couple. Si Anderson et Duchovny ont une bonne alchimie ensemble, ce serait un peu déstabilisant de modifier cet état de fait. Cela permet donc à la série de reprendre ses codes originaux. Malheureusement, elle reprend aussi les mauvaises habitudes de ces fameux codes, à savoir, Mulder qui mène une enquête pendant que Dana est dans un labo et découvre une horrible vérité sur elle.

Parce que Scully découvre une anomalie médicale chez elle. Exactement comme dans la saison 3.
Dana a de l’ADN extraterrestre en elle tout comme la jeune femme qui est kidnappée régulièrement et qui a développé des dons de télékinésie et télépathie. Si Scully n’affiche aucun de ces syndromes, elle est encore en position de victime qui résulte d’expériences faites sur elle. Sauf que Mulder a lui aussi été kidnappé par des aliens, lui aussi a subi d’horribles tests, pourtant, encore une fois, Scully est placée en danger potentiel. C’est là où la série marque son âge. A une époque où la télévision est un repère de femmes fortes et indépendantes, j’aurais aimé qu’on épargne Scully dans le rôle de la victime malade.
Mais heureusement, la Scully que j’aime est bien présente dans cet épisode. Elle se manifeste dans sa réaction à la tirade de Mulder et Jeff Winger sur la nouvelle théorie du complot et qui peut se traduire par ce gif : https://pbs.twimg.com/tweet_video/CZlH2IGUUAE_dQL.mp4

Parce que Mulder a une nouvelle théorie sur le complot, et doute des enlèvement par des extraterrestres. Exactement comme en saison 5.
Cette fois-ci, il est persuadé que les extraterrestres sont venus pour nous empêcher de nous auto-annihiler suite aux explosions atomiques de l’après guerre. Cependant, une consortium militaire a utilisé leur technologie pour expérimenter sur une partie de la population afin de préparer la prise de contrôle des Etats Unis puis du reste du monde.

Ouais, le vaisseau spacial avec les extraits de la Bible en Navajo nous manquerait presque, hein ? C’est une théorie qui vaut ce qu’elle vaut, mais elle permet d’aborder la mythologie sous un œil neuf. Jusque là, croire ou ne pas croire se contentait d’accepter l’existence ou non de vie extraterrestre. Cette nouvelle version de Mulder concilie existence extra terrestre et complot humain. Même si elle est totalement absurde.

Et cette théorie semble revigorer un tant soit peu un Mulder déprimé. Si Duchovny semble s’ennuyer pendant l’épisode, l’idée d’un Mulder en dépression est une bonne trouvaille.
De sa tiède conclusion, on retient le fait que l’homme, aidé de Scully, est seul face à une conspiration qu’il ne peut pas stopper. Cet horrible constat de l’échec de sa mission est une conclusion pertinente à la série originale. Notre héros ne peut que être déprimé lorsqu’on le retrouve plus d’une dizaine après les événements de The Truth et même sa relation avec Scully n’a pas réussi à s’en sortir. Cet homme qui ne s’est construit que autour de cette intolérable vérité, celle qui l’a façonné depuis son adolescence avec l’enlèvement de sa sœur, ne semble pas savoir vivre sans ce combat et sans ces fameux Dossiers X.

Mulder est d’ailleurs persuadé qu’il a trouvé une personne qui est la clé des X-Files. Exactement comme avec Gibson Praise.
Cette fois ci, c’est avec une jeune femme qui a subi de multiples enlèvements et de expériences. Et alors qu’on se dirigeait vers une personne aux capacités exceptionnelles qu’il va falloir protéger, l’assez bonne conclusion de l’épisode la regardant relance la conspiration de manière surprenante.

Au final, même si la sensation de déjà vu est un peu trop forte, ce retour de The X-Files est loin d’être déplaisant. Certes, les ficelles sont bien grosses, la recette est bien connue et les acteurs mériteraient de prendre un peu de Red Bull avant le tournage, mais je dois avouer que j’ai bien aimé cet épisode de reprise en douceur.

Il faudrait juste donner un peu de trucs à faire à Skinner, parce qu’il est au générique, maintenant, hein !

Conundrum
P.S. C’est moi où le score est devenu omniprésent ? Je ne vais pas me plaindre de la musique de Mark Snow, mais j’aimais beaucoup les moments sans musique de la série. Cette saison 10 semble avoir cédé à la mode ambiante de ne laisser aucune scène sans musique.