Accueil > pErDUSA > Critiques > Séries > Lost > 5.02 - The Lie
Lost
5.02 - The Lie
Des maths à l’église ? Youhou !
vendredi 23 janvier 2009, par
Bon, allez, pas le temps de trainer, tout de suite le résumé. Parce que je ne sais pas si vous savez, mais le problème, quand ABC décide bêtement de diffuser deux épisodes à la suite, c’est que ça me fait deux fois plus de boulot. L’avantage, c’est que je peux me plaindre. J’adore me plaindre. Et dire du mal. D’ailleurs...
Résumé Rapide, à 32 épisodes de la fin
Sur Lildelost, les derniers rescapés commencent à se dire que c’est quand même vachement dur de survivre sur une île déserte. C’est vrai quoi, merde, pas de couteau, pas de vêtements de rechange, et pas de nourriture qui tombe littéralement du ciel... disons qu’ils n’ont pas l’habitude. Heureusement, ils se rendent vite compte que leur situation n’était finalement pas si mauvaise que ça lorsque des flèches enflammées commencent à leur tomber sur la tronche.
Plein de figurants meurent, encore, et ceux qui survivent sont éparpillés dans la nature pendant l’attaque. Juliet et Sawyer, eux, ont beaucoup de chance : ils finissent peut-être par tomber sur des soldats britanniques belliqueux qui veulent les couper en morceaux, mais ils sont sauvés par l’incroyable Locke, lanceur de couteau.
Pendant ce temps, mais pas vraiment, Sayid passe l’épisode endormi, sans doute assommé sous le poids de la stupidité de son intrigue. Une chouette intrigue pas débile du tout où Hurley et son papa essayent de le réanimer, tout en échappant à la police. Le tout, dans l’hilarité générale.
Et Ben fait ses petites courses.
Lost, pour les Nuls... et les amnésiques
Dans l’idée, je n’ai rien contre le fait d’avoir des intrigues à Los Angeles et des intrigues sur Lildelost, séparées uniquement par l’époque à laquelle elles se déroulent et l’intérêt global que je leur porte. Par contre, ça ne serait pas un peu se foutre du monde que de commencer l’épisode par un flashback qui se déroule trois ans plus tôt, juste après leur sauvetage ? C’est un peu comme si les scénaristes n’arrivaient pas à se détacher complètement de leur vieux joujou, et qu’ils en avaient besoin pour bien nous réexpliquer les choses.
D’ailleurs, ce n’est pas la seule fois dans ces deux épisodes où je me suis dit que les scénaristes prenaient les gens pour des amnésiques (voir des cons), en nous rabâchant bien la situation, qui est qui et qui a fait quoi, avec des micros flashbacks pathétiques à la Damages. Pire encore, j’ai du mal à voir à qui s’adressent ces petits rappels. Étant donnés la structure inhabituelle du reste de la série, les paradoxes temporels qui n’en sont pas, et l’impossibilité pour n’importe qui de commencer Lost avec ce début de saison 5, je ne vois pas bien l’intérêt de simplifier les choses.
A part pour m’énerver.
Le Sandwich
J’ai beau ne pas avoir aimé l’épisode dans son ensemble, tout ce qui se déroule sur Lildelost, ou presque, m’a énormément plu. Comment ne pas adorer une attaque surprise à grands coups de flèches enflammées ? Et des soldats qui coupent des mains et posent des questions ensuite ?
Malheureusement, et le problème est là, tout ce qui se passe à L.A. est carrément chiant. Entre le père d’Hurley qu’on est obligé de suivre en train de se faire un sandwich et se mettre devant la télé pendant trois plombes, Aaron et Kate qui jouent dans l’ascenseur, ou les mésaventures d’Hurley avec la police, ça pue un peu les scénaristes qui jouent la montre.
Exactement comme à la belle époque des flashbacks.
La seule différence avec les flashbacks, c’est que les personnages peuvent interagir, et qu’à l’occasion ils peuvent nous sortir une scène un peu sympa, comme celle entre Sun et Kate. J’ai beaucoup de mal à avaler la nouvelle personnalité de Sun, ou à la trouver intimidante, mais la scène est réussie, et ses intentions sont suffisamment floues pour nous tenir éveillé. Bonus agréable : jolies actrices !
Le problème, comme j’essayais de le dire plus haut, c’est que en face sur Lildelost, ils ont des flèches enflammées et des figurants brûlés vivants. C’est un peu difficile de lutter, et je vois mal comment ils pourraient nous offrir quelque chose d’aussi excitant avec les Oceanic 6. Là, en l’occurrence, ils n’essayent même pas, et c’est un peu dommage.
Cependant, et malgré tout le mal que je peux penser de l’épisode et de sa structure déséquilibrée, certaines choses fonctionnent. Hurley a beau être coincé dans une intrigue inutile, faussement tendue, et à la conclusion foireuse, il arrive quand même à être émouvant, et reste toujours celui en qui il est le plus facile de s’identifier. La scène où il confesse finalement la vérité à sa mère fonctionne (plus que sa confrontation avec
Ben, disons), autant par ses vannes que par l’émotion qu’elle dégage.
Comme quoi, tout n’est pas perdu. Mais il ne faudra pas jouer à ça trop longtemps non plus, hein.
La Petite Partie Plutôt Pointue
Alors pour résumer, il y a une vieille dame qui bosse sur des équations dans le sous-sol d’une église, et dont les principaux outils de calcul sont un pendule géant, un vieil ordinateur, et de la craie. Jusque là, rien d’anormal. A part le coup du sous-sol de l’église. Et du pendule. Et des équations.
Le côté plutôt pointu, c’est qu’on la connait, la vieille, puisque c’est elle qui apparaissait dans le premier épisode de voyage dans le Temps de Desmond, Flashes Before Your Eyes, dans la saison 3. Dans cet épisode, Mrs. Hawkins lui expliquait les règles de Lost en 2 minutes 30 : dans la série, on ne peut pas changer le passé car l’Univers est capable de se recalibrer automatiquement pour toujours en arriver au même point, comme par exemple la mort du Hobbit. A peu de choses près, c’est ce que Farfadet racontait dans l’épisode précédent. Sans doute parce que Hawkins est sa mère.
J’ai un peu de mal à imaginer, par contre, le pourcentage des gens qui, devant leur écran, l’ont reconnue immédiatement. Dans le genre révélation super surprenante de fin d’épisode, ce n’était sûrement pas la plus évidente à saisir. Vive l’efficacité.
Et puis même, moi je l’ai reconnue, la vieille, mais plutôt que de trouver ça super original, je suis resté bloqué sur la connerie de sa phrase pompeuse. Avec son "God Help Us All !!!!!", j’ai eu un peu de mal à la prendre au sérieux, la vieille.
La semaine prochaine, je ne ferais toujours pas allusion au retour d’Ana Lulu. Ni aux "parrains" qui cherchent à contacter les gens le dimanche dans la nuit, car c’est tout à fait naturel et particulièrement drôle.
Et on parlera un peu de Lost.