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Ma Saison à Moi

La Saison à Conundrum

Edition 2006-2007

lundi 25 juin 2007, par Conundrum

La saison 2006-2007 aura été décevante pour moi. Le renouveau de la sitcom n’est pas pour cette année malgré le retour de David Crane, Jeffrey Tambor et John Lithgow. Les problèmes derrière la caméra de Gilmore Girls et Veronica Mars ont eu un sérieux impact sur la qualité de deux séries. Et la plupart des nouvelles séries passent difficilement le stade de "sympathiques". Mais heureusement, cette saison a été ponctuée de quelques agréables surprises. Voici donc, le meilleur de la saison, les séries et les évènements marquants qui l’ont ponctuée. Mais avant de commencer...

Cette saison dans 24

Jack est kidnappé et torturé pendant deux ans par des méchants chinois. Il est alors libéré pour être livré à un méchant arabe qui fait exploser des bombes sur le sol américain. Jack mord la jugulaire de son geôlier, se cache sous une chaise et s’enfuit dans les égouts. Le copain arabe de la sœur du Président Wayne Palmer est arrêté suite à une directive du Biscuit d’Ally McBeal. Il aidera alors le gouvernement à infiltrer une cellule d’arabes qui ont l’air méchants. Mais ils ne sont pas terroristes, juste super énervés et passe le copain arabe de la sœur du Président Wayne Palmer à tabac. Le frère de Rob Lowe essaie de convaincre le Biscuit d’Ally McBeal de participer à un complot pour tuer le Président Wayne Palmer. Jack tue Curtis qui refuse de travailler avec un ancien méchant arabe devenu gentil qui jouait dans Star Trek. Le méchant arabe que Jack et l’ancien méchant arabe devenu gentil poursuivent, fait exploser une bombe. Jack pleure et vomit.

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Friday Night Lights

Avec 30 Rock, Friday Night Lights renoue avec une tradition de NBC. Le temps des Hawaii, Las Vegas, Crossing Jordan, Coupling et Leap of Faith semble être enfin révolu.
Les grands dramas de NBC sont avant tout humanistes. Homicide n’était pas un simple cop show. Les premières saisons d’Urgences n’étaient pas un soap-opéra aux docteurs interchangeables. Et The West Wing était bien plus qu’un drama politique. Dans la lignée de ces grands dramas, Friday Night Lights n’est pas une série sur le football américain. FNL est un drama sur la vie d’une petite ville des Etats Unis, loin d’un New York urbain, d’un LA glamour, ou même d’un Stars Hollow chaleureux.

Dans FNL, les jeunes footballeurs répètent régulièrement que le sport est le seul moyen de s’en sortir. Mais pour eux "s’en sortir" signifie atteindre la gloire, gagner beaucoup d’argent et croire que n’importe qui peut gagner gros. La série montre que cette vision très américaine du succès est un excellent moteur, mais dépeint aussi les dangers d’y croire et ce qui arrive quand on ne l’atteint pas. Ces adolescents subissent une pression énorme, leur coach a leur destin entre les mains, et les espoirs de toute une ville, car si l’un d’eux réussi, c’est un peu toute la ville qui est touchée par le succès.

Dans n’importe quelle autre série, le fait que la femme de coach, Tammy, devienne aussi conseillère scolaire m’aurait paru être une facilité scénaristique pour un personnage dont on ne sait pas trop quoi faire. Pourtant, c’est probablement la meilleure idée que la série apporte par rapport au film et au livre dont elle s’inspire. Elle permet de donner une voix aux femmes de la série, chacune aussi fascinante que les autres et menées par Connie Britton qui trouve enfin du matériel à la hauteur de son talent.

Espérons que NBC reste patiente avec la série car Friday Night Lights est le seul nouveau drama à avoir autant de style que de substance.

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Les nouveaux de Saturday Night Live

Lorsque Lorne Michaels, le producteur exécutif de Saturday Night Live, sent que son émission a besoin d’un regain créatif, il a tendance à surpeupler la distribution pour assurer une transition en douceur et surtout voir quelles nouvelles voies émergent. Ainsi, à l’issue de sa 31ème saison, Michaels avait anticipé des coupes budgétaires. NBC lui a proposé deux solutions : réduire le nombre d’émissions ou réduire le casting. Michaels choisit la seconde option.

Les quatre récurrents de la saison passée ont été, en septembre, promu en régulier. Kristen Wiig, Jason Sudeikis, Bill Hader et Adam Samberg ont, du coup, eu plus de temps d’antenne pour montrer leur talent. Kristen Wigg, qui avait déjà deux personnages récurrents dans l’émission, The Target Lady et Mrs A-Hole, trouve le temps d’en créer une troisième, Penelope, entre une imitation impeccable de Nancy Pelosi ou un duo mémorable avec Alec Baldwin.

A défaut d’avoir trouver son Barack Obama, SNL a trouvé en Jason Sudeikis son nouveau George W. Bush. Sudeikis, scénariste depuis trois ans, trouve même le temps d’avoir un rôle dans 30 Rock, la série de son ancien boss, Tina Fey.

Avec le départ de Darrell Hammond, SNL avait besoin d’un nouvel imitateur. Sous des faux airs de Jim Carrey, Bill Hader se montre presque aussi versatile que son aîné. Mais Hader ne se contente pas que d’imitations, son "Alain Carrazé" italien face à Zach Braff et Julia Louis Dreyfus est à ne pas louper.

Enfin, venu de l’interweb (TM Tracy Jordan), Adam Samberg propose des SNL digital short qui renouent avec la tradition de l’émission. Albert Brooks proposait aussi des mini films pour les premières saisons de la série. "My D**k in a box" sera une sensation ‘YouTube’ de l’année.

Bref, SNL ne fait pas toujours mouche, mais au moins quelques sketchs vous font vraiment rire de bon cœur chaque semaine. Et ils mettent souvent en scène l’un de ces nouveaux talents.

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Cette saison dans 24

Milo revient de la Kelleyrisonie, le pays des personnages "oubliés" des séries télé, et flirte avec Chloé qui est mariée avec un anglais qui est arabe dans La Petite Mosquée dans la Prairie. Jack découvre que le méchant arabe a réussi à développer ses bombes grâce à la technologie de l’entreprise du père de Jack. Le frère de Jack est le Dr Romano, le gay du film Fame et le méchant de la saison 5. Le frère de Jack menace Jack et son père. Le neveu de Jack est peut être le fils de Jack. La belle sœur de Jack est l’ex de Jack, et la femme handicapée de Jim Profit dans Heroes, a couché avec Ed Stevens, a joué dans Just Shoot Me ! et dans le remake US de Coupling que Gizz aime bien. Gizz doit écrire un article sur The Office. Le père de Jack est plus méchant que son fils qui était gay et chevelu dans Fame et hétéro et chauve dans Urgences. Romano avoue à Jack qu’il a commandité le meurtre de Président David Palmer, de Tony, et de Michelle. Jack torture son frère, et pleure. Mais il ne vomit pas.

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La fin des Sopranos

On en reparlera longtemps de ce dernier épisode des Sopranos. Il était l’antithèse de celui de Six Feet Under. Alors ce que la sublime (même moi je dois l’avouer) dernière scène du drama d’Alan Ball concluait parfaitement la série, celle des Sopranos pose plus de questions que ne donne de réponses. Tony est-il mort ? L’homme étrange est-il un tueur à gages ? Meadow est-elle la seule rescapée d’une tuerie ? Pire encore, le dernier épisode ose lancer de nouvelles intrigues (Tony risque de se faire arrêter).
Et pourtant, là aussi, la conclusion est idéale. Pour ceux qui ne l’ont pas vue, Tony, sa femme et son fils sont dans un restaurant, et attendent Meadow qui a du mal à faire son créneau. Tony remarque un homme louche au comptoir qui part aux toilettes. Le mafieux est aux aguets, et lorsque Meadow rentre au restaurant, Tony lève la tête. Puis le noir complet pendant quelques longues secondes agonisantes.

Pour moi, cette scène nous mettait dans l’état d’esprit de Tony. Avec Phil et le FBI a ses trousses, elle nous montre la perpétuelle (et nécessaire) paranoïa de Tony et que jamais cela ne s’arrêtera. Pour moi, Tony est vivant. Pour d’autres, le black-out signifie que Tony vient d’être exécuté. Cette scène serait un écho d’une conversation entre Bobby et Tony, où le mafioso explique à son beau-frère que, d’après lui, un black-out précède la mort.

Vivant ou mort, cette dernière scène éclipse presque tout ce qui se passe dans le dernier épisode. Un épisode somme toute assez quelconque, d’ailleurs, qui sert plus d’épilogue à l’avant-dernier opus de la série. Dans cet épisode, Phil attaque le New Jersey. Bobby est la première victime, et Silvio est gravement blessé. Mais ce sont loin d’être les scènes les plus marquantes de l’épisode. Cette palme revient à celle où le Dr Melfi réalise que non seulement, elle ne peut pas aider (sauver ?) Tony, mais que la thérapie empire son comportement sociopathe.

Se sentant utilisée, elle met fin de façon glaciale à sa relation avec son patient. Et ce, au pire moment dans la vie de Tony : il est menacé, sa fille vient de le décevoir dans ses choix professionnels et sentimentaux, il a de sérieux problèmes financiers et son fils vient de commettre une tentative de suicide. Tony a beau être un sociopathe adultère raciste hors la loi qui a menacé à plusieurs fois son thérapeute, on ne peut qu’être choqué et déçu de l’attitude de Melfi. Dans une autre série, tout aurait été fait que le Dr Melfi ait le beau rôle, ça aurait été beaucoup plus simple. The Sopranos n’a jamais été une série simple.

La deuxième scène qui m’aura le plus marqué cette saison est très anodine : Carmela reçoit les photos prises lors de son voyage en France. Alors qu’elle se remémore tous les bons souvenirs, Tony lui annonce la mort de Bobby, et qu’il est en danger. Le moment qu’elle redoutait tant, la fin de sa vie aisée, celle qu’elle avait finie par accepter sans remords est sûrement arrivée.

Cette dernière saison fonctionne parfaitement en tant que conclusion. La thérapie de Tony ne lui permettait pas de se remettre en cause mais, inconsciemment, de le conforter dans ce qu’il est : un sociopathe qui aime sa famille. Aussi intelligente qu’elle soit, Meadow fera ses choix professionnels en fonction de ses amants. Bien que croyante et sachant pertinemment que son mari est un hors la loi volage, Carmela n’a plus de scrupules à accepter sa vie de femme aisée. Et la crise de conscience d’A.J., aussi pathétique que son personnage, est réglée par un job dans le cinéma obtenu par ses parents. Les Sopranos réalisent qu’on ne peut sûrement pas changer ce que l’on est, mais qu’on peut finir par l’accepter.

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Cette saison dans 24

L’ancien méchant arabe devenu gentil se sacrifie pour sauver Palmer. Le Président Palmer tombe dans le coma. Le Biscuit d’Ally McBeal dénonce le frère de Rob Lowe et le vice-président décide d’attaquer des Arabes. La sœur de Palmer ordonne au médecin de son frère de sortir le Président Wayne Palmer du coma pour empêcher le méchant vice-président d’attaquer les gentils arabes. Palmer se réveille et menace d’attaquer les gentils arabes. Mais il s’agit d’une ruse pour que les gentils arabes avouent qu’ils protègent des méchants arabes ce qui fait d’eux des pas si gentils arabes que ça. Jack poursuit son père qui a kidnappé son fils/neveu. La belle sœur de Jack qui joue dans Heroes et Milo sont menacés par des méchants (arabes ?). Milo se fait tirer dessus. Jack tue tout le monde. Sauf Milo et la femme de Nathan Petrelli. La gentille arabe hispanique scientologue de CTU flirte avec Milo, et est torturée par Ricky ou la Belle Vie. Le méchant arabe kidnappe le mari anglais de Chloé qui joue un Arabe dans La Petite Mosquée dans la Prairie. Le méchant arabe oblige le mari de Chloé à remettre une bombe en route. Jack le sauve, empêche l’Arabe de faire exploser la bombe, et tue l’Arabe. Ricky ou la Belle Vie protège Milo qui ne l’aime pas, libère la gentille arabe hispanique scientologue qui galoche Milo et découvre que Ricky ou la Belle Vie a lu le Coran. La femme de Nathan Petrelli apprend à Jack qu’Audrey est morte. Jack pleure.
Jack est un peu une tarlouze cette saison.

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Steven Weber

Steven Weber est un excellent acteur qui mérite une grande série. Son plus gros succès étant Wings, sympathique sitcom de NBC des années 90, Weber n’est pas cantonné à un seul grand rôle. James Gandolfini ne pourra jamais être quelqu’un d’autre que Tony Soprano, David Duchovny est Fox Mulder, et Matthew Perry est condamné à jouer des variations de Chandler Bing.
Steven Weber a pourtant une grande carrière derrière lui. De Once and Again à Reefer Madness, il fait preuve d’une grande versatilité. Comme son compère de Wings, Tim Daily, c’est toujours un plaisir de le voir crédité dans une série. Studio 60 on the Sunset Strip l’a encore confirmé cette saison.
On a (d’accord, j’ai) beau avoir critiqué la série, Weber était ce que l’œuvre de Sorkin avait de mieux à offrir. Ses intrigues étaient toujours les plus intéressantes, ses apparitions toujours bienvenues. La gestion du network fictif était la partie la plus réussie de la série. Weber y était pour beaucoup.
Heureusement, Steven Weber, comme Tim Daily, réapparaît régulièrement à la télé US. Il ne reste plus qu’à prendre notre mal en patience...

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Elizabeth Mitchell

Cette saison de Lost était plutôt étrange. Le rythme de diffusion et l’inégalité des épisodes ont mis fin à la lune de miel entre Lost et son audience. Mais s’il y a eu une constante en cette saison de Paolo et Nikki, d’Hobbit maladroit, de Les Autres, de fumée tueuse et de méchant invisible vraiment méchant et vraiment invisible, c’est bien que Lost, c’est du grand n’importe quoi.
Ca, et Elizabeth Mitchell est la meilleure chose qui soit arrivée à la série depuis longtemps.
Juliet était un personnage fascinant, bien plus que Ben. Ben représente ce qui énerve dans Lost. C’est un personnage qui ne fonctionne que grâce aux mystères qu’il cache. Depuis une saison et demie, il enchaîne mensonges et demi-vérités, et une saison et demie, c’est beaucoup trop de questions pour trop peu de réponses. Juliet en est le total opposé, elle a une histoire simple, et ce sont ses choix et ses actions qui la rendent captivante. Utilisée ou manipulatrice, Juliet est quelqu’un de bien au centre d’une situation impossible.
Juliet est tout ce qu’Ana Lucia n’a pas réussi à être.

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Cette saison dans 24

Les chinois sont de retour et demandent à Jack de voler un ‘truc’ que le méchant arabe avait en échange d’Audrey qui n’est pas morte. Palmer retombe dans le coma. Le vice-président couche avec son assistante. Le Biscuit le fait chanter. L’assistante du vice-président couche avec un gars de Stargate. Jack, contre l’avis de CTU vole le ‘truc’ et prévoit de se suicider en prenant avec lui le méchant chinois qui la torturé. Ricky ou la Belle Vie essaie de l’arrêter. Bill est viré par sa femme. Le mari de Chloé boit de l’alcool. La gentille arabe hispanique scientologue devient chef de les gens au CTU. Le mari de Chloé recrache l’alcool qu’il n’avait pas avalé. Ricky ou la Belle Vie fait foirer le plan de Jack. Le méchant chinois s’échappe avec le ‘truc’ qui appartient au russe manchot qui a fait aider à la capture du méchant arabe après que le méchant président de la saison 5, poignardé par sa femme qui est folle mais marié à Aaron, ait fait pression sur l’ambassadeur Russe qui était méchant et qui refusait d’obéir au gentil président russe dont la femme était amie avec la femme folle de méchant président de la saison 5. Jack avait torturé l’ambassadeur précité. Gizz n’a toujours pas écrit son bilan sur The Office et Bart Simpson est le sponsor du mari anglais de Chloé. Le gars de Stargate est une taupe qui travaille pour les Russes. Jack découvre qu’Audrey est folle. Il ne pleure pas, mais reste quand même une tarlouze.

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Heroes, la grande imposture ?

J’ai été assez surpris qu’on pouvait prendre mon dernier texte sur Heroes au premier degré. Non, je ne considère pas que le série LePeniste. Je trouve juste qu’elle est prétentieuse, mal interprétée et qu’elle ne tient pas ses promesses (ou Sarkozyste si vous voulez).

Contrairement à beaucoup de personnes, je ne partage pas l’enthousiasme autour de Heroes. La série bénéficie d’une bonne trame, d’une intrigue principale solide qui donne envie d’en savoir plus. Mais comme Babylon 5, la série est affreusement pompeuse, et les acteurs sont, au mieux, sous utilisés, au pire, limités. Adrian Pasdar est un très bon. Dans Profit. Dans Heroes, il ne doit que réciter son texte proche du murmure le regarde vide. Quand Greg Grunberg est le meilleur acteur de sa série, il n’y a de quoi être fier, M. Kring.

La grande trame n’a rien d’original, comme Ju l’a signalé dans son très bon dossier, elle rappelle évidemment X-Men, mais les intrigues individuelles sont trop inégales pour laisser une impression de réussite. Ainsi, l’épisode centré sur le père de Claire est excellent, ceux sur Hiro et son épée beaucoup moins. Le grand méchant aurait pu être charismatique, mais ses deux affrontements avec Peterpetrelli sont très décevants.

Heroes bénéficie du fait qu’il a très peu d’excellentes nouvelles série et que certaines valeurs sures nous ont déçus (Veronica Mars, Gilmore Girls, Scrubs...). Mais il ne faut pas abuser de cette clémence. Heroes a de l’ambition et a fait l’exploit de réussir là ou Vanished, et autres Kidnapped ont échoué. C’était le seul nouveau drama sérialisé à succès. Mais ce n’est pas parce que nous avons eu une saison assez moyenne, qu’il faut encenser les séries moyennes. Heroes, c’est le Prison Break des séries fantastiques.

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30 Raisons d’aimer 30 Rock

1. Alec Baldwin n’est peut-être pas le meilleur père de l’année, mais il est l’acteur le plus drôle à l’antenne actuellement.
2. Jane Krakowski ne chante que rarement dans la série.
3. 30 Rock fait oublier qu’Isabella Rosselini est aussi Madame Patate.
4. C’est l’une des rares sitcoms qui ne sort jamais la carte du soap opéra.
5. « Tell my son I love him. But not in a queer way ! »
6. On s’habitue très vite à Tracy Morgan.
7. The Rural Juror
8. La série a donné du travail à Will Arnett.
9. « By the hammer of Thor ! »
10. Dean Winters sait jouer autre chose qu’un flic ou un prisonnier.
11. C’est l’une des rares séries à avoir un vrai générique. Et comme Tracy Morgan, on s’y habitue très vite.
12. Chris Parnell dans le rôle récurrent du Dr Spaceman.
13. Deux fois plus drôle que Studio 60 en deux fois moins de temps.
14. Tina Fey s’améliore d’épisodes en épisodes.
15. Je suis sérieux : Tracy Morgan est vraiment drôle.
16. Muffin Top.
17. Tina invite régulièrement ses amis de S.N.L.
18. Phoebe et ses os creux.
19. Cleveland a l’air d’être un endroit magnifique.
20. Les pandas, c’est mignon.
21. « Just like Sidney Bristow on Alias, I will use my sexuality as a weapon. To the wig shop ! »
22. Jenna, invitée de Hardball.
23. L’alternative, c’est C.S.I. ou Grey’s Anatomy !
24. Molly Shannon y incarne la sœur d’Alec Baldwin.
25. The Black Crusaders.
26. La série s’améliore d’épisodes en épisodes.
27. « The manatee has become the Mento. »
28. Vous voyez que Tracy Jordan est drôle !
29. Au final, je crois que remplacer Rachel Dratch par Jane Krakowski était une bonne idée.
30. Alec Bladwin est vraiment très drôle.

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Studio 60 on the Sunset Strip

Au final, on a quand même l’impression que Studio 60 est un beau gâchis. Aaron Sorkin est un auteur qui a des choses à dire. Comme Boston Legal, ses séries ne reposent pas uniquement sur ses personnages. Sorkin sait véhiculer un message engagé et soulever des problèmes sans négliger l’humour et le coté soap de ces séries. Toutes ces qualités sont présentes dans Studio 60 et pourtant, l’ensemble ne fonctionne pas.

A la base, le principe peut dérouter : Studio 60 est vendu comme un drama sur les coulisses d’une émission à sketchs US. La série n’a pas pour ambition première de faire rire. Les sketchs (ou les extraits que l’on nous montre) ne sont pas très drôles. Malgré cela, une émission à sketchs est le véhicule idéal pour parler de problèmes de sociétés. Saturday Night Live a été pendant bien longtemps l’unique satire politique à la télévision US. Le Daily Show et The Colbert Report, bien que parodiques, trouvent au sein du public une certaine légitimité. Oui, mais voilà, le message de Sorkin paraît un peu vieillot. Ses attaques sur la télé réalité seraient justifiées si la série avait été mise à l’antenne cinq ans plus tôt. Le message n’a plus rien de neuf, et de plus en plus d’émissions de télé réalité ont une excellente image de marque (Project Runway en tête de liste).

Et pourtant, là où le message de Sorkin passe le mieux est dans son intrigue la plus détachée de l’émission à sketchs, celle de Jack, incarné par l’impeccable Steven Weber.
Sa relation avec Jordan et son combat contre le FCC étaient, de loin, les intrigues les plus solides de la série. Et c’est peut-être là que la série aurait dû se centrer, sur la vie d’un directeur de chaîne qui doit combiner les expressions culturelles aux impératifs financiers. Jack était un héros beaucoup plus charismatique que le duo Matt et Josh.

Reste le fameux "Mon frère est en Afghanistan". Là, je suis perplexe. Que Sorkin s’attaque à la guerre, ou la légitimité de faire rire en période sombre, j’adhère. Mais pas de façon si maladroite et peu subtil. A cela s’ajoute le problème de redites entre les séries de Sorkin. Il y avait énormément d’échos de Sports Nights dans The West Wing. Sorkin semblait vouloir continuer dans son drama politique ce qu’il n’a pas eu le temps de finir dans la comédie d’ABC. Pourtant, dans Studio 60, j’ai une mauvaise impression de fainéantise scénaristique.

La série avait des qualités, et j’aurais aimé que Sorkin ait le temps de remédier aux problèmes. Mais l’auteur semblait hermétique aux critiques (pas toutes justifiées) sur la série. Et c’est bien dommage, Sorkin nous a habitué à beaucoup mieux.

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Cette saison dans 24

Après avoir fait chanter le vice-président, le Biscuit d’Ally McBeal met au point un plan pour tirer à profit le fait que l’assistante du vice-président soit une grosse salope. Le Biscuit lui ordonne de coucher avec le gars de Stargate pendant qu’il les filme. Et ce, pour le bien des Etats Unis d’Amérique. Un gars de Murder One veut utiliser des électrochocs sur Audrey la folle pour lui faire retrouver la mémoire. La gentille Arabe hispanique scientologue chef de CTU accepte. Ricky ou la Belle Vie va tout cafter à Jack et le laisse s’enfuir pour qu’il empêche le gars de Murder One de lobotomiser son ex. Jack réussit, et Audrey la Folle lui dit où sont les méchants chinois. La gentille Arabe hispanique scientologue chef de CTU y envoie Ricky ou la Belle Vie et le sénateur Greg Sumner de Côte Ouest vient chercher à fille après avoir dit à Jack qu’il était maudit et qu’il ne reverrait jamais Audrey la Folle. Lorsque Ricky ou la Belle Vie arrive au QG des chinois, il n’y a personne. Normal : ils attaquent CTU par les égouts. Milo se sacrifie pour la gentille arabe hispanique scientologue. Les chinois enlèvent le fils/neveu de Jack. La femme de Nathan Petrelli crie. Et Jack prend un coup dans le bide. Il ne pleure pas, il ne vomit pas, mais il a mal à l’utérus.

La saison 2006-2007 c’était aussi...

Trois séries fétiches de pErDUSA ont tiré leurs révérences. The O.C. s’est achevé sur sa meilleure saison mais sur un finale un peu deçà du reste des épisodes. La mort de Marissa et l’arrivée de Taylor ont enfin permis à la série d’atteindre tout son potentiel. Ca aura été l’inverse pour Gilmore Girls. La saison sept nous a prouvé que Gilmore était la voix d’Amy Sherman Palladino et de personne d’autre. David Rosenthal n’a pas réussi à capturer le charme de la série, et n’a pas réussi à la faire évoluer comme John Wells avait pu le faire avec The West Wing. Veronica Mars aura aussi eu une saison un peu faiblarde. Les concessions accordées à la CW ont confirmé nos craintes, un Veronica Mars-lite ne convainc pas les fans de la première heure et ne réussit pas à attirer un nouveau public.

The Office aura eu une bonne saison légèrement déroutante. L’arrivée de nouveaux visages (Ed Helms et Rashida Jones) permet à la série d’élargir son horizon, mais le côté soap opéra a peut-être un peu trop pris le dessus sur le reste de la série. Scrubs, en revanche, a été la plus grosse déception de la saison. Keri Russell et l’épisode musical rehaussent le niveau de la saison, mais on sent la grosse fatigue des scénaristes. Espérons qu’ils rectifieront le tir avec l’ultime saison à la rentrée.

Desperate Housewives aura connu un regain créatif grâce à l’arrivée de Joe Kennan, mais la série perd rapidement de son panache au fur et à mesure que la saison avance. La grossesse de Marcia Cross aura permis de donner plus de consistance au personnage d’Edie et Felicity Huffman excelle dans une storyline très bancale. Ugly Betty et Brothers and Sisters souffrent du même mal : un excellent casting très mal utilisé. Les deux séries sont réussies quand elles jouent la carte de la comédie, mais les intrigues dramatiques sonnent faux. Leur surexposition n’aidant pas, les deux séries lassent très vite.

Andy Richter et Nathan Fillion n’auront même pas eu le temps de faire leurs preuves : leurs séries, Andy Barker, PI et Drive ont été rapidement annulés. Friday Night Lights et 30 Rock mises à part, aucunes de nouvelles séries mises à l’antenne cette année ont été particulièrement enthousiasmantes. Espérons que Chuck, Back To You, Pushing Daisies, The Return of Jezebel James et Bionic Woman inverseront la tendance l’année prochaine.

En tout cas, quoi qu’il arrive, on sait qu’on peut toujours compter sur une valeur sure de la télévision américaine : 24.

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Cette saison dans 24

Le Biscuit se rince l’œil. Les Russes donnent un ultimatum au vice-président qui leur a menti. Les chinois ont kidnappé le fils/neveu de Jack pour le livrer à son grand père. Le père de Jack répare le ‘truc’ que Jack leur a donné en l’échange d’Audrey. Jack et Ricky ou la Belle Vie tuent plein de chinois et récupèrent le fils/neveu de Jack. Ou le frère/cousin de Kim, comme vous voulez. Le grand père de Jack contacte le Biscuit et dit au vice-président qu’il veut bien lui donner le ‘truc’ en l’échange de son petit-fils. La gentille Arabe hispanique scientologue chef de CTU ordonne à Ricky ou la Belle Vie de prendre le fils/neveu de Jack, frère/cousin de Kim pour le livrer au père de Jack. Jack crie. La femme de Bill appelle son mari, qu’elle a viré de son poste pour se couvrir, et lui demande d’aider Jack. Bill et Jack poursuivent Ricky ou la Belle Vie. Ricky ou la Belle Vie se fait piéger et devient aveugle. Chloé s’évanouit. Les méchants chinois qui n’étaient pas morts, récupèrent le fils/neveu de Jack, frère/cousin de Kim et le livrent à son grand père qui a tué son oncle/père. Mais son père/oncle arrive en hélico piloté par Bill, tuent encore plein de chinois, et laissent son père mourir, tué par des missiles américains. Jack sauve son fils/neveu. Les Russes sont contents. Le vice-président remercie Le Biscuit et libère Karen qu’il avait emprisonnée. Chloé est enceinte. Jack s’enfuit et va voir Audrey la folle et a une altercation avec le sénateur Greg Sumner. Il fait ses adieux à Audrey la folle, et regarde le levé du soleil.
Puis, Jack a ses premières règles.

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