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Ma Semaine à Nous

Semaine N°112

Sponsorisée par les vampires blonds sarcastiques

lundi 16 novembre 2009, par la Rédaction

Cette semaine, on parle de deux séries qui font parler d’elles dans notre rédaction : Friday Night Lights et Vampire Diaries. Gizz nous dit tout le bien que l’on pense de la première et Ju tout le mal qu’il est le seul à penser. Eh oui, malgré tous ses défauts, VD trouve toujours grâce aux yeux de certains rédacteurs de pErDUSA... Alors que nous étions tous en train de nous remettre d’un conseil tribal mémorable, Jéjé, lui, faisait connaissance avec la belle-soeur de Robin Tunney. pErDUSA n’a jamais été aussi près de la gloire et des strass. Pour fêter ça, Robin Tunney est en page d’accueil !

Vive les Rouges
Gizz passe à l’Est

Ma première idée de texte pour cette édition Ma Semaine à Nous était une ode à la gloire d’Alison Brie et de son décolleté dans l’épisode de Community de cette semaine. Malheureusement la ligne éditoriale du site limite les cris hystériques d’adolescents à Tim Riggins et aux vampires (voir texte de Ju). Il me fallait donc un plan de rechange. Une valeur sûre : Friday Night Lights !

Encore une réussite cette semaine pour Dillon. Mis à part l’intrigue de Matt, tout se développe de la manière la plus agréable et intelligente possible. On sait déjà que tout ce qui concerne Matt ne servira à rien, sortie de série oblige. C’est plutôt dommage de ne pas lui accorder une fin digne de celle de Smash, ou même de Jason, mais elle a au moins l’avantage de le reléguer totalement en second plan, pour laisser plus de place aux deux merveilleux nouveaux de l’équipe de Dillon East : Vince et Matt. S’ils ont été chacun leur tour développé dans les deux premiers épisodes, on voit ici les possibilités d’interaction qu’ils vont avoir. La rencontre de deux gamins à la vie et aux envie totalement différentes. Depuis la semaine dernière, on découvre Luke comme le nouveau personnage le plus profond de la série. Son comportement face à son transfert à Dillon East a été parfaitement géré, entre le sentiment d’injustice pour lui qui n’a que le football pour espoir, et l’acceptation de ce qu’il ne fait que mériter. Sa discussion avec le coach de cette semaine continue dans ce sens. En tentant de s’excuser et de s’attirer la sympathie du coach, il se reprend un sermon sur ses responsabilités dans ce qui lui arrive. Qu’il accepte là encore.
Si cet épisode a fait de lui un allié du coach, en tant que garçon intelligent à qui on peut faire confiance et qui se retrouve affublé du rôle de leader de l’équipe, il sert aussi à lui donner un nouvel adversaire : Vince.

Vince dont l’introduction était plutôt bonne, souffre maintenant de la comparaison avec Luke. Tant sur le plan dramatique que dans sa vie, il est légèrement dans l’ombre du petit prodige, et va devoir se tailler une place en jouant un peu des coudes. Si j’étais heureux que la grande gueule se fasse expulser de l’équipe, il est intéressant de l’avoir gardé en tant qu’ami de Vince, nourrissant ses ressentiments vis à vis du coach, et de tous ceux qui sont venir envahir leur monde (les blancs). C’est dans ce tiraillement entre l’envie de réussir par le sport et l’opposition ambiante entre son monde et celui du coach et de Luke que le personnage de Vince gagnera son intérêt.

En dehors du football, les filles ne s’en tirent pas plus mal. La copine de Tim joue à merveille entre l’agacement et la bonne humeur qu’elle provoque, et l’amie de Landry prend un peu de relief.

Tami est toujours le meilleur personnage de la série, et a toujours raison. Sa petite dispute avec Eric était encore très bien écrite et interprétée, et j’ai craint pendant tout l’épisode une engueulade plus importante et plus lourde de conséquences. Si leurs prises de tête sont surtout jouissives quand elles se terminent par Tami ayant raison et Eric ravalant sa fierté, une dispute plus forte briserait tous nos petits coeurs de fans !

Dernier bon élément de cette semaine : Buddy. Son épiphanie quant à l’esprit perdu des Panthers était bien vu, et une bonne excuse pour le faire passer du côté des Lions. C’est assez étrange de se dire que dans quelques épisodes, on va véritablement détester les Panthers. On peut aussi se demander quel va être leur temps de présence à l’antenne maintenant que les personnages principaux sont tous passés à l’Est. Il ne reste plus guère que Tami et les McCoy du côté Ouest.

Bon et pour mon prochain tour de MASAN, je massacre une série. C’est plus facile les synonymes de "nul" sont plus nombreux et riches que ceux de "génial".

My Life on the C+ list
Jéjé a une vraie vie sociale, lui

Dans l’imaginaire collectif, l’adepte de séries a, comme tout fanatique, un léger problème de socialisation. Et on ne peut pas tellement en vouloir à ceux qui imaginent que regarder vingt-trois épisodes de séries différentes en une semaine et quelques épisodes de real-tv empêche d’avoir le moindre contact avec le monde extérieur. Pourtant laissez-moi vous conter une anecdote qui met à mal la sagesse populaire.

Paris. Un vendredi soir. Une terrasse de café.
Trois jeunes hommes.
Une conversation habituelle.

- Nan, franchement, Eastwick, c’est trop bien.
- Mwahaha, la série a été annulée cette semaine...
- Quoi ? Oh, c’est pas vrai, je vais devoir me mettre à Melrose Place.
- Dépêche-toi, sale fan de True Blood, Heather Locklear arrive mardi prochain.
- Et on se le fait quand ce marathon So You Think You Can Dance ?
- Nan, laisse tomber. Cette saison est un vrai désastre...
- Quand je pense que j’ai connu Cat Deeley en Angleterre quand elle présentait Star in the Eye.
- Hein ?
- C’était fabuleux. Un jour, les gens venaient déguisés et maquillés comme leurs stars favorites et se mettaient à chanter. C’était terrible, les Anglais sont les meilleurs en matière de télé réalité. Mon émission préférée s’appelait The Salon. Y’avait un drag-queen qui coiffait les stars un peu has-been... (On aura aisément deviné le quartier de Paris où se déroulent les événements rapportés).

Deux jeunes filles à la table voisine conversent de leur côté en anglais autour de leur deuxième bouteille de vin blanc. Les jeunes hommes entament leur quatrième pichet.

- Eskiouze me girls, but your accent is unusual. Where are you from ?
- Have a wild guess, guys !
- Scotland !
- Wrong.
- Australia.
- No way.

Le plus vieux des trois jeunes hommes prend enfin la parole.

- New Zealand !
- We have a winner.

S’en suit une discussion sur la Nouvelle Zélande qui finit par s’orienter sur les personnes célèbres de la petite île. Une blague sur les moutons, une blague sur Le Seigneur des Anneaux, une blague sur Flight of The Conchords... quand soudain ?

- Heu, guys, do you watch The Mentalist ?
- Oh la la, non, c’est tout naze.

L’une des jeunes filles déclare alors :
- C’est dommage, G*** est la belle-soeur de la brune dans la série !

Imaginez un instant ce qui aurait pu se passer avec un groupe de jeunes hommes "normaux".
"Ah, ok ! Et vous pensez que la France a ses chances contre l’Irlande demain soir ?" Les deux jeunes filles tournent la tête, finissent leur verre et quittent le café.
Mais rappelez-vous que nos trois jeunes hommes sont des fanatiques de séries et reprenons le cours de notre anecdote.

- Oh mon Dieu, mais c’est...
- C’est aussi celle qui jouait l’avocate dans Prison Break ?
- Yes !
- C’est celle qui jouait la première patiente de Dr House dans le pilote de la série ?
- Yes !
- C’est Robin Tunney !
- Mon Dieu..... Mais c’est le gardien de la porte du nord dans The Craft !!
- Best movie ever. (Bon en fait la belle soeur n’a jamais vu The Craft mais persiste à dire que l’Opus Magnum de Mlle Tunney est un sombre film appelé "Empire Records")(insensé)(sic)
- On l’a revu y’a pas longtemps. Lors de notre nuit ciné-pédé n°2. Entre Sex Intentions et Allumeuses.

S’en suivirent des cris, des photos sur lesquelles chacun des trois jeunes hommes fut pris extatique au côté de la belle doche, quelques verres, quelques cigarettes, puis une soirée dans l’appartement d’un ami de G*** où les trois jeunes hommes côtoyèrent des Canadiens dépressifs, des Mexicaines réparatices de narguilés, des Espagnoles quadrilingues et des magistrats français.

Alors, qui a dit qu’avoir pErDUSA dans ses favoris était le signe d’un problème de sociabilité ?

La Série des Vampires. Et des bijoux.
Ju a préféré dire du mal de VD que du bien du Mad Men

Hier, effaré par la nullité du dernier épisode en date de The Vampire Diaries, je ressassais sans cesse les avis élogieux que j’ai pu lire sur ce site depuis septembre.

« Mais... MAIS... C’était trop génial ! » ... « Wow ! » ... « Je trouve la série assez fantastique ! »... « Vampire Diaries est mon coup de cœur de ce début de saison ! »

Vraiment ? Incapable de me taire plus longtemps, je me dois de rétablir la vérité. Non, The Vampire Diaries n’est pas la série de la rentrée. Loin de là. Oui, c’est nul. Et oui, la moitié de mes collègues perd tout esprit critique dès qu’apparait sur leur écran un vampire ne sachant pas boutonner sa chemise.
Si j’en crois ce que je lis, aujourd’hui une série ne doit réussir que deux épisodes (le cinquième et le sixième) pour être considérée comme « fantastique ». Tous ses premiers épisodes peuvent s’écrouler sous les clichés, des vampires peuvent jouer au football, et des tantes peuvent nous faire chier avec leurs problèmes de cœur, apparemment peu importe. The Vampire Diaries est forcément géniale parce que « c’est niais, mais ça aurait pu l’être encore plus », et parce que « c’est plutôt choquant pour une série destinée à des ados attardées ».

La réalité, c’est que la série est ratée. Chiante la plupart du temps. Mal interprétée par des mannequins sans charisme qui ont bien du mal à exister aux travers des dialogues ridicules qu’on leur donne.
Alors oui, à part ça, c’est vrai que l’histoire avance vite. Tellement vite qu’elle ne prend pas le temps d’approfondir le moindre de ses personnages ou de leur donner des réactions cohérentes d’un épisode sur l’autre. Remarquez, ce n’est pas vraiment la peine quand la moitié d’entre eux subissent des lavages de cerveaux hebdomadaires les rendant magiquement amnésiques. Un must de l’écriture, en cohérence totale avec le niveau du travail qui a été fait sur les personnages, et tout particulièrement sur les principaux, la jeune fille en fleur qui a subit une tragédie familiale et les deux vampires complètement originaux : le gentil qui broie du noir et le méchant moqueur (mais qui a un bon fond).
Révolutionnaire.

Rien à voir. Damon n’est pas blond.

Ce qui m’étonne le plus, c’est d’être le seul à me rendre compte de la bêtise de l’ensemble. Surtout que bon, à la base, je suis quand même en plein dans le cœur de cible de la série : je suis un grand sentimental en pleine croissance (enfin j’espère), je porte des chemises sombres (quand je ne me promène pas torse nu dans mon manoir) et trois chevalières à chaque main, une gourmette, un collier autour du cou, et un diadème sur la tête qui met bien en valeur mon front, que je plisse allégrement quand je suis contrarié, ou quand je réfléchis, ou le reste du temps.

Et pourtant, malgré tout ça, The Vampire Diaries c’est nul. Mais pas autant que FlashForward. Ou Fringe. Ou Glee.

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