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Ma Semaine à Nous
Semaine N°32
Semaine du 30 avril au 06 mai 2007
lundi 7 mai 2007, par
#1. They were on a Break
Ju parle de Scrubs
Bonne nouvelle *toute* relative, depuis quelques semaines la sixième saison de Scrubs a vraiment repris du poil de la bête. Les personnages sont plus en forme, les gags recommencent à faire mouche, et en règle générale, on s’ennuie beaucoup moins que lors de la première moitié de saison. L’épisode de cette semaine, le deuxième avec Keri Russell, est d’ailleurs avec le musical l’un des plus réussis de la saison. Les fantasmes de tous les personnages sur leur mariage avec Elliot, le meilleur High Five de Todd de toute la série, et le fantastique « Who is this God everyone fears ? » du Janitor n’étant que quelques exemples des excellentes idées qui parsèment l’épisode.
En bref, une vraie réussite, à un détail près.
JD et Elliot ? Encore ? Vraiment ? Vous êtes sûrs ?
Noooooooooooooooon !
Cette année, c’est un peu comme si les scénaristes prenaient un malin plaisir à rendre JD de plus en plus insupportable. Et là, lui faire redécouvrir ses sentiments pour Elliot au moment même où celle-ci est vraiment heureuse et sur le point de se marier, c’est la cerise sur le gâteau. Un gâteau vraiment dégueulasse.
Comme Cox le remarque dans l’épisode, JD est Rachel, et Elliot est Ross. Comme Rachel, JD ne s’intéresse à Elliot que lorsqu’elle est dans une relation sérieuse. Comme Ross et Rachel, cette intrigue a bien trop duré pour présenter encore un quelconque intérêt. Le pire étant qu’elle était carrément résolue depuis trois ans, quand JD avait déjà ruiné une relation d’Elliot avant de la jeter parce qu’il ne l’aimait pas.
Décider d’aborder à nouveau cette intrigue est une grosse erreur. J’espère simplement que les regrets de JD ne concerne pas Elliot mais la façon dont il a géré ses relations amoureuses jusque là. Parce qu’autrement, ça ne va pas être possible.
Ils avaient rompu, et c’était très bien comme ça.
#2. When E.R. met The Wedding Bells
Joma est nostalgique d’Urgences
Et si je me faisais une petite review d’E.R. ? Ça me manquerait presque tient !
ER 13.21 - I Don’t
Dire qu’E.R. est tombé dans le soap n’a rien d’une révélation, mais cet épisode en est la parfaite illustration. Surtout quand cela fonctionne bien.
Avec la fermeture des Urgences dans l’épisode précédent, on a ici un épisode hors du Cook County. Ce n’est pas nouveau mais sans une seule fois de NFS, chimie, iono, IRM, de scalpel, de sang qui gicle et de boulitude de Pratt, (désolé, ça me manquait trop de parler de boulet et de Pratt dans une même phrase.) c’est assez étrange. Qui plus est, qu’il y a-t-il de plus soap qu’un mariage, voire qu’un mariage surprise ? Rien me répondrez-vous, et vous avez bien raison !
Luka organise donc avec l’aide de la gentille blonde Hope le mariage secret qu’il a prévu avec Abby... D’où le "surprise" dans mariage surprise, mais j’imagine que vous, ça fait longtemps que vous ne l’êtes plus ! Bref après quelques atermoiements du style : Luka tu perds la tête, j’aime pas les surprises de ce genre. Luka t’es dingue, c’est trop rapide. Luka t’es fou, j’ai pas ma robe. Luka t’as pêté ton neurone, je ne marierais pas sans notre enfant. Abby fini par accepter. Faut dire que Luka avait réponse à tout, les Européens ne font plus la guerre mais savent discuter pour convaincre les plus réticents à se ranger à leur vues. Take that Bush ! Ca n’a rien à voir, je m’en fous, c’est moi qui écris et décide... Merde ça sonne trop comme du Sarko, honte sur moi...
On va donc avoir droit à notre mariage, qui, soit dit en passant, est bien plus fun que celui de Neela et Gallant de l’an dernier.
En effet, là, on a au moins les alcoolos déçus de la vie qui foutent le bordel - West/Barnett et Stamos/Gates à propos de Neela -, les invités qui finissent par se peloter et se rouler des pelles - je ne vais pas citer tous les noms parce qu’il y en a plein, quoique à la rigueur, juste le baiser lesbien sortie de nulle part entre Neela et la nouvelle interne Mae Lee -.
Donc mariage, vie heureuse... Pour ceux qui lisaient déjà mes reviews d’E.R. à l’époque d’EDUSA c’est donc la solution 1 qui a été retenue ici j’imagine que ça ne surprendra personne.
David Zabel dans un mouvement d’humour a même nommé son épisode en inverse de l’épisode du mariage de Neela (I do). Ils sont facétieux ces scénaristes d’ER.
Bref l’épisode était bon, même si on était loin d’ER. En fait, je crois que c’est justement pour ça que l’épisode m’a plus. Le côté soap n’entravait pas le côté médical et on avait donc un soap opéra classique de meilleure qualité que Brothers and Sisters par exemple et avec un cast aussi bon. C’est là qu’on se rend compte que la série pourrait se passer dans une entreprise de pompes funèbres ou dans les bureaux d’une fabrique de papier que ça ne changerait rien. Le cadre est désormais devenu inutile, seule la vie des gens qui bossent tient encore la baraque.
J’ai dis que comme épisode de soap c’était bien, il aurait pu être mieux si on avait évité l’accident final ! Là ça me gave vraiment, même si on évite le camion sorti de nulle part.
Il y a bien un camion qui percute Ray mais au moins on le voit arriver et la raison de Ray traînant au milieu de la rue est plus crédible que "je téléphone et j’oublie le monde qui m’entoure". Mais enfin... Pourquoi finir sur ça ? Bon d’accord, c’est toujours mieux qu’un hélico tombant du toit. Mais il y a une règle qui dit qu’il faut toujours tempérer le bonheur dans un drame ? Ou alors Shane West a décidé de se casser de la série (grand bien lui fasse) et c’est une sortie comme une autre.
Pratt loin de la médecine devient de suite moins boulet c’est assez fou ça.
Le caractère comique de Morris a pour une fois été pleinement utilisé sans le faire paraître incongru comme cela arrive dans les urgences. Scott Grimes semble vraiment s’être amusé, cela semble évident avec son duo sur Don’t Go Breaking My Heart avec Busy Phillips/Hope.
Maura Tierney a encore été fantastique. C’est vraiment LE talent de la série. C’est une constante, quelles que soient les lignes de script qu’on lui file, elle arrive toujours à s’en sortir. Elle est la raison qui me pousse encore à regarder la série, pour ce genre d’épisode où elle illumine l’écran.
J’en viendrais presque à vouloir que les Urgences du Cook County ne réouvrent jamais, pour qu’ER assume pleinement son statut de soap, en oubliant tout le côté médical qui n’apporte plus une seule intrigue valable. On pourrait appeler ça : The Love, the Life and Death of Doctors and Nurses... Je suis sur que ça serait très bien.
#3. Les Mars, justiciers de père en fille
Lyssa n’aime pas trop qu’on lui rappelle qu’elle ne doit pas boire
Veronica Mars était de retour cette semaine. Et je ne suis pas contente.
Déjà, c’est quoi ce teaser ? Veronica qui se jette au ralenti sur du bitume pour échapper à des billes de paint ball ? Vraiment ?
Ca, à la limite, j’aurais pu l’oublier si le reste de l’épisode n’était pas moralisateur à souhait.
On commence par l’intrigue "L’Islam, le Judaïsme et l’Amérique". A force de retournements foireux, on ne s’inquiète même plus de savoir qui est le coupable et pourquoi, on se demande juste ce que les scénaristes essaient de nous dire. Force est de constater, avec la toute fin de l’épisode, que le gentil Arabe intégré aux Etats-Unis a bien compris en quoi la Nation est glorieuse : elle sait pardonner, en l’occurrence aux vilains Américains. Lesquels ne sont, soit dit en passant, foncièrement pas si vilains que ça puisque s’ils sont en rogne, c’est parce que de méchants Arabes ont mis leur frère en chaise roulante - et certainement pas le gouvernement qui est parti à la guerre pour le bien-être de tous.
En plus de poser une idée assez ignoble, les scénaristes le font avec un enchevêtrement impossible. Limite 7th Heaven est plus honnête parce qu’elle assume ses idées et n’essaie pas de noyer son téléspectateur de la sorte.
Mais alors le must du must, c’est le parallèle entre le père de famille Arabe parfaitement intégré et l’employé Arabe pas intégré - et même carrément clandestin, allons-y franco ! - : le premier a compris les règles de l’Amérique : pardon, joie, bras ouverts. Le deuxième est resté avec les valeurs de son pays : rejet, extrêmisme, communautarisme.
Juste pour conclure là-dessus : je peux savoir pourquoi, quitte à traiter l’Islam et le Judaïsme, le Christianisme ne faisait pas partie de la donne ? Doit-on y voir que la notion d’Amérique inclut forcément la notion de chrétienté mais pas celle des deux autres religions sus-nommées ? Que l’Amérique et le Christianisme se retrouvent parce qu’ils prônent tous deux la valeur de tolérance, mais pas l’Islam ?
Puis, nous avons Keith qui entre en guerre avec l’Aaaaalcool.
Parce qu’un jeune de 19 ans est irresponsable, n’est pas conscient de ce qu’il fait lorsqu’il s’enchaîne cinq pintes, et parce que l’alcool, c’est réservé aux adultes. La preuve : le gamin boit, boit, boit et se retrouve - c’est une manie - en chaise roulante. La faute à l’alcool, forcément, pas aux citoyens.
Il serait bon d’arrêter de prendre les gens, et surtout les jeunes, pour des cons irresponsables incapables de se dominer. Il se saoule et se fait renverser ? Soit. En quoi l’alcool est-il foncièrement responsable ? Les bulles de vodka se sont-elles dit "Hey, ce soir, on va obliger Untel à nous avaler !!" ? En quoi, à 19 ans, est-on incapable de réaliser les dangers de l’alcool ? Son organisme de jeune était-il si peu formé qu’il ne réalisait pas son ébriété ? Come on...
A vouloir protéger - parce que c’est ce que veut faire Keith dans cet épisode - les adolescents ou jeunes adultes, l’épisode ne responsabilise pas cette catégorie de la population et en donne l’impression d’une masse idiote qui ne pense qu’à se saouler sans connaître les potentielles conséquences. Une idée bien loin de la réalité, censée donner un électrochoc à ceux qui voudraient braver la loi pour une bière ? Super, la morale.
Jamais un épisode de Veronica Mars n’avait été aussi décevant.
#4.New Rules
Joma nous parle de Bill Maher
Real Time with Bill Maher est sans aucun doute la meilleure émission comique d’HBO, bien loin devant Entourage. Mais Real Time with Bill Maher n’est pas juste un talk show où l’animateur débite ses blagues et fait des clins d’œil de connivence avec les invités. Non, Bill Maher est un vrai démocrate, je ne parle pas ici du parti politique mais de l’individu qui aime la démocratie et qui a compris que c’est un débat d’idées.
C’est bien pour cela que les invités de l’émission appartiennent à tous les bords politiques US. Et même si parfois l’ensemble paraît brouillon, on a droit à différents points de vue sur les sujets d’actualités.
Je ne suis même pas sûr que l’on a ce genre de choses par chez nous. Et justement en parlant de ça dans la dernière émission (celle du 04/05/07) le monologue final appelé New Rules parlait justement de la France et de son élection. En voici la transcription :
Conservatives have to stop rolling their eyes every time they hear the word France. Like just calling something French is the ultimate argument winner. What’s there to say about a country that was too stupid to get on board with our wonderfully conceived and brilliantly executed war in Iraq ?" and yet an American politician could not survive if he or she uttered the simple, true statement, "France has a better healthcare system than us, and we should steal it."
Because here, simply dismissing an idea as French passes for an argument.
John Kerry ? Can’t vote for him — he looks French. Yeah, as opposed to the other guy, who just looked stupid.
Last week, France just had an election, and people over there approach an election differently. They vote. Eighty-five percent turned out. You couldn’t get 85 percent of Americans to get off the couch if there is an election between tits and bigger tits and there handing out free sample. Maybe the high turnout has something to do with the fact that the French candidates are never asked where they stand on evolution, prayer in school, abortion, stem cell research or gay marriage. And if the candidate knows about a character in a book other than Jesus, it’s not a drawback.
And the electorate doesn’t vote for the guy they want to have a croissant with. Nor do they care about the candidate’s private lives : In the current race, Ségolène Royal has four kids but she never get married. And she’s a socialist. In America, if a Democrat even thinks you’re calling him a liberal he immediately grabs an orange vest and a rifle and heads into the woods to kill something.
Madame Royal opponent is married, but they live apart and lead separate lives. They aren’t asked about it in the media, and the people are OK with it, for the same reason the people are OK with nude beaches : because they’re not a nation of 6-year-olds who scream and giggle if they see pee-pee parts. They have weird ideas about privacy. They think it should be private. In France, even mistresses have mistresses. To not have a lady on the side says to the voters, "I’m no good at multitasking."
Like any country France has its faults like all that ridiculous accordion music. But their healthcare is the best in the industrialized world, as is their poverty rate and they’re completely independent on Mideast oil, and they’re the greenest country and they’re not fat, and they have public intellectuals. We have Dr. Phil. And France invented sex during the day, the ménage à trois, lingerie and the tongue. Can’t we admit we could learn something from them ?
S’il est rafraîchissant de voir un étasunien parler ainsi de la France, j’espère sincèrement que la vision de Bill perdure encore longtemps, même si l’élection de M. Sarkozy représentera le démantèlement à plus ou moins long terme de notre assurance maladie qu’il vante avec passion. Mais oui, la sécurité sociale, cette petite chose mis en place par le conseil national de la résistance à la fin de la seconde guerre mondiale, continuation, en l’améliorant, de l’effort social de la IIIème république.
Oui, un peu d’histoire ne fait pas de mal quand on voit ce que l’on peut perdre.
Pour ceux qui voudraient avoir la version longue du monologue de Maher c’est là
#5. Da Lorelai Code
Conundrum aime cacher des messages dans son paragraphe sur la fin de Gilmore Girls
Merci, la CW. Est-ce un peu tard ? Raisonnablement, on peut dire que oui. C’est sans grande tristesse que Gilmore Girls s’arrête. Il était temps ! Superbement mal maîtrisée, cette ultime saison est une grosse déception ! Et pourtant, on était prêt à la lui donner une chance à David Rosenthal. Gilmore Girls, sans les Palladinos, c’était comme The West Wing sans Sorkin : difficilement concevable, mais possible. Outre le fait qu’il a ruiné le personnage de Christopher, il a rendu Rory un peu plus agréable. L’initiative est louable, mais c’est trop peu. Et, pour une Rory supportable, on a eu le droit à une Lorelai souvent énervante. Non, si on ajoute à cela à l’absence d’Emily, l’attaque de Richard qui fait redite avec celle de la saison 1, et surtout l’impression de voir quelque chose qui ressemble à Gilmore Girls mais qui n’est pas tout fait Gilmore Girls, il est grand temps que la série s’arrête. Et il faut se rendre à l’évidence : malgré la saison 6, Gilmore Girls était la série d’Amy et de personne d’autre.
Comme quoi une femme aux commandes, c’est souvent mieux qu’un homme.
#6. Tigrou est de mauvaise humeur...
... et pense que tout le monde devinera pourquoi.
Alors, plutôt que de prendre comme boucs émissaires « les immigrés qui égorgent des moutons dans leurs baignoires », « les gens qui n’aiment pas la France et qui n’ont qu’à la quitter », « les allemands qui ont inventé la solution finale alors ils n’ont pas de leçons à nous donner » et « les méchants médias qui me critiquent moi qui suis le candidat du peuple », je vais me défouler en tapant sur Grey’s « Private Practice » Anatomy.
Shonda Rimes a ici clairement adopté la stratégie « Amy Sherman Palladino » (Vous savez, la stratégie qui consiste à rendre Dean énervant pour nous donner envie de voir plus de Jess) pour nous faire aimer ce spin off : En effet, les moments « Grey’s Anatomy » de ce pseudo pilote (puisque, même si une bonne partie de l’épisode suit Addison dans l’univers de son spin off, le reste du cast apparaît de temps en temps pour énerver le téléspectateur) sont tout simplement consternants.
Le summum du ridicule est atteint dans la conclusion, lorsque Shonda tue sans raisons la belle-mère de Meredith pour justifier sa rupture avec Derek. Eh oui, voilà ce qui arrive quand on est showrunner d’une série et qu’on ne sait pas écrire subtilement la psychologie de ses personnages : on justifie une rupture en noyant l’héroïne pendant 3 épisodes avant de tuer sa mère et sa belle mère à deux jours d’intervalle... La bonne vieille tumeur cérébrale commence à me manquer !
A côté de ça, les passages du spin off sur Addison paraissent presque distrayant et bien écrits.
Presque.
Parce que, soyons honnête, le seul intérêt consiste pour l’instant à reconnaître les acteurs d’Alias et de Veronica Mars qui infestent la série.
A part ça, Private Practice ressemble à un resucé d’Ally McBeal où les avocats auraient été remplacés par des sexologues et des spécialistes de l’insémination artificielle... les bons dialogues en moins !
Les acteurs sont sympathiques, mais les personnages sont creux, et les couples et coucheries potentiels ne m’intéressent pour l’instant absolument pas.
Après tout, une fois qu’on a compris que Addison allait coucher avec l’ex mari de sa meilleure amie avant de sortir avec le spécialiste de la médecines orientale, pendant que Fran d’Alias se taperait Piz et que la sexologue névrosée languirait sur le gynécologue qui n’aime que les filles inaccessibles, on a fait le tour !
Et vu le « talent » de Shonda Rimes dans le registre dramatique, il ne faut pas compter sur autre chose pour rendre la série intéressante !
Tout ça pour dire que, quand le spin off et la série d’origine sont aussi catastrophiques pendant deux épisodes d’affilé, il ne reste qu’une solution valable : annuler immédiatement les deux séries, et interdire à Shonda Rimes d’approcher un script à moins de cent mètres pendant 10 ans.
Voilà. C’est dit. Et ça fait même pas du bien. Ca m’apprendra à attendre le résultat des élections pour écrire MASAM, tiens !
#7. Os à moelle
Blackie regarde Bones !! Pour de vrai !
Je l’aurais attendu longtemps le retour de Bones et cet épisode ne m’aura malheureusement pas apporté la satisfaction escomptée. Après une annulation pour cause de sujet trop proche de l’actualité américaine, pour ensuite faire place à des attentats sonores québécois, "Player Under Pressure" se retrouve malheureusement repoussé à une date indéfinie. Et comme si cette micro-déception, accompagnée d’un état mental au plus bas grâce à l’actualité de notre propre pays, n’était pas suffisante, "Spaceman in a Crater" est un épisode de très moyenne facture. Cela ne m’aide pas du tout à retrouver la motivation que je nourrissais depuis quelques temps à vous parler de la série, m’étant faite une intégrale juste avant que les Sweeps de mai ne démarrent.
J’étais donc prête à m’extasier sur le fait que, contrairement à mes a priori, Bones se révèle être loin des séries Bruckheimeriennes. En particulier cette saison, qui la rapproche définitivement du feuilleton ponctué d’intrigues se suffisant sur chaque épisode et non l’inverse. J’allais insister sur ses personnages dotés non seulement d’un capital sympathie ne faisant qu’augmenter, mais aussi d’une volonté personnelle d’évoluer et s’améliorer, sans jamais attendre que les évènements les y force. Sur son parti pris libéral jamais lourd, sa façon de ne pas réduire le spectateur à un idiot à chaque emploi d’un jargon pseudo-scientifique, et ses joutes verbales permanentes donnant un ton léger à l’ensemble. J’allais m’étaler durant trois paragraphes sur sa capacité à véhiculer des émotions dans cette saison ayant mis la barre un peu plus haut, pour conclure finalement que, sans voler vers des sommets, Bones est l’un des plus agréables cop shows actuels et qu’il y a déjà à la télévision une héroïne athée, cynique, et socialement attardée travaillant avec le FBI, donc merci de t’abstenir Rob.
Mais ce soir, franchement, je n’ai pas l’énergie pour.
Je pars donc me réfugier dans ma nostalgie, à cette époque merveilleuse où même la Fox prônait l’amour, la paix, l’accueil des étrangers et la présence de Topher dans mon foyer. Bye Bye la France, hello Wisconsin.