Accueil > pErDUSA > Chroniques > Archives > Ma Semaine à Nous > Semaine N°179

Ma Semaine à Nous

Semaine N°179

Sponsorisée par les Incas et les Lutins

dimanche 8 janvier 2012, par la Rédaction

Plutôt qu’évoquer le retour triomphant de Grey’s Anatomy, le meilleur épisode de 2012 à ce jour et les séries qui font pleurer, Blackie parle d’un vieux truc de 2011 et Drum ose s’intéresser à des comédies. L’année commence bien... N’en oubliez pas pour autant de consulter la page des 100 moments marquants pour voir si Meredith et ses amis (ou d’autres) ont intégré la Liste !

Bonne année 1922 !
Blackie et Tête de Série sont la même personne

Jéjé est un fourbe. Sachant très bien que j’avais décidé de consacrer cette première MASAN de l’année à dire du bien de Boardwalk Empire, il m’a devancée pour la massacrer sur tout un article. Quel traitre.

A partir de la, convaincre les réticents va m’être difficile (surtout sans donner de gros spoilers), d’autant que Jéjé n’a pas complètement tort dans ses critiques. Mais une grosse différence dans nos perceptions est probablement due au fait qu’il a eu toute la première saison, visionnée au rythme de diffusion, pour mépriser la série. Difficile de se débarrasser d’un tel sentiment. Tandis que j’ai tout vu d’une seule traite et me suis donc bien moins attardée sur les défauts pour laisser place a une impression plus générale.
Je suis aussi bien connue pour être un modèle de tolérance. Ça aide.

Ma réaction initiale il y a un an fut pourtant du même acabit : j’ai trouvé ça beau, mais chiant, confus, et surtout peu engageant émotionnellement. Si je ne me sens pas connectée au moindre personnage, je décroche vite. Ce qui arriva au bout de deux épisodes.
Mais un grand sage a dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et que rien ne vaut les yeux embués de Michael Pitt, alors j’ai retenté le coup après avoir entendu parler du "choquant" final de la saison 2. Et j’en suis bien contente.

La saison 1 est effectivement assez faible. Malgré ses belles images et son casting d’enfer, l’histoire est franchement brouillonne. Il y a trop de personnages dont on retient à peine les noms et les rôles. Le crime organisé d’Atlantic City est une grosse machine autour de Nucky Thompson, qui étend ses liens jusqu’à New York ou Chicago. Certes, ça donne une idée de l’ampleur du trafic d’alcool et ça permet de s’amuser avec la légende d’Al Capone. Mais cela laisse peu de temps pour creuser les personnages vraiment importants et nous rendre impliqués dans leurs parcours.

A partir de la fin de la saison 1, ce changement arrive enfin. On ramène Jimmy à Atlantic City, on relègue en arrière-plan un gros nombre de gangsters et on se recentre principalement sur le noyau dur de la série.

Le postulat de départ est de suivre l’évolution criminelle et politique de Nucky à partir du moment où son protégé Jimmy Darmody revient dans sa vie après la guerre, ainsi que sa prise d’affection pour Margaret Shroeder. Ce sont ces relations compliquées qui définissent toutes les autres intrigues, les décisions liées a leur présence qui enclenchent une série de problèmes, notamment l’enquête sur ses activités. Là est le cœur de l’histoire, et il était bon de le rappeler.

Plus besoin d’avoir de la nudité (féminine !) gratuite en permanence pour garder le spectateur intéressé, l’intrigue suffit.
La confrontation entre Nucky et Jimmy nourrit toute cette saison, qui se concentre sur des prises de force bien trop personnelles. La tristesse grandissante de Jimmy, qui ne s’est jamais remis de ses traumatismes, est simplement sublime. L’avant-dernier épisode consacré a son passé est d’ailleurs l’un de mes préférés.

Awkward...

Malgré tout ce que Jéjé reproche, on ne peut nier tous ces véritables beaux moments que la série offre. Des moments forts, à vous laisser sans voix, la gorge nouée. Qu’on ne me dise pas que les cris de la petite Emily n’ont été douloureux à entendre que pour sa mère. Que le récit familial de Nucky à Margaret n’a pas fait verser la moindre larme. Ou que voir Gillian enfin exprimer sa haine contre le connard qui l’a violée ne fit pas un bien fou.
C’est pour tous ces petits moments vrais, intenses ou plus discrets, où ces personnages m’ont paru terriblement humains, que j’ai fini par m’attacher à leurs histoires.

Mon visage n’a cessé de se crisper devant la relation tordue de Jimmy et sa mère. Les danses de Gillian m’ont envoûtée. Richard Harrow, homme défiguré qui m’a arrachée le cœur dès son apparition et captivée depuis, m’a fait trembler comme jamais lorsqu’il se retrouve seul avec son arme. Et pleurer comme une midinette lorsqu’il s’ouvre enfin auprès d’Angela, alors qu’elle dessine son vrai visage. Tandis qu’Owen parlait a ma libido autant qu’à celle de Margaret avec son irrésistible accent irlandais.
Non, franchement pas une série froide.

Peu de femmes peuvent briller dans cet univers, mais j’aime beaucoup Margaret et Gillian. Compliquées, fortes chacune a sa façon, et aussi répulsives dans leurs actions que les hommes de leur entourage. Leur descente en enfer me fascine peut-être plus que celle de Nucky.

J’ai été déçue sur d’autres points. Notamment sur l’opposition entre Van Halden et Nucky, représentants respectifs de la loi et du crime. Au lieu d’une prise de pouvoir serrée à la tension constante, version Atlantic City de la guerre palpitante entre Capone et Ness, on a eu un gros soufflé qui s’écroule. C’est un exemple des facilités qu’il y a parfois dans l’histoire. Comme le fait de se débarrasser maladroitement des personnages qui ne marchent pas, tel que ce gros boulet de Lucy, qui ferait passer Sookie Stackhouse pour un modèle de grâce et d’intelligence.

Je ne reste pas pour autant là-dessus, car la série m’a apportée plus de bonnes choses que de déceptions. Alors oui, il faut s’armer d’un peu de patience. Mais ses qualités sont assez grandes pour compenser ses défauts.

Les années 1920 sont a la mode, entre le dernier Woody Allen et le remake de Gatsby, même Vampire Diaries s’est lancée dans le flapper. Il n’y a donc pas de meilleur moment pour redonner une chance à Boardwalk Empire. Si je l’avais vue a temps, je lui aurai donné A- dans le tableau bilan pour sa seconde saison.
Oui, moins que Vampire Diaries. Va falloir vous y faire !


Le Top des Pires "Manic Pixie Dream Girls" Actuelles
Un avant-goût du prochain podcast...

N°3 : Jess, dans New Girl
N°2 : Chuck, dans Pushing Daisies

Bisous, Bisous !
La France vue par les Séries vues par Jéjé

Treme - 1.05

Tom Colicchio : You know, Janette, if you ever find yourself up in New York, please, I’d love to return the favor. It would be my pleasure to cook for you. Give me a call, really.
Eric Ripert : C’était vraiment délicieux.
Janette : Merci beaucoup.
Eric Ripert : Mon plaisir.
Janette : All right, thank you. Thanks again, you guys. I hope you had a great time. And thanks for coming in.
Tom Colicchio : French, eh ? You gotta throw a little French in there ?
Eric Ripert : We’re in New Orleans.
Tom Colicchio : Yeah, I know what you’re after.

Treme - 1.06

La Tante de Davis : I think that is a splendid idea. They can buy me anytime they want. Vive la France !

Elisha Cuthbert, femme la plus drôle de l’année. Volontairement.
Conundrum et toutes les femmes de sa vie

Lors de mon exil de quasiment deux mois au pays où l’on met de la mayonnaise sur sa pizza et où la phrase «  En allant acheter mon esclave, je me suis arrêté au marabout pour prendre un cola » équivaut à « En allant acheter un bracelet, je me suis arrêté dans une aire de repos pour un petit en-cas », j’ai eu une terrible révélation : Elisha Cuthbert est la femme la plus drôle à la télévision actuellement.

Ne vous méprenez pas, je voue toujours une adoration pour Eliza Coupé, et Happy Endings montre que se faire virer de Saturday Night Live est la meilleure chose qui soit arrivée à Casey Wilson. Mais depuis peu, mes plus gros fou rires (comprendre ricaner bêtement devant mon écran) viennent d’Elisha.

Et ça, j’ai beau aimer énormément la série, ça, je ne l’avais pas vu venir. Pour sa deuxième saison, les scénaristes ont décidé de s’amuser avec son personnage et prendre en compte les limites de son interprète. Qu’elle tombe amoureuse de Max ou dans une fosse à jouets, Elisha me fait rire.

En plus de l’effet de surprise, le fait que la compétition soit très faible joue en la faveur d’Elisha. J’aime beaucoup les filles de 2 Broke Girls et I Hate My Teenage Daughter, mais elles n’ont pas de scripts à la hauteur de leur talents. Les deux comédies centrées autour d’une amitié féminine ont un côté rétro que j’affectionne particulièrement mais, même dans leur meilleurs moments, je n’arrive pas à me retirer de la tête qu’elles méritent mieux que ça.

Et puis, il y a Whitney et New Girl, les deux calamités de la rentrée. Je ne vais pas m’attarder pas sur Whitney, ça n’en vaut pas la peine. Non, ce qui me chagrine le plus, c’est l’infâme New Girl et son personnage principal. Je suis sûr que Zooey Deschanel est une actrice talentueuse mais Jess est probablement le pire personnage féminin de la FOX depuis Ally McBeal. Jess n’a rien d’adorable, c’est une gamine qui n’a plus l’âge de l’être, elle n’est pas mignonne, elle est simplement agaçante. Je n’ai rien contre un personnage féminin positif mais un peu décalé, un peu étrange et un peu nerdy. D’ailleurs, il y en a déjà une, elle s’appelle Leslie Knope, et elle déchire. Jess une idiote qui a mal grandi qui vit avec deux connards et un type qui a toujours l’air de se demander ce qu’il fout là.

Et en parlant de Leslie Knope (Amy Poehler), je l’aime toujours mais elle se retrouve plombée par une intrigue amoureuse qui détruit tout le fun du personnage. Ce qui semble être un problème récurent pour la série. Depuis qu’Andy et April se sont mis ensemble, cette dernière ne semble être utilisée que via cette relation. Elle a été bénéfique à Andy. Il n’est plus le petit copain ingrat ou le mec perdu dont les scénaristes ne savaient pas trop quoi faire. En revanche, April a perdu de sa superbe. Vous vous rappelez quand elle a aidé Ron avec sa hernie ou sa relation avec son homologue vénézuélien ? Elle était cool, April, avant.

Cette année, même les femmes de Saturday Night Live n’ont pas trop de chance. En plus de piquer du temps d’antenne à Nasim Pedrad, Kristen Wiig nous a attaqué sur le grand écran avec le très lourd Bridesmaids et elle a pris avec elle Maya Rudolph dans sa chute. Non seulement, elle est à tout jamais associé à ce film débile, mais elle peine à nous convaincre avec le très tiède Up All Night où même Molly Shannon arrive à ne pas être drôle. Ana Gasteyer, elle, se retrouve dans le fade et fainéant Suburgatory.

Moi, en tant que mec, j’ai l’habitude d’être représenté par le type immature, ou le connard fini, ou le mari obèse un peu débile, mais je trouve ça triste ce déferlement menées par Whitney Cummings. Même une valeur sûre comme Liza Kudrow n’a pas été à la hauteur avec son prometteur Web Therapy. Heureusement, Tina Fey et Julia Louis Dreyfuss sont bientôt de retour parce que j’ai beau aimer Happy Endings et commencer à apprécier Alex, je refuse de vivre dans un monde où Elisha Cuthbert est la fille la plus drôle de la télévision.


Le Top des Pires "Manic Pixie Dream Girls" Actuelles
Un avant-goût du prochain podcast...

N°1 : Andy, dans Parks and Recreation

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?