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Les Moments du Mois

Avril 2014

Avril 2014 en 3 Moments Séries

jeudi 1er mai 2014, par la Rédaction

Les Moments du Mois, c’était cette chronique où, il n’y a même pas un mois, on vous avait écrit pas moins de huit textes sur les moments séries qui nous avaient marqué en mars.

Ce mois-ci, ça sera moins long à lire.

Mais bien quand même, hein !

Et si vous avez un peu de temps, genre, vingt minutes, vous pouvez aussi aller relire l’intégralité des articles publiés sur pErDUSA en avril. Avril, un mois où Iris a presque autant écrit que tous les autres membres de la rédaction réunis, pour nous parler de ses deux sujets de prédilection : Shameless et Abed. Avril, un mois où Drum a parlé d’un livre. Avril, un mois où seule Blackie se souvient réellement du thème du site (c’est à dire, la vie aux États-Unis entre les années 60 et 80).

Les autres membres de la rédac’ sont dans cette chronique !
(Parce qu’ils se sentaient coupables.)

1 Mad Men

Saison 7 - Episodes 2 et 3

20 et 27 avril / La famille Draper fait son grand retour
Par Tigrou

Bon sang, ça fait du bien de retrouver Mad Men ! A l’exception de quelques arcs (dont celui de Sally), la Saison 6 ne m’avait pas plus marqué que ça. Et pour l’instant, j’aime beaucoup le démarrage de cette Saison 7. Après un premier épisode un peu insaisissable, j’ai retrouvé la série en pleine forme dans les deux suivants.

Les intrigues ébauchées pour l’instant chez Sterling, Cooper & Partners me plaisant beaucoup, mais les moments les plus marquants de ces deux épisodes reviennent sans conteste aux enfants de Don. A Sally, d’abord, qui domine à elle seule le deuxième épisode, A Day’s Work. On voit qu’une série est bien écrite quand une réplique presque banale peut nous mettre dans tous nos états. La relation de Sally avec son père a toujours été fascinante à regarder, et son « I love you » d’une simplicité désarmante, charrie avec lui 7 ans de tensions, de déceptions, et vient récompenser les efforts de Don avec l’espoir d’une réconciliation à laquelle on ne croyait plus. J’ai presque pleuré.

Mais Mad Men ne s’est pas fait connaître par son optimisme, et l’épisode suivant, qui marque le retour de Betty Draper dans la série, offre un miroir inversé assez triste à cette évolution de la relation de Don et Sally. Dans Field Trip, Betty essaye elle aussi de changer sa relation avec ses enfants, en jouant la mère parfaite avec Bobby le temps d’une sortie scolaire. Mais malgré ses efforts, elle est incapable de tenir son rôle et, quand la sortie vire inévitablement à la dispute, elle n’est pas capable de remettre son attitude en cause et préfère se convaincre que son fils ne l’aime pas.

Betty est pour moi l’un des personnages les plus fascinants de la série, parce qu’elle est souvent détestable, mais qu’elle est aussi tellement malheureuse et tellement peu lucide sur elle-même qu’il est difficile de ne pas avoir pitié d’elle, même elle n’est jamais à la hauteur de nos attentes. Alors que Don commence à se réconcilier avec sa fille, Betty, qui est sans doute le personnage qu’il a le plus blessé au fil de la série, n’est pas capable comme lui d’initier un travail sur elle-même pour changer la relation qu’elle a avec ses enfants. Elle préfère pour l’instant se résigner à les perdre. Mise en parallèle, ces deux intrigues donnent une dimension assez amère à la rédemption du personnage de Don : il peut peut-être changer, mais il ne pourra pas pour autant réparer toutes les blessures qu’il a causées.

La famille de Don a été mise à l’arrière-plan depuis son divorce en fin de Saison 3 et, si ce changement était nécessaire, j’ai toujours trouvé qu’il avait laissé un vide derrière lui. Mais j’ai l’impression que cette ultime saison compte remettre les Draper au cœur de la série, et que l’évolution (la rédemption ?) du personnage de Don se fera en grande partie sur ce terrain. J’en suis ravi, même si, à en croire ces deux premiers épisodes, la conclusion de ces sept années de dysfonctionnements familiaux risque malheureusement d’être douce-amère.

2 Mom

Saison 1 - Episode 22 - Smokey Taylor and a Deathbed Confession

14 avril / Vive la sobriété !
Par Jéjé

Devant tous les autres, pour moi, le meilleur moment d’avril, c’est la dernière scène de la saison de Mom. Elle met en scène un discours de Christy, l’héroïne de la série, lors d’une séance d’alcooliques anonymes.

La plupart du temps, ce genre de situation est l’occasion dans les sitcoms de provoquer facilement des rires en faisant raconter à l’orateur les extravagances qu’il a pu [1] commettre dans l’un des états d’ébriété intense. Mom le fait très souvent. Mais cette fois-ci, Christy se contente d’énumérer les crises qui ont jalonné son année (notre saison) et de mentionner qu’à chaque fois, elle est parvenue à rester sobre. L’humour est délégué aux personnes de l’assistance qu’elle évoque. Christy, elle, continue de partager avec honnêteté les découvertes qu’elle a faites sur elle-même et la scène se conclut sans rire enregistré.

Ce moment touchant résume ce que Mom est devenue en l’espace d’une saison : une sitcom qui réussit à balancer parfaitement l’humour potache et des moments plus sérieux, une sitcom profondément humaine dont les moments émouvants ne ressemblent pas à des ruissellements impromptus de fin d’épisode de bons sentiments mais à des instants logiques du parcours des personnages, une sitcom menée par ses personnages et leurs parcours plus que par des "situations comiques" ponctuelles.

J’a adoré que Mom n’éprouve pas le besoin de désamorcer le sérieux de son dernier moment par un ultime gag.
J’y vois une preuve de maturité et de confiance dans ses spectateurs qui me rend impatient de découvrir sa seconde saison en septembre prochain.

3 Da Vinci’s Demons

Saison 2 - Episode 6 - The Rope of the Dead

26 avril / Da Vinci Goes Full Retard
Par Ju

Pour cette chronique, ce n’est pas tant d’un moment du mois dont j’ai envie de vous parler, mais d’un épisode tout entier. En effet, il m’est complètement impossible de choisir une seule séquence dans l’épisode de Da Vinci’s Demons diffusé cette semaine.

Car cette semaine, la série aussi connue sous le nom de « Fuck me again, Leonardo ! » est passée du stade de « divertissement mal foutu, pas divertissant, carrément relou, je ne sais pas pourquoi je regarde en fait » au mode « Quoi ça ? ».

Pour vous remettre un peu dans le bain, car personne ne regarde ce truc, et c’est bien normal, cette saison Leonard de Vinci et ses amis sont partis en Amérique du Sud. A la fin du XVème siècle. En compagnie d’Amerigo Vespucci. L’épisode se déroule donc tout naturellement au Machu Picchu.

Donc bref, sur place, Leo doit se marier avec une Princesse Inca Bonnasse avec des Ailes dans le Dos (©Starzzz). Jusque-là, rien d’anormal. Encore une fois, la série c’est « Fuck me again, Leonardo ! », personne n’était dupe du rôle que la Princesse Inca allait jouer. Mais bon, avant de l’épouser, Leo doit passer une épreuve où il n’aura rien d’autre à faire que d’halluciner pendant des heures après s’être fait mordre par un serpent. Serpent dont le poison mortel va le tuer, sauf si son ennemi juré de la saison 1, le Comte Riario, arrive à récupérer l’antidote au cours d’une épreuve où il doit tuer trois gardes incas dans un champ de maïs. Le Comte Riario passe donc l’épisode en slip dans un champ de maïs à tuer des mecs en se cachant dans la terre. Sous la pluie.

Pendant ce temps, Leo hallucine la Joconde. Dans un musée contemporain. Avec sa date et son lieu de mort affichés sur une petite plaque. Oh, et il se rencontre lui-même vieux (parce que les vieux, c’est mystérieux) et discute donc avec Leonard de Vinci dans son lit de mort (c’est le même acteur avec un maquillage de vieux).

Pendant ce temps, sa future femme profite de son inconscience pour le violer (comme dans Game of Thrones). Et en Italie (parce que la série se passe toujours un peu en Italie), Laurent de Médicis doit survivre à un piège du Roi de Naples et de son fils (le Duc de Naples ?) en abattant à l’arc un cheval au galop. Avec l’aide de son frère. Qui est mort dans le final de la saison 1.

Voilà voilà... il était pas trop chiant cet épisode


[1Si, si, c’est invariable. J’ai vérifié auprès d’autorités compétentes…

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