matuvu a écrit :Note pour amrith...
Allez on connaît la rengaine : "Si tu te justifies pas ça vaut rien".
Du coup je vais pas me répéter, et je poste les différents messages concernant ce qui a été diffusé de la Saison 2 sur TF1. Ceux qui ont le temps et le courage liront.
Amrith a écrit :Au-delà de la masturbation philosophique autour de ces deux épisodes à laquelle vous participez, visant à dissimuler leur creux insondable, je dirais simplement que je me suis fait chier comme rarement à regarder cet amas de clichés et d'invraisemblances totales. Mais les deux premiers épisodes de la Saison 1 n'étant pas fulgurants non plus, j'attends la suite pour me prononcer.
En tout cas, ces deux épisodes sont risibles et absolument pas palpitants pour un sou. Y relever quelques scènes astucieuses et quelques actions choc - comme pour simuler un anticonformisme qui n'existe que dans la tête des critiques béats - ne les sauvera pas du néant. Cela dit, peut-être que la suite est bien, mais si on encense déjà de la merde alors je n'ose imaginer la dithyrambe convulsive que susciteront les meilleurs épisodes de la saison. N'oublions pas que les scénaristes de 24 sont les créateurs de La Femme Nikita, et par là-même ne surestimons pas leur intelligence en fantasmant sur un quelconque message que délivrerait la série. N'oublions pas non plus que les meilleurs épisodes de la Saison 1 furent ceux écrits par Howard Gordon et certainement pas ceux des deux créateurs qui ne savaient globalement pas où ils allaient. Enfin n'oublions pas que 24 au départ est une série qui sous son apparente originalité cache un déroulement d'une banalité incroyable A + B = C, usant de ficelles énormes, contrairement à un X-Files ou à un Alias qui se tord dans tous les sens. Seule la découpe particulière et le jeu des acteurs rendent cette série impressionnante car elle est scénaristiquement conventionnelle. Et pour l'affaire des méchants qui sont pas trop méchants dans le fond et qui ont leur raisons légitimes, c'est justement le pain quotidien de toutes les séries américaines depuis dix ans, c'est une mode avec laquelle on ne peut plus faire sans. Même si Télérama est pas au courant, c'est un fait.
Quant au meurtre du pédophile par Bauer, il témoigne d'un manque de courage évident de la part des scénaristes, qui n'ont pas osé faire exécuter - même avec un million de victimes potentielles dans l'histoire - un simple trafiquant d'armes par leur héros. Ils sont allés chercher le gars que tout le monde déteste, le pédophile, pour choquer personne et ne pas trop tâcher l'aura de son héros. L'effet La Femme Nikita rôde...
Allez, je suis sûr que la suite est mieux.
Si pour vous le critère d'une bonne série c'est "Wha le héros tue de sang froid", je vous conseille Rick Hunter et Walker Texas Ranger : là aussi le héros bute du méchant de sang froid. Et plus sérieusement dans le genre héros radical qui se laisse emporter et bute les coupables, y avait déjà Malone dans "Profiler", avec son petit côté facho atypique et jamais personne n'a crié au génie dans son cas - et c'est tant mieux. Mais bon, "24" a la chance de tourner autour du traumatisme post 11 Septembre et c'est la principale raison pour laquelle toute la presse française l'encense. Le thème prévaut toujours sur le scénario aux yeux des critiques, qui érigent au final une simple bonne série en chef-d'oeuvre du fait de ses liens à la réalité.
Mouais.
Je comprends vraiment pas vos analyses fantasmées.
Bauer laisse le gars de l'électricité se faire tuer certes... mais c'est pour sauver un voire deux millions de personnes d'une explosion nucléaire. C'est ce que n'importe quel agent de contre-terrorisme ferait, qu'il s'appelle Bauer ou pas, puisque sacrifier l'individu pour privilégier le numérique est la règle de base de n'importe quelle institution de sécurité nationale - y compris en France via la DST. Ca n'a rien d'une démarche personnelle, c'est le boulot même de Bauer, et dans ce contexte c'est tout à fait logique. Rien d'épatant, et du déjà vu même dans X-Files. Mulder est plusieurs fois inactif face à la mise en danger d'autrui, et regarde sans réagir plusieurs meurtres dans la série. Donc je trouve que Bauer est totalement dans la lignée des nouveaux héros de série télé, les anti-héros ou bien les héros moins moraux que d'emblée. Mais c'est pas parce que je trouve pas du tout ça original que c'est pas bien, Bauer est parfait tel qu'il est. Suffisamment bienfaiteur pour être attachant tout en suscitant de temps en temps un petit désaccord du téléspectateur. Vous vous faites des traités de psychologie concernant les personnages auxquels aucun des scénaristes n'a songé la moindre seconde, c'est trop flatteur pour eux...
PS : le scénario de 24 est tellement parcouru d'invraisemblances et de scènes tirées par les cheveux qu'au final il est à peine plus crédible que celui de X-Files. Rien à faire, 24 n'est pas une série crédible passé son axe principal. C'est d'autant plus embêtant que contrairement à Alias, 24 avait pour tâche d'être réaliste, compte tenu de la gravité de son sujet.
Haha rien à faire, les deux derniers épisodes étaient complètement merdiques et tirés par les cheveux. J'en viens à finir par croire ce que je disais, à savoir que les critiques ne célèbrent tous cette série que grâce au syndrôme post-11 septembre et à sa découpe cinématographique. Mettre la note maximale dans tous les magazines à une série dont un épisode sur deux est un véritable nanard, c'est totalement aberrant. Personnellement je leur laisse une dernière chance pour les quatre prochains épisodes, et sinon fuck la pensée unique sur 24H, série la plus prévisible de la décennie par ses rebondissements ultra-basiques et ses interminables scènes de soap baveux. Je me suis jamais fait autant chier devant la télé depuis l'épisode "Fight Club" de la Saison 7 de X-Files.
Les ficelles de cette série ne sont pas seulement risibles.
Soporifique. Pas une seule surprise dans ces quatre épisodes - n''importe quel vertébré a déjà tout prévu. Seule scène de talent dans cette bouillie insipide, les retrouvailles de Mason et de son fils, pas forcément grandiose mais jouée à la perfection - l'acteur qui joue Mason est formidable, et son personnage est le seul à me toucher dans cette saison faite de seconds rôles inconsistants - cf la famille Warner dont aucun des membres n''excède le niveau de charisme de mon testicule gauche.
Les cliffhangers - souvent mal mis en scène - c'est un élément parmi cent autres du raté de ces huit épisodes. Outre l'avion abattu/sabordé en plein vol qui relève du nanar le plus complet, on a toutes ces histoires futiles, qui non seulement émaillent les contours de l''histoire mais l'intrigue-même. Il faut être d'une mauvaise foi absolu pour ne pas dire que sans une Saison 1 couronnée d'éloges et divertissante, cette Saison 2 récolterait tous les crachats tellement elle ne tient déjà pas la route. Rien n'est vraisemblable dans cette série et ça la bousille de l'intérieur, de plus la Saison 2 se permet d'être ennuyeuse - ce qui pour une intrigue avec des ogives nucléaires est le comble. Les scénaristes foutent des scènes inutiles, des intrigues inutiles, des personnages inutiles dans tous les sens pour meubler des épisodes qu'ils n''arrivent pas à remplir. Ils marchent à tâtons et font n'importe quoi, Howard Gordon exclu on dirait de parfaits amateurs. Honnêtement et concrètement, ça servait à quoi que Jack et Nina se déplacent jusqu'au contact de Nina sinon à occuper deux épisodes, pour un résultat insignifiant ? Honnêtement, quel intérêt aux scènes interminables de Kim la baby-sitter et qui n'ont rien à voir avec l'intrigue générale, en admettant qu'elle existe ? Et l'invraisemblance totale, le prétexte bidon pour ramener l'inintéressante Sherry dans la série, comme quoi elle pourrait avoir via un simple coup de fil des informations que n'ont ni le Président, ni la CIA, ni l'Armée. Qui peut croire ça même en se forçant ? Même un gamin aurait trouvé meilleur échappatoire que ce travail de débutants. Toutes les lourdeurs sont permises : le complot à l'intérieur même du gouvernement de Palmer - le lieu commun absolu vu cinquante-mille fois -, le terroriste qui crie "Je ne veux plus tuer de gens innocents !" après qu'un américain lui ait changé sa roue de secours - pour plus ridicule et dégoulinant que cette scène, aller lire Oui-Oui - et bien entendu l'histoire autour du journaliste qui sert à combler trois scènes ronflantes mais qui n''intéresse que les dupes de ce petit boulot digne des créateurs de La Femme Nikita. Toute l'enquête de cette saison tourne autour des ordinateurs : tiens j'ai piraté ça, tiens j'ai chopé les codes de ça, tiens le transfert de fichiers de ça... THE facilité pour faire avancer l'histoire sans la moindre imagination. Des gars derrière un écran qui passent à travers des codes et au final trouvent presque tout. La chiantine totale, et le degré zero de l'artistique. Je serais l'acteur qui joue Palmer, je porterais plainte contre les scénaristes de m'écrire avec le consentement de la presse un rôle unidimensionnel et tellement plat - avec une palette numérique d'émotions variant de une à trois. Le gros de ces huit épisodes de la saison consiste en un aller-retour suspect/CAT permanent et à montrer que Jack est anticonformiste - sans de trop -, sorte de leitmotiv censé nous impressionner alors qu'on connaît déjà le personnage par coeur. Tous les personnages introduits cette saison sont mauvais, les créateurs s'appuient confortablement sur la Saison 1 et n'ont rien travaillé des nouveaux éléments. Les scènes politico-militaires paraissent parodiques, on jurerait que des enfants les écrivent tellement l'imbriglio diplomatique est simpliste et à la portée de n'importe quel scénariste ne connaissant même pas la politique de son pays. Et on passe sur les effets spéciaux tous aussi mauvais les uns que les autres.
Laisser l'informaticienne mourir pour avoir le code ?
Tu romantises, tu symbolises tout pour donner un aspect solennel à des scènes qui n'impliquent rien du tout. Mason laisse mourir l'informaticienne ? Un raccourci que seul toi a dû prendre je pense, pour tout le monde Mason a sauvé la division. Tony Almeida va sur le terrain ? Ca valait le coup de regarder la saison alors, quel pied. Quant à Warner - le barbu sans charisme - je me demande bien qui il intéresse. Qu'il fasse partie de la CIA ou du staff du parc Walibi, de toutes les façons cela donnera lieu à une révélation pétard mouillé, à une anecdote superflue qui sera soulignée par un violon sombre et menaçant censé nous indiquer que c'est crucial. Toute la technique de la série tourne autour de ça.
Et effectivement, la Saison 2 de 24 est centrée sur les personnages. Et c'est bien ça le problème, c'est trop facile. On se repose sur le fait qu'on aimait Jack et sa bande dans la Saison 1 pour pondre une histoire tirée par les cheveux, soporifique et d'une banalité extrême. Le résultat d''une série centrée sur ses personnages ? Un soap, et c'est malheureusement ce que ces huit épisodes de 24 Saison 2 sont. Un petit soap sans envergure teinté de coups de feux et de réunions entre politiciens pour noyer le poisson. La Saison 1 n'usait pas d'artifices aussi minables, et tenait bien son pari, mais là c'est du foutage de gueule. N'importe qui est capable d''écrire un scénario pareil, mais tout le monde n'oserait pas - être aussi lourd ça se travaille. Allez vive Mason, et le reste aux chiottes.
Moi j'ai tout simplement honte pour eux, se casser la gueule comme ça dès la Saison 2 - alors que le potentiel de la série est énorme - c'est tellement naze.
Et la Saison 3 n'est pas mieux.
Je rajouterais aussi que dès le départ on sait comment la saison va finir. Et même si les derniers épisodes de la Saison 2 sont assez bons, tout cela ne reste qu'un scenario pompeux qui aurait pu tenir en deux épisodes au lieu de vingt-quatre.