Enfin...
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Hugo
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Enfin...
S L I D E R S
SAISON 3 VIRTUELLE FRANCAISE
EPISODE 2
TITRE : UN MONDE SELON BUFFALO BILL (ou un monde grotesque, ou autre chose)
TEASER
SEQUENCE 1 - UNE VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Il est dix-neuf heures. Vue sur une rue. Elle est déserte, vide, morose et triste. Le ciel est couvert et il fait très froid. En revanche, il n’y a pas de vent. Une ville. Elle est remplie d’usines désaffectées et de ruelles plus délabrées les unes que les autres. Le vortex s’ouvre et les trois glisseurs, Wade, Quinn et Rembrandt atterrissent avec violence sur le sol (goudronné) et se relèvent péniblement.
REMBRANDT
(joyeux)
Et ben, c’est notre première glisse depuis pas mal de temps.
QUINN
Trois semaines exactement. Et j’espère ne plus jamais revenir dans un monde aussi fou.
REMBRANDT
Et ben je te comprends, six mois de taule pour avoir demandé l’heure à un agent de police en service, j’ai jamais vu ça. Et heureusement qu’on glissait trois semaines après parce que sinon…
QUINN
Sinon nous aurions tous fait une grosse dépression. (il sourit) Voyons ce que ce monde ci nous réserve …
REMBRANDT
Il ne peut pas être pire que le précédent de toute façon.
QUINN
La prison était pas si terrible… bon elle ne vaut pas un bon hôtel mais tout de même.
Ils commencent à marcher.
Rembrandt remarque que Wade marche tête basse, elle à l’air fatiguée, mélancolique et nostalgique.
REMBRANDT
Wade ? Ca va comme tu veux ?
WADE
(l’air triste)
Je regrette le temps où le professeur glissait avec nous.
REMBRANDT
(réconfortant)
Oui mais à choisir entre glisser avec un imposteur et glisser sans le professeur...
WADE
On dirait qu’il n’y a personne ici.
Effectivement la ville entière semble déserte. La perplexité des trois glisseurs se lit sur leurs visages. Ils avancent tout doucement et pénètrent dans le cœur de la cité.
REMBRANDT
En effet, il n’y a pas grand monde. En tout cas, ce n'est pas ici qu’on va pouvoir béqueter. Hein P’tit Génie ?
QUINN
Et regardez toute cette fumée, il a du se passer quelque chose de grave par ici et à mon avis c’est très récent.
REMBRANDT
En tout cas, cet endroit me donne la chair de poule, en plus j’ai froid et j’ai faim !
WADE
(tendue)
Si ça peut te rassurer, t’es pas le seul.
Les glisseurs avancent petit a petit et pénètrent dans des rues où les bâtiments sont rasés et où les nuages se font nombreux.
REMBRANDT
Quinn ! J’ai vraiment faim, cela fait des heures que nous n’avons rien mangé.
QUINN
Je sais, mais je n’y peux rien !!!
WADE
Quinn, ne t’énerve pas !
Si le professeur était encore là, lui aussi aurait une sacré fringale ...
REMBRANDT
N’empêche que j’ai toujours faim.
QUINN
(énervé)
Oui, Bon on a compris !
Ils avancent et pénètrent dans des rues délaissées où personne n'a visiblement mis les pieds depuis des années. Wade semble intriguée par cette ville si mystérieuse et s’avance. Elle est en train de scruter des tonneaux tronqués, des maisons remplies de toiles d’araignées aux portes ouvertes ainsi que des poubelles et des trous dans le sol. Gros plan durant quelques secondes sur elle.
WADE
Au fait Quinn, dans combien de temps on glisse ?
Personne ne répond, elle se retourne.
WADE
Quinn ?
Quinn et Rembrandt ont disparus.
WADE
Quinn !!! Rembrandt !!!
Wade tremble, elle court et regarde les endroits où Quinn et Rembrandt sont susceptibles de s’être cachés.
WADE
Quinn !!! Rembrandt !!! Ou êtes-vous ?
Le vent se lève brusquement.
Wade, continue de courir pendant une dizaine de secondes, puis s'arrête, essoufflée. Elle est apeurée horrifiée par ce qu’elle voit. Son visage se crispe, il devient blême. Une chose horrible se trouve sous ses yeux.
WADE
(murmurant)
Oh mon dieu !
GENERIQUE
“ Et si on découvrait un passage vers des mondes parallèles ?
Et si on pouvait glisser vers des milliers d'univers différents, se retrouver la même année, être la même personne, mais que tout le reste soit différent ?
Et si on ne trouvait plus le chemin du retour ? ”
S L I D E R S
ACTE 1
SEQUENCE 2 - UNE VILLE DESERTE - EXT. JOUR
WADE est immobile, elle voit une dizaine de cadavres gisant sur le sol. Son regard se fixe sur eux.
WADE
Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
Elle fait le tour des quelques cadavres et aperçoit entre deux corps défunts le minuteur qui paraît légèrement rayé.
WADE [OFF]
Mais, mais c’est le minuteur !
Qu’est ce qu’il fait ici ?
Gros plan sur l’écran, on voit écrit : 1 jour, 2 heures, 42 minutes et 52 secondes.
Elle met le minuteur dans sa poche
Wade se rapproche des cadavres.
WADE
(étonnée et apeurée)
Mais qu’est que c’est que ça ?
Tout à coup, un cow-boy (qui n'avait pas du se laver depuis des mois) fit son apparition aux cotés de Wade. Son nom est Bill Carson : il est plutôt jeune (avoisinant la trentaine), porte un vieux petit chapeau noir tout en cuir, une veste en jean bleue foncé ainsi qu'une paire de bottes noires lui donnant des allures de William Frédéric Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill.
CARSON
(avec un air patriotique)
De braves cow-boys morts au combat.
Wade sursaute, elle n’avait pas vu Carson. Elle est tellement surprise qu’elle fait tomber le minuteur de sa poche.
WADE
(pas très rassurée)
Mais qui êtes vous ?
CARSON
(un rien dragueur)
Carson, Bill Carson, à votre service m'dame. Et vous, quel est votre nom ?
WADE
Wade Wells
Carson aperçoit le minuteur, le regarde un moment, puis le ramasse.
CARSON
Quel bel engin !
WADE
(hésitante)
Euh … c’est une euh, enfin à vrai dire c’est une …
CARSON
(souriant)
Machine à glisser ?
WADE
(stupéfaite)
Comment le savez vous ?
CARSON
(souriant)
Connaissez-vous Arturo, Maximilien Arturo ?
WADE
(retrouvant un soupçon d’espoir)
C’est pas possible, il est venu ici ?
CARSON
(riant à moitié)
Oui, (il réfléchit) dites-moi, vous n’êtes pas avec vos deux autres amis ?
WADE
(ébahie)
Non, ils ont disparus il y a cinq minutes à peine.
CARSON
(après réflexion)
Je crois qu’on a des choses à se dire.
Suivez-moi !
WADE
(apeurée)
Ou m’emmenez-vous ?
Et mes amis ?
CARSON
Vos amis, ma chère Wade sont chez les Indiens. Et à présent suivez-moi. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
WADE
(perplexe)
Les Indiens ?
SEQUENCE 3 - BASE SECRETE DES COW-BOYS - INT. NUIT
Carson et Wade entrent dans la base secrète des cow-boys, Bill se sert un verre de brandy et propose un verre d’eau à Wade. Ils s’assoient autour d’une table et Carson tente de clarifier la situation pour que Wade comprenne bien où elle se trouve, cette dernière ne touche pas à son verre.
WADE
(amusée)
Vous tenez tant que ça à votre Whisky ?
CARSON
C’est pas ça. A chaque fois que je propose du brandy aux femmes, c’est le refus complet. Mais si vous en voulez …
WADE
Non-merci, sans façon. L’eau me suffira amplement.
CARSON
Non parce que si vous voulez, je peux …
WADE
(rigolant)
Je n’en veux pas je vous dis.
CARSON
Dommage, vous allez rater quelque chose.
A leurs mines complices, les deux semblaient clairement s'entendre à merveille.
WADE
(impatiente)
Racontez-moi votre rencontre avec Arturo.
CARSON
(ennuyé)
Vous voulez vraiment que …
WADE
(toujours aussi impatiente)
S’il vous plait, je vous en supplie, c’est capital pour moi.
CARSON
(résigné)
Alors voilà …
FLASH BACK d’images en noir et blanc.
C’était il y a un mois. En pleine bataille face aux indiens, nous avons vu un étranger sortir d’un grand trou de lumière. C’était donc bel et bien votre Arturo. Il est resté quelques temps ici, il nous à dit pourquoi il est arrivé ici et qu’il vous recherchait, vous, ses amis : Wade Wells, euh … Rembrandt et Jake.
WADE
Quinn, pas Jake, Quinn !
CARSON
Ah oui, c’est vrai, Quinn.
(reprenant son discours)
Puis, il y a trois semaine, il est parti dans un autre monde comme il nous disait …et voilà !
Carson fait une pause, puis reprend.
Mais juste une question, comment et pourquoi voyagez-vous d’univers en univers ? Car mine de rien votre histoire m’intéresse... Si on pouvait envoyer les indiens dans un autre monde ce serait pas plus mal !
WADE
En réalité on voyage par accident, à cause d’une erreur de manipulation, on glisse de monde en monde jusqu'à ce qu’on retrouve notre Terre mais maintenant nous recherchons le professeur.
Bill prend le minuteur, il l’examine quelques instants.
WADE
(voyant que Bill s’intéresse au minuteur)
C’est Quinn qui l’a conçu, vous savez c’est un étudiant très brillant.
(réfléchissant)
Je me demande où il est en ce moment.
CARSON
Chez nous, cela fait des siècles que nous sommes en guerre et malheureusement ça risque de durer encore longtemps. Vos amis ont du être pris comme étant des nôtres et ont été capturés.
WADE
(sceptique)
Mais je n’ai rien entendu, et pourquoi ils ne m’ont pas capturée moi ?
CARSON
Ils sont très malins, ils utilisent du gaz lacrymogène et sont très rapides. On ne les voit jamais arriver, ils viennent d’une ruelle et en dix secondes, ils repartent proie en main dans une autre ruelle. La ville est truffée de passages secrets, ils les utilisent fréquemment. Vous deviez être éloigné de vos amis lors de l’enlèvement car sinon vous seriez avec eux, c’est sur.
WADE
C’est vrai, j’avais pris un peu d’avance.
Et la ville où on à atterrit, qu’est-ce que c’est ?
CARSON
(l’air triste)
Une belle ville regroupant cow-boys et indiens hier, un champ de bataille aujourd’hui.
WADE
Dans notre terre, les cow-boys sont arrivés en Amérique et ont détruit la civilisation indienne. Ce fut affreux. Puis le monde a évolué depuis et au jour d’aujourd’hui, le conflit entre les cow-boys et les indiens d’Amérique a complètement disparu. Et vous ? Comment …? Enfin, euh …qu’est-ce qui c’est passé ?
CARSON
Nous ne savons pas.
WADE
Pardon ?
Bill boit une gorgée de Whisky.
CARSON
Quand je suis né, je me suis vu attribué le titre de futur général car je suis fils d’un ancien général. Quand j’ai pris les commandes, on ne m’a jamais expliqué les raisons qui nous poussent à nous battre contre les indiens, et je ne me suis jamais posé la question.
Un sergent assez gros rentre dans la salle principale de la base secrète et dérange Wade et Carson.
SERGENT
Général Carson, on vous appelle au quartier général.
CARSON
J’arrive tout de suite sergent.
(s’adressant à Wade)
Venez !
Carson et Wade sortent précipitamment.
SEQUENCE 4 - QUARTIER GENERAL DES COW-BOYS - INT. NUIT
Le quartier général est bondé, on ne dénombre pas les ordinateurs ni les personnes plongées dans des tas (et des tas) de calculs ou en train de confectionner des armes. L’arrivée de Carson et de Wade se fait dans l’indifférence la plus complète, un homme à lunettes en train de tapoter sur son ordinateur appelle le général.
HOMME A LUNETTES
Général, vous êtes enfin là, j’ai enfin réussi à capter et à écouter les communications téléphoniques des indiens, et ils attaqueront demain vers seize dans la vieille ville.
CARSON
Et vous n’avez prévenu personne ?
HOMME A LUNETTES
Non.
CARSON
(énervé)
Mais il faut préparer des armes et des hommes ! Qu’est ce que vous attendez ? Hein ? Vous avez vraiment besoin de moi pour ce genre de chose ? Vous ne pouvez pas vous débrouiller tout seul pour constituer une armée ?
HOMME A LUNETTES
(s’adressant à deux jeunes soldats)
Vous deux, aller me constituer une armée !!! Et que ça saute !
CARSON
(criant)
Pas à des apprentis, pauvre imbécile ! Mais c’est pas vrai, on doit tout faire à votre place !
Il s’adresse à des gradés, et est très énervé.
CARSON
Demain une attaque indienne aura lieu à seize heures sur la place de la ville, je veux que tous les soldats se munissent d'armes, de chevaux et se rendent devant la base secrète à 14 heures. Est-ce bien clair ? Je contrôlerai tout ça demain matin à la première heure ! Celui qui ne sera pas présent quelque en soit la raison aura affaire à moi !
Très calme, s’adressant à l’homme a lunettes.
Très bien, à présent veuillez trouver une chambre pour cette charmante Jeune femme.
(il sourit)
HOMME A LUNETTES
A vos ordres mon général
Wade et l’homme à lunettes quittent de ce pas le quartier général des cow-boys pour se rendrent quelques étages plus hauts dans les chambres.
SEQUENCE 5 - UNE CHAMBRE DU QG - INT. NUIT
L’homme à lunettes et Wade entrent dans une chambre à l’ancienne. L’homme commence à installer les couvertures sur le lit couvert de paillasse et propose une chemise de nuit à Wade.
HOMME A LUNETTES
(en montrant une chemise de nuit surannée)
Cela vous ira ?
Wade est mal à l’aise car la tenue qu’on lui propose n’est pas très pratique pour dormir.
WADE
(gênée)
Euh … je m’en sortirai.
HOMME A LUNETTES
Pardon ?
WADE
(cherchant ses mots)
Euh … Je n’ai pas l’habitude de dormir dans une chemise de nuit de la sorte, ni de m’allonger sur un lit de paille.
HOMME A LUNETTES
Vous habitez en Europe je présume.
WADE
Non, non, c’est plus compliqué que ça.
Quelques secondes plus tard
WADE
Il est étonnant votre quartier général.
HOMME A LUNETTES
Pourquoi dites-vous cela ? C’est l’un des meilleurs qui n’ai jamais existé dans toute l’Amérique ?
WADE
(riant à moitié)
Je suis très peu habitué à ce type d’endroit.
WADE
(voyant le regard étonné de son interlocuteur)
Je suis confuse, je ne pensai pas ce que je disais, je …
HOMME A LUNETTES
Décidément, vous êtes vraiment très bizarre.
WADE
(détournant l’attention de l’homme à lunettes)
Et Bill, il est toujours comme ça ?
HOMME A LUNETTES
(triste)
Depuis qu’il à perdu Jake, son père, il est devenu cruel et ne tolère rien.
WADE
Je comprends à présent pourquoi il a appelé un de mes amis Jake, il doit être nostalgique de ce nom.
HOMME A LUNETTES
C’est vrai que ça lui prend souvent d’appeler Jake les gens qu’il côtoie.
Si ce n’est pas trop indiscret, puis-je savoir ce que vous faites ici ?
WADE
Et bien, en réalité … je viens d’un autre …
L’Homme aux lunettes coupe la parole de Wace brusquement..
HOMME A LUNETTES
Un autre monde ! C’est ça ? Vous êtes donc un glisseur tout comme Mr Arturo.
WADE
(on lit la nostalgie dans son regard)
Voilà c’est ça, tout comme Arturo.
Wade se force à sourire.
Silence
HOMME A LUNETTES
(ne sachant que dire)
euh, je vais vous laisser, c’est que j’ai encore du travail moi. Bonne nuit.
WADE
Bonne nuit.
L’homme à lunettes sort de la chambre, Wade éteint la lumière et s'endort bien que tourmentée par la disparition de ses deux amis.
ACTE 2
SEQUENCE 6 - FORET DES INDIENS - EXT. NUIT
Il est minuit. Quinn et Rembrandt dorment à l’extérieur, dans une cage faite de bois. On entend au loin quelques animaux, dont les cris sauvages réveillent Rembrandt. Il se tord dans tous les sens, son réveil est douloureux.
REMBRANDT
(s’interrogant)
Mais ou-est ce qu’on s’est fourré ?
Il réveille Quinn.
Eh ! Petit génie ! Quinn ! Réveille-toi !
Quinn se réveille, il est ébloui et se tord lui aussi dans tous les sens.
QUINN
Rembrandt ? Où sommes-nous ?
REMBRANDT
Aucune idée, mais Wade a disparu. Il faut qu’on la retrouve au plus vite.
Quinn entend du bruit et le fait savoir à Rembrandt en mettant son doigt sur sa bouche.
QUINN
(chuchotant)
Baisse-toi !
Aussitôt, les deux amis se baissent et font semblant de dormir. Deux indiens arrivent et discutent à moins de dix mètres de la cage. Soudain Quinn, apeuré, interpelle Rembrandt.
QUINN
(chuchotant)
Rembrandt, ou est le minuteur ?
Rembrandt répond de la tête négativement. Quinn souffle de dépit.
QUINN
On doit retrouver Wade, avec un peu de chance, c’est elle qui l’a.
REMBRANDT
Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
QUINN
(réfléchissant)
On a du nous capturer et nous amener ici, ça me semble logique …
Les indiens entendent Quinn et Rembrandt, et l’un d’eux s’approche de la cage.
Mais juste avant qu’il n’aperçoive Quinn et Rembrandt, un indien interpelle toute la tribu en criant.
UN INDIEN
Au feu !!!
Les deux indiens s’en vont, toute la tribu se réveille, les gens s’activent pour éteindre le feu qui se propage rapidement.
QUINN
C’est le moment de s’échapper !
A eux deux, Quinn et Rembrandt parviennent à casser la cage en bois où ils sont retenus prisonniers et s’échappent pendant que des personnes de tout ages s’acharnent pour éteindre le feu en se servant de seaux d’eau. Mais les flammes se propagent et Quinn aperçoit une petite jeune fille en train de brûler sous les flammes. Elle pleure et crie de douleur. Personne ne la voit, et personne ne l’aide : elle est seule. Quinn hésite entre filer à l’anglaise et aider la jeune fille, puis se décide enfin à agir. Il ramasse un seau d’eau, se dirige vers elle et l’en asperge. La fille pleure toujours, bien qu’elle soit sauvée, et Quinn la prend dans ses bras tandis que les flammes disparaissent.
QUINN
(rassurant et réconfortant)
C’est fini maintenant.
Tout le monde vient et se place autour de Quinn.
REMBRANDT
Bien joué petit génie !
Jason, le chef de la tribu, arrive, c’est le dernier averti de la catastrophe. Cet homme d’une soixantaine d’années, au gabarit impressionnant, possède des cheveux longs et porte une longue robe noire. Son visage est légèrement maquillé de blanc et de rouge. Il est plutôt charismatique, peu expressif et s’énerve très rapidement. Mais comme tout le monde il sait faire la part des choses.
JASON
(en criant)
Qu’est-ce qu’il se passe ici ?
Les indiens cessent leurs discussions. Jason s’approche de Quinn et aperçoit sa fille Monia marquée d’une trace de brûlure dans les bras de Quinn.
UN INDIEN
(désignant Quinn)
C’est lui ! C’est lui qui l’a sauvé du feu.
JASON
(heureux)
Monia !
Il l’a prend dans ses bras.
JASON
(A Quinn)
Merci ! Merci beaucoup.
(A tous les autres)
Ecoutez ! Ecoutez !
Ce soir, ma fille a failli mourir. Mais le destin en a voulu autrement. Cet homme ainsi que son ami qui ont sauvé ma fille sont proclamés nos invités. Et en leur honneur, nous nous devons d’accomplir la danse des dieux.
Les indiens entament une danse. Quinn esquisse un petit sourire à Rembrandt et se met à danser avec les autres. Cela amuse tellement Rembrandt qu’il éclate de rire.
La soirée se termine bien.
SEQUENCE 7 - FORÊT DES INDIENS - EXT. JOUR
C’est le matin, Quinn observe les Indiens en pleins préparatifs pour le combat imminent, il interpelle Jason.
QUINN
Bonjour !
JASON
(nettoyant l’arme qu’il tient dans sa main)
Bonjour ! Encore merci pour hier soir.
QUINN
Oh ! Ce n’est rien. Comment va la petite ?
JASON
Elle va mieux, mais elle souffre encore terriblement. De toute façon elle est entre de bonnes mains, la sœur de Monia sait effacer des brûlures.
QUINN
(souriant)
Alors comme ça vous avez deux filles ?
JASON
C’est exact, j’ai deux filles et un fils, mais il est mort à la guerre.
QUINN
Je suis désolé
JASON
Ne le soyez pas, ce n’est pas de votre faute.
QUINN
(voyant que ce sujet gène quelque peu Jason, Quinn change de sujet)
Qu’est-ce que vous faites ?
JASON
On se prépare …
QUINN
A chasser ?
JASON
Non à tuer !
QUINN
(paniquant)
Qui ça ?
JASON
Les cow-boys, tiens, qui veux-tu que ce soit ?
QUINN
(relativement soulagé)
En réalité je ne suis pas d’ici …
JASON
Je vois bien que vous n’êtes pas d’ici. Vous venez d’un trou lumineux, c’est ça ? Un trou Grâce auquel vous voyagez sans savoir où vous allez ?
Quinn, hésite à répondre, il adresse un coup d’œil interrogateur à Rembrandt, qui ne sait quoi répondre. Quinn prit finalement la parole et dit :
QUINN
Oui c’est à peu près ça, mais comment le savez vous ?
JASON
Il n’y a pas si longtemps, un autre type est venu et …
QUINN
(coupant la parole de Jason)
Décrivez le moi !
JASON
Il avait des cheveux longs et bruns, il était habillé en noir, et la seule phrase que j’ai entendue dire de sa part c’était : « Seigneur Jésus Marie-Joseph ! Qu’est-ce que c’est que ce monde d’ahuris ? » J’ai pas trop compris pourquoi il disait ça mais bon …
Quinn, abasourdi, (qui n’écoutait plus les dires de Jason depuis qu’il eut prononcé Marie-Joseph), regarde Rembrandt.
QUINN
C’est pas vrai …
JASON
Vous le connaissez ?
QUINN
Oui, bien sur qu’on le connaît.
REMBRANDT
Et comment.
QUINN
(pressant)
Ou-est il ?
JASON
Je ne sais pas. Ce sont les indiens qui l’ont accueilli. J’ai entendu dire qu’il serait parti il y a un petit moment déjà, mais où …
QUINN
Vous pensez qu’ils ont pu emmener mon amie ?
JASON
(il lâche son arme)
C’est possible en effet.
Quinn sentant le danger, s’énerve légèrement.
QUINN
Ecoutez, il faut que je vous raconte quelque chose …
JASON
(très calme)
Et si nous allions discuter de cela devant un bon petit déjeuner ?
QUINN
Volontiers.
Tiens, Rembrandt vient de repartir, je vais juste le chercher et j’arrive.
Il s’en va chercher son ami.
SEQUENCE 8 - DEVANT LE QG DES COW-BOYS - EXT. JOUR
Après son réveil, Bill Carson, sort du quartier général, regarde le ciel et les oiseaux trop peu nombreux, il est seul et pensif. Mais Wade ne tarde pas à arriver.
WADE
Il fait beau aujourd’hui, n’est-ce pas ?
CARSON
Bonjour Wade, vous avez bien dormi ?
WADE
(souriante)
Oui, j’ai réussi à bien dormir malgré le bruit.
Carson sourit puis regarde sa montre.
CARSON
(surpris)
Déjà ? Vous avez tout juste le temps de vous habiller et de manger rapidement.
WADE
Mes vêtements m’iront très bien.
CARSON
Prenez les nôtres, ils sont beaux et propres, et puis ça vous fera un souvenir quand vous repartirez.
WADE
Merci. Vous êtes vraiment quelqu’un hors du commun, vous êtes très gentil avec les gens malgré votre caractère. Vous aimez beaucoup les gens, et je pense que vous n’êtes pas rancunier. C’est une grande qualité je trouve.
CARSON
(nostalgique)
Mon père a disparu il y a vingt-cinq ans et il aurait certainement voulu que je sois comme je suis et que je gagne cette guerre. Je vais battre ces indiens et cette victoire, ce sera pour lui.
WADE
(presque admirative)
Je suis de tout cœur avec vous Bill.
SEQUENCE 9 - AUTOUR D’UNE TABLE - EXT. JOUR
Quinn, Rembrandt et Jason déjeunent autour d’une table et discutent. Mais on arrive après la bataille car le repas et la discussion semblent quasiment terminés …
QUINN
Et voilà, vous savez tout maintenant.
JASON
Et ben, si on m’avait dit un jour que ma fille serait sauvée par un homme qui vient d’un monde parallèle …
Les trois sourient.
REMBRANDT
Et en ce qui concerne Wade ?
JASON
Nous allons attaquer les cow-boys secrètement, tout à l’heure si vous venez avec nous, vous verrez certainement votre amie.
REMBRANDT
Ouais, ben j’espère qu’on la retrouvera parce que sinon on va rester bloqué ici pendant 29 ans.
(A Quinn)
Tu te rends compte ?
QUINN
T’en fais pas, on pourra toujours s’amuser à faire la danse des dieux …
REMBRANDT
Mais dites donc au fait, vous nous avez expliqué pourquoi vous vous battez contre les cow-boys d’en face depuis des années ?
JASON
C’est une très longue histoire. Quand je suis venu au monde, il y a soixante ans, mon père était cow-boy et ma mère indienne, ce qui n’était pas habituel. Car à cette époque, bien que nous vivions dans un grand respect mutuel après une colonisation plutôt douce, il était très rare que nos civilisations se mélangent en terme de filiation. Ma naissance fut accidentelle. Et lorsqu’il fallut choisir mon camp, personne n’était d’accord. Ce fut la dispute qui mobilisa toute l’Amérique. Cela prit des proportions énormes et il y eut énormément de morts. Nous sommes les uniques survivants. Entre temps, j’ai tout de même vécu une vie relativement saine, mais au jour d’aujourd’hui, je ne cesse d’affronter ces maudits colons.
QUINN
Mais pourquoi vous battez-vous, vous, en particulier ?
JASON
(perdant son sang froid)
Parce que ces maudits colons sont des monstres. Mon père me battait à l’époque et …
REMBRANDT
Mais votre père n’est peut être pas représentatif de tous les pionniers ?
JASON
(Il ne répond pas à la question et enchaîne sur autre chose)
Je me suis marié et j’ai donc eu trois enfants avec une « femme de l’ouest ».
QUINN
Quoi ?
REMBRANDT
Malgré tous les reproches que vous leur faisiez ?
JASON
Vous savez, quand on tombe amoureux …
Silence
Personne ne sait que c’est moi l’enfant qui a mené le monde à sa perte. Je vous le dis à vous car vous nous avez aidés mais c’est un secret. Tout le monde me croit mort, enfin ceux pour qui la cause de cette guerre n’est plus un secret. Les autres ne savent rien.
Quinn et Rembrandt restent perplexes.
REMBRANDT
Si je comprends bien, personne mis à part vous ne connaît la véritable origine de ce conflit ?
JASON
Pas que je sache.
QUINN
Je suppose que votre femme a été tué lors d’une de vos stupides batailles ?
Jason répond positivement.
QUINN
Je trouve cette histoire légèrement ridicule mais bon, si vous tenez à cette guerre …
Jason coupe la parole de Quinn.
JASON
J’y tiens énormément !
SEQUENCE 10 - REFECTOIRE - INT. JOUR
Wade, vêtue d’un stetson, d’une veste, d’un pantalon et de bottes entre dans le réfectoire, se sert quelques plats et s’assoit à une table vide. Tout de suite après, l’homme à Lunettes fait son apparition et s’assoit aux cotés de Wade.
HOMME A LUNETTES
(désignant la table)
Je peux ?
WADE
Mais bien sur.
HOMME A LUNETTES
Vous avez passé une bonne nuit ?
WADE
(en riant)
J’ai tenu le coup.
(ton normal)
Vous venez avec nous ?
HOMME A LUNETTES
Ou ça ?
WADE
Et bien au combat ?
HOMME A LUNETTES
Euh … Non, ça ne m’arrive jamais et c’est pas aujourd’hui que ça changera.
(il sourit)
Carson entrouvre la porte du réfectoire et crie.
CARSON
(sur ton autoritaire)
Rendez-vous devant le QG dans cinq minutes.
WADE
Et bien alors je vais y aller.
HOMME A LUNETTES
Allez-y, prenez soin de vous et surtout faites très attention !
Elle se lève.
WADE
Je vous le promets.
Elle s’en va. L’homme continue de manger.
ACTE 3
SEQUENCE 11 - PLACE DE LA VILLE DESERTE – EXT. JOUR
Les indiens, très motivés, préparent leurs offensives en positionnant des armes et en sortant de leurs sacs quelques arcs et quelques flèches. Les cow-boys sont apparemment en retard. Quinn et Rembrandt sont près de Jason.
QUINN
(anxieux)
Vous pensez qu’elle est vraiment venue avec eux ?
JASON
(très concentré sur la position de son arme)
Ca je n’en sais absolument rien.
REMBRANDT
(apercevant les colons)
Les voilà !
Silence.
Les pionniers arrivent en nombre. Les regards sont tendus et les visages se crispent. Plus un mot n’est dit, la guerre psychologique a commencée. Jason avance de deux pas.
JASON
(autoritaire)
Carson, cet endroit est trop petit pour nous deux !
Soudain, Quinn voit Wade parmi les cow-boys.
QUINN
(s’exclamant)
Wade !
Wade voit Quinn et Rembrandt. Ils ne sont séparés que de quelques dizaines de mètres.
Folle de joie, elle court vers eux et traverse la place. A ce moment, Jason semble prendre peur et tire sur Wade. Elle tombe. Quinn réagit immédiatement.
QUINN
(fou de rage à Jason)
Mais qu'est-ce qui vous prend !?
Rembrandt et Quinn vont vers Wade pour la secourir.
JASON
Calmez-vous !
Ce n’est qu’un léger poison pour l’endormir. Je n’avais aucunement l’intention de tuer votre amie.
Quinn regarde Jason méchamment.
SEQUENCE 12 - DANS UNE CHAMBRE - INT. JOUR
Wade est allongée sur un lit fait de bois et paille. Quinn et Rembrandt sont tout autour du lit, ils sont très fatigués. Wade émet de drôles de sons comme si elle avait fait un cauchemar puis se réveille petit à petit, le visage plein de sueur.
REMBRANDT
(attentionné)
Wade, ça va ?
WADE
(les paupières lourdes)
Qu’est-ce qui s’est passé ?
QUINN
Un indien t’a tiré dessus avec une fléchette remplie d’un léger poison.
REMBRANDT
Une sorte de somnifère quoi. Mais tu as l’air d’aller mieux.
WADE
Mais, pourquoi a t’il fait ça ?
QUINN
Il a sûrement du prendre peur.
REMBRANDT
Wade ? C’est toi qui as le minuteur ?
WADE
(retrouvant ses esprits)
Je l’ai complètement oublié au QG des hommes qui m’ont accueillit.
QUINN
Les cow-boys ont vu Arturo et …
WADE
(coupant la parole à Quinn)
Je sais, on m’a tout raconté. Mais c’est trop tard, il a déjà glissé.
REMBRANDT
Et nous on va rater la notre si ça continue. Wade sais-tu approximativement à quelle heure on doit glisser ?
QUINN
Quand nous avons atterri ici, il me semble avoir lu un jours et deux heures sur le minuteur.
WADE
Oui, c’est exactement ça.
QUINN
Ce qui nous laisse environ cinq heures !
WADE
Ou-est-ce qu’on est-la ?
QUINN
Dans la ville ou on était hier.
WADE
Et que font les autres ?
REMBRANDT
(triste)
Ils s’entre-tuent …
QUINN
C’est vraiment une histoire débile, un conflit complètement absurde et sans intérêt.
Wade reste perplexe.
QUINN
On va tout te raconter.
SEQUENCE 13 - DERRIERE LES BATIMENTS RASES DE LA VILLE – EXT. JOUR
Quinn, Rembrandt et Wade sortent discrètement du bâtiment où dormait Wade quelques temps plus tôt. Ils avancent dans des chemins étroits de pierres et observent la bataille. Wade semble rétablie.
WADE
(indiquant la marche à suivre)
Par là !
Les trois glisseurs avancent sans être vus, ils semblent se diriger vers le QG des cow-boys.
REMBRANDT
Wade, c’est encore loin ?
WADE
(hésitante)
Non pas tellement, mais il faut que je me rappelle du chemin.
QUINN
Wade, ne me dit pas que …
WADE
(gênée)
Et bien euh, je ne pensais pas que j’aurai à retourner là-bas et …
Soudain, Quinn voit un homme arriver, c’est l’homme à lunettes, il surprend Wade.
HOMME A LUNETTES
(essoufflé)
Madame ! Je suis venu en courant quand j’ai appris. Alors, est-ce que ça va ?
L’Homme à Lunettes aperçoit Quinn et Rembrandt.
WADE
Euh, c’est un ami, il m’a accueilli et …
Une balle de pistolet vient percuter une pierre. Elle fait l’effet d’un choc.
QUINN
(affolé)
Ne restons pas la !
Les quatre s’en vont rapidement
SEQUENCE 14 - DEVANT LE QG DES INDIENS - EXT. JOUR
Wade, Quinn, Rembrandt et l’homme à lunettes se dirigent tout droit vers le QG pour récupérer le minuteur.
HOMME A LUNTTES
Et vous repartez quand ?
QUINN
Ce soir si tout va bien.
Wade voit que l’homme à lunettes est triste.
WADE
Si vous voulez, vous pouvez venir avec nous.
HOMME A LUNETTES
Non, ma place est ici, de toute façon ma vie est fichue, comme celle de tout le monde.
Allez dépêchons-nous, vous allez rater votre départ !
Ils entrent dans le QG et montent dans les escaliers. Wade entre dans la chambre et trouve le minuteur.
WADE
Je l’ai !
On voit écrit 4 heures, 17 minutes et 46 secondes.
REMBRANDT
Qu’est-ce qu’on fait maintenant, on pourrait attendre sagement ici ?
QUINN
Oui, mais ce serait dommage car il y un moyen de sauver le peu de personnes qui reste.
N’est-ce pas Rembrandt ? (il sourit)
L’HOMME A LUNETTES
Ah oui ? Vraiment ? Et comment ?
(triste)
Je ne vois pas comment on peut arrêter des sauvages en ébullition.
QUINN
Savez-vous pourquoi vos deux peuples sont rivaux ?
Wade est perplexe
(décidément) ;-)
L’HOMME A LUNETTE
Chacun veut la terre de l’autre je suppose …
(hésitant)
de toute façon, je ne vois pas où est le problème.
REMBRANDT
Et bien nous si.
QUINN
Le père de Jason était un colon, sa mère une indienne …
WADE
(coupant la parole de Quinn)
Pas étonnant vu ce qui s’est passé dans notre monde lors de la colonisation.
QUINN
La différence, c’est que dans ce monde, les colons étaient venus en paix et ont colonisé l’Amérique avec l’accord des indiens. Tout le monde s’entendait bien. Mais cela n’arrivait jamais que les Indiens et les pionniers vivaient ensemble. Et lorsqu’on apprit ce qui s’était passé pour Jason, il y eut une grande polémique. Ce fut le point de départ de cette guerre.
WADE
Et alors, je ne vois pas le rapport avec …
QUINN
Seulement ça, personne ne le sait excepté lui et nous quatre.
REMBRANDT
Et donc si on déclare ça à tout le monde peut être que ça les fera réfléchir.
HOMME A LUNETTES
De toute façon, ça ne peut pas être pire.
REMBRANDT
Alors allons y !
Ils sortent de la pièce et ferment la porte.
SEQUENCE 15 - PLACE DE LA VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Deux hommes, en l’occurrence les deux chefs de chaque camp sont face à face. Ce sont les seuls à se battre. Carson pointe son fusil en direction de Jason qui fait de même en direction de Carson. Tout le monde retient son souffle, aucun bruit ne se fait entendre. Jusqu'à ce qu’on entende : ARRETEZ ! Tout le monde sursaute. Quinn, Rembrandt, Wade et l’homme à lunettes arrivent en courant.
QUINN
Ne faites-pas ça !
(un temps)
Dites leur la vérité Jason, dites-leur ! Vous ne pouvez-pas vivre dans le mensonge.
Les autres villageois se regardent, ils ne comprennent pas.
JASON
Vous, on ne vous a rien demandé alors allez vous-en.
(s’adressant aux villageois)
Ne l’écoutez pas, il raconte n’importe quoi.
QUINN
(coléreux)
Courageux … hein, vous êtes très courageux : entre tirer sur une femme et mentir comme un lâche. Et ben je me demande ou il est le courage …
Jason dévisage Quinn, mais intérieurement il se sent honteux, humilié. Il baisse la tête … Puis après une courte réflexion, il prend la parole, résigné à dire la vérité.
JASON
(s’adressant à tout le monde)
Ecoutez !
REMBRANDT
(discrètement a Quinn)
Purée, je me serai coltiné trois versions de cette histoire.
JASON
Bien (il hésite quelques instants).
Je vais tout vous raconter …
Fondu noir
SEQUENCE 16 - PLACE DE LA VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Quelques instants plus tard …
JASON
Et voilà …
Les combattants restent muets, ils sont stupéfaits.
JASON
Mais je ne vous ai pas tout dit.
Quinn est très étonné. Jason a les larmes aux yeux … il lève la tête en direction de Bill Carson.
JASON
Bill, tu es … mon fils !
Il pleure. Grand moment d’émotion.
CARSON
(regarde Jason d’un air méfiant)
Papa ?
JASON
(murmurant)
Oui.
CARSON
Non, c’est pas possible : mon père ne devait rien avoir d’un homme comme toi.
JASON
Je m’appelle Jake Carson, toi tu t’appelle Bill, tu es né le treize juillet mille neuf cent soixante-dix à la Ferme des Houches, tu aidais souvent aux travaux ménagers et tu adorais jouer avec ta mère au bilboquet.
CARSON
(heureux)
C’était toi !
JASON
Oui Bill, c’était moi.
Il pleure et saute dans ses bras. Ils se font des tapes amicales dans le dos. Chacun des soldats baisse son arme et se résigne. Jason et Bill se serrent la main comme pour montrer l'exemple à leurs "troupes" respectives qui après une brève hésitation s'exécutent... Pendant que le père et le fils se parlent (en fond sonore), plan rapproché sur Rembrandt.
REMBRANDT
Encore une histoire qui finit bien, c’est une bonne nouvelle. Si ça pouvait se terminer pareil avec le professeur…
QUINN
Ne t’en fais pas Rembrandt, on le retrouvera…
WADE
J’espère que tu dis vrai.
CARSON
(joyeux)
Je suis tellement content… Je vous invite tous au saloon, c'est ma tournée...
Tout le monde se dirige vers le saloon.
REMBRANDT
En voila une autre bonne nouvelle !
QUINN
Oui mais malheureusement tu devras attendre la prochaine terre.
Il lui montre le minuteur qui indique deux minutes et trente secondes.
WADE
Ne t’inquiètes pas, on te paiera un verre en arrivant à destination.
REMBRANDT
(il sourit)
Ouais, enfin, si on tombe pas directement en prison.
HOMME A LUNETTES
(à Wade)
Alors, vous partez déjà ?
WADE
Oui, ce sont les aléas de la glisse.
HOMME A LUNETTES
En tout cas je suis ravi d’avoir fait votre connaissance Wade.
WADE
Moi aussi je suis ravi de vous avoir connu…
HOMME A LUNETTE
…William
WADE
William !
Bill et Jake arrivent devant Wade, Rembrandt et Quinn.
CARSON
Alors c’est le départ, tout de suite ? Sans avoir bu de Brandy ?
JASON
(à Carson)
Quoi ? Tu bois de l’alcool ?
CARSON
Comme tout cow-boy qui se respecte…
Les glisseurs sourient. Ils se serrent tous la main.
JASON
J’espère que vous retrouverez votre ami le professeur. Bonne chance à vous !
REMBRANDT
Bonne chance à vous aussi, reconstruisez ce monde au mieux.
CARSON
Tu peux nous faire confiance.
QUINN
Allez, on y va... 3... 2... 1...
Le vortex s'ouvre
REMBRANDT
(s'adressant à Quinn)
P'tit génie fais-moi plaisir... Quand on sera installé confortablement au Chandler devant la télé, s’il te plaît, épargne-moi les westerns.
Quinn se met à rire. Rembrandt glisse, Quinn le suit.
Wade restée en retrait lance un dernier regard à l'homme à lunettes puis s'engouffre dans le vortex qui se referme aussitôt après.
SEQUENCE FINALE – UN GRAND PARC - EXT. NUIT
Le vortex s’ouvre, les glisseurs atterrissent dans un parc. Il fait nuit et il n’y a pas un bruit. Une fois debout, ils entendent le bruit d’un vortex au loin, de l’autre côté du parc sûrement. Ils sont très surpris, effrayés. Rembrandt se retourne et, malgré la demi-douzaine d’arbres enracinée devant lui, semble apercevoir vaguement quelque chose (gros plan sur son visage crispé et étonné). On entend le vortex se refermer.
QUINN
(affolé)
C’était quoi ? Le professeur ? Dis-moi que c’était le professeur ???
Rembrandt reste muet. Quinn accourt vers le lieu où le vortex s’est ouvert. Il n’y trouve rien.
QUINN
Rembrandt ! Dis moi ! (ému) Est-ce que c’était le professeur qui vient de glisser ?
Rembrandt répond négativement de la tête
REMBRANDT
(en sueur)
J’en sais rien, je suis plus sûr de ce que j’ai vu…
SAISON 3 VIRTUELLE FRANCAISE
EPISODE 2
TITRE : UN MONDE SELON BUFFALO BILL (ou un monde grotesque, ou autre chose)
TEASER
SEQUENCE 1 - UNE VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Il est dix-neuf heures. Vue sur une rue. Elle est déserte, vide, morose et triste. Le ciel est couvert et il fait très froid. En revanche, il n’y a pas de vent. Une ville. Elle est remplie d’usines désaffectées et de ruelles plus délabrées les unes que les autres. Le vortex s’ouvre et les trois glisseurs, Wade, Quinn et Rembrandt atterrissent avec violence sur le sol (goudronné) et se relèvent péniblement.
REMBRANDT
(joyeux)
Et ben, c’est notre première glisse depuis pas mal de temps.
QUINN
Trois semaines exactement. Et j’espère ne plus jamais revenir dans un monde aussi fou.
REMBRANDT
Et ben je te comprends, six mois de taule pour avoir demandé l’heure à un agent de police en service, j’ai jamais vu ça. Et heureusement qu’on glissait trois semaines après parce que sinon…
QUINN
Sinon nous aurions tous fait une grosse dépression. (il sourit) Voyons ce que ce monde ci nous réserve …
REMBRANDT
Il ne peut pas être pire que le précédent de toute façon.
QUINN
La prison était pas si terrible… bon elle ne vaut pas un bon hôtel mais tout de même.
Ils commencent à marcher.
Rembrandt remarque que Wade marche tête basse, elle à l’air fatiguée, mélancolique et nostalgique.
REMBRANDT
Wade ? Ca va comme tu veux ?
WADE
(l’air triste)
Je regrette le temps où le professeur glissait avec nous.
REMBRANDT
(réconfortant)
Oui mais à choisir entre glisser avec un imposteur et glisser sans le professeur...
WADE
On dirait qu’il n’y a personne ici.
Effectivement la ville entière semble déserte. La perplexité des trois glisseurs se lit sur leurs visages. Ils avancent tout doucement et pénètrent dans le cœur de la cité.
REMBRANDT
En effet, il n’y a pas grand monde. En tout cas, ce n'est pas ici qu’on va pouvoir béqueter. Hein P’tit Génie ?
QUINN
Et regardez toute cette fumée, il a du se passer quelque chose de grave par ici et à mon avis c’est très récent.
REMBRANDT
En tout cas, cet endroit me donne la chair de poule, en plus j’ai froid et j’ai faim !
WADE
(tendue)
Si ça peut te rassurer, t’es pas le seul.
Les glisseurs avancent petit a petit et pénètrent dans des rues où les bâtiments sont rasés et où les nuages se font nombreux.
REMBRANDT
Quinn ! J’ai vraiment faim, cela fait des heures que nous n’avons rien mangé.
QUINN
Je sais, mais je n’y peux rien !!!
WADE
Quinn, ne t’énerve pas !
Si le professeur était encore là, lui aussi aurait une sacré fringale ...
REMBRANDT
N’empêche que j’ai toujours faim.
QUINN
(énervé)
Oui, Bon on a compris !
Ils avancent et pénètrent dans des rues délaissées où personne n'a visiblement mis les pieds depuis des années. Wade semble intriguée par cette ville si mystérieuse et s’avance. Elle est en train de scruter des tonneaux tronqués, des maisons remplies de toiles d’araignées aux portes ouvertes ainsi que des poubelles et des trous dans le sol. Gros plan durant quelques secondes sur elle.
WADE
Au fait Quinn, dans combien de temps on glisse ?
Personne ne répond, elle se retourne.
WADE
Quinn ?
Quinn et Rembrandt ont disparus.
WADE
Quinn !!! Rembrandt !!!
Wade tremble, elle court et regarde les endroits où Quinn et Rembrandt sont susceptibles de s’être cachés.
WADE
Quinn !!! Rembrandt !!! Ou êtes-vous ?
Le vent se lève brusquement.
Wade, continue de courir pendant une dizaine de secondes, puis s'arrête, essoufflée. Elle est apeurée horrifiée par ce qu’elle voit. Son visage se crispe, il devient blême. Une chose horrible se trouve sous ses yeux.
WADE
(murmurant)
Oh mon dieu !
GENERIQUE
“ Et si on découvrait un passage vers des mondes parallèles ?
Et si on pouvait glisser vers des milliers d'univers différents, se retrouver la même année, être la même personne, mais que tout le reste soit différent ?
Et si on ne trouvait plus le chemin du retour ? ”
S L I D E R S
ACTE 1
SEQUENCE 2 - UNE VILLE DESERTE - EXT. JOUR
WADE est immobile, elle voit une dizaine de cadavres gisant sur le sol. Son regard se fixe sur eux.
WADE
Oh mon Dieu ! Mais qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
Elle fait le tour des quelques cadavres et aperçoit entre deux corps défunts le minuteur qui paraît légèrement rayé.
WADE [OFF]
Mais, mais c’est le minuteur !
Qu’est ce qu’il fait ici ?
Gros plan sur l’écran, on voit écrit : 1 jour, 2 heures, 42 minutes et 52 secondes.
Elle met le minuteur dans sa poche
Wade se rapproche des cadavres.
WADE
(étonnée et apeurée)
Mais qu’est que c’est que ça ?
Tout à coup, un cow-boy (qui n'avait pas du se laver depuis des mois) fit son apparition aux cotés de Wade. Son nom est Bill Carson : il est plutôt jeune (avoisinant la trentaine), porte un vieux petit chapeau noir tout en cuir, une veste en jean bleue foncé ainsi qu'une paire de bottes noires lui donnant des allures de William Frédéric Cody, plus connu sous le nom de Buffalo Bill.
CARSON
(avec un air patriotique)
De braves cow-boys morts au combat.
Wade sursaute, elle n’avait pas vu Carson. Elle est tellement surprise qu’elle fait tomber le minuteur de sa poche.
WADE
(pas très rassurée)
Mais qui êtes vous ?
CARSON
(un rien dragueur)
Carson, Bill Carson, à votre service m'dame. Et vous, quel est votre nom ?
WADE
Wade Wells
Carson aperçoit le minuteur, le regarde un moment, puis le ramasse.
CARSON
Quel bel engin !
WADE
(hésitante)
Euh … c’est une euh, enfin à vrai dire c’est une …
CARSON
(souriant)
Machine à glisser ?
WADE
(stupéfaite)
Comment le savez vous ?
CARSON
(souriant)
Connaissez-vous Arturo, Maximilien Arturo ?
WADE
(retrouvant un soupçon d’espoir)
C’est pas possible, il est venu ici ?
CARSON
(riant à moitié)
Oui, (il réfléchit) dites-moi, vous n’êtes pas avec vos deux autres amis ?
WADE
(ébahie)
Non, ils ont disparus il y a cinq minutes à peine.
CARSON
(après réflexion)
Je crois qu’on a des choses à se dire.
Suivez-moi !
WADE
(apeurée)
Ou m’emmenez-vous ?
Et mes amis ?
CARSON
Vos amis, ma chère Wade sont chez les Indiens. Et à présent suivez-moi. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
WADE
(perplexe)
Les Indiens ?
SEQUENCE 3 - BASE SECRETE DES COW-BOYS - INT. NUIT
Carson et Wade entrent dans la base secrète des cow-boys, Bill se sert un verre de brandy et propose un verre d’eau à Wade. Ils s’assoient autour d’une table et Carson tente de clarifier la situation pour que Wade comprenne bien où elle se trouve, cette dernière ne touche pas à son verre.
WADE
(amusée)
Vous tenez tant que ça à votre Whisky ?
CARSON
C’est pas ça. A chaque fois que je propose du brandy aux femmes, c’est le refus complet. Mais si vous en voulez …
WADE
Non-merci, sans façon. L’eau me suffira amplement.
CARSON
Non parce que si vous voulez, je peux …
WADE
(rigolant)
Je n’en veux pas je vous dis.
CARSON
Dommage, vous allez rater quelque chose.
A leurs mines complices, les deux semblaient clairement s'entendre à merveille.
WADE
(impatiente)
Racontez-moi votre rencontre avec Arturo.
CARSON
(ennuyé)
Vous voulez vraiment que …
WADE
(toujours aussi impatiente)
S’il vous plait, je vous en supplie, c’est capital pour moi.
CARSON
(résigné)
Alors voilà …
FLASH BACK d’images en noir et blanc.
C’était il y a un mois. En pleine bataille face aux indiens, nous avons vu un étranger sortir d’un grand trou de lumière. C’était donc bel et bien votre Arturo. Il est resté quelques temps ici, il nous à dit pourquoi il est arrivé ici et qu’il vous recherchait, vous, ses amis : Wade Wells, euh … Rembrandt et Jake.
WADE
Quinn, pas Jake, Quinn !
CARSON
Ah oui, c’est vrai, Quinn.
(reprenant son discours)
Puis, il y a trois semaine, il est parti dans un autre monde comme il nous disait …et voilà !
Carson fait une pause, puis reprend.
Mais juste une question, comment et pourquoi voyagez-vous d’univers en univers ? Car mine de rien votre histoire m’intéresse... Si on pouvait envoyer les indiens dans un autre monde ce serait pas plus mal !
WADE
En réalité on voyage par accident, à cause d’une erreur de manipulation, on glisse de monde en monde jusqu'à ce qu’on retrouve notre Terre mais maintenant nous recherchons le professeur.
Bill prend le minuteur, il l’examine quelques instants.
WADE
(voyant que Bill s’intéresse au minuteur)
C’est Quinn qui l’a conçu, vous savez c’est un étudiant très brillant.
(réfléchissant)
Je me demande où il est en ce moment.
CARSON
Chez nous, cela fait des siècles que nous sommes en guerre et malheureusement ça risque de durer encore longtemps. Vos amis ont du être pris comme étant des nôtres et ont été capturés.
WADE
(sceptique)
Mais je n’ai rien entendu, et pourquoi ils ne m’ont pas capturée moi ?
CARSON
Ils sont très malins, ils utilisent du gaz lacrymogène et sont très rapides. On ne les voit jamais arriver, ils viennent d’une ruelle et en dix secondes, ils repartent proie en main dans une autre ruelle. La ville est truffée de passages secrets, ils les utilisent fréquemment. Vous deviez être éloigné de vos amis lors de l’enlèvement car sinon vous seriez avec eux, c’est sur.
WADE
C’est vrai, j’avais pris un peu d’avance.
Et la ville où on à atterrit, qu’est-ce que c’est ?
CARSON
(l’air triste)
Une belle ville regroupant cow-boys et indiens hier, un champ de bataille aujourd’hui.
WADE
Dans notre terre, les cow-boys sont arrivés en Amérique et ont détruit la civilisation indienne. Ce fut affreux. Puis le monde a évolué depuis et au jour d’aujourd’hui, le conflit entre les cow-boys et les indiens d’Amérique a complètement disparu. Et vous ? Comment …? Enfin, euh …qu’est-ce qui c’est passé ?
CARSON
Nous ne savons pas.
WADE
Pardon ?
Bill boit une gorgée de Whisky.
CARSON
Quand je suis né, je me suis vu attribué le titre de futur général car je suis fils d’un ancien général. Quand j’ai pris les commandes, on ne m’a jamais expliqué les raisons qui nous poussent à nous battre contre les indiens, et je ne me suis jamais posé la question.
Un sergent assez gros rentre dans la salle principale de la base secrète et dérange Wade et Carson.
SERGENT
Général Carson, on vous appelle au quartier général.
CARSON
J’arrive tout de suite sergent.
(s’adressant à Wade)
Venez !
Carson et Wade sortent précipitamment.
SEQUENCE 4 - QUARTIER GENERAL DES COW-BOYS - INT. NUIT
Le quartier général est bondé, on ne dénombre pas les ordinateurs ni les personnes plongées dans des tas (et des tas) de calculs ou en train de confectionner des armes. L’arrivée de Carson et de Wade se fait dans l’indifférence la plus complète, un homme à lunettes en train de tapoter sur son ordinateur appelle le général.
HOMME A LUNETTES
Général, vous êtes enfin là, j’ai enfin réussi à capter et à écouter les communications téléphoniques des indiens, et ils attaqueront demain vers seize dans la vieille ville.
CARSON
Et vous n’avez prévenu personne ?
HOMME A LUNETTES
Non.
CARSON
(énervé)
Mais il faut préparer des armes et des hommes ! Qu’est ce que vous attendez ? Hein ? Vous avez vraiment besoin de moi pour ce genre de chose ? Vous ne pouvez pas vous débrouiller tout seul pour constituer une armée ?
HOMME A LUNETTES
(s’adressant à deux jeunes soldats)
Vous deux, aller me constituer une armée !!! Et que ça saute !
CARSON
(criant)
Pas à des apprentis, pauvre imbécile ! Mais c’est pas vrai, on doit tout faire à votre place !
Il s’adresse à des gradés, et est très énervé.
CARSON
Demain une attaque indienne aura lieu à seize heures sur la place de la ville, je veux que tous les soldats se munissent d'armes, de chevaux et se rendent devant la base secrète à 14 heures. Est-ce bien clair ? Je contrôlerai tout ça demain matin à la première heure ! Celui qui ne sera pas présent quelque en soit la raison aura affaire à moi !
Très calme, s’adressant à l’homme a lunettes.
Très bien, à présent veuillez trouver une chambre pour cette charmante Jeune femme.
(il sourit)
HOMME A LUNETTES
A vos ordres mon général
Wade et l’homme à lunettes quittent de ce pas le quartier général des cow-boys pour se rendrent quelques étages plus hauts dans les chambres.
SEQUENCE 5 - UNE CHAMBRE DU QG - INT. NUIT
L’homme à lunettes et Wade entrent dans une chambre à l’ancienne. L’homme commence à installer les couvertures sur le lit couvert de paillasse et propose une chemise de nuit à Wade.
HOMME A LUNETTES
(en montrant une chemise de nuit surannée)
Cela vous ira ?
Wade est mal à l’aise car la tenue qu’on lui propose n’est pas très pratique pour dormir.
WADE
(gênée)
Euh … je m’en sortirai.
HOMME A LUNETTES
Pardon ?
WADE
(cherchant ses mots)
Euh … Je n’ai pas l’habitude de dormir dans une chemise de nuit de la sorte, ni de m’allonger sur un lit de paille.
HOMME A LUNETTES
Vous habitez en Europe je présume.
WADE
Non, non, c’est plus compliqué que ça.
Quelques secondes plus tard
WADE
Il est étonnant votre quartier général.
HOMME A LUNETTES
Pourquoi dites-vous cela ? C’est l’un des meilleurs qui n’ai jamais existé dans toute l’Amérique ?
WADE
(riant à moitié)
Je suis très peu habitué à ce type d’endroit.
WADE
(voyant le regard étonné de son interlocuteur)
Je suis confuse, je ne pensai pas ce que je disais, je …
HOMME A LUNETTES
Décidément, vous êtes vraiment très bizarre.
WADE
(détournant l’attention de l’homme à lunettes)
Et Bill, il est toujours comme ça ?
HOMME A LUNETTES
(triste)
Depuis qu’il à perdu Jake, son père, il est devenu cruel et ne tolère rien.
WADE
Je comprends à présent pourquoi il a appelé un de mes amis Jake, il doit être nostalgique de ce nom.
HOMME A LUNETTES
C’est vrai que ça lui prend souvent d’appeler Jake les gens qu’il côtoie.
Si ce n’est pas trop indiscret, puis-je savoir ce que vous faites ici ?
WADE
Et bien, en réalité … je viens d’un autre …
L’Homme aux lunettes coupe la parole de Wace brusquement..
HOMME A LUNETTES
Un autre monde ! C’est ça ? Vous êtes donc un glisseur tout comme Mr Arturo.
WADE
(on lit la nostalgie dans son regard)
Voilà c’est ça, tout comme Arturo.
Wade se force à sourire.
Silence
HOMME A LUNETTES
(ne sachant que dire)
euh, je vais vous laisser, c’est que j’ai encore du travail moi. Bonne nuit.
WADE
Bonne nuit.
L’homme à lunettes sort de la chambre, Wade éteint la lumière et s'endort bien que tourmentée par la disparition de ses deux amis.
ACTE 2
SEQUENCE 6 - FORET DES INDIENS - EXT. NUIT
Il est minuit. Quinn et Rembrandt dorment à l’extérieur, dans une cage faite de bois. On entend au loin quelques animaux, dont les cris sauvages réveillent Rembrandt. Il se tord dans tous les sens, son réveil est douloureux.
REMBRANDT
(s’interrogant)
Mais ou-est ce qu’on s’est fourré ?
Il réveille Quinn.
Eh ! Petit génie ! Quinn ! Réveille-toi !
Quinn se réveille, il est ébloui et se tord lui aussi dans tous les sens.
QUINN
Rembrandt ? Où sommes-nous ?
REMBRANDT
Aucune idée, mais Wade a disparu. Il faut qu’on la retrouve au plus vite.
Quinn entend du bruit et le fait savoir à Rembrandt en mettant son doigt sur sa bouche.
QUINN
(chuchotant)
Baisse-toi !
Aussitôt, les deux amis se baissent et font semblant de dormir. Deux indiens arrivent et discutent à moins de dix mètres de la cage. Soudain Quinn, apeuré, interpelle Rembrandt.
QUINN
(chuchotant)
Rembrandt, ou est le minuteur ?
Rembrandt répond de la tête négativement. Quinn souffle de dépit.
QUINN
On doit retrouver Wade, avec un peu de chance, c’est elle qui l’a.
REMBRANDT
Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
QUINN
(réfléchissant)
On a du nous capturer et nous amener ici, ça me semble logique …
Les indiens entendent Quinn et Rembrandt, et l’un d’eux s’approche de la cage.
Mais juste avant qu’il n’aperçoive Quinn et Rembrandt, un indien interpelle toute la tribu en criant.
UN INDIEN
Au feu !!!
Les deux indiens s’en vont, toute la tribu se réveille, les gens s’activent pour éteindre le feu qui se propage rapidement.
QUINN
C’est le moment de s’échapper !
A eux deux, Quinn et Rembrandt parviennent à casser la cage en bois où ils sont retenus prisonniers et s’échappent pendant que des personnes de tout ages s’acharnent pour éteindre le feu en se servant de seaux d’eau. Mais les flammes se propagent et Quinn aperçoit une petite jeune fille en train de brûler sous les flammes. Elle pleure et crie de douleur. Personne ne la voit, et personne ne l’aide : elle est seule. Quinn hésite entre filer à l’anglaise et aider la jeune fille, puis se décide enfin à agir. Il ramasse un seau d’eau, se dirige vers elle et l’en asperge. La fille pleure toujours, bien qu’elle soit sauvée, et Quinn la prend dans ses bras tandis que les flammes disparaissent.
QUINN
(rassurant et réconfortant)
C’est fini maintenant.
Tout le monde vient et se place autour de Quinn.
REMBRANDT
Bien joué petit génie !
Jason, le chef de la tribu, arrive, c’est le dernier averti de la catastrophe. Cet homme d’une soixantaine d’années, au gabarit impressionnant, possède des cheveux longs et porte une longue robe noire. Son visage est légèrement maquillé de blanc et de rouge. Il est plutôt charismatique, peu expressif et s’énerve très rapidement. Mais comme tout le monde il sait faire la part des choses.
JASON
(en criant)
Qu’est-ce qu’il se passe ici ?
Les indiens cessent leurs discussions. Jason s’approche de Quinn et aperçoit sa fille Monia marquée d’une trace de brûlure dans les bras de Quinn.
UN INDIEN
(désignant Quinn)
C’est lui ! C’est lui qui l’a sauvé du feu.
JASON
(heureux)
Monia !
Il l’a prend dans ses bras.
JASON
(A Quinn)
Merci ! Merci beaucoup.
(A tous les autres)
Ecoutez ! Ecoutez !
Ce soir, ma fille a failli mourir. Mais le destin en a voulu autrement. Cet homme ainsi que son ami qui ont sauvé ma fille sont proclamés nos invités. Et en leur honneur, nous nous devons d’accomplir la danse des dieux.
Les indiens entament une danse. Quinn esquisse un petit sourire à Rembrandt et se met à danser avec les autres. Cela amuse tellement Rembrandt qu’il éclate de rire.
La soirée se termine bien.
SEQUENCE 7 - FORÊT DES INDIENS - EXT. JOUR
C’est le matin, Quinn observe les Indiens en pleins préparatifs pour le combat imminent, il interpelle Jason.
QUINN
Bonjour !
JASON
(nettoyant l’arme qu’il tient dans sa main)
Bonjour ! Encore merci pour hier soir.
QUINN
Oh ! Ce n’est rien. Comment va la petite ?
JASON
Elle va mieux, mais elle souffre encore terriblement. De toute façon elle est entre de bonnes mains, la sœur de Monia sait effacer des brûlures.
QUINN
(souriant)
Alors comme ça vous avez deux filles ?
JASON
C’est exact, j’ai deux filles et un fils, mais il est mort à la guerre.
QUINN
Je suis désolé
JASON
Ne le soyez pas, ce n’est pas de votre faute.
QUINN
(voyant que ce sujet gène quelque peu Jason, Quinn change de sujet)
Qu’est-ce que vous faites ?
JASON
On se prépare …
QUINN
A chasser ?
JASON
Non à tuer !
QUINN
(paniquant)
Qui ça ?
JASON
Les cow-boys, tiens, qui veux-tu que ce soit ?
QUINN
(relativement soulagé)
En réalité je ne suis pas d’ici …
JASON
Je vois bien que vous n’êtes pas d’ici. Vous venez d’un trou lumineux, c’est ça ? Un trou Grâce auquel vous voyagez sans savoir où vous allez ?
Quinn, hésite à répondre, il adresse un coup d’œil interrogateur à Rembrandt, qui ne sait quoi répondre. Quinn prit finalement la parole et dit :
QUINN
Oui c’est à peu près ça, mais comment le savez vous ?
JASON
Il n’y a pas si longtemps, un autre type est venu et …
QUINN
(coupant la parole de Jason)
Décrivez le moi !
JASON
Il avait des cheveux longs et bruns, il était habillé en noir, et la seule phrase que j’ai entendue dire de sa part c’était : « Seigneur Jésus Marie-Joseph ! Qu’est-ce que c’est que ce monde d’ahuris ? » J’ai pas trop compris pourquoi il disait ça mais bon …
Quinn, abasourdi, (qui n’écoutait plus les dires de Jason depuis qu’il eut prononcé Marie-Joseph), regarde Rembrandt.
QUINN
C’est pas vrai …
JASON
Vous le connaissez ?
QUINN
Oui, bien sur qu’on le connaît.
REMBRANDT
Et comment.
QUINN
(pressant)
Ou-est il ?
JASON
Je ne sais pas. Ce sont les indiens qui l’ont accueilli. J’ai entendu dire qu’il serait parti il y a un petit moment déjà, mais où …
QUINN
Vous pensez qu’ils ont pu emmener mon amie ?
JASON
(il lâche son arme)
C’est possible en effet.
Quinn sentant le danger, s’énerve légèrement.
QUINN
Ecoutez, il faut que je vous raconte quelque chose …
JASON
(très calme)
Et si nous allions discuter de cela devant un bon petit déjeuner ?
QUINN
Volontiers.
Tiens, Rembrandt vient de repartir, je vais juste le chercher et j’arrive.
Il s’en va chercher son ami.
SEQUENCE 8 - DEVANT LE QG DES COW-BOYS - EXT. JOUR
Après son réveil, Bill Carson, sort du quartier général, regarde le ciel et les oiseaux trop peu nombreux, il est seul et pensif. Mais Wade ne tarde pas à arriver.
WADE
Il fait beau aujourd’hui, n’est-ce pas ?
CARSON
Bonjour Wade, vous avez bien dormi ?
WADE
(souriante)
Oui, j’ai réussi à bien dormir malgré le bruit.
Carson sourit puis regarde sa montre.
CARSON
(surpris)
Déjà ? Vous avez tout juste le temps de vous habiller et de manger rapidement.
WADE
Mes vêtements m’iront très bien.
CARSON
Prenez les nôtres, ils sont beaux et propres, et puis ça vous fera un souvenir quand vous repartirez.
WADE
Merci. Vous êtes vraiment quelqu’un hors du commun, vous êtes très gentil avec les gens malgré votre caractère. Vous aimez beaucoup les gens, et je pense que vous n’êtes pas rancunier. C’est une grande qualité je trouve.
CARSON
(nostalgique)
Mon père a disparu il y a vingt-cinq ans et il aurait certainement voulu que je sois comme je suis et que je gagne cette guerre. Je vais battre ces indiens et cette victoire, ce sera pour lui.
WADE
(presque admirative)
Je suis de tout cœur avec vous Bill.
SEQUENCE 9 - AUTOUR D’UNE TABLE - EXT. JOUR
Quinn, Rembrandt et Jason déjeunent autour d’une table et discutent. Mais on arrive après la bataille car le repas et la discussion semblent quasiment terminés …
QUINN
Et voilà, vous savez tout maintenant.
JASON
Et ben, si on m’avait dit un jour que ma fille serait sauvée par un homme qui vient d’un monde parallèle …
Les trois sourient.
REMBRANDT
Et en ce qui concerne Wade ?
JASON
Nous allons attaquer les cow-boys secrètement, tout à l’heure si vous venez avec nous, vous verrez certainement votre amie.
REMBRANDT
Ouais, ben j’espère qu’on la retrouvera parce que sinon on va rester bloqué ici pendant 29 ans.
(A Quinn)
Tu te rends compte ?
QUINN
T’en fais pas, on pourra toujours s’amuser à faire la danse des dieux …
REMBRANDT
Mais dites donc au fait, vous nous avez expliqué pourquoi vous vous battez contre les cow-boys d’en face depuis des années ?
JASON
C’est une très longue histoire. Quand je suis venu au monde, il y a soixante ans, mon père était cow-boy et ma mère indienne, ce qui n’était pas habituel. Car à cette époque, bien que nous vivions dans un grand respect mutuel après une colonisation plutôt douce, il était très rare que nos civilisations se mélangent en terme de filiation. Ma naissance fut accidentelle. Et lorsqu’il fallut choisir mon camp, personne n’était d’accord. Ce fut la dispute qui mobilisa toute l’Amérique. Cela prit des proportions énormes et il y eut énormément de morts. Nous sommes les uniques survivants. Entre temps, j’ai tout de même vécu une vie relativement saine, mais au jour d’aujourd’hui, je ne cesse d’affronter ces maudits colons.
QUINN
Mais pourquoi vous battez-vous, vous, en particulier ?
JASON
(perdant son sang froid)
Parce que ces maudits colons sont des monstres. Mon père me battait à l’époque et …
REMBRANDT
Mais votre père n’est peut être pas représentatif de tous les pionniers ?
JASON
(Il ne répond pas à la question et enchaîne sur autre chose)
Je me suis marié et j’ai donc eu trois enfants avec une « femme de l’ouest ».
QUINN
Quoi ?
REMBRANDT
Malgré tous les reproches que vous leur faisiez ?
JASON
Vous savez, quand on tombe amoureux …
Silence
Personne ne sait que c’est moi l’enfant qui a mené le monde à sa perte. Je vous le dis à vous car vous nous avez aidés mais c’est un secret. Tout le monde me croit mort, enfin ceux pour qui la cause de cette guerre n’est plus un secret. Les autres ne savent rien.
Quinn et Rembrandt restent perplexes.
REMBRANDT
Si je comprends bien, personne mis à part vous ne connaît la véritable origine de ce conflit ?
JASON
Pas que je sache.
QUINN
Je suppose que votre femme a été tué lors d’une de vos stupides batailles ?
Jason répond positivement.
QUINN
Je trouve cette histoire légèrement ridicule mais bon, si vous tenez à cette guerre …
Jason coupe la parole de Quinn.
JASON
J’y tiens énormément !
SEQUENCE 10 - REFECTOIRE - INT. JOUR
Wade, vêtue d’un stetson, d’une veste, d’un pantalon et de bottes entre dans le réfectoire, se sert quelques plats et s’assoit à une table vide. Tout de suite après, l’homme à Lunettes fait son apparition et s’assoit aux cotés de Wade.
HOMME A LUNETTES
(désignant la table)
Je peux ?
WADE
Mais bien sur.
HOMME A LUNETTES
Vous avez passé une bonne nuit ?
WADE
(en riant)
J’ai tenu le coup.
(ton normal)
Vous venez avec nous ?
HOMME A LUNETTES
Ou ça ?
WADE
Et bien au combat ?
HOMME A LUNETTES
Euh … Non, ça ne m’arrive jamais et c’est pas aujourd’hui que ça changera.
(il sourit)
Carson entrouvre la porte du réfectoire et crie.
CARSON
(sur ton autoritaire)
Rendez-vous devant le QG dans cinq minutes.
WADE
Et bien alors je vais y aller.
HOMME A LUNETTES
Allez-y, prenez soin de vous et surtout faites très attention !
Elle se lève.
WADE
Je vous le promets.
Elle s’en va. L’homme continue de manger.
ACTE 3
SEQUENCE 11 - PLACE DE LA VILLE DESERTE – EXT. JOUR
Les indiens, très motivés, préparent leurs offensives en positionnant des armes et en sortant de leurs sacs quelques arcs et quelques flèches. Les cow-boys sont apparemment en retard. Quinn et Rembrandt sont près de Jason.
QUINN
(anxieux)
Vous pensez qu’elle est vraiment venue avec eux ?
JASON
(très concentré sur la position de son arme)
Ca je n’en sais absolument rien.
REMBRANDT
(apercevant les colons)
Les voilà !
Silence.
Les pionniers arrivent en nombre. Les regards sont tendus et les visages se crispent. Plus un mot n’est dit, la guerre psychologique a commencée. Jason avance de deux pas.
JASON
(autoritaire)
Carson, cet endroit est trop petit pour nous deux !
Soudain, Quinn voit Wade parmi les cow-boys.
QUINN
(s’exclamant)
Wade !
Wade voit Quinn et Rembrandt. Ils ne sont séparés que de quelques dizaines de mètres.
Folle de joie, elle court vers eux et traverse la place. A ce moment, Jason semble prendre peur et tire sur Wade. Elle tombe. Quinn réagit immédiatement.
QUINN
(fou de rage à Jason)
Mais qu'est-ce qui vous prend !?
Rembrandt et Quinn vont vers Wade pour la secourir.
JASON
Calmez-vous !
Ce n’est qu’un léger poison pour l’endormir. Je n’avais aucunement l’intention de tuer votre amie.
Quinn regarde Jason méchamment.
SEQUENCE 12 - DANS UNE CHAMBRE - INT. JOUR
Wade est allongée sur un lit fait de bois et paille. Quinn et Rembrandt sont tout autour du lit, ils sont très fatigués. Wade émet de drôles de sons comme si elle avait fait un cauchemar puis se réveille petit à petit, le visage plein de sueur.
REMBRANDT
(attentionné)
Wade, ça va ?
WADE
(les paupières lourdes)
Qu’est-ce qui s’est passé ?
QUINN
Un indien t’a tiré dessus avec une fléchette remplie d’un léger poison.
REMBRANDT
Une sorte de somnifère quoi. Mais tu as l’air d’aller mieux.
WADE
Mais, pourquoi a t’il fait ça ?
QUINN
Il a sûrement du prendre peur.
REMBRANDT
Wade ? C’est toi qui as le minuteur ?
WADE
(retrouvant ses esprits)
Je l’ai complètement oublié au QG des hommes qui m’ont accueillit.
QUINN
Les cow-boys ont vu Arturo et …
WADE
(coupant la parole à Quinn)
Je sais, on m’a tout raconté. Mais c’est trop tard, il a déjà glissé.
REMBRANDT
Et nous on va rater la notre si ça continue. Wade sais-tu approximativement à quelle heure on doit glisser ?
QUINN
Quand nous avons atterri ici, il me semble avoir lu un jours et deux heures sur le minuteur.
WADE
Oui, c’est exactement ça.
QUINN
Ce qui nous laisse environ cinq heures !
WADE
Ou-est-ce qu’on est-la ?
QUINN
Dans la ville ou on était hier.
WADE
Et que font les autres ?
REMBRANDT
(triste)
Ils s’entre-tuent …
QUINN
C’est vraiment une histoire débile, un conflit complètement absurde et sans intérêt.
Wade reste perplexe.
QUINN
On va tout te raconter.
SEQUENCE 13 - DERRIERE LES BATIMENTS RASES DE LA VILLE – EXT. JOUR
Quinn, Rembrandt et Wade sortent discrètement du bâtiment où dormait Wade quelques temps plus tôt. Ils avancent dans des chemins étroits de pierres et observent la bataille. Wade semble rétablie.
WADE
(indiquant la marche à suivre)
Par là !
Les trois glisseurs avancent sans être vus, ils semblent se diriger vers le QG des cow-boys.
REMBRANDT
Wade, c’est encore loin ?
WADE
(hésitante)
Non pas tellement, mais il faut que je me rappelle du chemin.
QUINN
Wade, ne me dit pas que …
WADE
(gênée)
Et bien euh, je ne pensais pas que j’aurai à retourner là-bas et …
Soudain, Quinn voit un homme arriver, c’est l’homme à lunettes, il surprend Wade.
HOMME A LUNETTES
(essoufflé)
Madame ! Je suis venu en courant quand j’ai appris. Alors, est-ce que ça va ?
L’Homme à Lunettes aperçoit Quinn et Rembrandt.
WADE
Euh, c’est un ami, il m’a accueilli et …
Une balle de pistolet vient percuter une pierre. Elle fait l’effet d’un choc.
QUINN
(affolé)
Ne restons pas la !
Les quatre s’en vont rapidement
SEQUENCE 14 - DEVANT LE QG DES INDIENS - EXT. JOUR
Wade, Quinn, Rembrandt et l’homme à lunettes se dirigent tout droit vers le QG pour récupérer le minuteur.
HOMME A LUNTTES
Et vous repartez quand ?
QUINN
Ce soir si tout va bien.
Wade voit que l’homme à lunettes est triste.
WADE
Si vous voulez, vous pouvez venir avec nous.
HOMME A LUNETTES
Non, ma place est ici, de toute façon ma vie est fichue, comme celle de tout le monde.
Allez dépêchons-nous, vous allez rater votre départ !
Ils entrent dans le QG et montent dans les escaliers. Wade entre dans la chambre et trouve le minuteur.
WADE
Je l’ai !
On voit écrit 4 heures, 17 minutes et 46 secondes.
REMBRANDT
Qu’est-ce qu’on fait maintenant, on pourrait attendre sagement ici ?
QUINN
Oui, mais ce serait dommage car il y un moyen de sauver le peu de personnes qui reste.
N’est-ce pas Rembrandt ? (il sourit)
L’HOMME A LUNETTES
Ah oui ? Vraiment ? Et comment ?
(triste)
Je ne vois pas comment on peut arrêter des sauvages en ébullition.
QUINN
Savez-vous pourquoi vos deux peuples sont rivaux ?
Wade est perplexe
(décidément) ;-)
L’HOMME A LUNETTE
Chacun veut la terre de l’autre je suppose …
(hésitant)
de toute façon, je ne vois pas où est le problème.
REMBRANDT
Et bien nous si.
QUINN
Le père de Jason était un colon, sa mère une indienne …
WADE
(coupant la parole de Quinn)
Pas étonnant vu ce qui s’est passé dans notre monde lors de la colonisation.
QUINN
La différence, c’est que dans ce monde, les colons étaient venus en paix et ont colonisé l’Amérique avec l’accord des indiens. Tout le monde s’entendait bien. Mais cela n’arrivait jamais que les Indiens et les pionniers vivaient ensemble. Et lorsqu’on apprit ce qui s’était passé pour Jason, il y eut une grande polémique. Ce fut le point de départ de cette guerre.
WADE
Et alors, je ne vois pas le rapport avec …
QUINN
Seulement ça, personne ne le sait excepté lui et nous quatre.
REMBRANDT
Et donc si on déclare ça à tout le monde peut être que ça les fera réfléchir.
HOMME A LUNETTES
De toute façon, ça ne peut pas être pire.
REMBRANDT
Alors allons y !
Ils sortent de la pièce et ferment la porte.
SEQUENCE 15 - PLACE DE LA VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Deux hommes, en l’occurrence les deux chefs de chaque camp sont face à face. Ce sont les seuls à se battre. Carson pointe son fusil en direction de Jason qui fait de même en direction de Carson. Tout le monde retient son souffle, aucun bruit ne se fait entendre. Jusqu'à ce qu’on entende : ARRETEZ ! Tout le monde sursaute. Quinn, Rembrandt, Wade et l’homme à lunettes arrivent en courant.
QUINN
Ne faites-pas ça !
(un temps)
Dites leur la vérité Jason, dites-leur ! Vous ne pouvez-pas vivre dans le mensonge.
Les autres villageois se regardent, ils ne comprennent pas.
JASON
Vous, on ne vous a rien demandé alors allez vous-en.
(s’adressant aux villageois)
Ne l’écoutez pas, il raconte n’importe quoi.
QUINN
(coléreux)
Courageux … hein, vous êtes très courageux : entre tirer sur une femme et mentir comme un lâche. Et ben je me demande ou il est le courage …
Jason dévisage Quinn, mais intérieurement il se sent honteux, humilié. Il baisse la tête … Puis après une courte réflexion, il prend la parole, résigné à dire la vérité.
JASON
(s’adressant à tout le monde)
Ecoutez !
REMBRANDT
(discrètement a Quinn)
Purée, je me serai coltiné trois versions de cette histoire.
JASON
Bien (il hésite quelques instants).
Je vais tout vous raconter …
Fondu noir
SEQUENCE 16 - PLACE DE LA VILLE DESERTE - EXT. JOUR
Quelques instants plus tard …
JASON
Et voilà …
Les combattants restent muets, ils sont stupéfaits.
JASON
Mais je ne vous ai pas tout dit.
Quinn est très étonné. Jason a les larmes aux yeux … il lève la tête en direction de Bill Carson.
JASON
Bill, tu es … mon fils !
Il pleure. Grand moment d’émotion.
CARSON
(regarde Jason d’un air méfiant)
Papa ?
JASON
(murmurant)
Oui.
CARSON
Non, c’est pas possible : mon père ne devait rien avoir d’un homme comme toi.
JASON
Je m’appelle Jake Carson, toi tu t’appelle Bill, tu es né le treize juillet mille neuf cent soixante-dix à la Ferme des Houches, tu aidais souvent aux travaux ménagers et tu adorais jouer avec ta mère au bilboquet.
CARSON
(heureux)
C’était toi !
JASON
Oui Bill, c’était moi.
Il pleure et saute dans ses bras. Ils se font des tapes amicales dans le dos. Chacun des soldats baisse son arme et se résigne. Jason et Bill se serrent la main comme pour montrer l'exemple à leurs "troupes" respectives qui après une brève hésitation s'exécutent... Pendant que le père et le fils se parlent (en fond sonore), plan rapproché sur Rembrandt.
REMBRANDT
Encore une histoire qui finit bien, c’est une bonne nouvelle. Si ça pouvait se terminer pareil avec le professeur…
QUINN
Ne t’en fais pas Rembrandt, on le retrouvera…
WADE
J’espère que tu dis vrai.
CARSON
(joyeux)
Je suis tellement content… Je vous invite tous au saloon, c'est ma tournée...
Tout le monde se dirige vers le saloon.
REMBRANDT
En voila une autre bonne nouvelle !
QUINN
Oui mais malheureusement tu devras attendre la prochaine terre.
Il lui montre le minuteur qui indique deux minutes et trente secondes.
WADE
Ne t’inquiètes pas, on te paiera un verre en arrivant à destination.
REMBRANDT
(il sourit)
Ouais, enfin, si on tombe pas directement en prison.
HOMME A LUNETTES
(à Wade)
Alors, vous partez déjà ?
WADE
Oui, ce sont les aléas de la glisse.
HOMME A LUNETTES
En tout cas je suis ravi d’avoir fait votre connaissance Wade.
WADE
Moi aussi je suis ravi de vous avoir connu…
HOMME A LUNETTE
…William
WADE
William !
Bill et Jake arrivent devant Wade, Rembrandt et Quinn.
CARSON
Alors c’est le départ, tout de suite ? Sans avoir bu de Brandy ?
JASON
(à Carson)
Quoi ? Tu bois de l’alcool ?
CARSON
Comme tout cow-boy qui se respecte…
Les glisseurs sourient. Ils se serrent tous la main.
JASON
J’espère que vous retrouverez votre ami le professeur. Bonne chance à vous !
REMBRANDT
Bonne chance à vous aussi, reconstruisez ce monde au mieux.
CARSON
Tu peux nous faire confiance.
QUINN
Allez, on y va... 3... 2... 1...
Le vortex s'ouvre
REMBRANDT
(s'adressant à Quinn)
P'tit génie fais-moi plaisir... Quand on sera installé confortablement au Chandler devant la télé, s’il te plaît, épargne-moi les westerns.
Quinn se met à rire. Rembrandt glisse, Quinn le suit.
Wade restée en retrait lance un dernier regard à l'homme à lunettes puis s'engouffre dans le vortex qui se referme aussitôt après.
SEQUENCE FINALE – UN GRAND PARC - EXT. NUIT
Le vortex s’ouvre, les glisseurs atterrissent dans un parc. Il fait nuit et il n’y a pas un bruit. Une fois debout, ils entendent le bruit d’un vortex au loin, de l’autre côté du parc sûrement. Ils sont très surpris, effrayés. Rembrandt se retourne et, malgré la demi-douzaine d’arbres enracinée devant lui, semble apercevoir vaguement quelque chose (gros plan sur son visage crispé et étonné). On entend le vortex se refermer.
QUINN
(affolé)
C’était quoi ? Le professeur ? Dis-moi que c’était le professeur ???
Rembrandt reste muet. Quinn accourt vers le lieu où le vortex s’est ouvert. Il n’y trouve rien.
QUINN
Rembrandt ! Dis moi ! (ému) Est-ce que c’était le professeur qui vient de glisser ?
Rembrandt répond négativement de la tête
REMBRANDT
(en sueur)
J’en sais rien, je suis plus sûr de ce que j’ai vu…
Dernière modification par Hugo le 12 août 2004 21:19, modifié 1 fois.
Un intelligent assis va moins loin qu'un con qui avance.
-
Hugo
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- Inscription : 13 avr. 2002 8:46
- Localisation : Chez moi !
Voilà, que ce fut long. Je m'en excuse encore
Sinon, j'ai acheté il y a peu un ouvrage traitant de la dramaturgie où les clefs d'un bon scénario sont exposées (noeud dramatique majeur...). J'aurais du l'acheter plutôt, ça m'aurait beaucoup aidé !
Je remercie Greg d'avoir passé du temps à lire et relire mon script ligne par ligne et d'avoir réagi régulièrement en commentant mon texte et en m'encourageant.
Je remercie Ticia qui m'a filer un petit coup de main pour l'avant dernière scène et je la remercie surtout pour ses encouragements.
Je remercie 666, Sweety et tous les autres pour leur aide et pour leurs conseils, encouragements...
Je remercie tous ceux qui sont à l'origine de cette SV
Je ne remercie pas mon ordinateur qui m'a fait réécrire 3 fois le même passage et dieu sait que ça m'énèrve !!! lol
Voilà, sinon dernière chose : si la dernière scène ne vous plait pas ou si il y a quelque chose que je dois dévellopper ou amélioré voire carrément changer, n'hésitez pas à m'en faire part dès maintenant (je suis bien motivé là, lol). Si je dois allonger le script ou quoi que ce soit, je le ferais dans la soirée donc j'attends vos réactions (une dernière fois lol)
Encore merci à tous !
A bientôt
Hugo
Sinon, j'ai acheté il y a peu un ouvrage traitant de la dramaturgie où les clefs d'un bon scénario sont exposées (noeud dramatique majeur...). J'aurais du l'acheter plutôt, ça m'aurait beaucoup aidé !
Je remercie Greg d'avoir passé du temps à lire et relire mon script ligne par ligne et d'avoir réagi régulièrement en commentant mon texte et en m'encourageant.
Je remercie Ticia qui m'a filer un petit coup de main pour l'avant dernière scène et je la remercie surtout pour ses encouragements.
Je remercie 666, Sweety et tous les autres pour leur aide et pour leurs conseils, encouragements...
Je remercie tous ceux qui sont à l'origine de cette SV
Je ne remercie pas mon ordinateur qui m'a fait réécrire 3 fois le même passage et dieu sait que ça m'énèrve !!! lol
Voilà, sinon dernière chose : si la dernière scène ne vous plait pas ou si il y a quelque chose que je dois dévellopper ou amélioré voire carrément changer, n'hésitez pas à m'en faire part dès maintenant (je suis bien motivé là, lol). Si je dois allonger le script ou quoi que ce soit, je le ferais dans la soirée donc j'attends vos réactions (une dernière fois lol)
Encore merci à tous !
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Hugo
Un intelligent assis va moins loin qu'un con qui avance.
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Bravo à toi Hugo, même si les choses ont un peu traîné pour diverses raisons, c'est formidable que tu l'aies enfin terminé. L'épisode me convient en l'état et je trouve que faire une fin inquiétante était une très bonne idée.
Il ne reste plus qu'à publier l'épisode, sur ce plan je ne détiens pas les rênes. Mais je ne doute pas que ce sera fait très prochainement.
Bravo, merci encore pour ta ténacité, et j'espère que ça donnera l'envie à d'autres de continuer. (Si j'ai bien compris, il y en a)
Il ne reste plus qu'à publier l'épisode, sur ce plan je ne détiens pas les rênes. Mais je ne doute pas que ce sera fait très prochainement.
Bravo, merci encore pour ta ténacité, et j'espère que ça donnera l'envie à d'autres de continuer. (Si j'ai bien compris, il y en a)
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Bravo Hugo, surtout pour ta persévérance. Je suis de l'avis de Greg sur l'épisode.
En ce qui concerne la publication, si tu pouvais déjà m'envoyer ton fichier en .doc ou autre à serialmaster@numericable.fr (ou à Oz).
Il faudrait aussi faire quelques affiches promo, je sais pas qui les faisait mais moi, étant nul en graphisme... bref je propose la publication pour le tout début de septembre, y'aura probablement plus de lecteurs potentiels qu'en plein mois d'aout
En ce qui concerne la publication, si tu pouvais déjà m'envoyer ton fichier en .doc ou autre à serialmaster@numericable.fr (ou à Oz).
Il faudrait aussi faire quelques affiches promo, je sais pas qui les faisait mais moi, étant nul en graphisme... bref je propose la publication pour le tout début de septembre, y'aura probablement plus de lecteurs potentiels qu'en plein mois d'aout
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Début septembre, ça semble effectivement la meilleure date de lancement. Envoie le fichier texte à oz@leflt.com et serialmaster@numericable.fr (les deux stp).
Je m'occupe de la maj pour la date convenue. Par contre, si vous pouviez éventuellement me faire une piqure de rappel la semaine prochaine comme je vais être pas mal pris, n'hésitez pas !
Bravo à toi Hugo.
Je m'occupe de la maj pour la date convenue. Par contre, si vous pouviez éventuellement me faire une piqure de rappel la semaine prochaine comme je vais être pas mal pris, n'hésitez pas !
Bravo à toi Hugo.
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Hugo
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Je ne sais pas, mais je vais garder "Un monde selon Buffalo Bill" je pense, du moins pour l'instant.
Sinon, pour la pub, je vais commencer à poster des messages sur les différents forum (FVSP, Minuteur...). Même si je sais très bien que les critiques seront plutot négatives (c'est très dur de passer après l'épisode de Greg), je souhaite tout de même qu'un maximum de personne puisse profiter de mon script.
Sinon, pour la pub, je vais commencer à poster des messages sur les différents forum (FVSP, Minuteur...). Même si je sais très bien que les critiques seront plutot négatives (c'est très dur de passer après l'épisode de Greg), je souhaite tout de même qu'un maximum de personne puisse profiter de mon script.
Un intelligent assis va moins loin qu'un con qui avance.
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Ticia Mallory
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Voilà, j'ai mis le site à jour, dans le nouveau design. J'ai mis à disposition l'épisode 2 comme prévu. Ca serait bien de me filer un petit synopsis à mettre en ligne quand tu auras le temps Hugo (prend exemple sur celui dispo pour l'épisode 1).
Est-ce que qqun peut faire un print-ad pour l'épisode 2 ? Moi, j'en suis totalement incapable ! Format impératif : 420*280. Envoyez le moi à oz@leflt.com si vous pouvez en faire un.
Si vous désirez compléter une partie du site, il suffit de m'envoyer le texte, ça sera mis en ligne dans les deux jours suivant sa réception.
Est-ce que qqun peut faire un print-ad pour l'épisode 2 ? Moi, j'en suis totalement incapable ! Format impératif : 420*280. Envoyez le moi à oz@leflt.com si vous pouvez en faire un.
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