Mais bien sûr que chaque cas pris individuellement n'est pas un problème en soit. Encore une fois, le problème c'est l'accumulation. Parce que:
1/ elle, elle n'est pas crédible. Qu'il y ait une star du rock dans l'avion, c'est possible, c'est arrivé, je suis au courant, et c'est éventuellement intéressant (1). Le problème de crédibilité survient avec l'additionnement des cas. Que ces 14-là soient montés dans le même avion, j'y crois déjà pas. Qu'ils fassent partie des 45 survivants, c'est juste pas possible. Ce problème de crédibilité est le moins important.
2/ trop c'est moins. Parce qu'à force de multiplier les personnages à la vie d'exception, à l'origine pour les rendre intéressants, et bien on ne les rend plus intéressants du tout. C'est juste lourd. Et ca me donne une très mauvaise opinion de ces scénaristes qui pensent --semblent penser -- que pour qu'un ensemble soit dramatiquement intéressant, il faut qu'il ressemble à celui de Lost. Parce que c'est seulement vrai pour les scénaristes médiocres. Ce qu'ils ne me donnent pas forcément l'air d'être d'ailleurs. Ils l'ont joué bêtement safe pour moi, c'est tout.
Le véritable test viendra par la suite, notamment la saison prochaine. Parce qu'avec le temps ils seront amenés à soit se replier sur de véritables caractérisations, plutôt que sur du spectaculaire clinquant, soit à continuer d'inventer toujours plus de péripéties hallucinantes dans le passé de nos personnages. Et dans ce cas-là, c'est simple: la série sera le nouveau 24.
C'est vrai, à qui il arrive autant de merdes en si peu de temps dans la vie ?
Mais c'est pas le problème ! C'est la règle du jeu de toute série télé, il va forcément arriver aux personnages le temps qu'elle dure plus de choses qu'à la moyenne des gens dans une vie. Ca ne m'a jamais gêné, ni dans Party of Five ni nulle part ailleurs, c'est juste la règle. Si on ne supporte pas ça (ce que je peux comprendre), ben on ne regarde pas de séries télés, ou pas des longues, et je crois pas avoir besoin de dire que je suis pas concerné.
Cela n'a rien à voir avec la situation de départ, avec ce que sont et ce qui est arrivé aux personnages à l'instant t ou la série commence.
J'ai l'impression qu'il n'y a que Hobbes qui comprend ce que je raconte, c'est hor-ri-bleuh ! :p
(1)
[J'EDITE] pour essayer de m'expliquer. Moi, à titre personnel, ce qui m'intéresserait dans l'idée d'avoir une star du rock dans cet accident d'avion, c'est l'idée de justement mêler quelqu'un qui mène une vie hors-norme dans ses habitudes, ses liens sociaux avec un groupe essentiellement composé de messieurs et mesdames tout le monde. Ce qui est la composition globale de tout groupe rassemblé au hasard, à fortiori dans un contexte globalement neutre comme un vol Sidney - Los Angeles (j'ai un doute pour la destination de l'avion mais peu importe).
Comment s'intègre-t-il à ce groupe, est-ce que ça perturbe ses relations, est-ce qu'il arrive à se "réintégrer". Est-ce qu'ils s'ennuie ou est-ce qu'ils se sent revivre? Ce ne sont pas des questions limitées dans le sens ou il y en a des centaines de différentes {là c'est juste quelques évidences auquelles je pense en tapant un message sur ce forum} et que toutes ont autant de réponses possible. Et c'est justement la somme de ces réponses à ces questions qui aboutiraient à une caractérisation multi-dimensionelle et riche. Ca fonctionne égelement de manière inversée, en s'interrogeant sur la réaction comportementale des gens
" normaux
" face au poisson hors de l'eau.
Or donc, pour en revenir à Lost, comme la vaste majorité des personnages sont exceptionnels et que, de plus, ils viennent tous ou quasi-tous de vivre un moment d'exception dans leur vie exceptionelle à Sidney les jours ou les heures avant de monter dans cet avion, tous ces apports que je viens d'essayer d'exliquer sont nuls et non avenus parce que ces destins ne servent pas à les singulariser, juste à nourrir des rebondissements gratuits.
Le seul personnage pour lequel cela marche totalement dans Lost, c'est comme par hasard le préféré de tout le monde. Le seul dont le passé sert à singulariser le comportement. C'est Locke.
Le passé d'exception de la plupart des autres personnages qui en portent un ne sert juste...à rien! Et c'est en cela que c'est agaçant. C'est de l'écriture paillette qui ne nourrit rien.
Quand aux idées selon lesquelles il faille avoir recours à de tels éléments pour humaniser un personnage, ça symbolise bien tout ce qui m'agace dans ces éléments de Lost. Si ca plaît à d'autres, let's just agree to disagree
Sullivan