"Le cadre de base de Oz, c'est une prison, Oz, qui se veut experimentale et modele. "
- Tu as raison, je me suis mal exprimé. Le cadre de base c'est la prison, pas seulement Emerald City, mais la prison toute entière. Seulement, le cadre de base c'est aussi les prisonniers. Une prison n'est pas une prison si il n'y a pas de prisonniers. En effet, une prison se définit par son contenu. Je crois que le concept de "cadre de base" ne doit pas être réduit à un lieu matériel.
"Les prisonniers qui se font tuer, c'est un gimmick de la série qui, à mon avis, devient totalement absurde d'épisodes en épisodes. C'est plus une prison, c'est une salle d'execution ! Tu y rentres : tu y meurt ! Quelquefois meme en moins d'une heure d'épisode. Comme prison experimentale, c'est carrément loupé. Ca rend la série totalement absurde d'années en années. Je dirai meme que les prisonniers qui se font tuer, c'est une degradation du concept de base de Oz. "
- Je crois que justement la violence, qui fait partie intégrante du mythe de Oz et qui s'exprime par les meutres mais aussi par d'autres actes cruels, est un des leitmotiv de la série. On présente aux téléspectateurs une prison sensée aider les criminels à mieux vivre leur incarcération et/ou à les préparer à leur réinsertion. Très vite, on s'aperçoit que cela échoue complètement, comme en témoignent les meutres. On arrive pas à changer les prisonniers en les mettant dans des prisons. Là réside un des messages que veut faire passer la série t qui s'exprime principalement par la soeur Peter Marie. On aura beau faire des prisons modernes et suréquipées, on ne sera jamais à l'abris de choses horribles et on ne pourra pas aider vraiment les détenus. Je pense que pour les créateurs de la série, le seul moyen de sortir de Oz intact (moralement et mentalement), c'est de ne jamais y rentrer. A leur yeux, la prison corrompt les prisonniers. Cela varie selon les individus. L'influence néfaste de la prison sur Beecher est plus forte que sur Adébisi, c'est certain ! Dans cette optique, les meutres ne peuvent pas être rangés au rang d'accessoires, ils sont des instruments.
Autre chose, la série a, contrairement à la majorité des autres programmes, un cadre spatial très restreint. Il y a très peu de lieux utilisés, un peu comme dans une sitcom. Cela limite grandement le potentiel des intrigues. C'est pourquoi d'ailleurs le nombre de personnages est aussi important. Il faut compenser.
"dans Oz, c'est souvent "on oublie tout et on recommence", ce que je trouves passablement irritant. Exemple : les déméles de Bleecher et ses ennemis/amis."
- Le duel Beecher/Schillinger est très intéressant. Je conçois qu'on puisse le trouver long mais à mon avis c'est une bonne chose dans la mesure où il est continuellement alimenté par de nouveaux éléments (ex: arrivé de Keller, son volte face, ...). De plus, les changements d'intensité dans leur duel sont un plus car cela permet à la série de jouer sur les nuances.
A mes yeux la conspiration dans X-Files est beaucoup plus irritante que leur conflit (hmm, je ne vais pas me faire que des amis sur ce coup-là

).
Au niveau globale, je ne pense pas que les prisonniers oublient facilement ce qu'on leur fait. La vengeance est un thème récurrent dans Oz (cf. Beecher/Schillinger). Ce qui fait penser par ailleurs que les meutres (on y revient) sont justement un plus sur ce point. En éliminant régulièrement des personnages par des assassinats, on évite de sombrer dans le "on oublie tout et on recommence" qui pourrait s'installer si les prisonniers nn se faisaient pas tuer et si ils restaient tous ensemble.