Discussions autour de l'EPISODE 9

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Amrith
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Halala

Message par Amrith »

Oz, merci de ne pas oublier le commentaire du 3SV08 - oh tu préfères celui du 3SV09 c'est ton choix je t'en veux pas :D :cool:
Amrith a écrit : Episode 3SV08 : Un Persan A Emmaüs
Exploser la routine

Le scénariste prévu à l'origine pour l'écriture de cet épisode ayant soudainement déserté son poste - c'est en quelque sorte la malédiction de la SV3 - c'est à moi qu'est revenue la tâche d'écrire le 3SV08, premier épisode, sinon comique, au moins décalé et atypique vis-à-vis du reste de la série, et de facto de la SV3. Au début j'ai été frustré de devoir me charger de ce segment - je devais co-écrire le 3SV09 avec Sullivan jusqu'à ce que cet épisode me tombe dans les bras - mais finalement, et ce malgré une douloureuse et très longue génèse, ce fut quelque chose de très intéressant à faire. D'autant pour moi qui ait au contraire une attirance prononcée envers les épisodes les plus sombres ou violents de la série, à mille lieux par conséquent de celui-ci.

Le parti pris de la SV3 était de proposer des épisodes décalés grosso modo conformes, au moins dans l'esprit, à ceux écrits par Darin Morgan durant la Saison 2 du show. Etant donné le génie du bonhomme, dont les histoires sont à la fois hilarantes, complexes, profondes et à multiples degrés de lecture, c'était pour ainsi dire mission impossible. D'autant que contrairement au scénariste sus-cité, je n'aurais aucune réalisation suivant mon script pour amplifier l'effet comique des séquences écrites : on ne jugerait QUE le script. Je commençais les réflexions relatives au 3SV08 tandis que Sullivan entamait l'écriture du 3SV07 : il finira le 3SV09 quelques jours avant que je ne termine le 3SV08, autrement dit cet épisode cauchemardesque m'aura pris le double de temps ! Et pour cause : cinq histoires totalement différentes seront cogitées et vulgairement tracées en séquenciers basiques. Deux d'entre elles serviront plus ou moins dans le script final : Frank et Romeo se retrouvant cloitrés dans un château habités par des gothiques marginaux se prenant pour des vampires (!) donneront naissance au personnage de Jack Pollock aka Dyonisos et à l'idée générale d'enfermement dans un lieu clos. Frank harcelé par des lettres d'amour venant d'une fan de sa carrière et qui menace de devenir elle-même tueuse en série si le profiler n'accepte pas de la rencontrer dans un restaurant aux chandelles (!) donnera naissance à Magdala Accardo et à une focalisation sur les rognons d'agneau et les émissions culinaires - malgré son apparente bêtise, ce pitch m'avait paru très drôle. Mais... indigne de Darin Morgan. Darin Morgan, ce scénariste invisible et qui m'obligeait pourtant à orienter mes idées dans telle ou telle direction. A force de ne pas vouloir "décevoir" Darin Morgan, j'ai fini par me comporter comme s'il allait juger mon travail final. De là m'est venue l'idée d'un Juge, d'un tribunal, et d'une histoire racontée par Frank et Romeo devant un juge. Ce Juge, qui s'appelerait donc Darin Morgan, n'allait pas simplement juger le témoignage de Frank et Romeo mais par la même occasion mon scenario.

Tout s'est rapidement enchaîné et j'ai écrit un synopsis incorporant un tribunal, un motel, et Frank et Romeo en mauvaise posture, accusés de meurtre. Je me suis servi des cinq anciens scenarii et séquenciers pour y puiser des personnages un peu marginaux, que l'on retrouve dans l'épisode, mais plus modérés. J'ai écrit le résumé grossier de l'épisode, et j'y ai pensé sous tous les angles. Au bout de 48h, je n'en étais pas dégoûté, ce qui chez moi indique que je pense pouvoir en faire quelque chose. J'informe le forum de la SV3 que j'ai une piste. Sullivan me fait remarquer que le pitch ressemble un peu à celui du film Identity, que je n'ai jamais vu : je me renseigne un peu sur le film, et du coup, glisse quelques hommages discrets au long-métrage dans le script pour en rajouter volontairement une couche. Je comprends rapidement que pour un épisode aussi complexe que je l'envisage, alternant flashbacks, flashbacks dans les flashbacks, présent, réalités alternatives, le tout avec carrément dix personnages principaux, un séquencier va davantage m'embrouiller qu'il ne m'aidera. A épisode exceptionnel, méthode exceptionnelle : le 3sv08 sera le seul segment sur lequel je n'utiliserai aucun séquencier. Je sais globalement dans quel ordre les moments clefs doivent se produire, je vais donc avancer au feeling, me corrigeant au fur et à mesure. Mais l'écriture est difficile. Le teaser en lui-même est une souffrance, et je le recommence à zero près de huit fois, ce qui sera le cas d'au moins deux dizaines de séquences durant l'épisode. Pourquoi ? Parce que je suis complexé. Je comprends soudainement pourquoi Frank apparaissait si peu dans les épisodes de Darin Morgan : ce personnage n'est PAS traitable de manière comique sans détours ni astuces pour ce faire. Dans la réalité, Frank n'est pas vraiment parodiable. Il va me falloir de nombreux essais pour commencer à me décomplexer vis-à-vis de ce que j'écris : peu à peu, je commence à apprécier le fait-même de devenir caricatural, considérant que le lecteur comprendra que tout est volontairement exagéré.

Traiter Romeo de manière comique n'est pas un problème : Romeo a souvent des répliques savoureuses proches des fameux mulderismes dans les épisodes précédents, et se comporter de manière caricaturale fait partie de sa carapace et personnalité quotidienne - c'est ce qui fait la beauté du personnage. Mais traiter un personnage comique dans un épisode comique, c'est accentuer le stéréotype, le multiplier par dix : les répliques à prétention comiques de Romeo sont par conséquent dix fois plus nombreuses, et ses défauts déjà exposés - attitude infantile, perversité sexuelle - sont exponentiellement manifestes, parfois jusqu'au délire le plus total. La principale difficulté réside alors dans le fait que l'excessif ne rende pas le personnage antipathique, et de tempérer ces excès par des dialogues plus sérieux sporadiquement répartis.
Pour Frank la tâche est plus délicate. L'humour ne fait pas partie de ses attributions immédiates et s'il peut être drôle à l'écran en disant quelque chose d'à peine plus décontracté que d'habitude, en script c'est une autre histoire : il faut le confronter à des situations absurdes ou bien le représenter par les yeux d'autrui pour le rendre un tant soit peu ludique, techniques déjà employées durant la Saison 2. Mais profondément casse-gueules, d'autant que Darin Morgan avait atteint le sommet de cet art avec la séquence sur Rocket McBrain dans "Le Jugement Dernier" - le meilleur épisode de Darin Morgan, toutes séries confondues, et une inestimable pépite à l'échelle de la série. Je songe un moment à réduire le rôle de Frank pour plutôt m'attarder sur les personnages secondaires qui eux sont plus facilement manipulables dans ce registre, étant pour le moins atypiques et propices au n'importe quoi. Je réalise heureusement, frôlant le crime, que ce serait une erreur vis-à-vis du sens final que je veux donner à l'épisode, et Frank retrouve en moins de deux une place équivalente à celle de Romeo - même s'il a moins de répliques, il est le centre névralgique des séquences les plus importantes du scenario.
Encore plus difficile est le traitement comique d'un personnage tel que Suzanne, qui n'a aucun antécédent de ce type. Au moment où j'écris, dans ma tête Suzanne est un glaçon davantage rabat-joie encore que n'importe quel Frank de la Saison 1. Mais je souhaite quand même lui faire participer à quelques niaiseries, par conséquent je mise tout sur l'humour visuel en ce qui la concerne. Puisque l'intelligence et le propos du personnage sont intouchables étant donné son développement durant la SV3 et le fait qu'elle ne peut être inclue dans les flashbacks, elle ne dira rien de spécialement drôle dans l'épisode : par contre, elle se cassera la figure et sera mêlée à des disputes futiles et théâtrales.
Les cinq occupants du motel ne deviennent finalement que des boomerangs qui renvoient la balle à Frank et Romeo. Simon sert essentiellement à montrer le fossé existant entre Frank et Romeo, ce dernier ne supportant pas qu'on puisse l'imaginer attiré par les hommes tandis que le premier ignore les accusations. Magdala et son chat ramènent les thématiques propres à Romeo : son côté dragueur looser et son allergie aux poils de chats mentionnée dans le 3SV02, détail que je tenais absolument à faire intervenir à nouveau. Jack et Paul sont davantage des personnages créés pour interagir avec Frank. Le premier, comme tous les artistes marginaux, est persuadé de comprendre l'âme humaine et reproche à Frank... de ne pas savoir ce qu'est le Mal ! Le second est le seul individu à avoir un degré d'intelligence égal sinon supérieur à Frank dans le script, ce qui est très rare dans la série, mais sert aussi à montrer le côté egotique de Frank, qui même s'il le cache, est frustré d'avoir à faire avec un type d'aussi doué que lui. Quant à Jean William et X, il s'agit de personnages explicatifs davantage que comiques.

Etant donnée la variété de personnages inclue dans l'épisode, le 3SV08 a demandé une somme exponentielle de documentation sur tous les sujets possibles et imaginables. Si les références à la religion judeo-chrétienne et aux Franc-Maçons n'ont pas suscité le plus gros du travail du fait que je ne suis pas tout à fait un bleu sur le sujet, elles ont quand même nécessité vérifications. Elles sont en définitive tellement nombreuses qu'il y a de fortes chances qu'elles ne soient pas toutes remarquées. Evidemment, celles relatives à la résurrection n'auront échappées à personnes, mais la symbolique christique y dépasse de loin ce seul évènement biblique.
La Pennsylvanie étant un lieu très connu pour ses tribunaux champions des USA de la peine capitale et des droits bafoués, me documenter sur les coulisses de la justice américaine ne m'a pas semblé nécessaire. Le procès devait être caricatural, totalement truqué, et non réaliste, même si j'ai dû pour la peine me renseigner sur l'étendue des compétences et pouvoirs des juges américains - horreur bienvenue, finalement ma caricature n'était pas si abusive que ça.
Plus longue fut la documentation sur les phénomènes de syncopes et sur les "fausses morts" dûes à une catatonie des fonctions vitales. Pour l'histoire, la tetrodotoxine me semble la meilleure. Merde ça a déjà été utilisé dans Alias - pour la peine je mets quelques références à Alias par ci par là dans l'épisode, pour me défouler, et à 24 parce qu'à ce moment j'abuse sur la bière irlandaise - que Romeo réclame dans l'épisode. L'idée de la syncope par hypothermie, que je soumets à un biologiste pour avoir son opinion sur sa crédibilité métabolique, me viendra une semaine plus tard. Il la valide, la jugeant plausible. C'est le pied car c'est quand même plus original que le poison. Pour faire de X une énigme, je décide d'en rajouter une couche sur son patrimoine génétique, un truc que j'adore faire comme tout bambin élevé aux histoires d'ADN de The X-Files : c'est reparti pour un tour, qu'est-ce qui justifierait qu'un homme n'ait pas de mère et tout le tralala, j'invente la théorie de l'absence d'ADN mitochondrial - physiquement impossible je précise, avant qu'un savant me cogne. Mais je VEUX laisser un doute, et le Docteur Cleopas, dont le nom n'a pas été choisi au pif non plus, de préciser qu'un échantillon exposé à des UV peut présenter ce genre d'anomalies. Et le pire c'est que je suis content de mes trucs alambiqués. Toujours dans le registre scientifique, les considérations de physique quantique de Paul me sont inspirées par une revue trouvée à la bibliothèque et retraçant l'histoire de la discipline : même si je n'en comprends que 50% à tout casser, je note de nombreux éléments y compris mathématiques... que je n'utiliserai pas pour la plupart, me rendant compte que c'est quand même relativement chiant ces histoires de tangentes à un point de truc muche. Je lis aussi quelques sites sur le mouvement gothique moderne pour remplir la partie Jack : les gothiques "authentiques" ne m'intéressent pas, je veux des "faux" gothiques, qui ne comprennent rien au mouvement dont ils prétendent appartenir et mélangent en vrac gothisme, satanisme et hard-rock. Les beaufs du courant quoi. Jack est un peu dans ces eaux-là : il se prétend luciférien - il cite Lilith - mais se comporte comme un sataniste - il évoque les forces telluriques au lieu de cosmiques - et sa paranoïa d'une société tournée contre lui est typique de ces ersatz de personnages. Outre les prénoms des protagonistes, qui ont tous un rapport avec la supposée résurrection de Jesus, leurs noms ne sont pas non plus choisis au pif : indice, ils ont un lien avec leur profession ou domaine respectif, parfois jusqu'à reconstituer de vrais noms complets de personnalités.
Cerise sur le gâteau, moi qui ait du mal à faire cuire un oeuf, je dois visiter des sites culinaires pour savoir à quoi ressemble un rognon d'agneau. C'était bien la dernière chose au monde sur laquelle je pensais un jour devoir me renseigner.

J'avance, j'écris. Mais je suis constamment partagé sur ce que j'écris. Le lundi c'est bien, le mardi c'est pas bien, le mercredi c'est redevenu bien. J'ai décidément un gros complexe avec MillenniuM, que j'imagine sur son piédestal, comme étant une série ténébreuse ne se permettant aucun écart. C'est bien sûr tout à fait faux ! Je limite donc les pouvoirs du Groupe : ils sont incapables de jouer de leurs pistons habituels, et font preuve d'une futilité digne des pires mangas comiques. A ce titre, la scène de Suzanne au sex-shop avec les trois membres du Groupe complètement médiocres émane directement d'une certaine culture anime/manga et d'un humour débile que l'on croirait sorti tout droit d'un City Hunter - ce qui n'aurait rien d'étonnant car j'écris Romeo comme un personnage finalement très proche du héros de ce manga. En parlant d'anime, une phrase absolument superbe de l'épisode est, à peu de choses près car modifiée, la même que celle émise par Rei I dans Neon Genesis Evangelion. Je me demande si les rares lecteurs tilteront sur tant de détails. Cette source d'inspiration ultime pour moi que sont l'anime et le manga se retrouvent dans la play-list de l'épisode, où l'on trouve deux morceaux japonais, mais chantés en anglais pour ne pas déroger à un certain esprit MillenniuM. Il faut savoir se contenir... Notamment lorsque l'on vous demande de faire un crossover entre The X-Files et MillenniuM dans votre SV3 et que même après que vous ayez répondu non, on vous le demande encore. Au moins, après cet épisode ce sera impossible - de même qu'il sera impossible de ne pas remarquer que l'on se moque de la vraie Saison 3 en plaçant les noms Baldwin et Hollis dans le rôle d'animateurs radio amateurs de couscous. Je me déconstipe et multiplie les méthodes de "réalisation" pour rendre l'épisode plus bizarre - noir et blanc, diapositives, effets "magnétoscopes"...

Indiscutablement, le thème de l'épisode, c'est la Foi. Tout dans l'épisode tourne autour de la Foi. En dire trop serait donner l'explication et la signification de l'épisode, ce que bien évidemment je ne ferai pas. Mais j'ai eu la crainte que l'on m'accuse d'un certain prosélitisme avec ce 3SV08 bondé de références religieuses, ce qui m'aurait agacé en tant qu'athée qui n'avait absolument pas telle intention. La personnalité de X a donc changé pour éviter ces critiques anticipées : d'homme très banal, il est devenu une vraie petite frappe. X, que l'épisode suggère être ni plus ni moins qu'une incarnation christique, ou du moins quelqu'un qui pense l'être, s'achète des poupées gonflables, dort sur les sépultures et Romeo qualifie le linceul de serpière : bref, s'il s'avère que cet homme est le fils de Dieu, ou Dieu lui-même, il s'avère également auto-blasphémateur et peu porté sur la morale ou l'élégance. Au final, et comme il était prévu dès le départ, il convient au lecteur de décider lui-même qui est X. Un suppôt de Dieu comme a l'air de le penser Frank, ou bien un charlatan comme a l'air de le penser Romeo. Ou bien les deux, comme le pense Suzanne. Et surtout de deviner quel était son but. Bien sûr, le fait que tous les occupants du motel soient d'anciens croyants ayant perdu tout espoir en Dieu en suivant un autre itinéraire est un élement de réponse. Frank et Romeo semblent en tout cas beaucoup intéresser X. Spectateur d'un imbroglio qu'il ne comprend pas, Frank en revient à sa position de cogiteur : l'épisode a en ce sens une petite touche de Saison 2. Le monologue de début d'épisode annonce la couleur et la thématique de la Foi. Pourtant le mot "Foi" n'est volontairement jamais cité dans l'épisode. Si ce n'est à la fin, lors de l'une des toutes dernières répliques, et pour un sujet tout à fait autre : lorsque Romeo dit que les Lakers vont remporter leur match car cette fois, ils ont la Foi.

L'épisode a aussi été l'occasion d'approfondir les relations entre notre trio voué à évoluer : Frank, Romeo et Suzanne. Sullivan étant le spécialiste de Peter dans la SV3 - c'est un personnage que je maîtrise moins bien que lui - et l'heure n'étant pas à la plaisanterie pour lui, je ne l'ai pas inclu dans une histoire déjà surchargée de protagonistes. Dans cet épisode, j'ai voulu que la relation entre Frank et Romeo soit aussi intéressante qu'elle avait pu l'être dans les 3SV04 et surtout 3SV06. J'aime beaucoup l'interaction entre ces deux personnages, et pour moi la meilleure séquence entre eux deux dans cet épisode reste celle de la proposition du Pierre-Papier-Ciseaux : pour Romeo, il paraît logique de tirer à la courte paille qui aura le "privilège" d'interroger la femme, tandis que Frank ne fait pas de différence entre un homme, une femme ou un poulpe lorsqu'il s'agit de mener à bien une enquête. Pour moi tout l'écart, mais un écart non violent, au contraire un écart tendre et amusant, entre les deux personnages se trouve ici. Cette affection mutuelle de Frank et Romeo est constatable à plusieurs reprises durant le 3SV08, même si elle n'est pas frontale. Mais pour des motifs comiques, l'épisode introduit un nouvel élément entre Frank et Romeo : et cet élément c'est Suzanne. Si cet élément sert surtout de prétexte à l'édiction de certaines répliques, elle n'est pas qu'un coup d'épée dans l'eau. Si les relations entre Frank et Suzanne ne bougent pas, celles entre Romeo et Suzanne si. Et que dire si ce n'est que c'est un délice d'écrire des scènes entre Romeo et Suzanne, deux personnages finalement aussi menteurs l'un que l'autre : l'exhibitionnisme est la carapace du premier, la pudeur la carapace de la seconde, et surtout de pures inventions pour la conservation d'une image - encore une thématique phare de Neon Genesis Evangelion. J'aime relativement bien le triangle factice créé dans cet épisode entre Frank, Romeo et Suzanne. Et puis après tout, l'épisode s'achève là-dessus.

Je termine l'épisode. Je me rends compte combien une fois de plus il est personnel, avec quelques private-jokes notamment mais conçus pour passer chez tout le monde, et je me demande si Sullivan fait également des épisodes très "himself" ou bien si au contraire il essaie de se dissocier au mieux de lui-même. Etant donné le genre de l'épisode, soit il est réussi, soit il est raté, mais s'il est raté il n'est pas sauvable. Ca passe ou ça casse. Je réalise qu'il y a finalement, comme je l'espérais, suffisamment de scènes sérieuses voire dramatiques pour que l'épisode ne passe pas pour une simple farce et qu'on puisse y trouver du sens. Mieux encore, plusieurs sens. Je me jette des fleurs tout seul, après 72h sans avoir mis pied dans mon lit pour pouvoir boucler l'épisode tant que l'inspiration et l'envie sont encore là. Je le relis cinq fois, puis je l'envoie aux collègues. Exténué mais satisfait par ce premier épisode sans séquencier, je vais me coucher. Par le plus pur des hasards, le lendemain je mangeais du rognon d'agneau dans un restaurant quelconque de la vieille ville situé... devant une église.

Ha, et la raison du titre de l'épisode...
Ben, vous le trouvez pas marrant vous ? Moi j'adore !
Oz
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Re: Halala

Message par Oz »

Relance moi mardi prochain et je m'en occupe dans la foulée (oui, y'a un autre projet à toi qui me prend du temps également là ! :D).
Amrith
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Re: Halala

Message par Amrith »

Oz a écrit :Relance moi mardi prochain et je m'en occupe dans la foulée (oui, y'a un autre projet à toi qui me prend du temps également là ! :D).
Relance :D
Verrouillé