Université et télévision

Discussions sur l'actualité de la télévision et réflexions sur ses programmes. Le site du <a href="http://www.a-suivre.org/_archives/flt/" target="_blank">Front de Libération Télévisuelle</a> se consacre à ces questions.
Sullivan
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Université et télévision

Message par Sullivan »

Je créé un sujet différent de celui de la Recherche Universitaires sur les séries du forum Annuséries parce qu'il me semble que c'est plus large et que ça a plus sa place ici que là-bas. Désolé si les modérateurs ne sont pas de mon avis. :D


Comme je viens de le dire dans le Filinfo :
Dans le cadre d'un programme 2005/2006 organisé autour de la thématique "Résistances ordinaires et figures héroïques", l'Université Populaire de Lyon proposera un cycle de cours centrés sur les médias, intitulé "Résistances des publics à la culture de masse" et assurés par Brigitte Le Grignou (sociologie des médias).
Ils auront lieu le mardi soir, de 18h30 à 20h30, entre le 13 décembre 2005 et le 14 février 2006. Les séances de deux heures se composent d'une heure de cours et d'une heure de débats.

Texte de présentation de la brochure de l'Université Populaire de Lyon :
« L'Université Populaire de Lyon est, dans la lignée de l'Université Populaire créée à Caen par Michel Onfray, et en partenariat avec la ville de Lyon et le conseil Régional, un nouveau lieu d'apprentissage et d'ouverture intellectuelle proposé à tous les Lyonnais. Fidèle à la tradition initiée au 19ème sicèle et poursuivie à Caen, puis dans plusieurs villes de France, cette Université, entièrement gratuite, se veut un lieu de partage des connaissances, facile d'accès, sans inscription préalable ni exigence de diplôme.
Carrefour des savoirs, l'Université Populaire de Lyon propose trois fois par semaine des programmes de sociologie, droit, politique internationale, philosophie, poésie... sur une dizaine de séances de deux heures (une heure de cours et une heure de débats). »


"Résistances des publics à la culture de masse" - Programme complet :

> Cours de Brigitte Le Grignou (sociologie des médias)
Les mardis soirs, de 18h30 à 20h30
Lieu des cours : Lycée Diderot , 41-43 Cours Général Giraud , 69001 Lyon

« Figures du téléspectateur ou Portraits des téléspectateurs en résistants
Le public de télévision constitue un groupe social communément décrié, auquel on prête le plus souvent les « qualités » associées au terme de « masse » : le grégarisme, la passivité, la crédulité, le mauvais goût voire la vulgarité. L'objectif de ce cours est de réfléchir aux étapes, instruments et effets de tels jugements :
- Comment cette représentation dévalorisée du téléspectateur s'est-elle imposée avec une telle force d'évidence, alors même (parce ?) que la consommation de télévision est, dans nos sociétés, un phénomène véritablement massif ?
- Que savons-nous aujourd'hui des téléspectateurs ? Que peut-on voir lorsqu'on cesse de les considérer exclusivement comme une part de marché, non pour en faire des héros, mais pour les doter de capacités à agir, à réagir, à résister à la culture de masse ?
- Quels sont les effets (sociaux, politiques) de cette vision moins misérabiliste des téléspectateurs sur les conceptions de la télévision et de la culture de masse ? »

Mardi 13 décembre 2005 : Les termes du débat sur la culture de masse, la télévision, le public : « Du temps de cerveau disponible » ?
Mardi 3 janvier 2006 : L'audience mesurée : comment mesure-t-on l'audience ? Que mesurent les mesures d'audience ? Les consommateurs de télévision. Que nous apprennent les mesures d'audience sur les pratiques de consommation de télévision ?
Mardi 10 janvier : Télévision, cultures populaires, culture du pauvre : l'apport des Cultural Studies
Mardi 17 janvier : Plaisirs et usages du feuilleton :
1/ Les communautés d'interprétation,
2/ Comprendre Hélène et les garçons
Mardi 24 janvier : Existe-t-il des téléspectateurs engagés ?
Mardi 31 janvier : Rapports ordinaires à l'information politique : voir et croire
Mardi 7 février : Rapports ordinaires à l'information politique : la politique par le bas
Mardi 14 février : La fameuse question des effets : « Les livres font-ils les révolutions ? »


Informations supplémentaires et contact : http://uplyon.free.fr/
On vient d'attirer mon attention sur ça ce soir et ça me semble très intéressant. Je ne connais pas le lieu et les cours qui y sont donnés mais les thèmes peuvent donner lieu à de bonnes choses, quand bien même d'ailleurs l'angle ne serait pas celui que nous défendons.

Quelqu'un connaît la professeure qui assure ces cours ?
Tiré du site de l'UPL :
BRIGITTE LE GRIGNOU

Titres universitaires :

- Doctorat d'État de Science Politique, Université RENNES I ; titre de la thèse d'État : Henri LEFEBVRE ou les miroirs de l'intellectuel engagé , 1985, 549 p.
- Professeure de science politique à l'Université de Paris-Dauphine

Publications récentes :

-La cause des femmes , coordination du numéro (avec Christine Guionnet) de la revue Politix , n° 51, 2000.
-Du côté du public - Réceptions et usages de la télévision, Éditions Economica, collection Études politiques », 2003, 239 p.
-Citoyens du dimanche. Politique télévisée en fin de siècle in S. Bonnafous et alii (dir.), Argumentation et discours politique , Presses Universitaires de Rennes, 2003, p. 131-140.
-ATTAC(K)ING Expertise : Does the internet really democratize knowledge (en collaboration avec C. Patou) in W. van de Donk, B. Loader, P. Nixon, D. Rucht (eds.), Cyberprotest : New Media, Citizens and Social Movements , Routledge. 2004, p. 164-179
En tout cas, les Lyonnais et proches, vous m'y trouverez, j'ai booké mes mardi soirs du mois de janvier, du coup. Par contre je manquerai le premier et le dernier cours (13 décembre et 14 février) pour cause d'engagements antérieurs.


Sullivan
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Sullivan
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Message par Sullivan »

Le premier cours est dans une heure. J'y serais.


Vu la foule qui s'est manifestée sur ce sujet, je suppose que je serais seul sympathisant du FLT ;-)

Sinon, j'ai mon badge sur le blouson, je devrais pas être trop dur à retrouver :D



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Sullivan
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Message par Sullivan »

Le premier cours était une introduction très, très intéressante.


Normalement sur le site de l'Université Populaire de Lyon, il y aura l'enregistrement du cours, ou, au pire, une retranscription.


Lyonnais, Lyonnaises, cela reprend le mardi soir dès le 3 janvier. J'ai posté le reminder un peu tard cette fois. Mais n'hésitez pas à venir !! :-)


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Sullivan
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Message par Sullivan »

Je continue de monologuer pour vous avertir qu'après la trève des fêtes, le cycle reprend ce mardi soir.

Après le très intéressant cours d'introduction de mi-décembre, premiers pas sur des sujets plus précis ce soir :

mardi 3 janvier
L'audience mesurée : comment mesure-t-on l'audience ? Que mesurent les mesures d'audience ? Les consommateurs de télévision. Que nous apprennent les mesures d'audience sur les pratiques de consommation de télévision ?
La formule reste la même: une heure de cours est suivie d'une heure de débats.


Par ailleurs, le site de l'Université Populaire de Lyon, vient de mettre en ligne des enregistrements audio du premier cours (Cliquez sur programme, puis Brigitte Le Grignou, puis horaires).
Par contre, la version mp3 ne fonctionne pas chez moi, je ne sais pas si c'est chez moi que ça coince où si le fichier est réellement corrompu.

[EDIT :] En fait, la version wma ne fonctionne pas non plus, ca plante après 5 mn.


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Tonks
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Message par Tonks »

Sullivan a écrit :Je continue de monologuer pour vous avertir qu'après la trève des fêtes, le cycle reprend ce mardi soir.

Après le très intéressant cours d'introduction de mi-décembre, premiers pas sur des sujets plus précis ce soir :

mardi 3 janvier
L'audience mesurée : comment mesure-t-on l'audience ? Que mesurent les mesures d'audience ? Les consommateurs de télévision. Que nous apprennent les mesures d'audience sur les pratiques de consommation de télévision ?
La formule reste la même: une heure de cours est suivie d'une heure de débats.
Ca semble vraiment intéressant surtout que je sais que beaucoup se pose des question sur l'utilité des mesures d'audience en france.
<Fan-DeuxQuatorze> susi une peluche, je saute sur tout ce qui remue

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bubu
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Message par bubu »

C'est pas vraiment universitaire, mais je en sais pas où le mettre, donc ça vient là.
Libre aux modos de déplacer ce message.

« <b>L'’activisme électronique comme ère post-médiatique</b> » (débat)

Beaubourg-Centre Pompidou, dimanche 15 janvier 18h-20h, niveau -1, petite salle.


En présence de Franco Berardi dit Bifo, pionnier du médiactivisme européen, cette première séance, préparée par Laurence Allard et Olivier Blondeau, présentera l’activisme électronique comme dépassement des médias de masse au profit d’une ère post-médiatique de réappropriation individuelle et collective des machines à communiquer électroniques.

A travers une sélection inédite de vidéos et de blogs sera donné à voir le mediascape contemporain qui s’expérimente sur Internet, Depuis le détournement tactique d’images jusqu’aux agrégateurs de contenus vidéos, ce sont tout à la fois les histoires et les promesses de l’activisme électronique post-médiatique qui seront présentés.
BuBu - Lyssa, ne crois rien de ce qui est raconté !
Lyssa - ah ? Tu n'es pas beau, intelligent, jaune, drôle et célibataire ?

Black_Widow : " je me suis endormie et j'ai bavé sur celui à côté de moi durant la séance! "


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LeMartien
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Message par LeMartien »

A lier aussi avec la RUS (Recherche Univ. sur les Séries)

Université Paris-III/Sorbonne Nouvelle
Institut de Recherche sur le Cinéma et l'Audiovisuel (IRCAV)

Séminaire du groupe "Télévision, art populaire II"

Calendrier février - juin 2006
(Présentation détaillée des trois premières séances plus bas)


Le jeudi, 16-19H, salle 211 à Censier, 13 rue Santeuil, Paris 5e.


Jeudi 16 février 2006 : François Jost (Paris 3), "TV : du grand art au pop
art"


Jeudi 23 mars : Eric Maigret (Paris 3), "Les esthétiques des médiacultures :
entre syncrétisme et souci de soi. L'exemple des séries Buffy, X-Files et
Urgences".



Jeudi 27 avril : Christophe Lenoir (Paris 3), "Variables et combinatoires
dans les séries télévisées : hapax artistiques et limites des sit-coms"



Jeudi 18 mai : Patrick Jeudy (réalisateur), "Formats télévisuels, archives
et auteur au second degré"



Jeudi 15 juin : Gilles Delavaud (Paris 8), le sujet sera précisé
ultérieurement

-------
Présentation des interventions de février, mars, avril :


Jeudi 16 février 2006 : François Jost (Paris 3), "TV : du grand art au pop
art"

De quel art parle-t-on quand on parle d'art télévisuel ? De celui du cinéma
auquel on l'oppose ? Ou de celui des arts plastiques, qui semble encore
aujourd'hui le parangon explicite ou implicite de toutes les réflexions sur
l'art en général ? Et quelle époque vise-t-on quand on parle du cinéma ou de
la télévision ? Cette intervention montrera que la télévision, au cours de
son histoire, est passée d'une conception du "grand art" héritée des arts
légitimes, qu'elle a cru ensuite à un langage de l'art syncrétique,
balançant entre Duchamp et une problématique de la spécificité (Averty),
pour rejoindre enfin la conception du pop art fondée sur la transfiguration
des emblèmes de la culture populaire en grand art.


Jeudi 23 mars : Eric Maigret (Paris 3), "Les esthétiques des médiacultures :
entre syncrétisme et souci de soi. L'exemple des séries Buffy, X-Files et
Urgences".

La vision enchantée de l'esthétique, s'appuyant sur l'idéologie de l'art
pour l'art, est en grande partie disqualifiée, comme errante dans un monde
qui ne croit plus intensément au mythe de l'artiste prométhéen. Une vision
plus démocratique s'impose. Elle prend acte du développement exubérant de
formes médiatiques, récupérant, modifiant, agençant et créant des techniques
narratives ou non-narratives dont la Poétique aristotélicienne et, au-delà,
le pragmatisme philosophique, rendent compte. Un nouveau régime de
négociation de la valeur, que l'on qualifiera d'éthique à la suite de Michel
Foucault, accompagne par ailleurs cette diffusion de formes. L'esthétique
contemporaine, ou plutôt les esthétiques contemporaines, ne possèdent pas de
caractère transcendant, de principe ultime. Leur centre, qu'il faut toujours
voir exister sans quoi rien n'est possible, ne peut se situer qu'en
l'individu. C'est un je unificateur, produisant un récit des expériences qui
l'affectent en affectant aussi les autres, qui se constitue ainsi en sujet
de son action en mesurant ses effets sur celles des autres, par
l'utilisation d'un ensemble de techniques de soi dont l'esthétique comme
"souci de soi" représente le meilleur exemple.


Jeudi 27 avril : Christophe Lenoir (Paris 3), "Variables et combinatoires
dans les séries télévisées : hapax artistiques et limites des sit-coms"

Umberto Eco et Pierre Sorlin proposaient, pour spécifier les différents
genres fictionnels à la télévision, de prendre en compte le caractère
variable ou invariable de traits comme le système de personnages, le
système spatial, la destination.
La particularité de la sit-com est que ces points n'évoluent pas,
constituant une sorte de monde clos perpétuellement stable.
Un personnage de sit-com, par définition, ne peut donc sortir de sa sit-com
ni avoir de "devenir", condamné à une itération permanente.
Or, les plus marquantes et les plus programmatiques des productions
télévisées ne mettent-elles pas justement en scène des personnages qui
tentent désespérément d'échapper à leur condition narrative ?

De Cervantès à Borges ou Cortázar, l'univers diégétique a souvent été
utilisé en littérature comme un jeu métaphorique par rapport aux
combinatoires narratives imposées par les genres, contribuant à définir la
notion même de roman.
The Prisoner actualise ainsi, d'épisode en épisode, pratiquement toutes les
combinaisons qui peuvent être établies à partir de notre schéma. Une série
d'enfermement plus récente, Oz, utilise ces limites pour en faire un
exercice de style proposé à différents téléastes, de la même façon que
Colombo a pu constituer un exercice de style pour scénaristes à partir d'un
ensemble de prémisses rigides : l'assassin veut toujours faire croire qu'il
ne faisait pas partie de la sit-com. La série est-elle entrée dans l'espace
de l'oeuvre en se démarquant subrepticement de la sit-com?

rfces : Eco ("Innovation et répétition entre esthétiques moderne et
post-moderne", article de Daedalus repris dans le recueil Réseaux,
Sociologie de la communication, 1997) et Sorlin (intervention séminaire
Téléparoles, juin 2000 et journée d'études sur les sitcoms organisée par Y.
Lebtahi et S. Benassi Université de Lille 3, décembre 2001).
LeM
tonnerre de brest
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Actes

Message par tonnerre de brest »

Ayant moi-même fait mes études (jadis) à l'université Lyon II, en études cinématographiques et audiovisuelles, je remarque que les cours proposés par cette université populaire posent, en ce qui concerne la télévision, des questions très pertinentes qui n'étaient guère posées à la faculté "réel" (je ne sais pas comment la désigner, et je n'oppose pas les deux).
Mais comme je l'ai dis, ça fait un bail, et j'ignore les évolutions concernant les cours sur le medium télévisuel.
L'intérêt des universités populaires, en ce sens, est de proposer des cadres de conférence et de discussions, dont les modalités thématiques sont forcément plus précises et les modalités de fonctionnement plus ouvertes.

Un petit coup de chapeau au passage à Onfray dont la brillante idée se dissémine...

Je n'ai jamais croisé cette prof, Sullivan. En revanche, je serai très intéressé par l'annonce de nouvelles sessions.
Existe-t-il des actes de colloques ?
Sullivan
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Message par Sullivan »

L'UP de Lyon propose vraiment des choses très, très intéressantes. Pour cette session 2005-2006, c'était, il me semble, tout ce qu'il y avait au menu pour ce qui concerne la thématique "médias" au sens large, mais enfin le reste était aussi très intéressant.

Le programme complet est d'ailleurs disponible sur le site : http://uplyon.free.fr/

Le même site comporte, je viens de voir qu'ils ont été tous mis en ligne, les enregistrements complets des cours de Brigitte Le Grignou (il n'y a pas les débats) ce qui va me permettre de rattraper ceux que j'avais malheureusement ratés :( [en espérant que les fichiers marchent tous, ce n'était pas le cas de celui du premier cours quand j'avais essayé]


Sullivan
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LeMartien
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Message par LeMartien »

Reporté avec les blocages, le séminaire
Université Paris-III/Sorbonne Nouvelle
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Séminaire du groupe "Télévision, art populaire II"

Calendrier février - juin 2006
(Présentation détaillée des trois premières séances plus bas)


Le jeudi, 16-19H, salle 211 à Censier, 13 rue Santeuil, Paris 5e.

Jeudi 23 mars : Eric Maigret (Paris 3), "Les esthétiques des médiacultures :
entre syncrétisme et souci de soi. L'exemple des séries Buffy, X-Files et
Urgences".
aura lieu CE JEUDI 27 AVRIL
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Message par DarkLord »

"Université et télévision", le titre de ce poste me laissait perplexe au début ...

Concrètement, quelles sont les filières universitaires qui traitent directement des fictions télévisées ? Si certains d'entre vous sont concernés, pouvez vous indiquer le nom de votre fac ?

Je me demande comment on se dirige, après le Bac, vers ce domaine d'étude.

Faire la publicité de ces formations universitaires est très certainement un bon moyen pour former des professionnels capables de produire (au sens large) des fictions de qualité. À moins qu'elle aient un autre objet ?
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Message par bubu »

Il n'y a pas de formation à ma connaissance sur Paris (et dans le reste de la France, ça m'étonnerait).

Certains cursus Art à dominante cinéma proposent des cours sur les Séries télévisées. Un cours de ce type existe à Paris 8 Saint-Denis/Vincennes ; mais un ami l'a suivi et n'a pas trouvé cela spécialement intéressant (pour ne pas dire sans intérêt).

J'ai peut-être mal interprété ton message Darklord, mais je crois que tu t'engages dans une voie sans issue.
La filière qui se rapprocherait le plus de la fiction télévisée est la section Cinéma et Audiovisuel.
Or, ce qu'il faut savoir c'est que le cinéma est considéré comme un art, en fac plus que nulle part ailleurs. La télévision n'y a donc pas sa place, elle qui fait de l'alimentaire, de la production de masse, ou appellons ça comem on veut.
Il faut ajouter à cela que le cinéma contemporain est bien souvent évacué et que passé les années 60 et la Nouvelle Vague, ce n'est pas intéressant (je schématise bien sûr, mais l'idée est là).
Enfin, les universitaires prennent assez peu de risques et préfèrent "s'attaquer" à des oeuvres anciennes sur lesquelles tout a été dit et à propos desquelles ils ne pourront se tromper. C'est la raison pour laquelle, dans un cursus classique, on peut avoir la chance de voir et d'analyser 4 à 5 fois <i>Fenêtre sur Cours</i> en l'espace de 3 ans.

Bref, le traitement des fictions télé est assez rare. pour ce que j'en sais, bien entendu.
Elles ont le défaut d'appartenir à l'horreur télévisuelle, d'être récentes et d'avoir été assez peu étudiées.

Enfin, dernière chose : les cursus universitaire cinématographiques ne dispensent que très peu de cours "pratiques". Elles ne forment donc personne susceptible de travailler par la suite sur des fictions.

Bienvenue dans le monde merveilleux de l'enseignement supérieur français. :cool:
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Message par DarkLord »

Donc il ne faut pas compter sur la fac pour former des David Chase françophones ... :rolleyes:

Face aux problèmes de qualité des fictions françaises, je me demandais comment faire pour agir sur les causes de ce fléau.
Il n'existe aucune formation, propre à la télévision ou même dualiste (cinéma/télévision), même privée ? Quel dommage.

Je ne suis pas certain que la création d'école ou la mise en place de cursus soit susceptible de changer les choses. Mais il faut bien commencer quelque part ...

Comment ils font aux États-Unis ? Je suis sûr qu'il y a des cours ...
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Message par bubu »

Face aux problèmes de qualité des fictions françaises, je me demandais comment faire pour agir sur les causes de ce fléau.
Il n'existe aucune formation, propre à la télévision ou même dualiste (cinéma/télévision), même privée ? Quel dommage.

Je ne suis pas certain que la création d'école ou la mise en place de cursus soit susceptible de changer les choses. Mais il faut bien commencer quelque part ...
Il existe effectivement des écoles qui forment au scénario.
Je passe outre les écoles de cinéma privées dont le niveau est assez faible.

On trouve par exemple la célèbre FEMIS, école de cinéma et d'art dans toute sa splendeur. La section Scénario est d'un tel niveau qu'elle a acquis une certaine réputation dans le milieu. Réputation qui conduit les étudiants de la FEMIS a ne pas inscrire sur leur CV qu'ils ont suivi cette formation, à moins qu'ils ne soient suicidaires.
Et puis, là encore, nous parlons cinéma, et non télé.

Le Saint-Graal que tu recherches pourrait se nommer CEEA : Conservatoire Européen d'Ecriture Audiovisuelle. on y entre sur concours qui ne comporte que des épreuves de scénarisation. L'école forme des scénaristes pour la télévision, qui trouvent en général rapidement du travail.
Sauf que... Là où ça coince, c'est que durant 3 ans, on apprend aux étudiants à écrire pour la télévision française, pour les chaînes de télé française. En gros, et pour pas traîner dans des paraphrases sans intérêt, on ne leur apprend pas à écrire des scénarii et développer des histoires, mais comment écrire pour Navarro, PJ ou je ne sais quelle fiction sociale de 90'. On les forme au moule de la télé, pour peu qu'ils n'aient pas déjà été sélectionnés sur ce critère à leur entrée.
Cette école, soutenue par les syndicats de scénaristes depuis des années, a vu sa politique se formater avec le temps, ce qui a notamment conduit l'UGS a se désengager.

Bref, de ce coté-ci également, c'est bouché. ;)
Comment ils font aux États-Unis ? Je suis sûr qu'il y a des cours ...
Leur système est complètement différent du nôtre, ne serait-ce que parce que leurs grandes facultés ont des moyennes.
Et pis une mentalité différente, qui fait du cinéma et de la télévision des espaces de consommation et de commerce, et non de développement artistique (je suis sûr que certains vont bondir en lisant ça :D ). Il leur est donc possible d'apprendre une certaine technique (la structure du récit est globalement toujours la même).

J'ai connu une prof de scénario qui officiait à l'Université de Paris X Nanterre. Elle avait fait UCLA et avait été en cours avec les scénaristes de Six Feet Under ou des Sopranos, avec qui elle gardait encore contact et avec qui il lui arrivait encore de travailler (ça fait rêver nan ? ^^ ).
Bah le résultat, c'est quand même qu'elle est revenue en France pour des raisons personnelle, qu'elle galère un peu pour bosser et qu'elle se retrouve prof dans une fac française. Et que son cours est assez nul au passage.


Ceci dit, il ne faudrait pas voir la chose comme : "La France, c'est mâââââl ; les USA, c'est bieeeeeen. Expatriez-vous".
Le système US est assez rude pour ceux qui y bossent et, qu'on le veuille ou non, assez formaté lui aussi (mais différemment). Et puis les américains sont assez protectionnistes. Les Etats-Unis ne sont pas l'Eldorado qu'ils semblent parfois être.
De plus, il ne faut pas oublier qu'une génération élevée aux animes et aux séries américaines arrive à maturité (oui, ça fait caricatural, mais j'aime bien). Et qu'à un moment ou un autre, il va bien falloir prendre en compte cette population, comme maître d'oeuvre et comme spectateur.


Mais il est clair qu'actuellement, on ne peut pas dire que l'avenir soit radieux.
Car un autre phénomène plus pernicieux et plus inquiétant semble se développer : des "jeunes" qui veulent par tous les moyens travailler à la télévision et qui, pour se faire, s'auto-formatent. Bien dans le moule, ils ont les faveurs des chaînes, au détriment d'autres personnes qui auraient pu apporter du sang neuf, et contribuent ainsi à l'immobilisme du système.

Et puis, il y a aussi ceux qui cherchent à se barrer de la France où ils considèrent qu'ils n'ont aucun avenir (pour les USA souvent, le Canada un peu aussi). On ne peut pas vraiment leur donner tort, mais cela aussi contribue un peu plus à la pauvreté de notre fiction, car ces personnes qui ont suffisamment de motivation pour partir sont aussi celles qui pourraient justement faire bouger un peu les choses.



PS : non, non, mais pleurez pas hein, ça va s'arranger. :lol:
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Message par LeMartien »

Le séminaire sur le syncrétisme dans XFiles etc qi a eu lieu jeudi partait très mal, Eric Maigret sociologue parlait de tout, de rien, d'art, de philophie et d'un coup "on vient donc aux séries télés", là je me suis réveillé, je sais pas comment il en est arrivé mais bon... là extrait de One Son de XFiles, et il parle de la série (son long discours d'avant n'a donc servi à rien). Extrait du 3.01 d'Alias, et il fait un petit développement sur la série et voilà que le débat sur les séries s'amorcent gentiment. Ce fut assez intéressant. J'ai pu apporter ma science ^^ c'est dire le niveau :p

Maintenant les filieres qui discutent de télévision... trop de désillusion l'an passé avec des titres de cours comme "le paysage télé aux USA" qui n'était pas du tout ça.. cette anéne cours de sérialité où le prof ne connait qu'Urgences et Thierry la Fronde (pour ne citer que des séries récentes d'apres lui). La seule "modernité" qui en sortirait avec un minimum d'étincelle de débat c'est quand les éléves doivent faire des exposés. Là on reconnait un peu mieux les fans de série. Ce matin par exemple c'était sur The Shield...

Pour ce qui est du travail meme en tant que scénario par exemple, à aprt constater que "là bas" c'est mieux, rien... les profs ne savent pas se servir d'une télécommande et ne connaissent que varda ^^
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