Tiré de "Release", Saison 9 :
http://www.x-filesmusic.com/audio/9x16-release.zip
Il est conseillé de ne pas penser à des choses tristes en même temps que d'écouter ce thème, sinon c'est chute d'eau assurée...
Mélancolie x-filienne
-
Guigui le gentil
- Membre du Groupe Millennium
- Messages : 2357
- Inscription : 01 avr. 2002 15:05
- Localisation : Dans mon cul!
- Contact :
Pour continuer dans la nostalgie voici l'article de MAD MOVIES que j'ai posté un peu partout et qui est très bon et qui résume bien ce quà été la série :
* THE X-FILES PARANO CATHODIQUE *
Avril 1994 – Cannes. Pendant le MIP-TV, un journaliste non-spécialisé dans l’économie audio-visuelle peut facileemnt s’ennuyer. Pendant 1 semaines, le bunker Cannois, qui un mois s e transforme en centre mondiale de la cinéphilie, devient une sorte de gigantesque marché couvert de la télévision. Les marchands d’images du monde entier se retrouve pour essayer de fourguer leur programme de chaîne télé . Cette année-là, je m’étais laissé convaincre par mon pote Jimmy Frachon, laors distributeur de K7 de la série Thunderbirds et aujourd’hui producteur-télé et réalisateur d’un très fun court-métrage, « A Louer », vainqueur du dernier Festival de Gérardmer, de l’accompagner sur la Croisette. J’avais réussi à convaincre Jean-Pierre de me payer le billet (et ce n’était vraiment pas chose facile à l’époque),il fallait donc que je ramène quelque chose pour Mad. Le dernier jour du marché, je n’avais pas grand chose. Et puis, l’attachée de presse de Fox Télévision, me voyant errer comme une âme en peine dans les couloirs du palais, m’a gentiment invité à visionner un épisode d’une série qui, selon elle, devait me plaire. Bien vu. Je découvrais ainsi mon premier X-Files. Quelques mois plus tard, Mad publiait le premier article sur la série dans la presse française, le premier d’une longue série, et M6 commençait la diffusion de la série. Le phénomène atteignait les côtes françaises.
En créant les X-Files, Chris Carter ne savait sans doute pas qu’il allait créer un tel phénomène. La série est basée sur un principe pourtant classique, deux agents du FBI, un homme et une femme, enquêtent sur des événements surnaturels. Lui y croit, elle moins. Voilà le concept de départ. Rien de révolutionnaire. Mais Carter va le transcender.
D’abord par l’écriture. Les scénaristes de la série ne reculent devant rien. Quand un épisode doit faire peur, il fait vraiment peur Quand un épisode choisit le registre comédie, il est vraiment drôle. La recette était simple faire du genre sans honte, avec un plaisir évident de le servic La série est un véritable catalogue de 100 ans de cinéma fantastique et de science-fiction. Tous les thèmes du genre ont été exploités avec respect, passion et un nécessaire décalage. Et il y a la fameuse « mythologie Pendant neuf ans, entre q et 12 épisodes par saison sont consacrés à l’enquête fétiche de l’agent Mulder, son obsession : une gigantesque machination mêlant groupe secret ultra-puissant et extraterrestres. Un summum de parano télévisuel. Extrêmement compliquée, sans doute trop longue, mais incroyablement passionnante, cette mythologie est la colonne vertébrale de la série. Intelligemment, les indices sont distribués avec parcimonie à travers les saisons. Rien n’est vraiment révélé, mais chaque détail fait avancer le schmilblick. Pas étonnant que même lors des deux dernières saisons que les audiences n’ont cessé de chuter aux USA, on remarquait de larges pics d’audience pour les épisodes concernant la mythologie. Même si les X-Files ne sont plus ce qu’ils étaient, tout le monde veut savoir pourquoi il ne faut faire confiance à personne. Il y a aussi le style visuel de la série, une image très sombre, très froide, parfois très gore, totalement inédite à la télévision américaine. Une mise en scène impeccablement rigoureuse et toujours cohérente de réalisateurs télé ravis de pouvoir mettre autant d’exigence dans leur travail, comme Kim Manners, David Nutter ou Rob Bowman.
Les X-Files se sont insérés clans une brèche ouverte a la télévision américaine par l’inoubliable Twin Peaks. Carter a été le seul à réaliser que grâce à David Lynch, on pouvait enfin se permettre de déranger le téléspectateur, de le plonger dans le bizarre, la parano, de lui dire de ne pas croire tout ce qu’il voit, et surtout de se méfier de tout. Pas étonnant que les audiences de la série se soient écroulées après le il septembre, où il paraissait presque anti-américain de remettre en cause tout ce que les officiels de Washington servaient dans l’assiette du téléphage assoiffé de news et d’un insatiable besoin de croire en une quelconque vérité gouvernementale. L’heure n’est plus au doute. Ça reviendra, sans doute. Mais les X-Files ne seront plus là. Le 19 mai 2002, Fox diffusera le dernier épisode de la série. Mulder et Scullv feront leurs adieux.
Étrange coïncidence, aujourd’hui, 27 avril 2002, près de neuf ans après avoir rédigé mon premier article sur X-Files, j’écris ce qui sera sans doute mon dernier papier sur la série en suivant le webcast de la fête de clôture de la série. Décidément, la vérité est définitivement ailleurs.
Didier ALLOUCH
* THE X-FILES PARANO CATHODIQUE *
Avril 1994 – Cannes. Pendant le MIP-TV, un journaliste non-spécialisé dans l’économie audio-visuelle peut facileemnt s’ennuyer. Pendant 1 semaines, le bunker Cannois, qui un mois s e transforme en centre mondiale de la cinéphilie, devient une sorte de gigantesque marché couvert de la télévision. Les marchands d’images du monde entier se retrouve pour essayer de fourguer leur programme de chaîne télé . Cette année-là, je m’étais laissé convaincre par mon pote Jimmy Frachon, laors distributeur de K7 de la série Thunderbirds et aujourd’hui producteur-télé et réalisateur d’un très fun court-métrage, « A Louer », vainqueur du dernier Festival de Gérardmer, de l’accompagner sur la Croisette. J’avais réussi à convaincre Jean-Pierre de me payer le billet (et ce n’était vraiment pas chose facile à l’époque),il fallait donc que je ramène quelque chose pour Mad. Le dernier jour du marché, je n’avais pas grand chose. Et puis, l’attachée de presse de Fox Télévision, me voyant errer comme une âme en peine dans les couloirs du palais, m’a gentiment invité à visionner un épisode d’une série qui, selon elle, devait me plaire. Bien vu. Je découvrais ainsi mon premier X-Files. Quelques mois plus tard, Mad publiait le premier article sur la série dans la presse française, le premier d’une longue série, et M6 commençait la diffusion de la série. Le phénomène atteignait les côtes françaises.
En créant les X-Files, Chris Carter ne savait sans doute pas qu’il allait créer un tel phénomène. La série est basée sur un principe pourtant classique, deux agents du FBI, un homme et une femme, enquêtent sur des événements surnaturels. Lui y croit, elle moins. Voilà le concept de départ. Rien de révolutionnaire. Mais Carter va le transcender.
D’abord par l’écriture. Les scénaristes de la série ne reculent devant rien. Quand un épisode doit faire peur, il fait vraiment peur Quand un épisode choisit le registre comédie, il est vraiment drôle. La recette était simple faire du genre sans honte, avec un plaisir évident de le servic La série est un véritable catalogue de 100 ans de cinéma fantastique et de science-fiction. Tous les thèmes du genre ont été exploités avec respect, passion et un nécessaire décalage. Et il y a la fameuse « mythologie Pendant neuf ans, entre q et 12 épisodes par saison sont consacrés à l’enquête fétiche de l’agent Mulder, son obsession : une gigantesque machination mêlant groupe secret ultra-puissant et extraterrestres. Un summum de parano télévisuel. Extrêmement compliquée, sans doute trop longue, mais incroyablement passionnante, cette mythologie est la colonne vertébrale de la série. Intelligemment, les indices sont distribués avec parcimonie à travers les saisons. Rien n’est vraiment révélé, mais chaque détail fait avancer le schmilblick. Pas étonnant que même lors des deux dernières saisons que les audiences n’ont cessé de chuter aux USA, on remarquait de larges pics d’audience pour les épisodes concernant la mythologie. Même si les X-Files ne sont plus ce qu’ils étaient, tout le monde veut savoir pourquoi il ne faut faire confiance à personne. Il y a aussi le style visuel de la série, une image très sombre, très froide, parfois très gore, totalement inédite à la télévision américaine. Une mise en scène impeccablement rigoureuse et toujours cohérente de réalisateurs télé ravis de pouvoir mettre autant d’exigence dans leur travail, comme Kim Manners, David Nutter ou Rob Bowman.
Les X-Files se sont insérés clans une brèche ouverte a la télévision américaine par l’inoubliable Twin Peaks. Carter a été le seul à réaliser que grâce à David Lynch, on pouvait enfin se permettre de déranger le téléspectateur, de le plonger dans le bizarre, la parano, de lui dire de ne pas croire tout ce qu’il voit, et surtout de se méfier de tout. Pas étonnant que les audiences de la série se soient écroulées après le il septembre, où il paraissait presque anti-américain de remettre en cause tout ce que les officiels de Washington servaient dans l’assiette du téléphage assoiffé de news et d’un insatiable besoin de croire en une quelconque vérité gouvernementale. L’heure n’est plus au doute. Ça reviendra, sans doute. Mais les X-Files ne seront plus là. Le 19 mai 2002, Fox diffusera le dernier épisode de la série. Mulder et Scullv feront leurs adieux.
Étrange coïncidence, aujourd’hui, 27 avril 2002, près de neuf ans après avoir rédigé mon premier article sur X-Files, j’écris ce qui sera sans doute mon dernier papier sur la série en suivant le webcast de la fête de clôture de la série. Décidément, la vérité est définitivement ailleurs.
Didier ALLOUCH