Black Oil #1

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Amrith
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Message par Amrith »

J'ai fait un texte pour Dead Letters.
Je ne savais pas comment ça devait se présenter dans le cadre de "Look Back" donc j'ai fait ça au feeling. Je n'ai pas calculé la taille que ça prend, si c'est trop grand je coupe, si c'est trop court j'ajoute.
Ce qui est en italique est ce qui peut se mettre en encadré : le premier s'intitulerait "Documentation de Morgan et Wong" et l'autre "A Noter" ou des trucs dans le genre, je suis pas doué pour les titres.

#MLM-102
DEAD LETTERS / L’EMPREINTE DE LA MORT
Ecrit par Glen Morgan et James Wong
Réalisé par Thomas J. Wright
Avec : Lance Henriksen (Frank Black), Megan Gallagher (Catherine Black), Brittany Tipladi (Jordan Black), James Morrisson (James Horn), Ron Halder (Le Tueur)…


Pourquoi donc consacrer quelques pages à un épisode tel que Dead Letters, sachant que MillenniuM compte tellement d’épisodes nettement plus réussis ?
Tout simplement parce que Dead Letters comprend tout ce qui a valu une ribambelle de critiques assassines à MillenniuM de la part de la presse : une enquête policière évoquant souvent la série Profiler, des cadavres sanguinolents et une ambiance glauque au possible. Et pourtant l’épisode est véritablement bon, tout du moins excessivement bien écrit.
Fait notable, il s’agit du premier épisode dans lequel Frank est contacté par le Groupe Millennium via son beeper 2000. C’est là le début d’une enquête plutôt morbide mais très réaliste dans laquelle Frank fera équipe avec James Horn, un profiler dont le souhait le plus cher semble être d’intégrer le Groupe. Néanmoins, sa trop forte implication émotionnelle dans l’affaire manquera de peu de tout faire échouer, et de laisser filer un tueur répugnant démembrant des femmes dans sa camionnette en guise de revanche sociale. C’est sur ce partenariat insolite entre Frank et James, deux reflets négatifs, que repose tout l’épisode. Ou comment gérer notre vie familliale, notre vie de tous les jours, quand notre esprit est sans cesse agressé de toutes parts par des images de boucherie insoutenable.
Les auteurs, Glen Morgan et James Wong que l’on ne présente plus, étaient déjà réputés pour être les scénaristes les plus documentés sur The X-Files. Une fois encore, ils se sont plongés dans leur sujet et s’y sont gorgés en références toutes bien réutilisées dans l’épisode.
Le fait que le meurtrier se déplace dans une Volkswagen orangée n’est pas un hasard scénaristique. Une sérieuse étude aux USA a en effet montré qu’un nombre anormalement élevé de tueurs en série avait une prédilection pour ce fabricant et ce coloris.
Le piège que Frank tend au criminel, à savoir disposer des petites croix près de la sépulture de la victime en attendant que le coupable vienne en dérober une, n’est pas issue de l’imagination de Glen Morgan et James Wong, mais d’une réelle tentative d’arrestation du Tueur d’Enfants d’Atlanta menée par le profiler John Douglas dans les années 80.
Le rêve de Jordan où un clown s’infiltre durant une fête est inspiré non pas seulement des propres cauchemars d’enfance de Glen Morgan mais également du tueur pédophile John Wayne Gacy qui adorait se déguiser en clown pour approcher les enfants.
La méthode selon laquelle le meurtrier berne et attire ses victimes est un discret hommage au Silence des Agneaux mais également une variante de la tactique qu’utilisait l’assassin Ed Kemper pour mettre en confiance les jeunes femmes, en simulant un bras plâtré.
Enfin, les confessions de James Horn à Catherine sur le métier de profiler et sur le fait que le mystère disparaît au profit de l’horreur sont probablement tirées d’un véritable discours de l’enquêteur Robert Ressler, ex-membre du FBI responsable du VICAP.

Dead Letters s’enfonce dès le pré-générique dans une noirceur difficile qui n’est pas sans rappeler l’ambiance du film Seven. C’est dans un chenil nocturne et agité que Frank examine un cadavre recouvert non pas par un mais par deux draps blancs : nécessité dûe au fait que le corps a été sectionné en deux à l’aide de couteaux aiguisés. Malgré les rapports préliminaires neutres, Frank est alerté par son Don que le meurtrier a dissimulé un message quelque part et qu’il lui faudra le retrouver coûte que coûte pour pouvoir le stopper.
Nous sommes à Portland, et Jim Penseyres demande à Frank de collaborer avec James Horn dans cette affaire. L’homme est doué, c’est un très bon enquêteur et un candidat potentiel pour le Groupe Millennium. Néanmoins sa procédure de divorce et l’éloignement de son fils le rendent instable nerveusement, en proie à de sérieux problèmes psychologiques pour le moins handicapants dans le cadre de son travail. Il n’a pas su gérer la pression que suscite le profilage criminel et ça l’a conduit à la destruction de sa famille. En fait, James est ce qu’aurait pu devenir Frank si ce dernier n’avait pas surmonté ses crises. C’est pourquoi Frank s’avère assez compréhensif avec son collègue de circonstances, qui lui essaie de dissimuler au mieux ses difficultés béantes à raisonner logiquement.
Tout l’intérêt de l’épisode réside dans l’alchimie des contraires que constituent Frank et James. Le premier est calme, posé et distant envers les cadavres qui jonchent sa route, tandis que le second s’emporte, transpire et stresse, voyant en chaque victime le corps découpé de son fils T.C. à la place. Frank comprend immédiatement qui est James, dès leur première rencontre dans son bureau de Portland.
La nouvelle victime du psychopathe est retrouvée en morceaux, jetée dans le service des lettres mortes de la Poste. Frank étudie le corps, la scène est crue, directe, froide. Glen Morgan et James Wong ont frôlé de près la censure par la chaîne, et ce plusieurs fois durant l’épisode : le gros plan sur le visage de femme étouffé par l’adhésif noir a failli être coupé, tout comme le terme des « défécations » du tueur, employé dans le pré-générique et que Profiler n’aurait jamais osé prononcer. Seule la popularité extrême de The X-Files explique à l’époque la grande tolérance du comité de censure vis-à-vis de MillenniuM. Frank trouve sur le cadavre un message inscrit de façon chirurgicale sur un cheveux, une provocation adressée à la police. Ca y est, Frank a saisi la psychologie du criminel. Un homme d’une trentaine d’années, impuissant et isolé, qui tue toutes celles qui le rabaissent à un simple numéro. Il veut affirmer son identité, mais forcément la société de consommation le classe, le range, lui attribue des matricules : ça le rend fou de rage. Le profil dressé par le duo Morgan et Wong s’avère d’une crédibilité totale, puisant allègrement dans divers rapports psychiatriques et mélangeant habilement la misogynie et la haine sociale caractérisant le tueur en série basique.
Frank se fait tour à tour protecteur et sec envers James, qui plonge de plus en plus dans la dépression et l’hystérie et dont les jugements sont faussés par ses sentiments. C’est à la suite d’un nouveau massacre dans un parking que Frank met au point un plan : clamer ouvertement aux médias que l’assassin est un analphabète pour l’agacer et le faire se déplacer aux funérailles filmées de sa dernière victime. Impétueux, James s’énerve et cogne sur un innocent qu’il pensait être le criminel. Frank lui hurle d’arrêter, d’aller se reposer, de ne plus s’identifier aux cadavres. Les deux hommes ont une forme de sensibilité antagoniste, la séquence est angoissante et le comportement déviant de James provoque autant d’effet sur le spectateur que les crimes eux-mêmes. Dead Letters, avant d’être une enquête, s’avère une comparaison entre deux individus identiques mais dont l’un a mal tourné car moins chanceux, moins soutenu par ses proches.
Frank et James remontent jusqu’à une boutique d’ophtalmologie où le tueur aurait fait réparer ses lunettes. James avait raison sur un point : le meurtrier connaissait ses victimes, et la prochaine sera la responsable de la boutique, qui a osé le doter d’un numéro-client. Tendant un piège au criminel, Frank est vite désemparé quand James à bout de nerfs se met à cogner sur le meurtrier et force sa camionette, rendant irrecevable devant la loi tous les couteaux maculés de sang qui s’y trouvent ! James n’aura plus aucune chance de devenir membre du Groupe Millennium, sa demande a été rejetée suite à une erreur aussi grave. Heureusement, d’autres preuves trouvées dans son appartement ont pu confondre le mutileur de femmes. Les chemins de Frank et James, partenaires d’une semaine, ne se recroiseront plus jamais.
L’un des défauts majeurs de l’épisode est le rôle pratiquement inexistant de Catherine, qui une fois encore sert seulement de soutien psychologique à Frank et de mère à Jordan. L’utilisation peu judicieuse de Catherine demeure néanmoins l’apanage de toute la série dans sa globalité. On regrette également certaines scènes qui brisent la noirceur de l’histoire, comme celle où James fait un traité de psychologie infantile pendant que Frank fait cuire des merguez dans son jardin. Le travail d’acteur de James Morrisson sur l’épisode est par ailleurs exceptionnel et révélateur du fait que Glen Morgan et James Wong aient écrit le rôle en pensant à lui ! Le genre de personnages attachants que le spectateur aurait aimé voir devenir régulier de la série.
Le prénom du fils de James, T.C., est un clin d’œil à Tyrus Cassius (TC) McQueen dans la défunte série de Glen Morgan et James Wong, Space : Above and Beyond.
Le réalisateur de l’épisode s’est apparemment emmêlé les pinceaux, lorsque dans un plan très court la pince du criminel se transforme en instrument d’écriture.

La première réalisation de Thomas J. Wright, qui deviendra vite le plus grand manieur de caméras de MillenniuM, fait preuve de beaucoup de simplicité, d’une recherche très relative, et ne surprend que lors des scènes tournant autour des cadavres. Simplicité est le mot qui sied le mieux à Dead Letters. Episode solide, délicieusement glauque et représentatif d’une Saison 1 très critiquée dans la presse, il n’est pas pour autant passionnant ou plein de surprises. Il s’avère même assez linéaire. Mais la relation complexe s’installant entre Frank et James est si génialement originale qu’elle propulse à elle seule l’épisode dans le cercle très fermé des meilleurs segments de la première année de MillenniuM.
Dead Letters est également le meilleur épisode de « profilage » de la série, avec tout ce qu’il faut de réalisme et de psychologie pertinente pour qu’on le considère comme essentiel.

4/5
Amrith

Photos potentielles à utiliser :

Image
Image

Ou celle là (http://millennialabyss.tripod.com/Promo/Partners3.jpg) qui s'affiche pas à cause de l'effet Tripod.

Aïeu ça fait mal au dos.
Oz
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Message par Oz »

J'ai donc commencé la mise en page de Black Oil #1. A look back et le cahier critique sont ainsi un peu avancés.

Pour A look back, sur les 6 pages de la rubrique, ton article tient dans 3 pages pleines (avec les 3 photos incluses). Tu peux donc rallonger ton texte d'une longueur sensiblement équivalente à ce que tu as déjà écrit :D et trouver 3 autres photos pour illustrer ton article (une par page) ;-)

Bon courage :D

J'ai essayé de faire des encadrés, mais le format ne s'y prète pas vraiment : on se retrouve avec des colonnes de textes extrémement fines et ça rend vraiment pas bien. Je pense donc qu'il vaut mieux travailler des textes longs qu'on scindera à l'aide d'intertitres soigneusement choisis (je n'ai pas encore placé d'intertitres dans ton article Amrith, ça le rallongera évidemment de quelques lignes).
Oz
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Message par Oz »

Voici les images des deux premières pages concernant Dead Letters. Considérez que le texte est en fait sur deux colonnes et pas sur une seule (c'est la transformation d'un fichier Publisher en image qui a occasionné ce changement), de même RETROSPECTIVE figure sur fond blanc en fait :

Image

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Amrith
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Message par Amrith »

Joli travail Oz :razz:

Oz a écrit :Tu peux donc rallonger ton texte d'une longueur sensiblement équivalente à ce que tu as déjà écrit :D et trouver 3 autres photos pour illustrer ton article (une par page) ;)


Ah ouais, quand même...
Ca m'apprendra à choisir un loner ça, tiens :D
Oz
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Message par Oz »

Amrith a écrit :Joli travail Oz :razz:

Merci :)

J'ai passé une partie de la matinée à bosser sur les 64 pages. C'est grandement avancé, on est donc pas trop en retard :D

Ah ouais, quand même...

Vous avez voulu un 64 pages, vous l'avez ! :)))

Ca m'apprendra à choisir un loner ça, tiens :D

Je précise que comme toujours, j'ai mis ça en Arial 8, ce qui fait qu'on a un peu de place pour écrire :D

J'ai failli mettre Arial 6, mais je crois que Sullivan aurait dit non :D
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Message par Amrith »

Oz a écrit :J'ai passé une partie de la matinée à bosser sur les 64 pages. C'est grandement avancé, on est donc pas trop en retard :D


Tout ça pendant que moi je dormais, j'ai honte, je me sens piteux Oz :D

Vous avez voulu un 64 pages, vous l'avez ! :)))


On l'a et il est très bien comme ça :)
Bon rajouter trois pages intéressantes sur cet épisode me paraît difficile, mais on va essayer quelques astuces de grand-mères : rendre la fiche technique plus précise, raconter trois conneries qui se sont passées sur le tournage et développer ce qui est déjà écrit. On verra bien, faut s'habituer c'est le premier numéro.
Oz
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Message par Oz »

Amrith a écrit :Tout ça pendant que moi je dormais, j'ai honte, je me sens piteux Oz :D

Quand je dis matinée, ça veut dire 10 heures, donc je me plains pas hein ;-))

On l'a et il est très bien comme ça :)

Parfait ! :))

Bon rajouter trois pages intéressantes sur cet épisode me paraît difficile, mais on va essayer quelques astuces de grand-mères : rendre la fiche technique plus précise,

Ah merde... moi j'étais bien content qu'elle tienne exactement dans la hauteur de la photo :D Bon, ben à ce moment-là, je vais peut être la placer en fin d'article...

raconter trois conneries qui se sont passées sur le tournage et développer ce qui est déjà écrit. On verra bien, faut s'habituer c'est le premier numéro.

On est en rodage, c'est normal.
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Message par Amrith »

Oz a écrit :Quand je dis matinée, ça veut dire 10 heures, donc je me plains pas hein ;-))


Ca va, c'est pas encore le réveil du coq ;)

Parfait ! :))


Ouais.
64 pages ça me botte, j'aime les trucs fournis :)

Ah merde... moi j'étais bien content qu'elle tienne exactement dans la hauteur de la photo :D Bon, ben à ce moment-là, je vais peut être la placer en fin d'article...


Ca va, ce sont juste deux lignes en plus à tout casser, les dates de diffusion. Ca devrait rentrer quand même.
Sinon au pire tu prends une photo verticale genre celle-là (http://millennialabyss.tripod.com/Promo/Frank3.jpg). Elle n'est pas officiellement notée comme étant tirée de Dead Letters, mais je mettrais ma main au feu que c'est le cas.
Image
Image

Au fait, je poste toujours ce que j'écris sur le forum parce que je juge nécessaire que vous voyez mes éventuelles erreurs, et parce que ça me paraît moins morne de procéder ainsi, mais si ça n'est pas la peine je peux m'en passer hein :)
Sullivan
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Message par Sullivan »

Oz a écrit : J'ai failli mettre Arial 6, mais je crois que Sullivan aurait dit non :D


:D :D


Sinon, c'est très cool tout ça :). L'article est très bien.
Je préférerais définitivement une version présentée avec encadrés ou en tout cas plus segmentée, mais on garde ca pour l'instant, on verra dans le prochain numéro comme on peut faire parce que je conçois en qu'en A5 c'est pas facile :)


Sullivan
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Message par Amrith »

Bon, j'ai fait quelques ajouts pour la Rétrospective de Dead Letters. Et quitte à vous décevoir, je dirais qu'on arrive pas du tout au nombre de pages prévu. Je ne peux plus rien ajouter, de mon côté j'en suis à trois pages et demi, il me semble en avoir dit plus que nécessaire, le reste serait du baratin inutile. A moins de retranscrire tous les dialogues de l'épisode je vois rien à ajouter qui ait un quelconque intérêt, on a vraiment fait le tour de l'épisode.
Donc, à mon humble avis, on a surestimé le nombre de pages à adopter pour cette rubrique. Soit on diminue ce nombre, soit on comble les pages avec plus de photos ou avec de gros intertitres. Ou bien on case une bd parodique de deux cases sur l'épisode, mais Guigui n'ayant pas l'épisode sous la main et devant se charger d'autre chose, ce serait à faire nous :D


#MLM-102
DEAD LETTERS / L’EMPREINTE DE LA MORT
Ecrit par Glen Morgan et James Wong
Réalisé par Thomas J. Wright
Première diffusion USA : 11/08/96
Première diffusion FRA : 05/07/98
Avec : Lance Henriksen (Frank Black), Megan Gallagher (Catherine Black), Brittany Tiplady (Jordan Black), James Morrisson (James Horn), Chris Ellis (Jim Penseyres), Ron Halder (Le Tueur)…

Pourquoi donc consacrer quelques pages à un épisode tel que Dead Letters, sachant que MillenniuM compte tellement d’épisodes nettement plus réussis ?
Tout simplement parce que Dead Letters comprend tout ce qui a valu une ribambelle de critiques assassines à MillenniuM de la part de la presse : une enquête policière évoquant souvent la série Profiler, des cadavres sanguinolents et une ambiance glauque au possible. Et pourtant l’épisode est véritablement bon, tout du moins excessivement bien écrit.
Fait notable, il s’agit du premier épisode dans lequel Frank est contacté par le Groupe Millennium via son beeper 2000. C’est là le début d’une enquête plutôt morbide mais très réaliste dans laquelle Frank fera équipe avec James Horn, un profiler dont le souhait le plus cher semble être d’intégrer le Groupe. Néanmoins, sa trop forte implication émotionnelle dans l’affaire manquera de peu de tout faire échouer, et de laisser filer un tueur répugnant démembrant des femmes dans sa camionnette en guise de revanche sociale. C’est sur ce partenariat insolite entre Frank et James, deux reflets négatifs, que repose tout l’épisode. Ou comment gérer notre vie familliale, notre vie de tous les jours, quand notre esprit est sans cesse agressé de toutes parts par des images de boucherie insoutenable.
Les auteurs, Glen Morgan et James Wong que l’on ne présente plus, étaient déjà réputés pour être les scénaristes les plus documentés sur The X-Files. Une fois encore, ils se sont plongés dans leur sujet et s’y sont gorgés en références toutes bien réutilisées dans l’épisode.
Le fait que le meurtrier se déplace dans une camionette Volkswagen orangée n’est pas un hasard scénaristique. Une sérieuse étude aux USA a en effet montré qu’un nombre anormalement élevé de tueurs en série avait une prédilection pour ce fabricant et ce coloris.
Le piège que Frank tend au criminel, à savoir disposer des petites croix près de la sépulture de la victime en attendant que le coupable vienne en dérober une, n’est pas issue de l’imagination de Glen Morgan et James Wong, mais d’une réelle tentative d’arrestation du Tueur d’Enfants d’Atlanta menée par le profiler John Douglas dans les années 80. Tentative qui a finalement échoué à cause de problèmes logistiques.
Le rêve de Jordan où un clown s’infiltre durant une fête est inspiré non pas seulement des propres cauchemars d’enfance de Glen Morgan mais également du tueur pédophile John Wayne Gacy qui adorait se déguiser en clown pour approcher les enfants.
La méthode selon laquelle le meurtrier berne et attire ses victimes est un discret hommage au Silence des Agneaux mais également une variante de la tactique qu’utilisait l’assassin Ed Kemper pour mettre en confiance les jeunes femmes auto-stoppeuses, en simulant un bras plâtré. Ainsi elles ne rechignaient jamais à monter dans sa voiture.
Enfin, les confessions de James Horn à Catherine sur le métier de profiler et sur le fait que le mystère disparaît au profit de l’horreur sont probablement tirées d’un véritable discours de l’enquêteur Robert Ressler, ex-membre du FBI responsable du VICAP.

Dead Letters s’enfonce dès le pré-générique dans une noirceur difficile qui n’est pas sans rappeler l’ambiance du film Seven. C’est dans un chenil nocturne et agité que Frank examine un cadavre recouvert non pas par un mais par deux draps blancs : nécessité dûe au fait que le corps a été sectionné en deux à l’aide de couteaux aiguisés. Malgré les rapports préliminaires neutres, Frank est alerté par son Don que le meurtrier a dissimulé un message quelque part et qu’il lui faudra le retrouver coûte que coûte pour pouvoir le stopper.
Nous sommes à Portland, et Jim Penseyres demande à Frank de collaborer avec James Horn dans cette affaire. L’homme est doué, c’est un très bon enquêteur et un candidat potentiel pour le Groupe Millennium. Néanmoins sa procédure de divorce et l’éloignement de son fils le rendent instable nerveusement, en proie à de sérieux problèmes psychologiques pour le moins handicapants dans le cadre de son travail. Il n’a pas su gérer la pression que suscite le profilage criminel et ça l’a conduit à la destruction de sa famille. En fait, James est ce qu’aurait pu devenir Frank si ce dernier n’avait pas surmonté ses crises. C’est pourquoi Frank s’avère assez compréhensif avec son collègue de circonstances, qui lui essaie de dissimuler au mieux ses difficultés béantes à raisonner logiquement.
Tout l’intérêt de l’épisode réside dans l’alchimie des contraires que constituent Frank et James. Le premier est calme, posé et distant envers les cadavres qui jonchent sa route, tandis que le second s’emporte, transpire et stresse, voyant en chaque victime le corps découpé de son fils T.C. à la place. Frank comprend immédiatement qui est James, dès leur première rencontre dans son bureau de Portland.
La nouvelle victime du psychopathe est retrouvée en morceaux, jetée dans le service des lettres mortes de la Poste. Frank étudie le corps, la scène est crue, directe, froide. Glen Morgan et James Wong ont frôlé de près la censure par la chaîne, et ce plusieurs fois durant l’épisode : le gros plan sur le visage de femme étouffé par l’adhésif noir a failli être coupé, tout comme le terme des « défécations » du tueur, employé dans le pré-générique et que Profiler n’aurait jamais osé prononcer. Seule la popularité extrême de The X-Files explique à l’époque la grande tolérance du comité de censure vis-à-vis de MillenniuM. Frank trouve sur le cadavre un message inscrit de façon chirurgicale sur un cheveux, une provocation adressée à la police. Ca y est, Frank a saisi la psychologie du criminel. Un homme d’une trentaine d’années, impuissant et isolé, qui tue toutes celles qui le rabaissent à un simple numéro. Il veut affirmer son identité, mais forcément la société de consommation le classe, le range, lui attribue des matricules : ça le rend fou de rage. Le profil dressé par le duo Morgan et Wong s’avère d’une crédibilité totale, puisant allègrement dans divers rapports psychiatriques et mélangeant habilement la misogynie et la haine sociale caractérisant le tueur en série basique. Les éléments traditionnels de l’investigation sur crimes sexuels sont tous là, du matériel audio-vidéo à la collecte d’indices sur les cadavres, en passant par les tableaux fourmillant de polaroïds sanguinolents. Le vocabulaire de base du profiler made in FBI est également mentionné via des références à la « dépersonnalisation » de la victime ainsi qu’aux « trophées » du tueur. Autant de détails qui pimentent davantage le récit.
Frank se fait tour à tour protecteur et sec envers James, qui plonge de plus en plus dans la dépression et l’hystérie et dont les jugements sont faussés par ses sentiments. C’est à la suite d’un nouveau massacre dans un parking que Frank met au point un plan : clamer ouvertement aux médias que l’assassin est un analphabète pour l’agacer et le faire se déplacer aux funérailles filmées de sa dernière victime. Impétueux, James s’énerve et cogne sur un innocent qu’il pensait être le criminel. Frank lui hurle d’arrêter, d’aller se reposer, de ne plus s’identifier aux cadavres. Les deux hommes ont une forme de sensibilité antagoniste, la séquence est angoissante et le comportement déviant de James provoque autant d’effet sur le spectateur que les crimes eux-mêmes. Dead Letters, avant d’être une enquête, s’avère une comparaison entre deux individus identiques mais dont l’un a mal tourné car moins chanceux, moins soutenu par ses proches.
Frank et James remontent jusqu’à une boutique d’ophtalmologie où le tueur aurait fait réparer ses lunettes. La diffusion de portraits-robots dans la presse a porté ses fruits. James avait raison sur un point : le meurtrier connaissait ses victimes, et la prochaine sera la responsable de la boutique, qui a osé le doter d’un numéro-client. Tendant un piège pointilleux au criminel le soir-même, un appât féminin, Frank conseille ensuite à James de rentrer chez lui, mais ce dernier croise le tueur dans la ruelle adjacente. Frank est vite désemparé quand James à bout de nerfs se met à cogner sur le meurtrier et force sa camionette, rendant irrecevable devant la loi tous les couteaux maculés de sang qui s’y trouvent ! James n’aura plus aucune chance de devenir membre du Groupe Millennium, sa demande ayant été rejetée suite à une erreur aussi grave. Heureusement, d’autres preuves trouvées dans son appartement ont pu confondre le mutileur de femmes. Les chemins de Frank et James, partenaires d’une semaine, ne se recroiseront plus jamais. Frank sait que sans sa famille, il serait depuis longtemps l’enquêteur psychotique qu’est devenu James. A noter que l’idée originale des auteurs était que le tueur soit définitivement remis en liberté à cause de la faute de James : elle a été abandonnée, l’épisode jugé suffisamment sombre comme ça.
Ca n’est pas un hasard si ce troisième épisode a été confié à Morgan et Wong. Ces derniers avaient déjà été chargés de la troisième histoire de The X-Files, suite à deux épisodes écrits par Chris Carter. C’est ce même Chris Carter, superstitieux, qui a voulu reproduire ce même schéma organisationnel sur les trois premiers épisodes de MillenniuM, pensant que cela porterait chance à la série. Morgan et Wong, très autonomes au sein de l’écurie 1013, ont alors immédiatement pensé à appeler à la rescousse le réalisateur Thomas J. Wright, ami qui avait déjà officié sur leur opéra galactique Space : Above and Beyond et sur de nombreuses autres séries prestigieuses comme La Quatrième Dimension. Le résultat final a enchanté Chris Carter : ça c’est du MillenniuM ! En revanche son sourire s’effacera peu à peu à l’arrivée des résultats d’audimat de l’épisode, véritable catastrophe pour un début de série si prometteur. Dès lors la publicité pour les aventures de Frank Black se fera nettement plus discrète.
Sur le tournage de Dead Letters à Vancouver, l’ambiance n’était pas aussi détendue que dans les coulisses de la grande-sœur The X-Files. Un scénario aussi sombre a de quoi plomber l’atmosphère à tel point que fiction et réalité se confondent et que personne n’arrive plus à se débarasser de son personnage. Le plus difficile pour Lance Henriksen a été de trouver le juste milieu entre sévérité professionnelle et paternalisme affectueux vis-à-vis de sa relation avec James Horn. Et si tout s’est bien passé entre Henriksen et James Morrisson, occupés à discuter football entre les prises, on ne peut pas en dire autant pour la jeune Brittany Tiplady : terrorisée par sa confrontation avec le clown machiavélique de l’épisode, elle a refusé d’aller se coucher le soir du tournage !
On se rend compte aisément que Dead Letters est un épisode de pur cru Saison 1. La notion de famille y tient un rôle prépondérant, le Groupe Millennium y est évoqué de façon sous-jacente et la souffrance discrète des protagonistes y est palpable. La douleur, les tourments, autant de tristesse qu’introduit parfaitement la citation de Job en début d’épisode, à la suite d’un pré-générique extraordinaire à l’atmosphère saisissante. Futur bien noir que celui décrit dans MillenniuM Saison 1 : plus l’an 2000 approche et plus l’horreur se surpasse, gravit les échelons du Mal un par un. Ensuite viendra le début de la fin.
L’un des défauts majeurs de l’épisode est le rôle pratiquement inexistant de Catherine, qui une fois encore sert seulement de soutien psychologique à Frank et de mère à Jordan. L’utilisation peu judicieuse de Catherine demeure néanmoins l’apanage de toute la série dans sa globalité. Comble de l’ironie, les séquences où Catherine apparaît sont des séquences quasiment muettes où elle ne fait qu’écouter les autres parler ! On regrette également certaines scènes qui brisent la noirceur de l’histoire, comme celle où James fait un traité de psychologie infantile pendant que Frank fait cuire des merguez dans son jardin. Le travail d’acteur de Morrisson sur l’épisode est par ailleurs exceptionnel et révélateur du fait que Morgan et Wong aient écrit le rôle en pensant à lui ! Le genre de personnages attachants que le spectateur aurait aimé voir devenir régulier de la série. Morrisson déclarera plus tard lors d’une convention que Glen Morgan et James Wong sont à ses yeux les seuls poètes que compte la télévision moderne. Il a également confirmé toute l’affection qu’il portait à MillenniuM tout en fustigeant les critiques des médias sur la série.
Le prénom du fils de James, T.C., est un clin d’œil à Tyrus Cassius (TC) McQueen dans la défunte série de Glen Morgan et James Wong, Space : Above and Beyond.
Le réalisateur de l’épisode s’est apparemment emmêlé les pinceaux, lorsque dans un plan très court la pince du criminel se transforme en instrument d’écriture.

La première réalisation de Thomas J. Wright, qui deviendra vite le plus grand manieur de caméras de MillenniuM, fait preuve de beaucoup de simplicité, d’une recherche très relative, et ne surprend que lors des scènes tournant autour des cadavres. On est encore loin des futurs bijoux d’expérimentation que produira la série. Simplicité est le mot qui sied le mieux à Dead Letters. Episode solide, délicieusement glauque et représentatif d’une Saison 1 très critiquée dans la presse, il n’est pas pour autant passionnant ou plein de surprises. Il s’avère même assez linéaire. Mais la relation complexe s’installant entre Frank et James est si génialement originale qu’elle propulse à elle seule l’épisode dans le cercle très fermé des meilleurs segments de la première année de MillenniuM. Un parfait exemple de la puissance narrative impressionnante que dégageait un épisode de Glen Morgan et James Wong dans un univers créé de toutes pièces par Chris Carter. Et de ce que ces trois grands scénaristes pouvaient faire ensemble, à l’époque où ils étaient encore des alliés.
Mais Dead Letters est avant tout le meilleur épisode de « profilage » de la série, avec tout ce qu’il faut de réalisme et de psychologie pertinente pour qu’on le considère comme essentiel.

James : « I wanted to work with the Group. And I know, because of my actions that's over, but... I need you to tell me... help me, Frank. How do you do this ? Why do you do this ? »


4/5
Amrith



PS : si on ne peut pas faire d'encadrés, on peut quand même faire un surlignage d'une couleur gris clair des segments un peu "parallèles" comme ceux que j'ai mis en italique. Ce que je dis est compréhensible au fait ? :D
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit :Bon, j'ai fait quelques ajouts pour la Rétrospective de Dead Letters. Et quitte à vous décevoir, je dirais qu'on arrive pas du tout au nombre de pages prévu.


Pour cette rubrique, n'hésitez pas à traiter de choses très transversales, qui ne se rattachent à l'épisode que sur un point précis. C'est d'ailleurs en cela que je pense que la présentation +/- en encadré va se faire indispensable.
Exemple, pour Dead Letters, c'est l'occasion idéale de faire un point sur Morgan & Wong. Pourquoi ils sont revenus à 1013 à cette période? Le nombre de pilote qu'ils ont tournés et qui n'ont jamais été montrés (énorme: 5 ou 6 et plein de gens ne savent pas ça), etc.

Suggestion de présentation :

page 1 de l'article
> Présentation de la rubrique, fiche technique, début de l'article -- exactement ce que Oz a fait. J'ai bricolé des images en deux temps trois mouvements pour montrer ce que je veux dire.

Image

page 2
> Encadré horizontal sur fond grisé "un épisode documenté" avec le premier passage en italique d'Amrith. S'il y a moyen de faire tenir ca sur toute la page, ben c'est cool, sinon l'article se continue en dessous, ce qui me semble plus probable en Arial 0.25 :boing: :saint:

Image

Page 3
> suite de l'article avec une photo un peu plus grande, peut-être?

Page 4
> Entièrement sur fond grisé, elle fait le point sur Morgan & Wong (ou tout autre point "transversal" qu'Amrith jugera intéressant, btw. Il pourrait tout aussi bien parler d'un exemple de profiler du monde réel voire même du groupe Academy, etc.)

Page 5 et 6
> Suite et fin de l'article avec page 5 un encadré sur une largeur de colone (et une seule colonne à l'intérieur de l'encadré) avec les petites anecdotes du deuxième passage en italique d'Amrith.

Quitte à ce qu'il faille rajouter deux ou troix photos en plus sur les 6 pages, il devrait être possivle de s'en sortir comme ça, non ?


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Sullivan
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Message par Sullivan »

Oz a écrit :Image


btw, y'a moyen de rajouter un ch'tit peu de marge entre le cadre et le texte. Quelques millimètres :)

Je sais, Oz, je suis cruel :p


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Amrith
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Message par Amrith »

Entendu, je vais faire comme ça.
Je ne voulais/veux pas trop parler de Morgan et Wong au cas où on leur consacre un prochain dossier, ce qui est quand même dans le registre des possibilités *très* crédibles, non ?
Remplir une page sur un sujet adjacent pourquoi pas, mais personne ne sait rien de précis sur le Groupe Academy. Ce que je peux faire c'est un petit truc sur la section du FBI dédiée aux tueurs en série. Si on juge ça intéressant.
Sullivan
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Message par Sullivan »

Amrith a écrit : Je ne voulais/veux pas trop parler de Morgan et Wong au cas où on leur consacre un prochain dossier, ce qui est quand même dans le registre des possibilités *très* crédibles, non ?


Oui, c'est très vrai.

Remplir une page sur un sujet adjacent pourquoi pas, mais personne ne sait rien de précis sur le Groupe Academy.


Même toi ? :-)
Je suis déçu, déçu, déçu :D :D

Ce que je peux faire c'est un petit truc sur la section du FBI dédiée aux tueurs en série. Si on juge ça intéressant.


Ce serait très bien et tout à fait dans l'esprit de cet épisode, en plus :-)


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Message par Amrith »

Sullivan a écrit :Oui, c'est très vrai.


Je verrais bien un dossier sur Glen Morgan, James Wong et Darin Morgan dans le numéro 3. Parce que je pense que le numéro 2 c'est encore tôt pour faire un dossier sur un scénariste en particulier. La filmo-biographie de tout ce petit monde ce sera donc à ce moment.

Même toi ? :-)
Je suis déçu, déçu, déçu :D :D


:D
C'est justement ce qui intéressait Chris Carter et qu'il a bien rendu dans sa Saison 1 : on ne sait rien du Groupe Academy, si ce n'est qu'ils sont trois ou quatre et qu'ils sont installés en Virginie.

Ce serait très bien et tout à fait dans l'esprit de cet épisode, en plus :-)


Adjugé.
Verrouillé